Le Spalinger échelle 1/3.5

 Page créée le 19 février 2008 et actualisée le 20 mars 2008                    

Les GPR vous offrent en images et en exclusivité  la renaissance du Spalinger de Maurice des Albères. Comment ? Vous ne connaissez pas les Albères ? Mais si - c'est au sud de Perpignan.  Un coin de paradis en France où l'hiver il fait très bon et l'été la brise de mer vient gommer les excès du soleil... Mieux ailleurs ? PAS POSSIBLE ! Ici - sur le terrain d'évolution du "Spa" - vous êtes à Corneilla del Vercol, toujours au sud de Perpignan et le Club se dénomme "Intergénération" !  Tout un programme...

Bonjour mon Gégé,  Quelques photos du Piper et du Spalinger qui ont été prises par mon ami Jean-Pierre de L'éclache sur notre terrain de Montescot (66).

Un avion de légende avec sa silhouette sans prétention, débonnaire, rassurante, capable de séduire et faire aimer une aviation qui se veut pacifique...

... avec aux commandes une pilote à la silhouette toute aussi séduisante maîtrisant parfaitement ce beau Piper avec une grande douceur.

Et là-haut notre "Spa", oui celui de Momo que l'on ne se lasse pas d'admirer avec ses voilages transparents nous permettant d'apprécier - avec une pudeur contenue - le travail méticuleux et consciencieux du constructeur

Cela ressemble au dernier virage : un virage pas toujours facile à positionner car son centre dépend de l'inclinaison choisie. Pour des raisons de confort et d'esthétique  il est préférable lors de la sortie de ne pas dépasser l'axe de la piste pour ne pas avoir à revenir sur l'axe par un changement d'inclinaison. Dernière remarque : préférer les approches courtes pour ne pas avoir à gérer - plus ou moins habilement - les inévitables remous que le planeur rencontrerait lors d'une longue finale.

Le retour sur terre est annoncé : Conscient de la grande finesse de ses ailes, deux obstacles aérodynamiques viennent émerger de l'extrados pour dégrader - durant quelques instants - des qualités que son concepteur a ardemment recherchées

 

 

Le Piper électrique de Maurice s'apprête à remorquer son propre Spalinger. Oui mais - son ami André est toujours là  pour partager avec lui ces moments difficiles de la vie d'un jeune retraité... Guy que l'on ne voit pas et pour cause, c'est lui qui appuie sur le déclencheur de l'appareil photo. Te fais pas mal Guy !

 

Momo vous parle ...

Ah - les Nanas !

Mon bon Gégé, (c'est la qualificatif qui convient ) je t’ai déjà raconté l’histoire de Sophie avec son Piper,  (Oui c'est récent ! ) et je t’avais dit que j’étais en train de faire un relooking extrême de mon Spalinger S18. C’est chose faite. Je lui ai refait un entoilage et une peinture. J’ai réalisé un entoilage au Diacov. J’en ai profité aussi pour modifier la clé d’aile et reprendre les bords marginaux de l’aile. Il était entoilé au pongée de soie et cet entoilage était devenu très cassant. Quand je le posais sur le sol, si il y avait la moindre petite brindille, souvent elle passait au travers de l’entoilage. Voilà, c’est terminé, mais il n’était plus question de demander à Sophie de reprendre le planeur ; elle était trop bien dans son Piper, surtout avec sa nouvelle motorisation. J’ai donc battu la campagne (tu as battu ta compagne !??) dans tous les sens (et bien je suis un peu surpris !) (surtout dans mes rêves : c’est bon, ça, quand on est à la retraite ; ça ne peux pas se faire en travaillant car il y a toujours la réalité qui vient rompre le charme) et j’ai fait la connaissance (au détour d’un rayon de supermarché) de Carla. Je ne sais pas si ça te dit quelque chose (Ce prénom me parle..). Il ne faut pas trop chercher, ce sont des personnages imaginaires qui n’existent que dans ma tête (Oui, c'est ça...). Donc comme je te disais, quand j’ai expliqué mon projet à Carla, elle a tout de suite été partante pour être le pilote d’essai du Spalinger. Je l’ai présentée à Sophie et  au premier regard, j’ai vu qu’un courant passait entre elles. J’aurais du me méfier, (je t'avais mis en garde !) tu verras pourquoi. Nous sommes partis au terrain l’après midi du dimanche 10 février pour essayer le Spalinger, d’abord derrière le Bison, et par la même occasion, faire un lâcher de ma Carla sur le planeur.

On aurait dit qu’elle avait fait ça toute sa vie : un régal pour les yeux (c'est vrai qu'elle est belle...). Le vent marin était un peu fort, mais quel plaisir ! Et le Spalinger ? Rien n’a changé, un vol plein de charme et quel bonheur quand la fine dentelle de la structure de son aile se découpe dans le bleu du ciel. C’était magique, la "big magie" (c'est vrai tu parles anglais !) que fait éclater la beauté de ces vieux planeurs " bois et toile" pendant leur vol.  Quand elle s’est posée,  elle était rayonnante, elle en redemandait encore. On a fait plusieurs vols dans l’après-midi et Vincent a pu prendre quelques photos pour immortaliser l’événement. J’ai vu un immense bonheur dans les yeux de Carla, comme si elle avait épousé un prince charmant (cela me fait penser à des évènements récents...). Maintenant, il ne nous reste plus qu’à accrocher le Spalinger derrière le Piper. C’était le plus grand désir de Sophie. (J'espère qu'elle en a d'autres...)

Le samedi 16 février après-midi, nous avons pu nous rendre au terrain avec comme objectif de remorquer le Spalinger avec le Piper.  La météo était des plus favorable. L’ambiance était chaude (?) et les filles aussi, (??) (pour le remorquage, tu avais compris) (Non, moi tu sais je fonctionne toujours au premier degré). Derniers préparatifs : les accus dans leur logement, Sophie ok, câble accroché au Piper, Spalinger accroché au câble et Carla ok (Karaoké ?). On peut y aller. Le Piper s’élance (C'est pas un jet d'affaire au moins ?) ; en quelques mètres, le planeur est en l’air. Il me faut pousser le trim de profondeur à piquer à fond ; le Piper a une aile haute et le crochet est vraiment décalé (vers le haut ?) par rapport à l’axe du fuselage, ce qui provoque un couple cabreur important. Plus le planeur sera lourd et plus ce phénomène s’amplifiera. Le taux de montée est excellent ! J’avais monté dans le planeur un vario qui nous retransmettait au sol l’altitude et nous avions atteint les 200m en moins d’une minute. (Encore bravo !)

Click sur le triptyque pour voir apparaître le plan de Martin Simons

Cap sur la lune !

C’est bien plus que ce que j’espérais car la masse de l’ensemble atteint les 15 kilos (8.5kg + 6.3kg). En l’état actuel des choses, j’espère pouvoir remorquer - sans crainte - avec le Piper des planeurs jusqu’à 10 kg. C’est quand même encourageant, si on estime avoir un avion remorqueur style Bison qui fait dans les 5/6 kilos, ça laisse beaucoup de marge pour les planeurs. Je pense qu’avec l’équipe du club de Corneilla/Montescot nous pourrons réaliser cette expérience durant le printemps. (Nous suivrons cette affaire Momo sur les GPR ! Of course ! Tiens, moi aussi je baragouine l'anglais !)

Mais l’histoire ne s’arrête pas là (Ouf !). Nous avons fait plusieurs remorquages dans l’après-midi, c’était tellement bon et la météo était tellement complice. En parlant de complicité, ce sont ma Sophie et ma Carla qui étaient devenues elles-mêmes complices. Durant la séquence de remplacement des batteries, ma Sophie me murmura à l’oreille : « Crois-tu que je pourrais emmener Carla faire un tour en Piper ? ».

Comme je ne peux rien lui refuser à ma Sophie, on se connaît depuis tellement longtemps, j’ai bien évidemment accepté cette nouvelle expérience. Tu vois, c’est plus fort que moi (Tu dis toujours "Oui" Momo...). Carla s’est installée en place arrière en essayant de cacher des petits rires moqueurs. Elles ont décollé, ont fait deux trois passages sur la piste, deux trois pirouettes pour amuser la galerie et puis sont parties tout droit. Tout droit, avec mon Piper, en me laissant là comme un gamin qui venait de réaliser qu’il s’était fait berner. (Tu l'as cherché Momo, mais ne t'inquiète pas elles vont revenir !)

Et voilà, elles me manquent déjà et je n’aurai plus d’histoire rocambolesque à raconter. (Mais si !) Là, je pressent la question que tu es sur le point de me poser : « Et Arlette dans tout ça ? ». (Tu as deviné !)

Et bien Arlette c’est mon inspiration, c’est ma muse, c’est ma Gala, pour tout te résumer,  

 « C’est mon Amérique à moi ! >>

Momo

Merci Momo, tu m'as convaincu, je vais remplacer un de mes pilotes "moustachus" par une jeune fille motivée par le pilotage des planeurs - à moins que tu me prêtes TA Carla ... GG

Maurice lorsqu'il se met à travailler ça se voit !  Refait de neuf le Spalinger est prêt à affronter les cumulus 2008 où qu'ils soient avec ... Carla !

Un très vieux couple d'amis : André et Momo.  André parait attentif à la trajectoire du remorqueur et Maurice s'applique à conserver une inclinaison nulle dès le départ. Ici comme en vol à voile, le cheval de bois arrive parfois en particulier sur piste en herbe.

Câble tendu comme une corde de guitare, Momo connaît bien la musique et il sait qu'à la moindre fausse note la qualité visuelle du remorquage se verra altérée.

Mission accomplie : Le Piper avec Sophie aux commandes rentre "à pas feutrés" pour ne pas perturber le pilote du planeur...

Et le Spalinger ? Rien n’a changé, un vol plein de charme et quel bonheur quand la fine dentelle de la structure de son aile se découpe dans le bleu du ciel. C’était magique, la "big" magie que fait éclater la beauté de ces vieux planeurs - " bois et toile" pendant leur vol.  (dixit Momo : Poète à ses heures !)

Pour le Spalinger c'est aussi le retour.  Un filet d'AF pour  rester sur le plan de descente prévu sans accroître la vitesse...

A la place du photographe (Vincent), à moins d'avoir un zoom puissant, il faut te préparer à bondir... d'un côté où de l'autre !

Merci  Maurice et merci à toute ton équipe pour nous avoir permis de partager avec vous ces deux belles journées de remorquage dans l'extrême sud de la France.  La bise à " ton Amérique à toi ! ".    GG

E-mail du 21 février 2008 reçu à la fraîche...

Bonjour mon Gégé.

Tu ne sais pas quoi ? (Non mais je ne vais pas tarder à le savoir). Elles sont rentrées hier soir les Pomponettes (Tu me rappelles l'histoire de "La femme du boulanger"). Et avec le Piper. Bon, il n'a pas une seule égratignure, c'est donc moindre mal. Elles sont allées faire la vie pendant que ce vieux Pompon se faisait un sang d'encre. Il a même bu des apéritifs plus que de coutume le vieux Pompon tellement il était inquiet. Et puis deux heures après leur arrivée, le vieux Pompon a reçu cette photo d'un ami du Beaujolais et qui avait appris que le Piper était parti (grace aux GPR !). Il l'a reconnu et m'a envoyé cette photo (ci-dessus). Tu te rends compte, elles sont allées aire la fête sans moi ! (En effet on aperçoit la vigne et ton Piper )  Fâché, je leur ai dit : "Vous ne repartirez plus et si vous devez repartir, faites-le tout de suite, ce sera moins cruel !". (Oui mais sans l'avion ?)  Voilà mon bon Gégé. Tout est bien qui finit bien.

A bientôt.  Momo

Momo je partage ta déception, tu fais toujours trop confiance aux gens. Mais bon l'essentiel c'est que ton Piper soit en état de voler car on attend d'autres histoires... Quant à Carla on a pas fini d'en entendre parler, on est qu'au début du feuilleton ... GG

  

nbsp;