Vol en ASH 25 aux Alpilles...

  Page publiée le 07 juillet 2014 et actualisée le ...

 

 

 Il est 12h30 ce samedi 5 juillet 2014 aux Alpilles. L'équipe au sol animée par Hervé  s'affaire à mettre en l'air les nombreux jeunes venus en stage d'été. C'est le début des vacances ! Puis sans l'avoir vu arriver,  un solide garçon s'approche de moi et de brûle-pourpoint me pose  la question en me regardant droit dans les yeux : "T'es en forme ?" - Petite hésitation...Et ma réponse arrive : "Oui, oui - ça va !"  En effet, faut toujours faire bonne figure et rester positif ! Mais bon je ne mentais pas, j'étais bien !

C'est ainsi que tout a commencé pour un vol en ASH-25 avec Thierry !

Faut-il vous dire que je n'étais pas prêt pour ce vol dont je rêve depuis des années et me voilà reparti à la maison récupérer caméras, appareil photos et quand même - compte tenu de l'heure, mettre - quelques instants - les pieds sous la table.

Bref, le roi n'était pas mon cousin et me voilà dans un état second sachant que la météo me paraissait parfaitement adaptée pour ce vol inespéré de "découverte" en 25 ! La nuit qui précédait ce vol fut particulièrement arrosée (il s'agit de MTO et non de bacchanales provençales) par un flux persistant venu du Sud et par voie de conséquences, j'imaginais des thermiques modestes mais bien balisés malgré le voile. Quant au plafond, il faudra se contenter  d'un niveau qui masquait le sommet du Ventoux...

La suite en images qui pourront être - pour certaines - agrandies !

L'équipage quelques instants avant de décoller : pour aller où ? On verra bien en l'air...

 Nous sommes les derniers à décoller : il doit être 14 h30...

Le Midour s'aligne : le vent est de secteur Ouest en altitude et au sol une manche à air qui s'oriente au gré des thermiques...Il faut dire qu'elle n'a pas d'autres choix...

A peine décollé,  que revoilà cette manie incorrigible de vouloir capter une scène probablement pour ne jamais l'oublier.  Le roulage m'a paru long mais nous voilà glissant dans l'air pour un long palier permettant d'acquérir la bonne vitesse - aussi bien pour l'avion que pour le planeur.

Cap quelques instants à l'Est vers le Luberon  et une belle photo du Midour poursuivant sans relâche ses efforts pour nous tirer là-haut à une altitude que Thierry jugera adaptée, mais qui ne sera pas très haute...

Mais voilà la mauvaise surprise pour votre serviteur : La buée revient déjà dans le boîtier étanche de la GoPro. Buée que nous avions décelée avant le décollage et pourtant essuyée... On ne m'y reprendra plus : désormais elle volera nue ! Bref, une photo retouchée façon "artiste du numérque" pour traduire - quand même - cette phase du remorquage.

 Je vous passerais sous silence les doutes qui nous ont envahis tous les deux alors que la pente ne donnait rien, pour ne pas dire moins que rien,  alors que nous étions en-dessous des crêtes, train toujours sorti et pour cause...

Ici pas de retouche mais on peut voir une sympathique rue de nuages surplombant la chaîne de Côtes et rien sur le Luberon. Mais il faut me croire sur parole bien que nos échanges ne soient que des écrits. Je constate donc que l'aérologie n'a pas changée depuis les années 60...D'abord les "Côtes" et ensuite le "Lub" par régime des brises !

 Mais Thierry n'étant pas homme à se laisser troubler par des thermiques capricieux, imprévisibles, inconstants et volage, notre ascendance salvatrice viendra probablement du " radiateur solaire à accumulation". Comprenez : "notre piste bitumée" qui à cette heure là - avait suffisamment emmagasinée d'énergie pour songer en restituer - enfin - une partie. Et cette énergie fut mise à profit pour atteindre le plafond autorisé aux Alpilles. Ouf ! Ce jeu là est celui du vol à voile dans toutes ses difficultés, ses doutes et pour finir-  ses joies !

Là-haut on est rarement seuls : la preuve - ici l'ASK 21 des Alpilles avec Jean-Benoît  aux manettes.

 Pays de l'olivier pas de doute : nous sommes à deux pas d'Aureille et ça monte...

 La preuve ...

 Changement de fréquence et on appelle Salon : Réponse pas actif !

Bien on continue...

Pour aller où ? On ne sait toujours pas, mais Thierry lorgne du côté des Monts du Vaucluse. Un secteur qu'il affectionne à la fois pour partir en circuit mais aussi pour rentrer. Et en cas de soucis Carpentras - non pas pour ses berlingots mais pour son terrain.

 La  rue de la chaîne des Côtes la voici. On pourrait la toucher ! Et le "25" tout comme un dauphin marsouine en veillant à "marier" la vitesse et le taux de chute.

Et lui en prend plein les yeux ! Il a aussi mesuré le nombre d'heures d'apprentissage qu'il lui faudrait pour maîtriser ce bel oiseau...

Mais sa pensée sera détournée par ce superbe lieu touristique : ici l'exsurgence de la Fontaine de Vaucluse que voici. Une photo GF qui approche les 500 ko, mais vous avez le temps et la force !

 Ici ce sont des images extraites de la vidéo captées par une petite caméra Mobius. Pour elle pas de buée, pas de caprice...

En continuant vers le Nord  tout en restant sur l'extrémité Ouest des Monts du Vaucluse immanquablement vous découvrirez les Gorges de la Nesque. Des gorges superbes de là-haut mais aussi à pied ou en voiture. Pour nous, en perpétuelle recherche d'énergie, ces gorges furent fidèles à leur réputation. Elles nous permirent de rentrer en longue finale soit 40 km de ligne droite en devinant les Alpilles au loin...l

 Les  mystérieux et attachants Monts du Vaucluse

Ici pour les plus curieux le champ vachable de l'Isle-sur-Sorgues situé au sud du golf.

 La décision est prise : nous rentrons après avoir approché le géant de Provence.  Les Alpilles c'est sur l'horizon...au loin. Et il doit être 17 h50.

 Cavaillon et la Durance

 Vitesse 200km/h pour faire un coucou à nos amis au sol

Suivi d'une ressource que seuls les 60 de finesse savent produire. Et parvenu au sommet : silence total ! On se croirait suspendu, immobilisé, en apesanteur ...Bref  un instant très court - curieux ...

 Nous avons sorti le train. Il faut être deux et parfaitement synchronisé ! sinon à refaire !

 Aérofreins sortis et bientôt les ailes en "Landing" comme il est coûtume de dire en Provence.

 Lui sous sa casquette manipule la Mobius comme il peut - en cherchant des points d'appuis. Pas facile de jouer au petit reporter du dimanche...

 Landing nous y sommes les volets sont baissés et les ailerons en négatif. La pente est forte ce qui autorise des finales plus adaptées aux atterrissages en campagne avec les fréquents obstacles à franchir.

 Désolé, nous revoilà sur terre. Il est 18 h10 soit presque 3 heures de vol en grand local. Un grand MERCI Thierry mon rêve est réalisé et je ne mourrais pas complètement idiot ! Ouf !

Mais pour nos jeunes stagiaires la journée ne s'achève pas là : les vols continuent...  GR

Le circuit réalisé de 167 km au départ de Romanin

Clic pour agrandir...

Et les altitudes enregistrées