l'OPTIMIST de Daniel ...

  Page publiée le 13 décembre 2015 et actualisée le ...

 

 

Présentation

Construction

le Vol

 

LE VOL 

 

le 10 Octobre 2015 

Le planeur est achevé. Avec ses 6,75 mètres, il vient donc chatouiller les 7 mètres... Il a fait son premier vol ce samedi 10 octobre avec  un vol fabuleux d'une lenteur extraordinaire au point de n'avoir pas eu la peine de mette les AF pour me poser après un vol de plus de 11 minutes après la coupure moteur qui a consommé 52 secondes larguant le planeur à 200mètres environ.  Une vidéo du premier décollage est visible sur ce lien 

 

Chronique de ce premier vol...


15 heures...

J'arrive au club la gorge totalement serrée, la tête encombrée d'images de crashs et autres catastrophes potentielles,  la colle pas encore sèche pour maintenir en place les 400 grammes de plombs ajoutés le matin, juste avant de partir…
J'ai ajouté sur le précieux conseil de Carlos une seconde clé d'aile en alu pour renforcer le planeur en cas de ressource et j'ai tout juste terminé le travail vendredi soir. Sur place, un peu de vent de travers, pas bien méchant, le vent mais je louvoie, j’hésite, je n'ose pas, quoi, et si rien n'allait et si le V n'était pas bon et si et si et si...

17 heures...

Je ne suis toujours pas prêt et David, un membre du club vient d'arriver  me dit qu'il est venu assister au vol et qu'il ne dispose que d'un  quart d'heure ! Le déclic est là, je me décide, c'est maintenant !
Je confie le lancé à Jean-Luc, un grand gars costaud mais la mise des gaz trop rapide le déstabilise et il manque de tomber par terre avec le planeur ! On décide de prendre le chariot, manque de bol, l'hélice touche le sol, il faut donc le lancer, pas le choix... Jean-Luc me propose de mettre un filet de gaz d’abord, puis c'est le lancé, et là, le planeur lâché, je mets plein gaz. Le planeur est libéré, il monte, il monte tout en douceur, tout en lenteur et à 52 secondes, je coupe les gaz et là... le pied total ! il plane très..., non, très-très-très lentement, c'est à peine croyable on pense qu'il va décrocher, pas du tout, il monte même en traversant
  des bulles, je fais des virages sans chercher à descendre pour les photographes, le vol va durer plus de 11 minutes sous un ciel peu porteur et au bout de ce temps mémorable, je présente l'oiseau qui s'aligne sur la piste et vu sa lenteur je ne sors même pas les AF tellement il est lent, l'atterrissage se passe tout en douceur, c'est fait, un grand vide se fait en moi, tout le poids des angoisses intérieures s'envole quand le planeur est arrêté. Il a volé, il a volé !

Un planeur paresseux...

Globalement, on a affaire a un planeur « paresseux » du fait d’un centrage arrière presque limite mais jamais vicieux. Il faut anticiper les virages comme les remises à plat, mais c’est un plaisir que de le piloter car ses réactions, si elles sont à la hauteur de la lenteur d’évolution, sont très efficaces. Le bon vieux profil Eppler 207 et la très faible charge alaire y est forcément pour quelque chose. Le vol est très lent, majestueux, très calme, et très … planant. C’est le dernier posé sur le terrain. Chaque fois, j’entends  mes amis le soir  partir ranger leurs modèles quand moi, à la tombée du soir, je suis encore en l’air, le planeur, porté par la restitution de la terre, refusant de rentrer en évoluant tout en grâce, légèreté et volupté dans un air calme porteur et accueillant.

  

On peut me joindre à cette adresse pour toute question.

Daniel.optimist@free.fr

  

Voici Daniel et un sourire qui en dit long pour mesurer sa satisfaction de faire voler un grand planeur unique et construit avec ses dix doigts

De taille confortable avec ses 6,75 m et d'un bel allongement lui permettant d'exploiter la moindre petite ascendance

Daniel, je veux bien à la main mais ici on atteint la limite acceptable 8kg et il vaudrait mieux utiliser un chariot. Un jour il te glissera des mains et tu pourrais le regretter...

  Samedi  17 octobre ...

J’ai réalisé deux vols, l'un de 10 minutes, l'autre de 13 minutes toujours avec 50 secondes de moteur. Lors du second vol le planeur ne semblait ne jamais vouloir rentrer et c'est en le forçant à redescendre pour tester les aérofreins que je l'ai ramené tout en douceur également après 13 minutes de vol sous un ciel gris sans pompe et sans chaleur.

Dimanche 22 novembre ...

Le planeur après une montée au moteur de 50 secondes, a fait un vol de 45 minutes sans chercher à trouver la pompe, un vol extraordinaire de lenteur. Autre chose qui pourrait intéresser les lecteurs je réussis désormais  à lancer ce planeur tout seul à la main (placée au centre de gravité), la propulsion étant assez puissante pour soulever l'oiseau qui fait moins de 8 kg. Voir les photos et la vidéo.

Daniel Nahoum

 Daniel et son énorme Optimist construit en structure !

Nul doute qu'il doit capter tout ce qui se passe sous les ailes

Une fière allure, mais sans pilote ce qui pourrait le classer dans la catégorie des drones...

L'électrique quand on y a goûté on ne revient plus en arrière...

Bel atterrissage en veillant à avoir l'inclinaison parfaitement nulle. C'est plus joli et ça peut éviter le cheval de bois.

Merci Daniel, j'espère que ta présentation fera des émules ! Et pour ceux qui débutent dans notre loisir, sachez que Daniel appartient à l'espèce des aéromodélistes méritant vraiment le qualificatif d'aéromodéliste ! Pour les autres, on est dans le jouet volant avec le minimum de contraintes et surtout celle de ne rien construire. Chacun trouve son plaisir où il veut certes, mais on se doit de respecter le qualificatif que l'on ne peut s'approprier indûment - "être modéliste"  - sans ne jamais rien construire. GR