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Faut-il
rappeler qu'il faut des chaussures de marche robustes
type "berger des montagnes", de l'eau, quelques
outils pour le planeur, des Djeans et non un short et
une casquette ...
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Parvenu
au sommet, l'environnement n'est pas celui des Puys
auvergnats. Rochers, falaises, éboulis et petits arbustes
piquants mais le tout très odorant. Ca c'est le plus
! C'est décidé, on lance ! La brise de mer est
régulière et bien orientée en ayant en mémoire qu'en
fin de journée, il faut s'attendre à une petite rotation
de cette dernière vers l'Ouest. Donc prévoir, soit l'arrêt
du vol ou bien des faces mieux appropriées.
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La
brise vient de la droite et derrière cette colline,
une zone recouverte de chênes kermes bien dense. C'est
préférable car les chênes protègent le planeur des rochers
ou grosses pierres. Ce sera la zone d'atterrissage prévue.
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La
ligne de crête s'étire sur plus d'un km avec un dénivelé
presque constant. Coté vent ce sont de petites falaises
dont il faudra se méfier car le rendement est aléatoire
et l'écoulement tourmenté...
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Une
crête escarpée avec en arrière plan une autre pente
qui pourra être exploitée pour élargir la zone de vol
et rendre le vol plus intéressant.
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Il
va s'en dire que ce type de relief accidenté est propice
à la naissance d'ascendances. Pour cet aspect des choses,
la Provence est particulièrement privilégiée
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Ce
qui n'exclu pas les points de verdure lorsque la Durance
répand son eau précieuse venue des Alpes
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Ici
on voit bien le rapprochement et la fin des deux massifs.
La cuvette à l'abri du vent viendra alimenter régulièrement
un excellent thermique. Pourquoi ? L'air prisonnier
dans la cuvette se renouvelle moins vite que l'air ambiant
et donc s'échauffe plus. D'où un déséquilibre thermique
propice à la naissance de l'ascendance.
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Trois
tours pas plus dans le thermique et nous voilà dominant
la zone. Alors que faire ?
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Et
bien s'éloigner vers le sud pour découvrir d'autres
thermiques - sans risques, puis revenir vent dans
le dos à grande vitesse.
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Pour
venir longer le relief avec un excédent de vitesse d'environ 30
% pour conserver une excellente maniabilité dans
les remous de la pente
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Profitant
de la générosité du thermique, pourquoi ne pas aller
sur la deuxième pente à portée de moineau ?
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Et
même passer derrière pour retrouver un autre thermique
bien pourvu car alimenté par une vaste cuvette - elle
aussi à l'abri du vent.
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La
cuvette la revoici et sa pente Nord que je n'ai
jamais exploité. J'aimerai bien voler ici avec le 25
en décollant du champ...
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Roches
calcaire blanches favorables à un albédo "donneur"
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Des
petits reliefs certes, mais à l'échelle de nos planeurs
et qui se prolongent à perte de vue...
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Comment
ne pas aimer cette terre de Provence ?
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S'éloigner
de la pente de départ est presque toujours possible.
Encore faut-il avoir la curiosité d'aller voir ailleurs.
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Si
cette curiosité est absente, pas étonnant qu'un jour
vous vous lasserez du vol de pente.
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Ici
on est en vol thermique déclenché par le relief. Type
de vol pour lequel j'avais imaginé ce trigramme VTR
(Vol Thermique de Relief) pour encourager mes amis à
pratiquer ce que j'estime être le vol le plus proche
de l'esprit "Vol à Voile". Le vol avec
ses incertitudes... mais aussi ses remontées du trou.
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Ici
ces petits reliefs ne permettent pas de spectaculaires
remontées du trou, mais on peut s'entraîner à
exploiter des thermiques étroits et turbulents.
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Trouver
la bonne inclinaison et la bonne vitesse pour bien monter
sans se faire éjecter...
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Et
ne pas avoir peur de tester des zones "sous le
vent" comme ici qui à la condition de ne pas être
trop bas et permettre ainsi de monter encore plus haut
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La
brise de mer souffle à cette altitude autour de 25 à
30 km/h. Proche du relief cette vitesse peut croître
par effet venturi.
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Ici
on voit très bien la zone verte choisie pour poser l'Alpina.
Elle est accidentée, il y a des trous, mais on a vu
pire car sa surface est à considérer comme très grande.
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Exploration
de la face Nord de la deuxième pente...
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Le
temps est venu de songer à l'atterrissage. Au préalable,
il faut avoir imaginé son circuit d'atterrissage en
prenant en compte les zones de fortes turbulences à
éviter. Également éviter les zones où la portance serait
forte, bref trouver un circuit court qui vous semble
à la fois réaliste donc réalisable ! Vous me direz
cela dépend de l'expérience de chacun. Je vous l'accorde
et si une solution est adaptée à votre cas, pas sûr
que ce soit valable pour tous ... Mais quand même, quelle
que soit votre expérience, il y a une règle que l'on
ne peut transgresser : Comme conserver - à tout moment
- une bonne maniabilité du planeur. Comment ? En
ayant une vitesse toujours supérieure d'environ
30 % par rapport au vol de "croisière" de
votre planeur. Ensuite, pris dans les remous de la pente,
ne pas se laisser intimider par les caprices du vent,
des remous et que sais-je encore ? Les AF sont sortis
en permanence ce qui a pour effet de rendre le planeur
moins sensible aux remous. La pente d'approche sera
gérée avec les AF sortis, ce qui veut dire qu'il faut
oublier les approches longues et tranquilles à la "Papa".
Ici on est dans le sportif : il faut se battre pour
poser et plus l'opération sera brève, mieux sera le
résultat. En deux mots : c'est pas le moment de se poser
des questions. Il faut suivre le chemin prévu, s'y tenir
et surtout ne pas douter du résultat !
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Ici
les règles d'accès aux massifs dans les Bouches-du-Rhône
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Et
si vous parvenez à gérer votre stress et bien vous poserez
à quelques pas de vous dans les chênes kermes et vous
n'hésiterez plus à revoler ici - en Provence !
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Si
d'aventure, vous venez en vacances en Provence
avec un planeur pour la première fois, ne vous contentez
pas de regardez ces photos mais relisez les commentaires
de votre vénérable serviteur. Cela pourrait vous évitez
des déboires. GR
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Bonnes
vacances et bons vols où que vous soyez !
GR
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