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Page créée le 11 avril 2004 et actualisée le 10 mai 2004 à 15 h00 |
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E-mail
du 10 mai 2004
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L'Explorer lors d'un passage aéro-freins sortis à Llupia... |
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Jaune comme un bouton d'or, l'Explorer : une solution simple pour rendre autonome un planeur de grande envergure. |
Gérard bonjour, Je peux enfin t'envoyer des
photos et un dossier assez complet sur l'Explorer. Je dis ça à cause du temps
qui ne se prête pas trop à des essais ; et quand on arrive à en faire, ils ne
sont qu'approximatifs. Malgré tout j'ai pu faire deux vols avec vent de travers
la semaine dernière et deux hier dans des conditions vraiment mauvaises, voire
dangereuses. Car ici, à Perpignan-Llupia, quand on a du vent de sud, il y a un
rideau d'arbres en travers du lit du vent qui provoque d'énormes rabattants.
C'est dans ce temps qu'on a réussi quand même à faire ces quelques photos,
espérant qu'elles seront suffisantes. Cet Explorer est donc fini, à part la poupée que je ne
peux mettre encore en vol, vu que le centrage n'est pas terminé et qu'elle y
participera. Ma femme et moi sommes très heureux du résultat, car
on n'en demandait pas tant. Le vol est exactement ce que j'en attendais,
c'est-à-dire calme et reposant. Tout est très stable et la spirale est très
ressemblante à celle d’un K6. Je pense que ça doit venir de la surface latérale
généreuse. Au niveau de la pénétration dans l'air, je n'ai ressenti aucune
différence notable avec un autre planeur. En fait, la surface mouillée frontale
est très faible, bien que si on regarde l'appareil de côté il semblerait
qu'elle soit importante. A deux reprises en deux week-ends, j'ai été surpris de
voir l'appareil prendre des ascendances alors que je discutais (comme
d'habitude), et les garder longtemps. Le sentiment général est que cet Explorer
ne demande qu'à voler longtemps. Je n'ai pas beaucoup de recul mais c'est ce
que j'en déduis provisoirement. La commande de direction est très puissante, à
tel point que je vais mettre, pour une fois à un planeur, un peu d'exponentiel
à cette commande. L'appareil décolle donc du sol, comme prévu et le
roulage se fait comme avec un avion. Après le décollage j'avais un peu de
couple piqueur, vu que je me suis trompé, suite à une étourderie, sur la
position en hauteur de l'aile qui aurait due être placée plus haute (deux coups
de fil assassins on eu raison de ma concentration). Je m'en suis aperçu le
lendemain mais j'ai voulu conserver cette position parce que je trouvais que c'était
joli et que j’avais la paresse de refaire la mise en croix. J'ai donc mis cinq à six points de mixage : Moteur
donne 5% de cabré, et le tout est joué Tout monte droit maintenant. Ceci étant,
l'appareil étant encore trop centré avant, je ne suis pas sûr qu'une fois réglé
il faille conserver ce mixage. Les beaux jours que nous attendons tous,
donneront certainement la réponse. En somme, tout va pour le mieux pour cet appareil
qu'il me tarde de voir évoluer dans un climat normal, car je soupçonne bien des
choses envers lui. Je pense même attaquer bientôt un deuxième exemplaire, afin
d'avoir un appareil d'avance. Le moule est ciré et mon épouse est en forme pour
faire des fuselages, alors j'en profite... Je te donne quelques caractéristiques générales et des fichiers qui parleront d'eux-mêmes pour quiconque a besoin de détails. Si j'en oublie, il ne faudra pas hésiter à me contacter, car ce sera avec plaisir que je répondrai.
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Passage mi gaz ... |
Nom : « Explorer ». Nous avons choisi ce nom car il a en lui-même un double sens : Celui d'explorer des paysages, donc synonyme de voyages (rêves). Et Explorer en tant qu'outil d'exploration, donc de recherche. (Recherche de nouvelles formes d'ailes, de nouveaux positionnements de celle-ci sur le fuselage, motorisation etc.) En effet, le côté du fuselage est pratiquement plat à l'endroit de l'aile pour pouvoir faire ce qu'on veut. J'ai gravé, alors que le master était en position sur le marbre, deux traits de référence, verticaux et horizontaux, sur lesquels on peut se baser pour positionner son aile comme on veut. Selon le poids des équipements, on peut, par exemple, avancer ou reculer l'aile afin de n'avoir aucun plomb de centrage à ajouter. Le mien n'en a pas et je pense même que je vais être obligé de reculer un peu les batteries de réception, qui sont placées actuellement à l'avant. Taille : Longueur
fuselage hors tout : 2,10m Envergure : De 4,45m à ????? Le mien fait 5m Hauteur au niveau du
moteur : 46cm Poids : Le mien pèse actuellement 7,9
kg
exactement, prêt au décollage. Surface : Environ 105 dm2 Charge alaire : Environ
75gr/dm2 Profil : HQ 2012 sur toute l'envergure. Moteur
: Ultra 3300-7. (Le fuselage est prévu pour recevoir un
moteur plus puissant si on veut). Le moteur, en position
inversé par rapport à la normale, a été modifié pour tourner à l'envers et
entraîne donc l'hélice dans le bon sens. Il n'y a donc pas besoin d'hélice
propulsive. Les moteurs Ultra sont
prévus pour tourner à l'envers, selon une procédure décrite dans la notice
d’emploi et qui vise à faire tourner le carter moteur de presque un demi-tour.
Il faut 5mn pour le faire et tout marche bien. Je pense qu'un moteur de
type LRK, ayant la valeur en puissance d'un 10cm3, ferait parfaitement
l'affaire. De plus ces moteurs tournent indifféremment dans les deux sens en
inversant deux fils côté sortie moteur. Je crois qu'un nouveau moteur de ce
type va paraître très bientôt. Note : Il
y a deux petites modifications mineures à faire côté cône d'hélice : 1° Deux encoches faites à la lime sur la partie arrière du cône pour ne
pas gêner le déploiement des pales vers l'avant. 2° Placer deux petites vis, ou cales en mousse par exemple, sur la
partie avant du cône, servant à empêcher les pales de descendre plus bas que
l'horizontale. Sans quoi, au démarrage du moteur, une des pales refuse de se
déployer et fait vibrer fortement le tout. Il n'y a rien de bien compliqué à
faire et ça prend environ une demi-heure. Les photos expliquent bien mieux
d'elles-mêmes ce qu'il faut faire. Hélice
: 13 à 15 pouces et environ 8 de pas. Je pense même que,
vu sa position qui la place cachée derrière le fuselage, l'hélice pourrait être
une non repliable, aux dépens évidemment d'un peu de finesse et d'esthétique. Batteries
: 20 à 22 éléments 1700mah, jusqu'à 3300. Le mien en est
à 22 mais je pense passer à 20. Les batteries sont placées juste sous la
verrière, donc un accès très facile. Un pilote peut aller au dessus car le
fuselage est profond à cet endroit. Sauf que le ou la pilote aura un peu chaud
aux fesses... Le planeur étant vraiment
très (trop) léger par rapport à ses caractéristiques générales (cordes,
profil), je vais ajouter prochainement 500gr en plaçant un petit ventilateur
d'ordinateur juste devant les batteries, avec des accus de 500mah. Ceci est
spécialement bon pour l'été et augmente notablement la durée de vie des accus
de propulsion. On peut mettre une commande pour le mettre en route, ou bien
l'actionner par un mini thermostat, ou bien le laisser branché en permanence
car ça marche au moins quatre heures d'affilée. (Quand on a volé 4 heures avec
un pack d’accus, je crois qu’on a bien gagné sa journée)… Train
: Il y a deux puits de roue inclus dans le fuselage. Un
reçoit une roue de100mm, l'autre une roue de 50/60mm. C'est sur cette roue que
s'appuie le fuselage lors de la phase de roulage, lorsque le couple piqueur
engendré par le moteur en est à son maximum. Puis, après que l'appareil ait
pris de la vitesse, le stab fait son travail de mise à plat et l'appareil
décolle. Les deux roues posées au
sol, le fuselage a été calculé pour que l'angle d'attaque de l'aile soit à ce
moment-là d'environ 2°. Dans cette configuration, l'appareil vole naturellement
queue haute (voir photos de l'appareil en virage). Aérofreins
: Des
25cm suffisent largement, s'ils sont placés comme indiqué sur le plan.
Je les ai prévus plutôt puissants car je soupçonne l'Explorer d'aimer
passionnément les thermiques puissants. Donc prudence... Radio
: Il
faut sept à huit voies : Deux pour les ailerons. Deux pour les aérofreins. Une
pour la profondeur. Une pour la direction. Une pour le moteur. Une pour le
largage, éventuellement, qui peut servir en même temps à enclencher le
ventilateur. Le moteur et le variateur
étant haut placés, en principe il ne doit pas y avoir de problèmes pour voler
en PPM. A essayer toutefois avant de voler. ------ Le
reste est comme un planeur normal. Personnellement j'ai ajouté un servo de
largage au cas où serait présent un remorqueur "qui-ne-demande-qu'à-remorquer",
et moi "qui-ne-demande-qu'à-économiser-mes-batteries"... Dans cette
configuration c'est vraiment très facile, car l'hélice ne risque pas de
s'embrouiller avec le câble de remorquage, vu qu'elle est placée derrière. Au
moindre problème on largue et on met le moteur en route. Le luxe, quoi... Pour la déco, j'ai fait ce que j'ai pu, car je n'ai pas de talents d'artiste. A ce sujet j'ai écouté les copains et l'un m'a dit que ce planeur ressemblait à un "ptérodactyle", l'autre à un gros poisson qui aurait muté. Bref, on me conseillait de mettre une crête sur le haut du fuselage, façon ptérodactyle, ou bien faire des dents de requin sur le nez. Mais comme je ne sais faire, ni l'un, ni l'autre, j'ai fait ce que j'ai pu. Mais pour tout vous avouer, j'ai eu peur que l'Explorer ne se vexe d'être traité de "ptérodactyle" ou de "requin", et qu'il ne finisse par se bloquer.... Bon, j’espère que j’en ai assez dit. Allez, la bise. |
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A la question : "Peut-on remonter l'aile pour réduire le couple piqueur" voici la réponse de Jean : Je viens de t'envoyer des plans divers de futures
ailes adaptables. Si tu lis l'exposé j'ai marqué que les côtés du fuselage sont pratiquement
plats. Il n'y a donc pas de karman et on peut faire ce qu'on veut. D'ailleurs
j'ai prévu la construction d'un deuxième en 6m façon Lak, où l'aile s'avance de
5 à 10cm. J'ai indiqué aussi que je m'étais trompé sur la hauteur de l'aile par
étourderie, entre deux coups de téléphone... On peut monter pratiquement de 1O
cm
environ, éliminant ainsi pratiquement tout couple. Vois les plans et tu verras
de toi-même. |
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E-mail
du 26 avril 2004
Gégé, Des nouvelles de l'Explorer et une ou deux photos
de l'appareil en cours de montage. J'ai fais tourner le moulin, tout va bien.
Bientôt j'espère le premier essai de vol, si la météo me fait un petit
sourire...
A bientôt |
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E-mail du 11 avril 2004 Laisser son imagination en liberté est le meilleur moyen de faire preuve d'originalité ! Une idée jaillie, on ne sait généralement d'où elle vient, puis elle commence à germer plus ou moins vite selon la fertilité du terrain... Puis un jour elle devient obsédante, voire encombrante : Il faut coûte que coûte la concrétiser pour retrouver la paix ! Processus de la pensée bien connu chez les créateurs : j'ai donc laissé Jeanot quelques temps - sans mots dire - avec ses fantasmes en attendant cet e-mail. Et les premières photos ... Pour éviter tout reproche, je me suis mis au travail immédiatement pour le plaisir des lecteurs des GPR qui en demandent toujours plus ! En quelques mots, l'idée qui anime notre créateur est la simplicité, la fiabilité et l'autonomie pour voler. Et on voit bien que l'idée (non avouée...) est de remplacer le pylône rétractable qui n'a pas séduit Jeanot, par un dispositif propulsif sans aucune cinématique. "Trop compliqué m'a-t-il dit le pylône !" Bref, voici l'Explorer venu tout droit de Perpignan réalisé à partir d'un fuselage de Twin avec quelques modifications... afin de loger le moteur mais aussi et surtout l'indispensable hélice - toujours trop grande - et que l'on voudrait cacher lorsqu'on est un fanatique du planeur. Ici elle est dans le dos du pilote, le moteur est électrique donc propre et surtout pas de décibels agressifs à supporter pour voler et rêver ! Je laisse son créateur s'exprimer et vous remarquerez - au passage - qu'il a n'a pas apprécié l'indifférence - momentanée- des GPR envers son projet... Pardons Jeanot ! A suivre... GR |
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Je viens te donner des nouvelles de l'Explorer : Je t'envoie aussi trois fichiers concernant des formes d'ailes différentes, afin de voir si quelqu'un aurait d'autres idées sur le sujet. Je ne sais pas si le sujet t'intéresse, car je vois que tu ne l'as pas passé sur le site. Tu fais comme tu veux. Pour revenir à notre bébé Explorer, ici on l'aime beaucoup. Sa forme ne sera vraiment pas courante sur un terrain de modélisme, ça changera un peu. Si tout va bien au point de vue vol, j'entrevois beaucoup de choses possibles avec ce modèle. J'ai effacé comme tu peux t'en rendre compte les karmans, afin de laisser toute latitude d'implantation d'aile. J'ai prévu assez de place pour un moteur puissant, avec un diamètre d'hélice de 14 pouces. J'espère sortir l'engin autour de 8/8,5kg et environ 110 dm2. Les trois ailes ont une surface presque égale. J'espère que tout cela fera un planeur reposant, facile à piloter et à mettre en oeuvre. C'est là mon but. Pas de train (puits de roues). Pas de pylône. Emplacement batteries sur un baquet à l'avant, accessible. Construction tout à fait classique. Je pense aussi qu'il se verra bien en l'air, c'est important ! Reste l'esthétique discutable qui ne remplacera jamais celle d'un appareil comme le tien. Bravo au passage pour les résultats encourageants. Je suis en train d'inverser le sens de rotation d'un de mes moteurs Ultra, selon ce que dit la notice. Il faudra seulement lui refaire un petit rodage. Je pense que la propulsion sera de l'ordre de 20/24 éléments sur 32 possibles. J'espère avoir fini le moule la semaine prochaine. La photo a été prise avec un vieux cockpit de Pégase 5m, qui pourrait s'ajuster à la limite. On devine l'hélice.
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