La Fauvette de Pierre ...    

  Page publiée le 28 avril 2010 et actualisée le 19 décembre 2015

 

 

 

Breguet 905 JCC

Breguet 905 PS

Breguet 905 JF

Breguet 905 AL

Les posters des GPR...

 

 

 

 

 Photos du 28 avril 2010 du Breguet 905 Fauvette 

 

 le 2 mai 2010 la Fauvette à l'atterrissage pilotée par GR lors de la rencontre GPR à l'OMAT Montpellier clic pour agrandir

1958 le prototype n°1  de la Fauvette Breguet 905. Film réalisé par le département planeurs Breguet de la Société des avions Breguet basée à Aire-sur-Adour. Document de la collection privée de Frédéric Rolland..

 

Clic sur le plan pour agrandir

Texte extrait du site Dédale  :  http://www.dedale-planeur.org/flotte/monb905/presentation.htm

Pour des raisons d'économie, le 905 avait un empennage en V, formule qui avait déjà été réalisée à titre expérimental sur le 904 n°03. L'angle de cet empennage était de 90°, angle presque jamais utilisé à cette époque ; les angles "normaux" étant de 100 ou 110°. L'empennage, d'une surface de 2,30 m2, était repliable, formule que l'on avait déjà retrouvé sur le 901 et le 904. Le mode de construction est identique à l'aile. La gouverne comporte un bec débordant destiné à recevoir une masse d'équilibrage statique et dynamique.
Côté aérodynamique, le profil d'aile s'est porté sur un profil semi-laminaire de la série Naca 63, avec des paramètres variant selon l'envergure en vue de garantir un décrochage correct tout en conservant un bon rendement aérodynamique aux grands angles. Cette aile avec un allongement de 20 et une charge alaire de l'ordre de >20 kg/m2 donnait la possibilité d'exploiter de faibles ascendances en spirale à faible vitesse de l'ordre de 66-70 km/h, quitte à perdre un peu de performances à grande vitesse.

Côté poids, le total est de l'ordre de 148 à 152 kg, ce qui est presque la moitié du poids d'un planeur moderne actuel. Il se décompose entre fuselage 54 kg, voilure 81 kg et empennage 11 kg.

 

La voilure

 L'aile, implantée en position médiane, est du type monolongeron avec un bord d'attaque constitué par un caisson en sandwich contre-plaqué bouleau/klegecell de 4 à 6 mm d'épaisseur avec à l'arrière des nervures classiques espacées de 30 à 35 cm. Ce caisson de bord d'attaque est composé de 2 demi-coquilles d'extrados et d'intrados assemblés par la suite. L'arrière de l'aile est entoilée de coton. Les ailerons, de section constante, occupent environ 40% de l'envergure; ils sont de type classique, sans fente. Les aérofreins sont du type à panneaux perforés intrados/extrados.

La cellule

Le fuselage est composé de 3 éléments primaires, à savoir, une structure avant soudée en tubes d'acier de 0.5 mm d'épaisseur, une partie centrale, réalisée également en tubes d'acier soudés, puis la poutre arrière, réalisée en sandwich contre-plaqué/Klegecell et constituée par deux demi-coquilles assemblées selon le plan de symétrie de l'appareil. A cela, il faut encore ajouter divers carénages réalisés en stratifié polyester. La transmission des commandes se fait à l'intérieur du fuselage au moyen de câbles et poulies de renvoi et dans les ailes au moyen de barres rigides. Le frein de roues à sangles est commandé en bout de course du levier d'aérofreins. Pour le pilote : palonnier réglable, commande d'aération, vide poche sur le côté droit et une petite soute à bagages, enfin le dossier de siège est réglable en vol. L'appareil dispose d'un crochet de remorquage pouvant également être utilisé pour le treuillage et un équipement électrique pour la radio.

 

Lors d'une rencontre maquette en juillet 1995 sur le terrain de l'OMAT - Pierre aux commandes   Photos GR

Pierre et sa Fauvette lors d'une rencontre planeur à Lavelanet en 1996  -  Photo GR

 

Nous avons fait voler la Fauvette de mon ami Pierre Sabaton aujourd'hui 28 avril 2010. Pierre nous a quitté le 11 avril 1997. Inséparables, nous pratiquions le planeur Rc tous les week-end au BAC de Baillargues ou bien lors des compétitions F3I et de maquettes planeurs. J'appréciais chez Pierre ses méthodes de travail pour atteindre le niveau de qualité qu'il s'était fixé. Pour cela il n'hésitait pas à réaliser des prototypes, des échantillons d'ailes, d'articulations ou des outils de fabrication pour valider ses concepts.

Il ne pouvait s'empêcher de cogiter en permanence aux procédés de fabrication pour son futur planeur. Sans aucun doute, Pierre me stimulait et nous avions réalisés ensemble deux Larzac - tout plastique - avec longeron en chaussette carbone d'une grande solidité. D'autres projets nous rassemblaient aussi. Le destin a voulu que Pierre nous quitta brutalement, mais pour moi Pierre est devenu immortel car toujours présent dans ma mémoire. Et aujourd'hui - avec le vol de sa Fauvette, c'est un jour très particulier - que je redoutais aussi - car nous n'avions pas droit à l'échec.

Deux beaux vols ont été réalisés. Et il y en aura d'autres. Pour toi Pierre.

Gérard

Publicité Bréguet dans Aviasport début des années 60  >

 

 

La construction de cette Fauvette, les amis de Pierre de Montpellier l'ont suivi - pas à pas - car nous nous retrouvions tous les vendredis soir. Mais à l'époque pas de numérique, pas de photo.

 Détail du siège réglable en tube

Détail de l'extrémité de la cellule réalisée en couples CTP et recouverte de contre-plaqué .

Si ma mémoire est bonne, le profil serait l'Eppler 203 que je lui avais conseillé à l'époque

Siège réglable, plaquette du n° de série... rien ne manque dans l'habitacle

Le vol ...

Claude a reçu de Micheline son épouse la Fauvette de Pierre

Échelle 1/3 - Envergure 5 mètres

La Fauvette sur le terrain du BAC de Baillargues (Hérault)

Jacques à gauche - mon fidèle remorqueur, et Claude l'oeil dans le viseur pour mémoriser ce moment important pour les amis de Pierre

Premier vol : ici la Fauvette remorquée par Jacques et votre serviteur aux commandes

Un planeur qui ne peut laisser indifférent : comme tous les Bréguet !

Très visible en l'air et d'un pilotage aisé

élégante la Fauvette

En spirale dans l'ascendance la Fauvette est très docile, mais l'Eppler 203 n'y est pas étranger

Le moment est venu de songer à l'atterrissage et de vérifier l'efficacité des aéro-freins ( intrados et extrados) parfaitement conformes au vrai

Docile également lors de l'arrondi...

 ... qui se contrôle parfaitement jusqu'au touché.

 

 Notre Claude n'a pu s'empêcher de s'installer à son bord - un bref instant - par curiosité : la magie des rêves... 

... mais le rêve s'achève - ici - sur le terrain où aimait voler Pierre.  GR