L'Orion de Jean                                                                                Grinvalds...

  Page publiée le 09 novembre 2010 et actualisée le 27 octobre 2011

 

L'Orion de Jean a séduit de nombreux modélistes en son temps (les années 70) et votre serviteur a eu l'honneur de faire connaître ce projet dans les colonnes de Modèle Magazine ( N° 317 et 330 ). Récemment par les hasards de mes contacts sur le Web, j'ai été mis en rapport avec un de ses constructeurs amateurs Michel Suire de Saint Cyr l'Ecole. J'ai appris aussi qu'il existait une association des constructeurs d'Orion et un site dédié à cet avion. De ces échanges fructueux, j'ai donc décidé d'ouvrir cette page qui relate l'aventure de l'Orion.

Une page qui vient juste de s'ouvrir et qui ne se refermera probablement jamais. Vous l'aurez compris, tous ceux qui ont participés - de près ou de loin, à cette aventure sont invités - si le cœur vous en dit, à communiquer leurs connaissances sur le sujet aux GPR.

L'origine de ces retrouvailles revient à Laurent, oui l'exilé en Suisse, qui avait reçu un mail de Christian désirant avoir des nouvelles de Roland Stuck. Des noms, des prénoms aussi que les anciens retrouveront avec plaisir car il s'agit bien de nos débuts en planeur RC sur les pentes françaises.

L'Orion mérite encore toute votre attention car je l'imagine très bien en version électrique. Sa silhouette éternellement moderne est réservée à tous ceux qui regardent aussi devant car c'est la seule solution - sérieuse - pour ne pas chuter et donc reculer.

Je remercie chaleureusement Michel Suire pour sa contribution (sites et plans) et Christian Chauzit (créateur du célèbre Baron et bien d'autres modèles) qui était l'ami de Jean.

GR

 

       

 Le rêve d’une étoile, l’Orion

 

 

Mon rêve est né en découvrant sur Pilote Privé, sous la plume d’Alain-Yves Berger, le premier vol de l’Orion de Jean Grinvalds. Surprise, un modéliste que j’avais connu du temps de Modèle Magasine en 1969… Il avait bien un projet d’avion grandeur, dont il avait fait une maquette. Je croyais que cela   n’aurait pas abouti…Alain, laisse-moi faire un reportage pour PP…

Rendez-vous pris à Troyes, nous partons en avion pour Brienne-le-Château en compagnie de l’Orion pour faire des photos en vol. L’homme m’a séduit, l’avion m’a séduit, nous sommes devenus très amis.

J’ai rédigé mon reportage, je lui ai dessiné un éclaté pour la circonstance à partir de ses plans (que j’ai longtemps gardés), nous passions nos vacances ensemble… Puis d’autres dessins, uniquement par amitié.

J’ai construit un fuselage à Brienne que j’ai du vendre à contre-cœur par manque de place.

Un jour, pour l’aider, ainsi que les premiers constructeurs, j’ai eu l’idée du club Orion et aujourd’hui j’ai eu la surprise qu’il existe encore.

Actionnaire de sa jeune société, j’ai vécu avec lui le début de la belle aventure de l’Orion.

C’est un avion merveilleux qui ne peut laisser indifférent ! Beau, confortable, peu sonore, maniable, rapide, accessible, en avance sur son temps, etc., j’en suis toujours amoureux !

On a raconté beaucoup de choses sur l’accident du proto 02 de présérie qui a tué Jean et P. de Somov, mais l’avion n’est pas en cause. Un ami du BEA m’a confirmé le blocage d’une pale de l’hélice à pas variable alors en essai, entraînant par les vibrations, le délaminage de la résine, la perte des poulies de renvoi de la commande de profondeur et l’absence de contrôle de l’appareil.

 

Et, vrille à plat… La descente a du être longue ! Pouvait-il prévoir ? Je dois avoir 8 h de vol en sa compagnie sur le 01, de beaux voyages dont un vers Montpellier L’Or et jamais,  non jamais, je ne me suis senti en danger, tant Jean était méticuleux, raisonnable et sérieux… En outre l’avion est un pur bonheur à piloter dans son cadre de vol.

Bref, la belle aventure s’est arrêtée lors de son enterrement, par un jour sinistre et pluvieux, près de Troyes… Je n’avais plus cœur à rien et j’ai voulu tout oublier en me consacrant à mon travail, le club Orion pour moi brillait au firmament !

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres»

Christian Chauzit

 

"Conçu et dessiné en 1975 par Jean GRINVALDS avec la coopération de Jacques Calvel, l'Orion  G-801 a été construit par l'auteur lui-même à titre privé, dans les années qui suivirent. Le but était d'essayer une nouvelle formule d'avion de tourisme, afin d'améliorer les performances et accessoirement le confort. ".

 Extrait site Club Orion

le Club ORION

Plan DWG de l'Orion réalisé par Michel (St-Cyr-l'Ecole)

Clic pour agrandir la cellule

Commentaires des GPR  :

Votre serviteur GR a connu Jean Grinvalds lors de la réalisation des masters et des moules dans l'atelier de Jacques Calvel situé en face de l'aérodrome de Millau (Aveyron) en 1975. J'ai pu assisté au ponçage du master de la voilure dans un atelier - non chauffé en plein hiver... du travail très rude et pas toujours dans les conditions requises par les notices techniques des fabricants de résine. Mais pour l'Orion je précise qu'il s'agissait de résine polyester en non Epoxy trop chères.

Jean était photographe industriel de métier et surtout aéoromodéliste. Il aimait les gros modèles à tel point qu'il imagina l'Orion et se fit aider dans les calculs par Jacques Lerat.

Participèrent à cette réalisation, le gendre de Jacques : Jean-Pierre Dubreuil excellent plasturgiste qui m'a confié quelques recettes en particulier pour centrer les moules. C'est lui qui créa l'entreprise ADM spécialisée dans les planeurs RC et qui fabriqua environ une soixantaine d'Aigoual. De nombreux FK3, CE75, Arbison, des maquettes d'Orion, etc. Votre serviteur se chargeant de lui fournir les plans des appareils produits.

J'ai réalisé le premier vol de la maquette sur le terrain de l'OMAT avant le premier vol de l'avion de Jean. Avion équipé d'un 10cc Super-Tigre. Ce premier vol me fit détecter d'importants risques de torsion de la dérive supportant le stabilisateur. Et pouvant - de ce fait, engendrer un flutter très dangereux. N'étant pas capable - avec certitude -  d'incriminer la qualité de la construction de la maquette ou bien le concept de l'avion, j'ai simplement averti que cette partie de l'avion devrait être rigidifiée pour asseoir - sur des fondations solides - l'empennage en té.

Plus tard j'ai rencontré Jean accompagné de Christian Chauzit venu au rassemblement des constructeurs amateurs à Candillargues. Descendus de la région parisienne, l'Orion de Jean était superbe, une cabine digne des avions de ligne... mais en faisant le tour de l'avion, quelle ne fût pas ma surprise de voir le stabilisateur haubané par un petit câble discret probablement de la corde à piano de 2 mm...

Posant la question à Christian, il me répondit - si ma mémoire est encore bonne : " c'est pour éviter tout risque de flutter...".

Peu de temps après j'apprenais l'accident de Jean.

GR 

Première maquette de l'Orion lors du premier vol en 1978 à l'OMAT Montpellier. Explication Immatriculation :

G = Grinvalds, C = Calvel, M = Millet Vincent, D = Dubreuil JP

Extrait de la revue Modèle Magazine de mars 1979 n°330 - clic pour agrandir

La maquette de l'Orion ici à Candillargues (Hérault)

Photo GR pour MM.

 

 Un avion qui en son temps avait séduit tous ceux passionnés d'aviation et de voyages...

 

 Clic sur l'image pour rejoindre les adeptes de l'ORION

 

 

 SPECIFICATIONS PREVUES:

- Envergure : 9 mètres

- Longueur : 6,85 m

- Hauteur totale au sol : 2,50 m

- Largeur cabine aux coudes : 1,12 m

- Longueur cabine (depuis pédales du palonnier) : 2,20 m

- Surface alaire : 11,22 m²

- Charge au m2 : 93,5 kg/m²

- Charge au ch. 5,83 kg (pour 180 Ch)

- Réservoirs standards : 220 l

- Masse à vide 610 kg

- Masse totale : 1.050 kg

            - Charge utile  440 kg

         - Catégorie utilitaire

              Aile :

- Profil emplanture = NACA 43015

- Profil saumon = NACA 43012

- Calage 2°5

- Vrillage négatif 1°5

- Dièdre 4°5

- Allongement 7,2


Stabilisateur :

- Envergure :3,30 m

- Surface : 3,15 mJ

- Calage  : 1°

- Rapport stabilisateur/aile = 28 %

PERFORMANCES : avec moteur 'Lycoming 0.360' 180Ch

Distance de décollage (passage des15 m)                 600 m

Vitesse de décollage                                              110 km/h

Taux de montée initial, à pleine charge                      4,5 m/s

Vitesse maximum en palier                                     330 km/h

Vitesse de croisière à 75 % (8000 ft)                      300 km/h

Vitesse de décrochage avec volets                            85 km/h

Vitesse de décrochage sans volets                            98 km/h

Plafond pratique à pleine charge                                 4500 m

Autonomie avec réservoirs  110 l G & D                    1500 km

 

Evolution du G-802 :

 

- 14 cm de longueur en plus au niveau des portières.

- 4 cm de plus en largeur cabine.

- Les sorties d'air arrières ont été reculées et reprofilées

- Une sous-dérive mobile a été ajoutée.

- Les raccords aile-fuselage ont été reprofilés.

 

Informations extraites du site du Club Orion

GR