Le
vol de pente réserve parfois des aventures...
Hier
5 septembre direction la petite pente de st Bo comme on l'appelle
ici à Montpellier. Cette pente est très représentative des pentes
méditerranéennes :falaises, rochers et végétation clairsemée. Bref,
il y a beaucoup mieux mais lorsque ces massifs sont situés à proximité
de son domicile on doit s'adapter ou bien se convertir au train
électrique.
Si
je vous conte cette histoire c'est pour en retenir plusieurs enseignements
sur le matériel et le vol :
Les
conditions sont bonnes, vent sud régulier d'environ 25 km/h l'Alpina
est lancé par Fred. Petit plongeon pour prendre de la vitesse et
cap à l'ouest pour aller renifler le thermique de service en amont
de la falaise. Parfait, il est bien là et l'Alpina monte. Retour
vers le pilote et là surprise la profondeur semble ne plus fonctionner...
Plein piqué, plein cabré, aucune réponse et les autres gouvernes
fonctionnent y compris les AF. J'averti tout de suite mes amis pour
signaler le planeur en difficulté ( ne jamais attendre car un appareil
non contrôlé est potentiellement très dangereux). Je me rends
à l'évidence, la profondeur est bloquée mais au neutre ! Rare,
très rare ! Dès que j'engage un virage l'Alpina plonge et le seul
remède : braquer les ailerons et la direction en sens
opposé. Mais là c'est la remontée comme un 2 axes mal conjugué à
la profondeur, une trajectoire qui devrait s'achever donc par une
abattée... Sortie des AF et je retrouve une assiette de vol plus
confortable... Stabilisé en ligne de vol l'Alpina monte car la pente
porte et à ce moment je m'imagine le planeur prenant de l'altitude
et disparaissant derrière la pente... Bon, il est temps de réfléchir
sans paniquer pour sauver la bête car ce planeur j'y tiens car j'avais
promis à son ancien propriétaire que j'en prendrais le plus grand
soin...!
Ayant
envisagé un crash dans les pins situés en-dessous, j'écartais immédiatement
cette option : pas un bon plan ! Il me reste la solution d'aller
chercher le champ le plus proche cela m'évitera d'aller faire le
singe dans les arbres pour le récupérer. Mais les champs sont loin
avec un planeur en état, ma chance d'y parvenir sans profondeur
est vraiment maigre. Va falloir gérer l'opération avec lucidité
et surtout sans le lâcher des yeux. Nous voila parti avec tous les caprices
du planeur en pareil cas vers la flèche rouge qui sera le point
d'atterrissage. Sortie des AF, virages à faible inclinaison et l'Alpina
finira par survoler le champ me semble-t-il car il est à peine visible.
A ce moment je tente de décrire le mieux possible des hyppodromes
à la verticale du champ en gérant la pente à coups d'AF de courte
durée car le planeur plonge si je les conserve sortis et je n'ai
pas de profondeur... Lors de cette phase le planeur disparaît par
moment mais il faut attendre : les ailes vont finir pas envoyer
un éclat de lumière... Le moment est enfin venu pour un atterrissage,
tout se présente pas trop mal malgré l'absence de profondeur...:
inclinaison nulle, presque face au vent et l'Alpina se pose sans
même amorcer un cheval de bois... Ouf, cette descente a duré 6 à
7 minutes, des minutes de stress inoubliables. Un planeur et une
pente : un couple qui vous réserve toujours des surprises !
Moralité
: le planeur qui était centré un peu avant m'a permis à l'aide des
AF de maîtriser la pente. Centré arrière le planeur aurait poursuivi
sa course à grande allure vers le sol. (Ne pas en déduire qu'il
faut centrer avant vos modèles car ici il s'agit d'un cas unique
et rare)
Les
accus Ni-Mh 5 éléments ont probablement grillé le servo soit 7 volts
accus chargés : et c'est la deuxième fois que je rencontre ce problème
sur modèles différents, mais je n'avais pu faire le lien jusqu'à
ce jour.
Le servo était un Robbe RS 60 de 1987 qui acceptait depuis 2 ans
ces conditions de fonctionnement et pourtant ... Je pense revenir en 4 éléments
Ni-Mh sur planeur sans câble de grande longueur ou bien ajouter
une diode ( utile lorsque deux packs d'accus sont montés en parallèle)
.
Et
puisque nous sommes à St Bo, profitons en pour vous montrer l'atterrissage
d'un quatre mètres sur quelques mètres carrés et pas toujours ...
L'idée est de réaliser le circuit d'atterrissage en plongeant dans
la pente pour perdre ensuite tout l'excédent d'énergie lors de la
remontée vers la zone d'atterrissage. Dans l'exemple vidéo d'hier
le vent très soutenu (environ 35 à 40 km/h ) impliquait de descendre
un peu plus bas pour arriver en haut sans avoir à pousser sur le
manche ....
Attention fichier MOV de 5,6 Mo !
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