Le dirigeable de Jean-Louis Etienne...

 Page créée le 30 novembre 2007 et actualisée le 22 janvier 2008                    

E-mail de Christophe du 22 janvier 2008 en provenance de Fayence

Bonsoir Gerard,

Notre beau dirigeable s'est malheureusement écrasé ce matin sur une maison non loin de l'aérodrome de Fayence un coup de mistral en pointe 170 Km H a eu raison du pylône d'amarrage du dirigeable! ( il s'est arraché)

Le ballon a rebondi une première fois sur un bâtiment industriel pour finir sa course sur une maison la recouvrant complètement.
Aucune erreur de pilotage car ça s'est produit vers 6.30H ce matin. Heureusement personne à bord et personne de blessé dans la maison. Cependant le ballon est littéralement explosé et irréparable...

Jean-Louis Estienne a annoncé que l'aventure était suspendue mais pas annulée et qu'il réunira son équipe prochainement pour donner suite à cette expedition (semblerait il un nouveau zeppelin!)

Juste un chiffre le cout du ballon avec équipement 3 millions d'Euros !

Nous sommes attristés à Fayence car nous avions pris l'habitude de ce ballon.

L'ensemble des modélistes du canton ont une pensée d'encouragement pour Jean-Louis Estienne ! Cependant le zeppelin n'est pas le seul à avoir souffert:

Deux ULM se sont retournés et une remorque de planeur s'est également retournée sur une autre.

@ bientôt

E-mail du 27 novembre 2007 de Christophe en provenance du Var...                    

vidéo : Jean-Louis Etienne explique le parcours de sa mission

le site de la mission

 Bonsoir Gérard,

Je t'envoie ces quelques photos du fameux ballon dirigeable de l'expédition de Jean-Louis Etienne qui partira prochainement pour l'Artique sonder l'épaisseur de la banquise (voir logo) et qui est basé à Fayence pour procéder aux réglages.

Vraiment impressionnant ! Le ballon mesure 54 mètres de long, manoeuvre comme un sous-marin (vivacité des commandes impressionnantes) et vole dans une plage de vitesses allant de 60 km/h à 110 Km/h. Un des membres de l'expédition nous confiait qu'ils partiraient en vol jusqu'au pôle nord.

Vous noterez le sigle du sponsor pas vraiment écologiste. (*).

CHRISTOPHE  

Photos CHRISTOPHE 

Lettre de Jean-Louis Etienne :

Le choix du partenariat avec Total :

De nombreuses questions me sont posées, souvent avec agressivité, sur le choix de Total comme partenaire. Tout d’abord, c'est moi qui ai fait la démarche ; j'ai cherché à concerner les partenaires de l'énergie car leur coeur de métier est impliqué dans le changement climatique et parce que ce sont eux qui sont amenés à investir dans les énergies du futur, non productrices de gaz à effet de serre (solaire, éolien, biomasse, énergie des mers), et sur la séquestration du C02 à la sortie des centrales thermiques. Si il y a une logique dans ce choix, il ne s'agit pas pour moi d'éluder, à travers la campagne d'image que représente le soutient à mon expédition, les catastrophes écologiques liés à l'activité industrielle de Total, que je déplore. Je voudrais aussi rectifier certaines idées fausses qui conduisent à des jugements passionnels caricaturaux. Les entreprises pétrolières ne sont pas responsables de la fonte de la banquise comme j'ai pu le lire ; le réchauffement climatique est l'affaire de tous. Il est lié avant tout à nos consommations de ressources fossiles (pétrole, gaz et charbon) qui, en libérant du gaz carbonique, accroissent l'effet de serre. Chacun de nous y participe par ses déplacements, sa consommation d'électricité et le chauffage. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre se répartissent ainsi par secteur : production d'électricité et de chauffage (24,5%), déforestation (18,2%), industrie (13,8%), transport (13,5%), agriculture (13,5%), déchets (3,6%) et autres (12,9%). Source : World Ressources Institute. Et pour finir, sachez que parmi les activités industrielles qui contribuent le plus au réchauffement citons par ordre de grandeur : les centrales au charbon, les cimenteries, les raffineries et les aciéries.

Pour le financement d'une telle opération je ne connais pas beaucoup de sociétés exploitant le filon de l'écologie capables de financer un tel projet. Personnellement je préférerai voir financer de la recherche vers des moteurs à énergie durable et propre. Que la banquise fonde trop rapidement tout le monde en est aujourd'hui convaincu. Il n'y a donc plus une minute à perdre - me semble-t-il, pour se mettre au travail sans état d'âme. GR

 

 Il existe très peu de dirigeables dans le monde ; Jean-Louis Etienne s'est orienté vers une société russe, RosAeroSystems qui développait un nouveau modèle. Le fruit de cette collaboration franco-russe s'appelle Pole Airship, l' aéronef AU30.

 

 Un pilotage complexe...

Ce blimp, dirigeable dépourvu de structure rigide, est haut de six étages (17,5m). Son enveloppe est gonflée à l'hélium, un gaz totalement ininflammable et 10 fois plus léger que l'air. Deux moteurs orientables de 180°C permettent de piloter ce dirigeable ; des gouvernes situées à l'arrière permettent de suppléer aux moteurs pour manoeuvrer l'ensemble. Dernier point, l'intérieur de l'enveloppe contient deux ballonnets placés un à l'avant et l'autre en queue. L'intérêt ? En les gonflant d'air (ou inversement), le pilote peut modifier l'assiette ou l'inclinaison de l'aéronef. (comme sur les sous-marins...)
Contrairement à ce qu'il y paraît, piloter un tel engin est de la haute voltige. Peu de personnes sont capables de les piloter. Ce pilotage est dit composite car il englobe à la fois celui de la montgolfière, de l'avion et de l'hélicoptère.  
Extrait du site :  http://www.linternaute.com/science/environnement/dossier/jean-louis-etienne/2.shtml

 

 Les volets des quatre empennages  destinés à accroître la maniabilité du dirigeable

 

Photogrammétrie aérienne

Pour couvrir des surfaces plus importantes, on fait des photographies aériennes stéréoscopiques (chaque photo recouvre la précédente de 60%), à l’aide d’appareils numériques convenablement étalonnés. On peut ainsi reconstituer la topographie de la surface, avec une précision de l’ordre de 5 cm pour une hauteur de vol de 100 mètres. Cette méthode, bien plus rapide à mettre en œuvre sur le terrain que le scanner laser, permet de couvrir simplement des surfaces bien plus grandes, et assure un archivage de la zone mesurée. Mais le dépouillement nécessite un temps beaucoup plus important, et ne peut être mené qu’au retour de la mission. Cette technique peut être embarquée sur le dirigeable conjointement avec l’EM-Bird, de façon à assurer un archivage de la surface survolée au cours de la traversée de l’océan Arctique en 2008.

Cette topographie de surface, superposée point par point avec celle effectuée par le robot sous-marin (ROV) permet d’obtenir un profil 3D de l’échantillon de banquise qui sert à la validation de la mesure de l’EM-Bird.

Extrait du site  http://www.jeanlouisetienne.com/poleairship/etalonnage_ign.htm

 

 Au-dessous des vélivoles de Fayence rêvant à enrouler une ascendance avec un engin pareil...

 En effet les variations d'assiette sont très importantes...

 

 Le mat d'arrimage qui lui même doit être parfaitement arrimé sinon gare... car la prise au vent (la surface mouillée est énorme)

 

 L'homme sera toujours fasciné par ces "boudins volants", des engins tout en rondeur, paisibles, inoffensifs et parfaitement inaptes à une utilisation guerrière car trop visibles et trop lents...

 

 

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