le Puy-Loup de Louis

  Page publiée le 05 mars 2008 et actualisée le 08 janvier 2014

 

 

 

Puy loup

Puy loup S 

 

Bonjour Gérard,
 
Voici donc quelques photos prises pendant le pont de l'Ascension du Puy-Loup en vol... au Puy-Loup justement  : sa terre d'élection ! 
 
En quelques mots : c'est le planeur des grands espaces. Il est grand, il se voit de loin et avec son allongement, et bien ... il allonge justement. Ses ailes de seulement 1050 grammes chacune ne lui donnent que très peu d'inertie pour un planeur de cette taille sur les axes de roulis et de lacet.
Il est très facile à mettre en oeuvre : comme on le voit sur la photo, j'y arrive très bien tout seul. Il n'y a plus de plomb dans le nez et ne pèse plus que 4320 grammes pour 92 dm², soit une charge alaire de 47 g/dm². Cette faible charge alaire le rend utilisable très souvent.
Sa grande stabilité sur tous les axes le rend d'un accès facile. Bon et tout ce que je lui ai donné pour qu'il ait de bonnes qualités de vol et bien en plus .... le rend joli au vu des différents commentaires entendus ! Il a une ligne assez unique : c'est vraiment un planeur qui se distingue...! Certains vont dire que j'exagère par ce que je suis son concepteur, alors je les laisse apprécier par eux même sur les photos !
 
Louis Kulicka

 

Douces pentes de la chaîne des volcans : un relief propice au vol des planeurs RC lorsque le soleil veut bien se montrer. Pas nécessaire d'avoir du vent mais quelques thermiques pour rester en l'air des heures durant...

... et admirer - de très près - le vol de son planeur.

 

 Ici prise de badin pour éviter de perdre trop d'altitude entre deux ascendances. Nous n'avons pas de calculateur à bord mais le bon réflexe lorsque on rencontre une descendance s'est d'accélérer et non s'éterniser dans un secteur non porteur.

Après une journée de vol entre amis et adeptes de la même passion on souhaite parfois immortaliser ces bons moments.

Cette photo permet d'apprécier la structure tout bois de l'aile. Une technique qui à son charme et parfois ses inconditionnels. Pour les GPR il n'est pas question de montrer du doigt une technique plutôt qu'une autre car dans chaque cas elles exigent de la réflexion et de l'expérience. Seule les méthodes industrielles destinées à produire des engins volants à faible coût et n'exigeant aucun savoir-faire de la part de l'utilisateur sont écartés du site des GPR car nous ne souhaitons pas promouvoir un produit qui nous rendrait muet. Simplement on peut espérer que les adeptes de ce type d'engins franchissent un jour le pas pour mériter le qualificatif d'aéromodéliste et découvrir les plaisirs qui en découlent. GR

Pas nécessaire d'être un athlète pour mettre en l'air le Puy-Loup ici sur la face nord : 4,3 kg en bout de bras c'est supportable ! 

 

Et là-haut dans son élément sa charge alaire de 47g/dm² lui permet de faire face à une grande variété de conditions météorologiques 

 

Pour les plus curieux, le voici de plus près

Son dièdre proche de l'ellipse lui procure une autostabilité en spirale permettant de qualifier son pilotage de confortable 

 

En toute logique compte tenu de la transparence de la verrière je verrai bien un pilote à l'échelle pour le transformer le Puy-loup en maquette habitée. Autre solution peindre la verrière pour la rendre opaque. Un beau planeur que son concepteur Louis est fier de vous présenter et qui devrait inciter les plus hésitants à faire le pas de la conception personnelle : passage obligé pour savourer pleinement le vol !  Louis merci pour ces belles photos !  GR 

 

E-mail de Louis du 22 mars 2008 en provenance de la région parisienne... 

Conception / cahier des charges

Voici le planeur « Puy-Loup » : 4,20 m d’envergure, 92 dm² pour un poids total de 4 400 grammes. Ce planeur indiscutablement ressemble à ce que je voulais qu’il soit : une machine facile à piloter, à l’aise dans la ascendances thermiques et le petit temps mais qui a de la « gueule ».  L’objectif était d’avoir un planeur pour voler loin, souvent et serein !

Pour cela, je lui ai « donné » me semble-t-il tout ce dont il avait besoin.  L’aile à triple dièdre lui donne une excellente stabilité en spirale, et facilite la mise en virage. Le fuselage de 2 mètres de long donne un bras de levier avant qui facilite le centrage et la mise en virage et un bras de levier arrière qui stabilise le planeur sur l’axe de tangage. L’allongement de 19 lui apporte les performances recherchées, tout en conservant des cordes où le profil travaille avec un nombre de Reynolds « confortable » (cordes = 270 – 240 – 140). 19 je crois est une bonne valeur pour un planeur de cette taille.

Confort aux basses vitesses, c’est ce qui est recherché, avec les cordes, mais aussi le profil , un Selig 3021 qui sans être un foudre de guerre, convient particulièrement bien pour les basses et moyennes vitesses. Avec son épaisseur relative de 9,5%, on a quelque chose qui « avance », et avec son creux relatif de 3%, il y a de quoi « gratter » sereinement sans avoir à manipuler de volets. La forme de l’aile semi –« elliptique » à multiples flèches contribue à la réduction de la traînée induite, tout en lui conférant un « look » bien à lui.

La dérive a été confortablement dimensionnée compte tenu des régimes de vol visés. (plus un planeur vole vite, moins il utilise la dérive pour la mise en virage, moins il vole vite et plus celle-ci est nécessaire).

Entre le triple dièdre, le bras de levier avant et la dérive bien dimensionnée, on a tout ce qui est nécessaire pour une mise en virage facilitée.

Des volets ont été joints pour faciliter l’atterrissage, avec de forts plans de descente possibles avec une vitesse aussi réduite que possible.

 

Pour en savoir plus : louisplaneurs@hotmail.fr

Päs de do1 !

Louis et son Puy-Loup de 4,2 m d'envergure "Tout bois" qui est passé du rêve à la réalité car le rêve ne le comble  pas !

Des ailes multi-dièdre pour accroître son autonomie de vol en spirale, donc ses performances...

 

Un planeur moderne réalisé "à l'ancienne" pour le plaisir de construire et manipuler des matériaux naturels

 Moderne et sortant de sa propre imagination : Une démarche que les GPR et votre serviteur encouragent depuis toujours !

 

Construction :

 

La construction du fuselage est en sandwich fibre –balsa- fibre : c’est rapide, assez facile (pour peu que l’on soit habitué à la stratification), léger et super-costaud.

La construction de l’aile est en structure classique, avec le petit bémol lié au triple dièdre : obligation de réaliser un « chantier » afin de construire  sans vrillage (en tous les cas de mon point de vue !). Les deux panneaux d’aile sont solidarisés par 2 clés carbone.  Les stabilisateurs (volume = 0,50) sont en structure : ils pèsent chacun 35 grammes avec une rigidité en torsion et flexion remarquable ! Chaque aile pèse 1050 grammes, en application de ma devise :léger et solide ! La résistance en torsion est excellente.

 A voir le nombre  de nervures mais aussi d'aiguilles, on peut faire le rapprochement avec le nombre d'heures...  Une réalisation menée "tambour battant" nous confie Louis... Quelle santé !

 

En vol :

Le planeur a été construit en moins de 4 mois, plutôt « tambour battant » ! Il a effectué son premier et unique vol il y a une quinzaine de jours sur les pentes de seine-maritime, dans un vent permettant d’effectuer la batterie de tests avec « de l’eau sous la quille ». Je me suis immédiatement senti « à l’aise » avec cette machine, qui de ce point de vue est le digne descendant de l’Azuréa 3300 ! Les modifications à apporter portent sur le centrage (trop avant, mais c’est classique) et la compensation à piquer à la sortie des volets (à augmenter, les volets se braquant assez fortement).

 

Sinon pour le reste, ce planeur m’a donné l’impression lors de ce premier vol d’avoir tout ce que j’attends de lui : légèreté dans la manœuvre, stabilité, facilité de mise en virage…. Les volets bien dimensionnés permettent des plans d’approche impressionnants et très sécurisés. Voilà, il me reste à ouvrir complètement le domaine de vol, mais la « bête » s’annonce vraiment bien, et je vais regarder bientôt tout cela plus en détail, à l’Ascension lorsque j’irai voler sur le site pour le quel il a été conçu : le Puy-Loup, extrémité nord bien connue du massif de la Banne d’Ordanche !

Louis

Pas de fuselage en stratifié "pur et dur" mais un sandwich "balsa + fibre" pour réaliser les deux coquilles. Une méthode de construction compatible aussi bien pour les planeurs anciens que modernes. Avantages : cohésion des strates de bois et parfaite tenue aux chocs et  aux éclatements. GR

Bras de levier généreux garantissant une bonne stabilité longitudinale GR

Un moment très attendu : Le premier lancé au bord du trou et un grand bol d'air par la même occasion pour oublier les heures passées à l'atelier à poncer. Une forme de récompense  que seuls les constructeurs comme Louis peuvent apprécier. GR

 

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