Corps 2013 ...

  Page publiée le 14 août 2013 et actualisée le ...

 

 

 

Très court séjour à Corps en ce début du mois d'août pour cause de mauvais temps. Violents orages sur toute la France en particulier en montagne. Ce mauvais temps fut toutefois mis à profit pour de la balade sous les nuages et lorsque le soleil faisait un petit effort, ce fut l'occasion bénie pour réaliser quelques clichés sympathiques.

En résumé, je crois qu'il ne faut jamais reculer face à ce que l'on appelle "du mauvais temps", une appellation tout à fait injuste car la nature sait - plus que quiconque - que nous avons un besoin impérieux d'eau sur terre !

GR

Ce sera le retour aux alpages de ses ancêtres pour votre serviteur, mais sans moutons et sans bergère : ainsi va la vie...

La première balade à programmer c'est la visite des installations du barrage du Sautet qui vient apaiser le tumultueux Drac descendu tout droit du Pelvoux. Un barrage voûte de 126 mètres de haut et d'une épaisseur à sa base de 75 mètres de béton construit début des années 30...

Voici un schéma explicite des installations : un barrage construit vers 1932 à 1935 avec les moyens de l'époque et le pont en 1927. C'est pourquoi je suis toujours très ému devant des édifices pareils car les hommes qui ont étudié puis réalisé ces énormes chantiers méritent notre plus grand respect. Ce barrage fournit de l'électricité pour une population de 150 000 habitants et cela sans pollution tout en apportant aux habitants des richesses touristiques. Ici on attend pas un hypothétique vent, on est sérieux et responsable.

La Souloise descent du Dévoluy donc le Nord est en haut

 

Le Col de Faïsses

Mes amis bretons avaient fait le déplacement pour une cure de grand air et de planeurs. Ce sera leur 15 eme années ici au pied de l'Obiou, un lieu qui les comble, vous allez comprendre pourquoi...

GR

Monique et Michel sont fascinés par les animaux en pleine nature...

Et les voici ces quelques chamois situés à environ 350 mètres de notre point d'observation. Nous en avons comptés une cinquantaine juste au-dessous de l'Obiou face Sud-Est après 30 secondes de marche...

Monter au Col de Faïsses par la face Sud, voici le décor qui s'offre à vous tout au long du chemin forestier. Le véhicule qui convient en pareil cas serait un 4x4...

Nos amis qui nous précédaient avaient déjà volés sur la face sud avant l'arrivée du vent nord beaucoup plus frais ce qui explique la présence de ces nuages de type orographique accrochés au relief. Ici Serge un habitué des lieux, venu de Clermont-Ferrant, pour une cure de planeur !

  A voir un tel spectacle aussi grandiose sous nos yeux on oublie de voler...Et ce que nous avons fait ! Toutes les photos qui suivent peuvent s'agrandir alors n'hésitez pas : c'est gratuit !

Le col de Faïsses dans toute sa splendeur : altitude 1700 m

Et parfois un bras du nuage avançait vers le sud, puis disparaissait

l'Obiou culmine ici à 2790 mètres - Comme le mont Aiguille au sud-est du Vercors voisin, l'Obiou est une « butte-témoin », c'est-à-dire une structure laissée par l'érosion, autour d'elle, du plateau dont elle faisait à l'origine partie. Cette érosion est due à l'affaissement des sols karstiques et à l'action des glaciers, maintenant disparus.(extrait http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_T%C3%AAte_de_l'Obiou

Face sud sud-Est de l'Obiou (Tête de boeuf) l'entrée Nord du Dévoluy

Regard vers le Sud pour observer  : à gauche la montagne de Feraud (2570m) et au centre le célèbre Pic de Bure, à droite toute le col du Festre !

Bon le temps se gate, on va songer à redescendre dans la vallée pour aller voler au pied des éoliennes de Pellafol...en électrique !

 

Le lendemain le temps devait s'améliorer et ce fut le cas en fin de journée. Nous décidâmes de voler - non pas en haut à l'Alpe - mais 200 mètres plus bas pour éviter d'avoir la tête dans les nuages.

GP lance son planeur voilier pour le petit temps en thermique

Et Michel qui reprend confiance faisant suite à une méchante "dégueu...." au col de Faïsses, commence par explorer le secteur en badinant. Le vent est de secteur Nord, N-O et les thermodynamiques sont très actifs.

Pour Michel, pas une seconde de distraction en montagne,  il est préférable d'être parfaitement concentré

Gérard, l'homme du pays est ici sur ses terres : Tout va bien !

Alain lui se méfie à la fois du soleil, des caprices des thermiques et du vent ! C'est dire que sa concentration est à son comble !

Vous noterez au passage la présence du nuage sur la zone habituelle de vol, soit environ 200 mètres plus haut

Profitant de la présence de Michel et de son expérience pour les photos en vol de pente, votre serviteur a accumulé les clichés pour le plaisir des yeux. Merci Michel, tu apportes la preuve que mon appareil photo est encore utilisable ! Ici l'Alpina, un des 10 premiers vendus en France ... Les heures de vols : il ne les compte plus !

Infatigable l'Alpina - il vous épuiserait à voler sans cesse !

Bien le cadrage Michel ! Tu as encore de bons réflexes avec mon Canon !

L'espace ne manque pas sous les ailes pour aller chercher de l'énergie et poursuivre le vol en...sifflant !

Beau contraste de couleurs et bel angle de vue ! Bravo Michel : Dommage que tu habites si loin, je te proposais un CDI au sein des GPR !

Ses ancêtres  ici gardaient les vaches et les moutons, d'où sa morphologie "alpine" du siècle dernier, mais il a vécu en plaine faisant suite à la demande de mains d'oeuvre lors de la peste qui sévissait en Provence. Aujourd'hui il ne garde rien, simplement il tente de garder - son calme. Pas facile avec un planeur fou de joie...

...qui virevolte, pique, monte, bascule et disparaît

Mais que c'est beau de voler sur fond de montagnes et de nuages

A chaque passage le décor est différent : comment pourrait-on se lasser d'un tel spectacle ?

et notre Alpina de s'exprimer avec bonheur car l'énergie est là - sous ses ailes - abondante !

Parti au loin rechercher un courant ascendant plus vaste, il revient avec force face à la pente

et là c'est le bonheur, les nuages l'accompagnent, l'enveloppe

les ailes sifflent juste pour signaler sa présence : pas plus !

C'est la fin de la journée, je dois rentrer au pays et Gérard me porte l'Alpina : il devine que je n'ai plus 20 ans... Merci Gérard merci à TOUS pour votre accueil ! GR