Page actualisée le 25 mars 2004
Difficulté de réaliser une mesure de calage sur une cellule ?
La solution "numérique" !
Prendre une photo numérique en utilisant le téléobjectif (80 mm mini) de votre appareil en se plaçant le plus loin possible pour être plein cadre. Veiller a être normal (perpendiculaire) au plan de la cellule aussi bien horizontalement que verticalement.
Prendre la photo l'appareil photo en appui de préférence.
Ensuite à l'aide d'un programme de traitement d'image (P.Shop par exemple) aller dans image/ rotation de la zone de travail/Paramétrée... Vous indiquez une valeur d'angle approximative ( le dixième de degré est accepté) et faite tourner selon le cas en anti-horaire ou bien horaire. Notez les valeurs et en quelques manipulations vous trouverez le calage de l'aile, le calage du stabilisateur, donc le dièdre longitudinal. Cette fonction est surtout utilisée pour mettre - horizontal - l'horizon d'une image ce qui avec les appareils photos numériques est rarement le cas...
Cette ébauche de master pour réaliser la Fauvette Breguet 905 a été contrôlée par cette méthode et vérifiée en CAO après vectorisation de l'image. Les résultats sont concordants : le calage de l'aile est trop important...
On ne peut améliorer que ce que l'on mesure...
Il n'est pas rare de rencontrer des aéromodélistes dépourvus de cet instrument de base : Etonnant car ce modeste appareil de mesure est capable de déceler toutes sortes d'anomalies, mais surtout il vous permettra de centrer votre planeur selon les indications du programme de calcul "centrage.zip" que vous trouverez dans la rubrique téléchargement.
Vous vous apercevrez rapidement en utilisant ce programme que l'on ne peut pas dissocier dièdre longitudinal et centrage. Ne donner que le centrage pour un modèle pourvu d'un empennage monobloc est très insuffisant et ne vous met pas à l'abri de mauvaises surprises.
Une tendance actuelle parmi les nouveaux concepteurs de planeurs est de réduire le diédre longitudinal à un niveau très bas. Les planeurs concernés sont des planeurs de pente destinés à la course volant donc très vite dans la dynamique aux Vz compensant la faible portance du planeur. Cette particularité a pour conséquence de reculer le centrage de façon importante pour retrouver le confort de pilotage. De là à en faire une généralité sur tous les types de planeurs, pour avoir un planeur qui avance...c'est une autre affaire.
Je vous propose donc ce petit appareil de mesure réalisable avec les moyens du bord - en 1 heure environ, il vous fera gagner un temps précieux : c'est donc un bon investissement !
Les mesures avec l'incidencemètre
Pour n'en citer que quelques unes :
- le vrillage des ailes,
- la mesure du dièdre longitudinal,
- le calage de voilure, pour limiter la traînée du fuselage.
Les qualités essentielles d'un bon incidencemètre
- légèreté
- simplicité
- fidélité
Si votre incidencemètre est lourd, il sera inutilisable pour la mesure des calages d'empennages et de petites voilures type Electro 7 ou bien de lancé main. Le chariot doit coullisser légèrement freiné mais doux et sans point dur. Si ce n'est pas le cas un élastique de rappel fera l'affaire mais il ne faut pas de jeu.
Quelques dimensions :
Rayon du cadran : 30 cm pour avoir une lecture des degrés avec la précision du 1/10mm
Ouverture du chariot : environ 30 cm à adapter à la taille de vos modèles
Mesure angulaire : +/- 8°
Les matériaux...
La principale difficulté est l'approvisionnement en tube laiton coulissant parfaitement l'un dans l'autre. Ceux du modèle présentés ici font extérieurement : 3.17x6.35 et 8.4x4.1mm. Inutile de vous dire que ce sont des dimensions Anglo-saxones mais un équivalent en métrique fera l'affaire.
Le secteur gradué est une plaque de CTP bien plane épaisseur 2 mm que l'on peut évider pour gagner du poids. Sur cette plaque est collée une feuille graduée en degrés réalisée par vos soins.
Les deux vés des chariots sont en circuit imprimé de forte épaisseur : 3mm ou matière équivalente.
Corde à piano de 1 mm longueur 350mm comme indicateur et un masselote de 10 à 20grammes.
Les différents éléments sont collés à l'araldite.
Précautions de fabrication :
Votre appareil doit être réversible : pour cela sur un support simulant une aile, vous devez pouvoir retourner l'incidencemètre et retrouver le 0°. Dans le cas contraire vous avez un défaut de symétrie de hauteur des Vés et votre appareil sera inutilisable.
Les angles usuels...
Vous venez d'acquérir un nouveau planeur (ou avion) vous procédez à qql mesures et vous trouvez un dièdre longitudinal inférieur à 1° 5/10 ou supérieur à 2° 5/10, vous avez probablement un problème de calage. Excepté pour les avions de voltige. Renseignez-vous et soyez méfiant pour le premier vol - et cela quelque soit le profil utilisé.
Une règle simple à se souvenir...
Lorsque on diminue le dièdre longitudinal le centrage recule, si on l'augmente il avance.
Pour conclure ...
Si vous avez des difficultés dans une ascendance à stabiliser la vitesse, probablement votre planeur est centré trop avant.
Bons vols au bon calage et au bon centrage !
Le dièdre longitudinal = calage aile - calage empennage horizontal
