le GambiTron...

  Page publiée le 28 décembre 2015 et actualisée le ...

 

Le GambiTron, remorqueur électrique de 2,80m

Pour remplacer mon premier remorqueur électrique, le Pirelec, il me fallait une nouvelle cellule... Loic, concepteur du Gambi, remorqueur thermique, avait un fuselage et une aile de Gambi en attente d’équipement, d’où l’idée de réutiliser l’électronique du Pirelec.

Le crochet de remorquage est monté sur le coté droit du remorqueur. Cette solution permet d’éviter les effets de couple lors du remorquage.

Voila la photo de famille, on voit à droite le Gambi thermique, et à gauche le Gambi électrique ou GambiTron.

Voila un petit graphe qui résume le remorquage d’un planeur Lunak Reichard 4m 6Kg à l’altitude de 300m. La consommation est de 1100ma. On monte en moyenne à 10m/s. On peut donc faire 6 remorquages avec des 8000mA, il faut arrêter vers 6500mA pour ne pas altérer les Lipo

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Le GambiTron est équipé avec un moteur Rotomax 50cc et des accus LIPO 12S 8000mA ou LIFE 15S2P. Le contrôleur est un YEP 120A opto. L’hélice est une Biela 23×8. Le poids est de 11.5Kg en ordre de vol. Sachant que les batteries pèsent 2.5Kg, cela donne un poids de cellule et ailes de 9Kg. Ce n’est pas énorme, car la cellule a été construite pour du thermique avec tous les renforts en conséquence. Le moteur est un peu perdu dans ce grand capot. Par contre, il n’y a pas de problème de ventilation

 Quelques tests...

Nous avons fait une mesure de la poussée statique de l’hélice Biela 23×8. La méthode est celle du peson, avec l’avion retenu par une corde autour de la dérive : 15Kg, pour 7120 tours obtenus avec 108.5A, 43.41V

Je voulais tester l’influence du poids du modèle sur le taux de montée. Sans planeur, à la masse de 11.5Kg, le taux de montée est de 16m/s. Après avoir rajouté 800g de lest dans la clef, le taux de montée passe à 15.52m/s. Cela fait une perte de 0.6m/s par Kg. Cela n’est pas énorme, cela va permettre de mettre des batteries plus lourdes pour augmenter l’autonomie. La vitesse de vol sol (mesurée par GPS) est de 122km/h, avec un vent de face de 10km/h, pour 7400 t/m. Le contrôleur YEP n’a pas duré bien longtemps... au 4ème vol, pfff, extinction des gaz et atterrissage en plané. Une requête a été déposée chez HK, mais j’ai peur que cela ne serve à rien... Le coté positif de la chose (s’il en est un) a été de faire une vérification de l’utilité d’utiliser l’hélice comme aérofrein. Le contrôleur s’est plus ou moins mis en frein lors de la panne, et l’hélice ne tournait presque plus. Résultat, il a fallu aller chercher le Gambitron au bout du terrain, alors qu’il se pose très très court lorsque l’hélice tourne.

Passage à 14S sur moteur Scorpion

Suite à la panne du contrôleur YEP, j’ai craqué sur un contrôleur de chez Alien Power : Jet ESC HV 300A, 16S.  

Ces contrôleurs sont fabriqués au Royaume-Uni, le patron Bruno Tollot répond rapidement à toutes les questions. Ca change du service chinois. Avec un contrôleur d’outre-manche, j’espérais le bruit d’un Rolls-Royce Merlin! C’est loupé, le moteur est toujours aussi silencieux. Parmi les plus de ce contrôleur, la fonction anti-étincelle avec un câble spécifique à brancher en premier, et une programmation aisée via l’adaptateur USB fourni d’origine. Pas besoin d’acheter un adaptateur supplémentaire. Par contre, le driver de l’adaptateur ne marche pas sous Windows 8. Avec un contrôleur aussi puissant, je peux tester pas mal de configurations de batteries, notamment du 14S. Grâce à l'ami Louis Fourdan, j’ai actuellement en test un moteur Scorpion 6530-180.  Le KV réel est de 169, c’est nettement intéressant par rapport aux 188KV du Rotomax 50.

Colonnettes et plaque avant en Alu. Loic a fait du beau boulot pour le montage du moteur, c’est léger et très solide.

Je suis équipé en JETI. J'utilise une sonde UniSens-E qui permet la mesure des paramètres moteur (V, A, vitesse de rotation, énergie consommée), ainsi que celle de l’altitude. C’est le couteau suisse pour le remorquage électrique.

Les accus sont montés par du grip sur une planche. Le montage est très solide. On peut secouer dans tous les sens, cela ne se détache pas. En plus, on peut ajuster le centrage en déplaçant les accus.

Voici quelques résultats des premiers vols: En 14S, le scorpion entraîne l’hélice Biela 23×8 avec une conso autour de 80A. Avec les accus chargés, on est à 78A pour 6800 t/min sous 49.6V. En essai de traction statique avec les accus un peu déchargés (autour de 40%), on obtient 12.5Kg pour 6588 t/min.

Un remorquage d’un planeur F3I a l’altitude de 200m consomme environ 600mAh. Le taux de montée moyen est autour de 10m/s.

Le passage à 14S, avec un moteur plus performant est clairement bénéfique sur la consommation. Double effet, plus d’autonomie, et batterie moins sollicitée, gage d’une meilleure durée de vie. L’augmentation de poids, 400g, reste très modérée. Témoin que le Scorpion 6530 possède un meilleur rendement que le Rotomax, il chauffe nettement moins. Je n’ai pas encore de mesures, mais rien qu’au toucher c’est sensible. Le Scorpion est tout juste tiède, alors que le Rotomax était rapidement chaud

La planche vient s’insérer dans une glissière et est fixée par une vis sur molette. Pour le moment, l’accès se fait par le dessus en enlevant l’aile. Juste 4 vis à démonter. Cela permet de faire une pause entre 2 séries de remorquages.

Le Gambitron est un avion très sain, gaz coupé il ne décroche pas. Le remorquage se fait plein gaz une fois que le planeur a décollé. Arrivé à l’altitude de largage, on met a plat et réduit les gaz. Lorsque le planeur est largué, on coupe complètement les gaz, et on amène le remorqueur à 20m au dessus de l’entrée de piste en piqué plus ou moins fort. L’hélice au pas de 8" en rotation libre fait un aérofrein très efficace, le Gambitron n’accélère pas. L’atterrissage est ensuite une formalité. On ajuste la pente de descente pour choisir le point de touché et il suffit d’arrondir pour un touché en douceur. Si on arrive un peu trop vite, le rebond n’est pas méchant. De fait, le remorqueur est pratiquement prêt à repartir. Voici une vidéo de quelques atterrissages:

Gilles

Merci Gilles pour ce chantier novateur et une bonne année de vols avec le GambiTron !  GR