Voler dans les Alpilles... |
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Page publiée le 12 septembre 2012 et actualisée le 12 septembre 2012 |
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la double faute de Gérard
Tout d’abord, quelle idée d’écrire que l’Alpina est, je cite, « un des meilleurs appareils du commerce permettant de progresser sur le long chemin de l'apprentissage ». C’est justement ce que je cherche, moi qui suis en perpétuel apprentissage ! Par la faute de Gérard, donc, fin 2007, je sautais sur l’occasion, en l’occurrence un Alpina bien cassé. Après quelques heures de réflexion et de réparation réparties sur un peu plus de 4 ans (je ne suis pas rapide), l’Alpina était prêt pour une nouvelle vie.
Et ensuite, il y a quelques jours, un petit
mail m’attendait : « j’irais bien voler dans les Alpilles »…
Ce n’est pas bien, de me tenter ! Par la faute de Gérard, encore, tout était
donc en place pour que nous nous retrouvions au cœur des
Alpilles pour quelques vols et en particulier, pour moi, le
premier vol de mon Alpina réparé. Quelques petits coups de
téléphone après, nous voilà donc trois en haut d’une bien
jolie pente, délicatement parfumée au romarin et au thym, bien
exposée au soleil. Pour être franc, les conditions semblent
légères. La Titoletta de Rémi prend rapidement son envol pour
humer l'air de la pente pendant que je prépare l’Alpina. Et sous les encouragements et autres gentilles moqueries qui me font bien comprendre que j’ai intérêt à faire voler cet Alpina sous peine d’être la risée des martinets et autres hirondelles qui nous entourent, le moment du lancer arrive. Un lancer franc et vigoureux (merci, Rémi) propulse l’Alpina dans le ciel si lumineux de la Provence.
Les conseils de Gérard me permettent ensuite de prendre de l’altitude dans une jolie pompe bien joufflue Mais le stress (hé oui, c’est mon premier vrai 4m), le manque de conjugaison des commandes
et de connaissance du planeur font que je perds assez
rapidement la pompe pour conclure le vol au trou. Pas de
casse, mais un gros coup de chaleur pour aller récupérer le
planeur, car oui, dans le Sud, l’été est toujours présent et
le soleil chauffe ! Pendant la récupération du planeur, moment
mis à profit pour savourer ce premier vol et analyser les
erreurs, Rémi et Gérard s’en donnent à cœur joie en se jouant
des conditions alternant thermique et dynamique. Les
martinets, bien meilleurs pilotes que nous, balisent de temps
à autre les ascendances. L’aérologie étant de plus en plus favorable, Rémi enchaine les vols avec un 60’’ perso et un Soarmaster, Gérard continue avec son Alpina… |
Mon Alpina fera un nouveau vol en compagnie de celui de Gérard. Désolé pour la photo floue, c’était l’émotion ! Au cours de ces vols, nous aurons chacun réalisé une ou plusieurs « Gérard »… Ha oui, je vous explique ! Jetez un œil sur cette vidéo
et vous comprendrez ce que Rémi a spontanément appelé une
« Gérard » : prise d’altitude sur la pente « du bas » pour
emmener le planeur sur la pente « du haut », puis retour plein
badin avec passage sur la crête plus ou moins haut en fonction
des qualités du pilote et ressource pour le plaisir des yeux,
tout cela dans un sifflement bien sympathique ! Après quelques heures où nous avons profité du soleil, de la beauté du paysage, du plaisir de voler, des senteurs de la Provence, il est temps de quitter la pente. La descente étant plutôt abrupte, Gérard choisit donc de poser
volontairement au trou, histoire d’être plus à l’aise pour
revenir aux voitures ! Mais ce n’est pas la première fois qu'il joue à ce petit jeu (voir la vidéo). Voilà donc une belle après-midi de vol qui
prend fin, chacun retournant chez soi avec les yeux encore
remplis d’images toutes plus belles les unes que les autres ! Et pour conclure, Gérard, entre nous, même
si tout ça, c’est de ta faute… et bien, je te dis un grand
merci ! Pascal
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Petit détail pour les personnes sensibles : oublier le short car la végétation méditerranéenne est piquante ! Ce qui ne semble pas inquiéter ce grand gaillard de Rémi... GR |
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Pascal s'apprètant à mettre en l'air le Soarmaster de Rémi, un planeur parfait pour le petit temps mais qui ne refusera pas de se bouger si les conditions météo évoluent. GR |
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l'Alpina est ici sur ses terres, mais c'est façon de parler car la pente appartient à un modéliste d'Istres dont je n'ai plus les coordonnées. S'il veut bien se manifester merci à lui ! Nous voudrions le remercier. GR |
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Du thym, du romarin, des cailloux aussi - mais du soleil ! Une petite brise venant de la mer avec parfois un débit trop faible pour exploiter la dynamique de la pente. Bref un temps de rêve pour pratiquer le VTR (vol thermique de relief) et ne pas s'ennuyer en pratiquant le vol de pente. Longue vie à nos deux Alpina du début des années 80, ils ont la trentaine, l'âge de raison dit-on... GR |