Le Pylône de Jeannot...

  Page publiée le 24 septembre 2008 et actualisée le 25 septembre 2008 

Pylône

Décollage

Passage

  Atterrissage

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 Perpignan le samedi 20 septembre 2008

Bonjour Gégé, bonjour à tous !

Aujourd’hui je voudrais vous présenter un peu de nouveauté : Un ASW15 de 6m doté d’un pylône rétractable avec moteur électrique de propulsion.

"Rien de bien nouveau", me direz-vous. C'est vrai. Juste que le pylône en question est d'une forme tout-à-fait particulière, et c'est justement là que se trouve la nouveauté, (sauf si cette forme et ce principe de fonctionnement existent déjà).

Pour ce qui est des pylônes sophistiqués genre maquette, comme la merveille que nous voyons aujourd'hui de Alain, on commence à en voir pas mal. C'est de toute beauté. Chapeau ! Donc aujourd'hui je vous propose d'aller dans la catégorie "simple". Et même du très simple.

Je vous propose aussi d'aller dans le "pas onéreux". 40 euros environ le pylône seul y compris son servo de levage. Je pense que c'est à une portée financière atteignable.

Quant à la fabrication, c'est vraiment à la portée de la plupart des modélistes, de ceux qui travaillent encore. La suite nous en dire plus long.

Tout a commencé comme ça : J'avais fait l'acquisition d'un fuseau (tu veux dire fuselage ?) d'ASW15 de 6m, et je voulais lui faire un pylône. C'était mon premier. J'ai donc commencé par envisager un mât, porteur du moteur, et tout ce qui s'en suit. Mais bien vite je me suis aperçu que si je voulais avoir des pales repliables vers l'arrière, gage de bon fonctionnement et demandant une taille de trou raisonnable dans le dessus du fuseau, ce mât me gênait car les pales le touchaient lors de la phase ralentissement du moteur et repliement.

Comme mon père était paysan et comme les paysans ont un "je ne sais quoi de bon sens naturel" et qu'il a dû m'en faire part d'un tout petit peu, eh bien je me suis dit : "Le mât gêne, il faut le virer". Vous voyez, ce n'est pas très dur et ne demande que peu d'énergie cérébrale.

Bien, là ça allait déjà beaucoup mieux. Restait à trouver de quoi le remplacer, ce mât.

Dans ce cas-là je vais dormir, car comme chacun le sait, "la nuit porte conseil".     ( Fais-tu ça à chaque fois que l'on te pose un problème ? )

Et effectivement la nuit m'a dit en aparté, que j'avais eu raison de virer ce mât, et que si j'en avais besoin quand même, eh bien ce serait à lui de s'effacer devant le problème, et pas l'inverse. En somme, "la difficulté choisie et non subie". Non mais…

Et le reste est venu tout seul. Comme c'était au mât de s'effacer devant les pales, et non l'inverse, la forme style "Boomerang" s'est imposée d'elle-même. Oui oui, les amis, la nuit porte vraiment conseil. On devrait dormir plus souvent ! (Je vais me coucher tout de suite ! ça marche la sieste Jeannot ?)

Alors tout est devenu facile. Tellement facile que l'idée d'un pylone qui tournerait autour de la clé, comme l'a fait notre ami Yves, s'est imposée aussi d'elle-même. Seulement, même si l'idée était bonne, encore fallait-il savoir si l'ensemble rentrerait dans le fuseau. Or pour savoir, il faut essayer.

Ceci fera l'objet d'un autre article, plus technique, où on verra plein d'autres solutions de fixations, de motorisations, etc. Mais pour aujourd'hui je veux simplement vous dire que tout marche très bien, au premier coup, que ce soit le vol du planeur ou la motorisation "Boomerang". Dire aussi que c'est très solide. Que pratiquement tous les ennuis liés au fonctionnement général des pylônes, sont effacés comme par enchantement. On verra plus tard la liste de ces choses avec le pour et le contre.

La seconde nouveauté est le système de levage, épineux problème en général. Il faut en principe un servo de levage très puissant et presque obligatoirement très coûteux. De plus l'attaque de ces servos se fait de travers sur le palonnier, au point qu'il faudrait monter l'axe de celui-ci sur roulement à bille pour éviter un tel porte-à-faux.

Ici rien de tout cela. Le levage se fait simplement par un servo de treuil de voile, servo bien connu de marque Hitec, qui fait 4 rotations et demie, et qui est équipé d'une poulie ou d'un palonnier à grand bras de levier. C'est dispo chez Weyst-muller (il va pas être content, le Michel), pour 35 euros. C'est raisonnable, non ?

Sur le pylône est fixée un poulie plastique de chez Casto-Leroy-Merlin l'enchanteur, à trois francs six sous. Voilà, c'est tout. Il n'y a même pas une chape. Ah si, j'oubliais, quelque chose de très compliqué à trouver et très cher : Un câble de dérailleur de vélo.

Et le tour est joué. C'est simple, très solide car fixé sur la clé d'aile. Très léger, environ 150g le pylône seul, et un fonctionnement assuré d'avance, même si, pour toutes choses, le risque zéro n'existe pas.

Pour décrire la complexité de l'affaire, un ami qui l'a vu fonctionner m'a dit : "Plus simple, tu ne fais rien"

Avec mon ami Vincent on voudrait faire en sorte que beaucoup en possèdent, des Boomerangs, surtout ceux qui n'ont pas la chance d'avoir des remorqueurs à disposition et qui ne savent pas comment faire un pylône, ou bien pour qui tout ça est trop cher et appartient au domaine du rêve. Donc on va s'y atteler, (et même je crois que c'est un peu commencé, mon petit doigt me l'a dit), en le faisant en 3D afin de pouvoir le redimensionner à volonté. En somme faire un fichier-type et une bonne dizaine ou vingtaine de dimensions pré-établies. Mais là ce n'est plus ma partie.

Voilà en tout cas mon souhait. Je sais d'autre part que pas mal d'amis attendent ce fichier et même que déjà deux autres pylônes sont en cours de construction avant l'heure. (Tricheurs !").

Click pour échelle1/1

Un boomerang en guise de pylône !

 Cet après-midi c'était le grand jour. Essais à la catapulte de l'ASW15. Pas de problème. Ensuite 5 remorqués avec des pilotes de remorqueurs "presque neufs". Pas un seul cran de trim à retoucher, étonnant, ni aucun plomb à ajouter. Décidément il est bien né, ce bébé 15. Pilotage aisé, voltige lente très belle. Atterro des plus simple. Bref, que du bonheur ce planeur ! (Normal c'est un 15 !)

Alors, ma chère et tendre épouse, ainsi que l'ami Jean, me disent : "Pourquoi tu ne l'essaierais pas quand même au moteur", (car par mégarde j'avais cassé un palonnier de servo de trappes, par manque de séquenceur que JB Filleau est en train de me réaliser.

"Ok on va essayer un vol en laissant le pylône sorti", (vu qu'une des trappes ne fonctionnait pas).

Contact, accélération, roulage, tout ça prend une bonne vitesse. Et hop, voilà l'oiseau en l'air. Il faut un peu cabrer, mais après une minute de montée et vitesse régulière, le cabré n'est pratiquement plus nécessaire. Tout ça est très bon. Un petite mixage "moteur donne profondeur à cabrer de x%", et le tour sera joué.

Donc tout fonctionne comme prévu, à merveille. Mais ce n'est pas grâce à moi, c'est grâce à la nuit. C'est la simplicité du système qui permet ça. Dans un prochain article on va voir de détailler tout ça pour qu'il n'y ait pas de zones d'ombres pour la réalisation.

Un ordre d'idée : Il faut deux heures tout compris pour faire le corps du  pylône, à condition d'avoir la forme, bien entendu.

La suite au prochain n°

Je joins une photo et deux ou trois vidéos, dont une de fonctionnement à l'atelier. Ne regardez pas trop la finition, le modèle n'était pas encore peint totalement. (Tu seras pardonné !)

Bonne soirée, amateurs de Boomerangs !

Jeannot, dit "le Boomerang".

 Jeannot et son 15 moteur escamoté. Envergure 6m. Un pylône "Low cost" comme on dit en Roussillon, soit 40 Euros avec le servo...

Qui dit mieux ?  Je ne le répéterai jamais assez : "Faire simple c'est compliqué ! "  GR