Remorqueur Big Bison de Thierry & Fabien...

 Page créée le 12 juin 2007 et actualisée le 14 juin 2007                    

 

E-mail de Thierry du 12 juin 2007 en provenance de la région aixoise - c'est à dire de la Provence !

 

Salut Gérard,

Nous sommes heureux de te présenter la collection printemps–été des remorqueurs 2007 du Luc.

En effet, après quelques années passées avec les TUG, nous avons changé de cap pour nous équiper de Big Bisons - une production Roussillonaise de l’ami Jeannot. Nous avons donc maintenant deux de ces superbes machines en plus de deux Tugs qui rendent encore de (très) bons et loyaux services. La mise au point a été relativement simple ; il suffit de suivre les conseils du concepteur.

J’ai terminé mon modèle en premier (le blanc); Fabien désirant effectuer une peinture jaune complète (fuselage + ailes)

Je suis équipé du 3w70, Fabien quand à lui opté pour le tout nouveau 3W80 (presque 1,5CV en plus que le 70 !)

Les premiers vols ont démontré une machine planante à souhait et même trop : le profil utilisé (Eppler 168) ne permettant pas de « laisser tomber » l’avion au sol. L’arrondi se rapproche plus d’un planeur que de celui d’un avion avec une allonge et un refus du sol digne d’un 4 mètres standard; il fallait donc faire quelque chose. !

Puisque l’avion réagit comme un planeur, alors ralentissons-le comme un planeur ! Décision fut prise de "charcuter " les ailes afin d’y loger une paire d’aérofreins à lames. Un peu de retard de ma part (d’autres machines en construction…) (bla-bla-bla..) permit à Fabien de faire les premiers essais en vol de la machine ainsi affublée de ces nouveaux appendices.

 Miracle !

Maintenant on arrive à ralentir plus que correctement la bête avant le point de poser sur la roulette de queue ce qui se traduit par un roulage d’une quinzaine de mètres environ. Solution validée donc, je fais la même chose. J’ai équipé le mien de 300mm double lames, celui de Fabien sont des 370mm : qu’est-ce qui nous a guidé dans un choix de lames différentes ? Simplement en regardant ce dont nous disposions dans la caisse !

Au vue des résultats en vol, il s’avère qu’une paire de 250mm simple lame aurait été largement suffisant !

Pour ce qui est des réglages, une compensation à cabrer de 4 à 5mm est nécessaire pour maintenir l’appareil en ligne de vol horizontal. (Ce détail me ferait dire que tu es centré avant).

Côté programmation de l’émetteur, j’ai opté pour la commande de ces AF avec un inter à 3 positions : rentré, mi-sorti et plein sorti. La position mi-sorti en fait ne sort la première lame que de 5mm (soit la moitié environ – voir photos12&13-) : ceci est largement suffisant quand il y a gros vent et pour descendre de 300m. En effet, la puissance du tout sorti freine trop la descente de l’avion.

Bref, une technologie appliquée qui peut paraître bizarre sur un avion mais qui est bien efficace et c’est tout ce que l’on demande à nos chers remorqueurs !

Autre point caractéristique de nos remorqueurs : à cause de la piste très lisse (850m de long en enrobé), les avions même avec un ralenti correctement réglé ne s’arrêtent pas (messieurs qui avez la chance d’avoir des terrains en herbes, (Oui mais on voit bien que tu ne pratiques pas la tondeuse...) vous ne pouvez pas comprendre !). Plutôt que de courir après la ficelle (ou les filles...) (on a autre chose à faire comme sport !)   nous avons opté pour des freins de roue. Première tentative fut avec des freins hydrauliques de chez Eurokit (kits prévus pour jets): une véritable catastrophe ! Ca fuit de partout. Donc, nous avons tout transformé en air comprimé : réservoir d’un litre et demi (bouteille de soda) pour moi et ½ litre pour Fabien gonflées à 5 bars (elle supporte 8bars sans exploser…) (tu m'étonnes un peu ) réducteur de pression à 1,5 bar et distributeur commandé par un servo. Cette pression permet d’immobiliser l’appareil sans risquer les blocages de roues. Bien évidemment, les roues de jet (diam 100mm) étaient trop petites et pas assez rigides en latéral malgré les mousses (en option) insérées dans les enveloppes. Nous avons donc modifié des roues Skylite diamètre 115mm en coulant de la résine chargée dans la gente pour restaurer une surface de contact au disque. (rien ne les arrête...)

La réserve d’une telle capacité (1,5l) permet de réaliser environ 100 manipulations ; de quoi remorquer une bonne journée (pour les plus courageux !) (Tu l'es !)

Maintenant il ne nous reste plus qu’à trouver des pneus qui « tiennent la route », car ceux actuellement employés n’ont pas résisté à la journée de samedi (environ 40° sur le tarmac) : dégentage et rupture complète de la mousse de garnissage…

Bons vols à tous

Modélistiquement votre

Thierry

Commentaires des GPR :  Thierry et Fabien félicitations pour cet essai ! Sortir des sentiers battus et nous faire part à la fois de vos réussites et de vos échecs est encore plus enrichissant car cela évitera à certains d'entre nous de s'égarer et de perdre du temps. Le temps, une denrée rare pour nous tous y compris pour les retraités ! Oui je vous ai senti venir ! Concernant les AF et les vibrations du moteur - attention car si les lamelles tiennent sur un planeur sur un avion gare. Je me doute que tu y as pensé, mais pour ceux qui tenteraient l'expérience vaut mieux prendre certaines précautions.

Dernier point que je rajoute après réflexion (GR) : En fait c'est l'effet de sol qui vous pose problème. Donc en toute logique ces AF d'extrados tu devrais les mettre à l'intrados et remplacer les palettes pleines par des palettes perforées pour accroître le freinage sans créer de gros tourbillons risquant perturber la profondeur. Il est probable qu'il ne soit pas nécessaire de beaucoup les sortir. Courage Thierry tu fais traverser le puits des AF complètement puis un 180° à l'AF et le tour est joué... Poser rapidement sans perdre de temps semble être une préoccupation qui t'honore car tes amis planeuristes n'aiment pas attendre... Bravo !

Et comme cela ne suffisait pas et que tu n'aimes pas courir (mais tout dépend après quoi...) songer monter des freins de roue est une bonne idée en particulier sur terrain en dur. Dans ce domaine en aviation grandeur le freinage à toujours été un problème délicat et vous n'échapperez pas à quelques souffrances avant d'obtenir une satisfaction durable. Je vous sais combatifs et ce n'est pas deux roulettes qui vont vous ... perturber ! C'est le mot qui convient. La symétrie du freinage me paraît le point le plus délicat. Une idée qui me passe par la tête subitement (expression imagée pour dire "attention à la bêtise que je vais vous servir" : La voici :  N'avez-vous pas pensé à faire tourner le moteur à l'envers ? Une sorte de reverse ... Non Thierry - pas sur la tête ! GG

Réponse provisoire de Philippe...

E-mail de Philippe du 14 juin 2007 en provenance de DAX...

Bonjour ,

Je rebondis sur ces derniers messages concernant les remorqueurs et je t’enverrai prochainement Gérard les photos des nôtres.

Nous avons opté au club pour les Lunique 80 cc ZDZ et bidule 80 cc ZDZ RVJ (y’a des chevaux…) On vole comme Thierry sur piste militaire de l’Alat mais l’école de DAX et notre piste ne fait que 800 m mais elle est aussi roulante donc même problème pour le roulage après l’atterrissage.

Le Lunique de mon copain Jean-Luc est équipé de la même chose que nos camarades du Luc en Provence freins hydrauliques Bettini qui ne fonctionnent pas du tout en hydraulique et que Jean-Luc a transformé en air comprimé.

Pour le Lunique du club on a repris l’astuce du Bidule copié  à Eauze et je la donne :

Il faut insérer un joint de robinet en caoutchouc sur l’axe de roue entre la roue et la jambe du train (1 sur chaque roue) le tout est de trouver le bon serrage il faut que ça frotte mais pas que ça bloque bien sur !

On va dire que ça fait effet de ralentisseur et ça marche ! Les remorqueurs n’avancent plus au ralenti et freinent plus court à l’atterrissage.

Je vois déjà vos visages interrogateurs en ce qui concerne la puissance au décollage avec les roues freinées ... Bon c’est vrai je me doute que l’on doit perdre un peu de traction mais on décolle quand même des planeurs de 14 kg (testé) sans souci . Je t’envoie des photos sous peu.

Amitiés à nos collègues du Luc en Provence. @ bientôt

Philippe ROUCAYROL

Thierry à gauche mais cela vous le saviez et Fabien à droite sur le terrain du Luc. Un terrain où l'effet de sol pour les avions mais aussi pour les planeurs exige une certaine accoutumance.

AF de Thierry  lg 300 mm

Il est beau ton avion Thierry ! Très beau !

Image 12 citée dans le texte : Un filet d'AF pour Thierry ça lui suffit...

Image 13  - AF double lames si j'ai bien compris c'est trop !

Un tout nouveau moteur le 3W80 fournissant presque 1,5CV en plus que le 70 pour l'avion de Fabien !

Frein aérodynamique, frein mécanique et malgré tout ces freins Thierry et Fabien avancent !