le "Très" Grand Zigotto ... |
Page créée le 07 novembre 2006 et actualisée le 09 novembre 2006 |
Bonjour Gérard, Ci-jointes quelques photos du "très" Grand Zigotto, version de 6,30m d'un 2 axes de Jean Guillemard (l'avez-vous connu ?) datant de 1978 (je crois ?) et présenté dans Modèle Magazine à cette période. Alors
adolescents boutonneux, nous en avions construits deux avec mon frère (le
sien entoilé au papier japon...) et je me souviens de vols mémorables de
plus de deux heures, l'émetteur passant entre toutes les mains, où nous
atterrissions plus par peur d'accu de réception à plat que par lassitude...
Nous volions aussi parfois avec un moteur Cox 0,8 en pylône. Note : les clefs d'aile en carbone 12 mm (avec
dièdre intégré) m'ont coûté 100 euros pièce... Xavier Schmidt |
Caractéristiques : Envergure 6,30 m - Masse 10,5 kg - Longueur 2,30 m -Surface voilure 2 m² - Charge alaire 50gr/dm² - Profil Eppler 193 aplati à l'intrados - Moteur en pylône Brushless Graupner 490 et accu Lipo 5S 18,5 volts 6400 mAh. |
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Etonnant de constater que Xavier a conservé également le mode de fixation des ailes avec la cellule. Mais comment faire autrement ? |
Commentaire des GPR Les GPR aimant la diversité des sujets traités, il va de soi que la présentation du "Très Grands Zigotto" de Xavier est accueillie avec un plaisir non dissimulé. Sortir des sentiers battus en prenant quelques risques est une démarche que l'on ne peut qu'encourager. Dans le cas présent, la preuve est faite que la construction en structure peut s'adapter aux grands allongements en prenant quelques précautions. Pour tenter d'être utile dans mes propos, un petit commentaire concernant le manque d'efficacité des ailerons de ta première aile. En effet, je prendrais volontiers le pari qu'il s'agissait plus d'un problème de dièdre que de surface d'ailerons. En effet sur grand allongement les effets du dièdre sont non négligeables si l'on veut avoir des gouvernes homogènes. Bon nombre de planeurs qui exigent que l'on s'occupe d'eux en spirale souffrent généralement d'un manque chronique de dièdre. Pour donner un chiffre, fruit de l'expérience, 3° par aile est un bon compromis avec une tolérance de 0,5° en plus ou en moins. Cette valeur permet en particulier de retrouver une efficacité correcte du gouvernail de direction sans avoir à pousser le manche dans les coins. D'autre part ne pas s'attendre sur grand allongement à une mise en virage avec les ailerons seuls. Il est indispensable de conjuguer "direction et aileron" lors de la mise en virage. D'autre part cette phase de mise en virage sera grandement facilitée si le différentiel affecté aux ailerons est bien dosé. Si je fais le distinguo entre la mise en virage et le maintient du vol en spirale c'est que pour cette dernière le travail n'est pas le même. La difficulté principale est toujours la phase pour atteindre l' inclinaison souhaitée. Le pilote doit s'adapter à ce nouveau mode de pilotage qui exige un peu plus d'anticipation et d'accompagnement lors des changements d'inclinaison. C'est ce qui fait le charme de cette catégorie de planeur. A n'en pas douter ton "Très Grand Zoigotto" appartient à cette catégorie. Encore bravo pour cette belle réalisation que Jean Gillemard que j'ai rencontré à plusieurs reprise à la Banne, doit observer avec étonnement. GR |
Jean Guillemard en 1978 et son Grand Zigotto de 2,65m d'envergure et créateur de la revue Modèle Magazine en 1949... |
Les plans de Jean particulièrement soignés et détaillés, parraissaient régulièrement dans Modéle Magazine... Et pour cause Jean en a été le Rédac-chef lorsqu'il a créé Modèle Magazine en 1949 avec Olivier Briot. (info Philippe David Rédac-Chef M.Mag.) |
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Le plan du Grand Zigotto paru en mai 1978 dans Modéle Magazine.... |
Ici on voit bien la prise de dièdre par flexion du TGZ avec les winglets ce qui favorise la qualité du vol en spirale |
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C'est en montagne qu'un planeur trouve toute l'énergie nécessaire à son vol sans oublier le plaisir visuel que procure de tels sites de vol. Ici sur le Mont d'Arbois, la première aile du Zigotto avec les ailerons sous-dimensionnés et une Tito sur son dos en guise de planeur "pilote" ! |
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Réponse de
Xavier
Concernant le planeur, le dièdre était de 3° avec la première aile et de 5° maintenant (par demi-aile donc...). Les clefs (qui valent une fortune) ont été faites sur mesure chez RG Swiss composite shop à Berne. Il est bien possible que le zinc aurait tourné correctement en ne changeant que le dièdre mais comme j'avais abîmé un bout d'aile lors du soleil effectué à la fin du premier vol au Mont d'Arbois, j'ai préféré les refaire au complet. Sur la photo ci-jointe, on voit ce que donne les 5° de dièdre en vol (peut-être un peu plus grâce à la souplesse des ailes ? Note : J'ai conçu les ailes en 4 parties (et même 6 pour la nouvelle version car les winglets sont démontables), essentiellement pour des raisons de transport. La
devinette est : Pourquoi ai-je fait la première paire d'aile (photo du Mont
d'Arbois avec la Tito) avec les grands bouts de 2 x 2m40 et les 2 petits
bouts de 60 cm. chacun ? Une bouteille de piquette genevoise sera envoyée
au gagnant ! La nouvelle aile est composée de 2 x 1m90 + 2 x 1m05 et 2
winglets de 20 cm. P.S: Ne vous creusez pas trop, le vin de mon coin n'est pas terrible, je m'en sert pour nettoyer les pinceaux... Juste encore un détail, je suis collectionneur de kits Graupner des années 65 à 90 environ (voir photo ci-jointe). Il m'en manque encore quelque uns, alors s'il y a quelqu'un parmi les lecteurs des GPR qui en possède encore au fond de sa cave...Noël est bientôt là...!merci Xavier |
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Je pense
que c'est une question de transport. Avant pour monter au Mont D'arbois
il y avait une télécabine et maintenant ce sont des cabines plus petites, les
ailes de 2.40 m ne seraient pas rentrées à l'intérieur. Une explication comme une autre... Eric Leloup Réponse de Xavier : ce n'est pas la bonne réponse de plus là-haut sur le Mont d'Arbois on est très mal accueilli... |