Photos en vol de l'Alpina...

  Page publiée le 30 avril 2005 et actualisée le 14 août 2014

 

 

 

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Nous sommes au mois d'août, le 13 exactement. Une perturbation est passée dans la nuit pour laisser place à une masse d'air très instable avec un vent N-O de 30 km/h ce qui est bien pour le vol de pente, mais avec des rafales montant à 50km/h... Bref, pas de quoi s'endormir au volant de l'Alpina sur cette falaise de la Montagnette. Pente à exclure si vous êtes débutant car la durée du stress sera très courte. Mais alors où aller en Provence ? Si je le savais probablement vous seriez déjà informés ! Toutefois, pour les vacanciers venus du nord, il est bon de rappeler que les massifs boisés de Provence sont très vulnérables aux incendies et que leurs accès - en particulier l'été - sont interdits.  

Presque toutes les photos sont proposées en GF par un simple clic ! et Merci à mon cinéaste Jean-Louis !

 Dans les rafales la position debout avec la falaise à deux pas n'est pas très confortable et bien voici la solution...

 La Mobius vient de démarrer et nous fait découvrir des angles particuliers. En arrière plan les vergers de Boulbon : abricotiers, pommiers, pêchers... Toutes les images qui suivent sont des captures d'écran de clips vidéos (Mobius) plutôt agités. Par moment c'est même effrayant d'entendre et de voir les sollicitations des ailes de ce brave Alpina qui a plus de 34 ans d'âge...

Falaise pas très haute environ 40 m à son point culminant et surtout aucune transition entre le terrain parfaitement horizontal à son pied. Pas étonnant avec un profil pareil de subir de fortes turbulences. Nous sommes sur le bord de la falaise, le vent souffle et il fait bon en tee-shirt...

Au loin le village de Boulbon et son moulin à vent mais ce n'est pas celui de Daudet

Le moulin le voici juste au-dessus du château

Pour virer dans ces conditions pas d'autres solutions que d'avoir une vitesse de vol supérieure de 30% à la normale et donner des ordres appuyés et francs. Sinon on passe derrière et ensuite c'est pas gagné. D'où ma recommandation : "pas pour les débutants".

10 mn de marche tranquille depuis le bas et un vrai chemin que l'on voit ici

 Après une heure de vol dans ces conditions l'envie de se poser se fait brutalement ressentir  ! Aérofreins sortis va falloir gérer le circuit d'atterrissage... Plus facile à dire qu'à faire surtout aujourd'hui lorsqu'un violent thermo-dynamique vient - en dernier virage - modifier mon altitude. Pas de panique car on ne peut pas toujours lutter contre les éléments. J'ai donc choisi l'option " je vais jouer avec " et ne pas contrarier le vieil Alpina. Et on repart pour un second dernier virage si j'ose dire, puis ce sera la finale en laissant l'Alpina se placer face au vent. Seule la vitesse est surveillée et la hauteur en suivant l'ombre au sol. 

Circuit prévu et presque réalisé...

...et pour évaluer avec précision l'altitude avant le touché, rien de tel que de surveiller l'ombre. Mais encore faut-il que le soleil soit présent ! Toutefois faut-il rappeler qu'en Provence on ne vole pas quand il pleut.

Au passage petit avantage avec le 2.4 GHz ...On peut couper l'émetteur et en bas les servos sont au repos ce qui permet de prendre tout son temps pour aller récupérer l'oiseau.

Et en profiter - sur le chemin du retour - pour cueillir de jolies fleurs car il est bien connu : On n'est bien servi que par soi-même ..."  Bonnes vacances où que vous soyez, les jolies  fleurs sont partout ! GR

 

Le 30 avril 2005 à Saint-Bauzille de Montmel - Hérault

Premières chaleurs et enfin la première séance de vol de pente pour renouer avec les bonnes habitudes !

Reprise en main de l'Alpina en vol de pente, mais le plus délicieux fut de - respirer - les parfums de thym - en pleine fleur en ce moment, emportés par la brise marine ...                                                                  Photo JB

Petit détail qui me revient subitement à l'esprit :  c'est sur cette petite pente de l'arrière pays de Montpellier que le premier Alpina venu en France en 1981 fit les premiers vols pour Modèle Magazine. Le Rédac' Chef  était venu spécialement le photographier ( un des deux Philippe ). A cette époque nous étions Tous jeunes. Et l'Alpina qui a volé aujourd'hui date de cette époque mais lui - est toujours en parfait état !     Photo JB

Silhouette familière de cet excellent planeur de 4 mètres parfaitement adapté au vol de pente et au VTR en particulier... 

VTR (Vol Thermique de Relief)                                      Photo JB                               

Un profil Ritz qui n'a rien d'exceptionnel en terme de finesse mais qui répond parfaitement à l'usage attendu         Photo JB

Ici à St Bô, atterrissage pas très conventionnel obligatoire : un des charmes du vol de pente ! Après avoir tout essayé depuis 35 ans sur cette pente, l'atterrissage consiste à plonger dans le trou en passant devant soi à hauteur des yeux, puis arrivé trente mètres plus bas, on décrit un large virage à gauche en se dirigeant vers la pente pour ensuite perdre progressivement l'excédant de vitesse en remontant la pente jusqu'à la petite zone de chênes kermès situés aux pieds du pilote. L'idée est de parvenir à la zone de crash à la vitesse la plus basse possible. L'atterrissage conventionnel obligerait à voler dans la zone de forte portance et pour descendre il faut pousser sur la manche ! Pas bon pour un atterrissage, d'où l'incompatibilité. Ne pas considérer ces contraintes comme des supplices mais plutôt comme un exercice capable de vous faire progresser. Pour voler sur les pentes méditerranéennes il faut savoir s'adapter, sinon c'est le train électrique ou les mousses... A vous de choisir !    Photo JB