Balade dans la

                                                                      Vallée des Baux ... 

Page publiée le 11 septembre 2009 et actualisée le...  

Balade du 10 septembre 2009...

Faisant suite à la balade autour de Saint-Rémy de Provence, je vous propose aujourd'hui une visite au cœur de la vallée des Baux. Pour cela, venant de Maussane,  nous allons prendre la route de Saint-Martin de Crau et faire une première halte aux pieds des tours de Castillon.
C'est sur ce petit massif des pré-Alpilles, peu élevé (50 m maximum) que de nombreux "planeuristes"  de la région ont découvert  le vol de pente fin des années 60. Ils venaient d'Istres du club de la Baillane, Salon et surtout Arles. Aujourd'hui plus questions de voler ici car les propriétaires ont changé de noms, parfois de nationalité et pour se sentir plus chez eux - bien qu'étrangers, ils n'ont pas hésités à ériger clôtures et barrières.  J'apprécie la démarche comme vous vous en doutez ! Durant ces années là, votre serviteur effectuait ici même et régulièrement, des vols de 2 à 3 heures et parfois 5 heures...C'était l'époque des records de durée et cinq heures en planeur RC n'était rien.
Ensuite nous reprendrons la route, direction Saint-Martin de Crau et nous irons voir que sont devenus les marais de la vallée des Baux de mon enfance. Car je fus pêcheur gamin - mais à la ligne. Puis nous gravirons la petite côte pour atteindre le plateau de La Crau pour voir cet étonnant aqueduc "moderne" qui arrose cette région agricole et nous découvrirons autre chose...
Puis sur le chemin du retour en direction de Fontvieille, nous tenterons de voir - par le haut, les contours de ce beau château de Barbegal.
Étant à deux pas de l'aqueduc romain du même nom, j'ai pris le risque de décoller, mais là n'était pas la difficulté comparée à l'atterrissage qui exigeait de passer et de transformer un essai pour mieux apprécier les vestiges de cet aqueduc romain. Que ne fais-je pas pour vous ?

J'espère vous avoir distraits quelques instants en vous faisant visiter ma Provence, celle de mon enfance - et qui pourrait devenir celle d'une fin de vie... mais pas tout de suite !

GR

Non, l'appareil photo n'est pas sur une perche, mais il vole... Oui, des images de la Provence de Mistral !

Les trois tours de Castillon et en arrière plan à droite la citée des Baux de Provence. Un souterrain relie les Baux aux trois  tours... Un incendie récent a détruit une partie de l'oliveraie située à droite.

Des mas biens situés car protégés du Mistral venant de droite. C'est sur ce petit massif que de nombreux modélistes de la région ont appris à manipuler en "tout ou rien" puis en - proportionnel, les commandes de leur émetteur. A cette époque nous réalisions nos planeurs mais aussi nos radios et nous faisions en moyenne 48 heures de travail par semaine... Étonnant non ? J'avoue que j'ai du mal comprendre. Serait-ce les effets de l'âge pour ne pas dire du vieillissement ?

Une, deux et trois - elles sont bien là nos tours de Castillon, mais pour combien de temps ?

C'est ici que j'ai pris mon plus gros brochet à partir du pont : il faisait 3 kg ! Je sais ça vous fait une belle jambe ! Mais pour moi, enfant, ce fut ma plus belle prise ! A droite, direction Saint-Martin de Crau...

Ce fameux canal de la vallée des Baux- permis de réduire la surface marécageuse propice jadis aux maladies, mais fut surtout  utilisé pour le  transport des pierres extraites des carrières des Baux et de Fontvielle pour les travaux effectués à Arles et en particulier les quais sur le Rhône.  A gauche du canal des marécages persistants car ici nous sommes à environ 2 mètres sous le niveau de la mer : Et on me dit qu'elle monte ...

 Le viaduc "moderne" en arrière plan - que j'ai toujours connu car la route passe en dessous, mais ce que j'ignorais jusqu'à hier, ce sont ces "usines" à produire nos légumes. Installations impressionnantes comparables à nos plus belles usines modernes qui se construisaient fin des années 60. Encore elles les années 60 ! Aujourd'hui elles ferment ou aimeraient fermer.

Au carrefour à droite Maussane-les-Alpilles, à gauche Saint-Martin de Crau et partant sur l'horizon la route conduisant à Arles. C'est par cette route que nous allons poursuivre notre balade pour vous faire découvrir à une dizaine de kilomètres de là...

  ... le château de Barbegal. Ancienne ferme fortifiée du XIIIeme siècle. Vous apprécierez - si vous aimez le pastel, les teintes douces en parfaite harmonie avec cet écrin de verdure. En haut à droite, encore lui, le canal de la Vallée des Baux qui prend sa source - si je puis dire - au Sud de Mouriès. 

Avoir à soi un beau château comme celui-ci c'est bien, mais avoir les descendants qui assureront la continuïté et poursuivront son histoire est probablement très difficile. Et puis pour que ce château ait un sens,  il faut une grande famille et beaucoup d'amis pour faire quoi ? La fête  bien sûr ! Par pudeur on ne parlera pas d'argent, car dans ce millieu c'est de mauvais goût...

Je suis vraiment navré de vous dire - une fois de plus, que la photo originale - qui n'est pas dégradée par la compression de l'image et la réduction de sa taille - est encore plus belle surtout sur un bon écran. Mais un jour viendra où l'on pourra afficher de très beaux clichés pour exposer - au monde entier notre patrimoine. Observez déjà la différence des photos à la création des GPR à aujourd'hui ! Et ce n'est pas fini avec les écrans haute définition.

Pour faire la fête à Barbegal c'est possible, même pour vous car on peut l'occuper quelques heures pour un mariage où de grands évènements. Et c'est bien de pouvoir offrir et partager une si belle demeure. Oui, c'est beaucoup mieux que certains voisins prochent du château qui n'ont pas hésités à barricader leurs terres comme si on allait leur voler. Et les panneaux sont écrits en plusieurs langues. On ne sait jamais...

Vu du sol il est difficile de se rendre compte de l'état actuel de l'aqueduc et en encore plus d'imaginer l'état originel.

  Une eau qui venait de Moléges et qui contournait donc les Alpilles pour alimenter ici le plus gros site "industriel" romain dont la meunerie de Barbegal. Barbegal était à cette époque le port d'Arles

Pour être complémentaire, il faut faire voler l'appareil photo. Et c'est entre ces deux cyprès  - qui portent bien leur nom  - que j'ai dû passer pour transformer ce vol. Un souvenir de plus car celui là je ne l'oublierai pas...Je disposais de 40 mètres avec approche non dégagée excepté si je passais entre ces deux florentins à mi-hauteur.

Un aqueduc livré à lui-même, pas de gardien, pas de ticket, mais des pierres qui disparaissent...

Un aqueduc double pour alimenter la meunerie hydraulique établie au début du II siècle. Pas moins de 16 roues entraînaient deux meules par roue et produisant ainsi la farine pour les 12000 habitants d'Arles.

  Versant sud de la colline l'emplacement des bâtiments de la meunerie de Barbegal

  La flèche situe le château de Barbegal par rapport à l'aqueduc romain que nous visitons

Détail des deux aqueducs parallèles