La Mésange de Philippe...     

 Page publiée le 02 octobre 2006 et actualisée le 14 mars 2021 

 

 

 

 

L'original

Présentation

 le Vol

 

Bonsoir Gerard,

J'ai entrepris la construction de la Mésange M100 au 1/3, planeur conçu par l'ingénieur italien Morelli comme tu le sais. Je suis parti d'un plan 3 vues trouvé sur le Forum de l'excellent Vincent Besançon. Le fuselage est réalisé en structure bois, les ailes en expansé coffré puis ajourées pour me rapprocher de la pseudo structure, une technique intéressante car rapide, solide, légère et donnant - je crois, un assez bon aspect maquette. Concernant le profil j'ai retenu un profil HQ, le Naca d'origine me paraissant vraiment trop épais ( 18%). Je te joins quelques photos du chantier. La construction d'un planeur de A à Z sera toujours pour moi une expérience passionnante.

Bonne soirée,

Philippe Frossard de Talence.

 

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Ci-jointes quelques photos de l'avancement des travaux. Il me reste le ponçage avant le marouflage avec du tissus de verre. A ce propos comment t'y prendrais-tu?

Sur la photo de la chaise de stab/dérive on voit le trou oblong qui va me permettre de réaliser une dérive démontable, Cette dernière sera donc tenue par ce trou dans lequel viendra se loger une tête de vis de 5mm, mais aussi par deux vis qui viendront dans le dernier couple. Ca devrait tenir.


Bonne soirée et à bientôt, Philippe 

 Philippe merci pour cette première communication. Ton projet est un beau chantier. Nous allons le suivre à ton rythme de construction. A n'en pas douter cela va intéresser les lecteurs des GPR. Cette Mésange sera donc unique ! La technique envisagée pour la voilure est excellente. En effet, je connais ce type de réalisation car du coté de St Affrique nous avons un expert en la matière. Je veux parler d'Emile que je salue au passage.

Dernier point : Si tu retiens une des deux Mésanges des Alpilles (K-K ou bien K-L), je me ferais un plaisir de la photographier en vol sur le terrain de Romanin à Saint Rémy de Provence ! GR

 

E-mail du 20 janvier 2007 en provenance de Talence...

 

Bonjour Gérard,

Merci pour ton compliment. Il est vrai que c'est du travail, mais quel bonheur que ce cheminement qui va de l'idée qui pointe un jour dans notre imagination à la réalisation de cette idée. Je dois remercier les amis qui m'ont donné un coup de main : René le roi du ponçage, Jean-Pierre le peintre ( un métier ), Lionel et Jean-Claude qui m' ont fait la verrière, Michel le mécanicien de la machine CNC et tous les autres qui m' ont conseillé et  encouragé.
A bientôt.
Philippe

Superbe la Mésange de Philippe ! On s'y croirait !

Un beau planeur des années 60 mais aussi aujourd'hui !

 Rien n'a été oublié...

Vivement le premier vol !

 

 

E-mail du  09 décembre  2006 en provenance de Talence...

 

Bonjour Gérard,

C'est fait et c'est solide ! ça sera beau et je gagne 600 g. Derrière le centre de gravité, j'aime les planeurs légers ça peut paraître vieux jeu, mais on peut toujours lester un planeur trop léger - le contraire est bien plus difficile. Merci de ton soutien. Bonne journée.
Philippe

 

L'art de combiner les technologies modernes avec la menuiserie aéronautique d'autrefois... pour conserver le parfum des "bois et toile" ! Et une rigidité  en torsion exceptionnelle difficile à atteindre en structure.

 

 

E-mail du  06 décembre  2006 en provenance de Talence...

 

Bonsoir Gérard,

Le chantier M 100 avance, moins vite qu'au début, ou plus exactement de façon moins spectaculaire : la finition, ponçage, réglage, ajustage etc. sont toujours très long si l' on veut un bon résultat. Ci-jointes deux photos de cet après-midi où le fuselage a reçu la première couche d'apprêt, celle qui révèle tous les petits défauts qui n' apparaissent pas autrement. Les ailes de construction " expansé coffré " sont presque finies, je n' ai pas encore pris la décision de réaliser la pseudo-structure, n'étant pas un fana des concours et craignant de les fragiliser, j 'hésite. Le capot de cabane a été réalisé en moule perdu en taillant avec la machine cnc le tronçon qui sépare les deux ailes et en formant dans la dépouille d' extrados de ce tronçon le dos du fuselage, créant ainsi l' intersection de ces deux volumes, le tout fibré mastiqué et poncé... En fait j' étais parti pour un essai qui s' est transformé très vite en pièce définitive, donc pas de photo de la construction de cette pièce.
Bonne soirée.

Philippe

Notez le montage permettant une rotation de la cellule autour de son axe longitudinal facilitant ainsi le travail de dépose de l'apprêt au pistolet

La cabane et sa tôle rapportée comme le vrai réalisée en moule perdu...

 

E-mail du 19 novembre 2006 en provenance de Talence...

 

Se donner les moyens de mesurer, de contrôler la géométrie avec les moyens du bord, c'est cela le génie du modéliste.

Ici on vérifie que l'appui de stab est bien parallèle à la référence donnée par la clef d'aile.

La bête le 19 novembre

 Première mise en croix : Un grand jour qui donne des forces pour continuer le chantier ! 

Construire la voilure...

 

Préparation des pièces en CTP qui formeront le fourreau introduit dans l'aile à l'emplanture. Vous noterez que la clef d'aile ronde sera rectiligne car le dièdre est réalisé dans le fourreau

Assemblage et collage du fourreau. Notez la présence des 2 tubes en FdV

Ici on aperçoit une conception un peu différente de ce qui se fait habituellement.

Cad une sortie en biseau mais dans le plan horizontal de l'aile favorable aux efforts subits horizontalement.

Embrêvements à réaliser dans le noyau polystyrène de l'aile. La mise en place est toujours réalisée avec la présence des dépouilles (dépouilles à conserver la durée de vie du planeur pour d'éventuelles réparations)

Il convient de mettre en présence les deux ailes afin de s'assurer du parfait alignement des ailes dans tous les plans. Présence des dépouilles indispensables

 Afin d'obtenir ceci après collage.

Mise en croix du stabilisateur

 Ici le servo de direction commandé par câble gainé Nylon. Vous noterez le dispositif d'accrochage astucieux des câbles sur le palonnier

 

Technique des deux coquilles réalisées à partir du plan de la silhouette latérale. Il est important de veiller à la bonne perpendicularité de chaque couple afin d'obtenir des couples parfaitement alignés lors de l'assemblage des deux coquilles.

Et bien ici Philippe procède différemment: : En effet il bâtit la coquille droite sur la coquille gauche. Le risque ici c'est le vrillage de la cellule ou bien un flambage. Vous noterez la présence d'une seule lisse de forte section. Habituellement cette section de lisse est obtenue au moment de la jonction des deux coquilles.

Pour ce faire  quelques précautions sont nécessaires : en particulier immobiliser la coquille gauche dans l'espace pour garantir une bonne géométrie de l'ensemble

Ici l'extrémité de la cellule coté stabilisateur et sortie de la fameuse lisse de référence qui pourrait faire 10x10 mm et qui n'est pas dans l'axe.

Un point délicat : la réalisation de la chaise -appui du stabilisateur, car ce dernier doit assurer une parfaite référence dans tous les plans des deux empennages.

 Vis de fixation de la partie fixe du stabilisateur

Détail de la chaise

Au premier plan le carénage assurant le bon écoulement aérodynamique entre la cellule et la partie fixe de l'empennage vertical.

Détail de la cabine et des couples. Pour en arriver là, il faut passer par la phase dessin non négligeable dans ce type de réalisation

Vues latérales de ce futur bel oiseau de nos campagnes : la Mésange  !

Généralement après un ponçage soigné, à l'aide de poncette semi-souple et en croisant (important) en diagonale la fibre des lattes. De cette façon les variations de densité du balsa n'affecteront pas la forme finale en créant des facettes. En cas de problème, un masticage à l'aide d'un mastic spécial très léger te permettra de rattraper facilement les éventuels défauts. Généralement on maroufle au 50g/m² mais pour une maquette au 1/3 je crois qu'un 100g/m² conviendrait parfaitement et assurerait une bonne longévité de la cellule. GR

 A suivre...