Tortosa 2012...

  Page publiée le 10 novembre 2012 et actualisée le ...

  Les compétitions de futur :  GPS Triangle Racing de TORTOSA !

 

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   par John Greenfield

Un voyage de 2200 miles à la Coupe du GPS en Espagne

Je suppose qu'avec un titre comme ça je dois d'abord expliquer un peu ce qu'est le "GPS Triangle Racing".

Il suffit de se reporter au vol à voile à grande échelle sur un parcours triangulaire où les points de virage ne sont pas marqués par des pylônes avec des hommes et  des drapeaux, mais en coordonnées GPS pré-programmées.

Chaque modèle est équipé d'un GPS relié à un vario et transmet en retour sur terre par l'intermédiaire, soit le canal de retour de la télémétrie d'une radio standard équipée ou un système autonome. Les données sont collectées par un logiciel spécialisé fonctionnant sur un PDA ou autre, et affiche le parcours, la position des modèles sur le terrain et en prime (et c'est essentiel pour la course) jusqu'à 40 paramètres concernant le modèle, son angle de vol plané, la dérive due à la vitesse et le sens du vent et une foule d'autres données.

Deux classes existent  :

La classe 1/3rd où le modèle doit être une réplique à l'échelle 1/3rd d'un planeur en taille réelle existante et la classe ouverte qui, comme son nom l'indique, peut être n'importe quel modèle à l'échelle d'un poids maximum de 25 kg. Une sous-catégorie : les planeurs autonomes.

But ...

Le but est de voler autant de tours que possible sur le parcours en 30 minutes. Les modèles sont largués (aerotowed) à bonne hauteur et doivent passer à travers une ligne à moins de 500m d'altitude et à une vitesse inférieure à 120 km/h et cela vérifié par les données GPS. La ligne franchie, le pilote est libre de voler où il le désire pour trouver une ascendance et parcourir autant de tours que possible.

Le meilleur planeur actuel ne peut dépasser les 4 tours en air calme et se posera en moins de 15 minutes. Il est donc essentiel de trouver l'ascendance pour obtenir un bon score. Les connaissances en aérologie jouent un grand rôle dans la lecture du ciel afin de décider quand arrêter de chercher l'ascendance ou quand il faut "biller" le long du parcours.

La distance totale du trajet triangulaire est de 2.41 km par tour avec les 500 premiers points de se détourner de la ligne de départ.

Le deuxième point est à 500m  à 90 ° par rapport à la ligne de départ et les 500 points de tiers dans la direction opposée à tourner. Le parcours est toujours volé main gauche et les virages doivent être arrondis dans l'ordre. Arrondi n'est pas tout à fait exact que l'extension à partir de chaque point de virage est de 2 lignes rayonnantes chaque jeu à 45 ° formant un secteur. A son tour, est considéré être prises si le modèle passe dans ce secteur.

Le modèle à battre dans la classe ouverte. L'ASH 31 à partir du modèle H. Comme la taille complète ce modèle dispose de 2 ensembles facultatifs de winglets pour la durée de 7,2 ou 8,4 m. poids du modèle 23.8 kg 27.8 kg à "sec" ou avec un ballast rempli d'eau. Modèle auto lancer via un pylône moteur monté qui se déploie et se rétracte par la trappe supérieure au-dessus de l'aile. www.klapptriebwerk.de

Le périple...

Avec 1700km à parcourir pour arriver à Tortosa en Espagne, un départ de bonne heure était nécessaire pour arriver frais et dispo pour une semaine de compétition. J’ai préparé mon camping-car avec mon ventus au tiers and mon ASH31 et était sur la route pour Douvre. J’ai traversé la manche jeudi soir et ai passé la nuit à calais sur les docks pour me préparer au périple vers le sud. Le départ le lendemain eu lieu tôt pour me diriger vers la frontière Espagnole en passant par le viaduc de Milliau. La nuit fut passée du côté français de la frontière, le lendemain les dernier 300kn ont été parcourus sous une pluie tellement intense qu’elle m’a obligée à m’arrêter à plusieurs occasions. On m’avait parlé d’un paysage plat, mais plus je m’approchais de mes coordonnées GPS, plus le paysage devenait montagneux, il était clair que ces coordonnées étaient erronées !

 Christofer en pleine concentration ...

Et comme je ne parle pas Espagnol difficile de demander son chemin à qui que ce soit. J’ai pu retrouver mon chemin grâce à un appel téléphonique auprès d’un de mes amis, qui après avoir trouvé les mêmes coordonnées qui m’avait conduit dans cette impasse me donna finalement une localisation plus plausible 60km plus au nord qui me permis de retrouver le site de vol. Après analyse, le coordonnées du GPS étaient en décimales alors que le coordonnées glanées sur internet étaient en degrés/minutes/secondes.

Je pu arriver en temps et en heure pour être au diner d’accueil. Après quelques bière et être rassasié il était temps pour moi d’aller me retirer dans mon camping-car pour prendre du repos. Avec une pluie cinglante je m’endormais en rêvant à de meilleurs lendemains.

Entrainement :

La journée de dimanche commença sous de bons hospices avec un ciel radieux, plus en phase avec ma vision de la météo espagnole. Juste le temps pour moi de monter mon ASH31 et en piste pour quelques entrainements afin de reconnaitre l’environnement du terrain. Cette journée est également profitable aux pilotes remorqueurs qui se familiarisent avec les altitudes de largage par rapport à la ligne de départ. Au cours de cette journée je pu réaliser en premier 7 tours qui si nous étions en Angleterre aurait été une performance, après avoir atteri je pu me rendre compte que personne n'a pu réaliser plus de 7 tour au cours de cette session, ainsi il s’avère que les entrainements et la lecture de la tactique de vol furent profitables ! Sur les manches suivantes, je pu réaliser 8 circuits alors qu’un autre pilote pu réaliser 11 circuits, ceci me parut irréel mais un autre pilote pu lui aussi réaliser 11 circuits, quelle journée !

Lors des sessions suivantes, je pu en manageant mieux ma vitesse dans les zones de dégueulantes en poussant le manche au tableau, réaliser 11 circuit également avec en prime la meilleur vitesse moyenne ! Il était temps pour moi de me reposer avec une tasse de thé et de capter comment les autres pilotes manageaient leur vol.

A la fin de la journée je me classais troisième après deux pilotes ayant réalisés 12 circuits.

Si à la fin de la période de temps de 30 minutes, 2 ou plusieurs modèles ont parcouru le même nombre de tours, le modèle avec la vitesse moyenne la plus élevée est réputé avoir gagné la manche. 

Un émetteur norme européenne dans un bac, notez le PDA connecté et l'écouteur pour entendre ce qui se passe.

Norme européenne ? Je ne crois pas mais un sens aigu de l'ergonomie sur le vieux continent pour être compatible avec des vols de longue durée, Yes ! GR

 La première journée de compétition

La journée a commencé par un exposé du directeur de la compétition où il a été expliqué que le pilote pouvait réaliser - à sa convenance, autant de vols qu'il pouvait durant la journée, toutefois, seul le vol du plus haut score sera pris en considération pour le classement journalier. Il y a donc un gagnant chaque jour et le classement final est fondé sur les meilleurs vols de chaque pilote pour toute la semaine.

Cela met en jeu des tactiques intéressantes, à regarder le ciel pour deviner le meilleur moment pour partir tout en ayant un œil sur ce que tout le monde faisait. La bonne chose est que si vous avez lancé dans l'air mauvais, vous pouvez aller encore plus loin. L'inconvénient de cette épreuve est que les pilotes doivent être attentifs à tous moments et être prêts à voler lorsque les conditions deviennent bonnes.

Pour ma part, j'ai décidé de me faire remorqué très tôt comme je l'avais fait hier et j'ai trouvé un peu d'air porteur et marqué 7 tours. Un autre pilote lancé à mi-chemin pendant mon vol n'a marqué que 2 tours. Bien observer la météo et la chance aussi sont nécessaires pour réaliser un bon score. J'ai pris l'air 4 fois pendant la journée et mon meilleur score fut de 10 tours.

Il était intéressant d'analyser d'autres décisions de pilotes et à plus d'une occasion, voir une épreuve échouée. Et le record de la journée était de 0 tours ! Il avait tellement chuté que le pilote ne pouvait même pas achever un tour.

A la fin de la journée, tous les scores ont été enregistrés et j'ai pu constater que mes 10 tours furent bons pour gagner la journée. Le second était de 8 tours. Pas un mauvais premier jour !

 Profondément concentré pour la préparation d'une épreuve du concours. Notez l'émetteur de type pupitre avec PDA pour recevoir les données du planeur : trajectoire, altitude, vitesse, vario...

 l'ASH 25 de Christopher un habitué de Tortosa

Peter Nemec déplaçant son Antares hors de la zone de lancement. Remarquez les volets énormes et essentiels pour ralentir le planeur lors de l'atterrissage.

Peter Nemec avec son Antares à partir de www.baudismodel.com Baudis. La seule alternative sérieuse aux Arcus pour la classe 1/3rd

Jour 2

La deuxième journée a commencé avec quelques nuages... et il est vite devenu évident que cela n'allait pas être un jour de grand nombre de tours. Avec l'activité thermique faible, cela est devenu une course pour voir qui pouvait voler le nombre limité de tours qui seraient possible dans le temps le plus court. Bientôt on pouvait entendre les "cris" des planeurs poussés à grande vitesse...

Au millieu de l'après-midi, un ou 2 pilotes avaient réussi 4 tours et le reste des concurrents bloqués ????  sur 3 vitesses au tour mais étaient autour de 70 kmh. Enfin, un pilote a réussi 5 tours ce qui était le plus élevé de la journée. Avec la plupart des pilotes bloqués sur 3 tours, le plus rapide était importante et la quantité d'eau de ballast était essentielle pour espérer être le plus rapide. Un ou 2 modèles avaient fixé ballast et ceux-ci étaient désavantagés lors des remorquages. Plus d'une boucle de masse spectaculaire s'est produite. (Je suppose que dans ces conditions (planeurs chargés) le planeur rattrapait le remorqueur et le câble faisait une boucle sur l'aile...Pas bon ! GR)Ceux qui avaient des ballasts pouvaient les vider rendant ainsi l'atterrissage plus sûr. Avec des modèles pouvant contenir jusqu'à 4 litres d'eau il y avait une longue file d'attente à l'eau du robinet en attendant un remorquage. Pour la deuxième fois seulement je n'ai jamais rempli les réservoirs de mon ASH à la partie supérieure avec 4 litres d'eau ??? et partit pour essayer de vous connecter un temps rapide. La vitesse de descente normale des ASH31 est d'environ 60 à 70 km/h, mais plein d'eau, elle passe de 100 à 110 km/h. Là est toute une différence...

 

Pour plus d'informations...

Site GPS-triangle.net

Sky Navigator

RC Electronics : voir également les News...

Tun CH

Contest GPS Triangle 2012  : les résultats et de grands absents : les français...

Radim Horky, (CZ) le patron de Hmodel avec ses propres Arcus.

 

Jour 3

Ce jour commença par un ciel nuageux, la couverture nuageuse empêcha toute ascendance significative. J'ai eu quelques problèmes techniques au cours de mes premiers vols avec mon PDA coupant net pendant ma course, ceci fut réellement frustrant, ce qui annula mon vol faute de données. Plusieurs pilotes essayèrent de m’aider mais ceci se répéta au cours des deux vols suivants ! Quelle frustration… Chris Garrod vint à mon secours en me prettant un PDA de rechange qui bien qu’étant en Allemand fut d’une grande aide. Je dû me battre donc dans un temps cours en fin de journée pour arriver à obtenir 8 tours, mais hélas coupa la ligne trop tard (1 mn de trop) pour pouvoir gagner la journée, ceci me servi de leçon pour le vols suivant et fut bien plus attentif au temps de vol !

Une satisfaction de la journée fut de pouvoir avec un pilote Belge, Evert Borer, qui fut mon copilote, préparer un dispositif nous permettant de se mettre à l’abris du soleil sur la base numéro 1 pour pouvoir voler au plus près de cette dernière sans être ébloui. Ce fut une improvisation à l’aide d’une ombrelle pour bébé, d’un trépied et d’un tube ; ce fut l’occasion de nous faire remarquer et d’attirer les rires de nos camarades !

Dernière journée

Cette journée étant cruciale pour la compétition compte tenu des écarts des jours précédents, ce promis une journée intense pour tous.Les planeurs furent en l’air toute la journée sans discontinuer, et les vitesses de vols, ainsi que le nombre de planeur en vol furent l’occasion de constater des perturbations dans la réception des PDA (bluetooth).

 Ceci généra moult discussions sur la fiabilité de ces outils dans des environnements ou beaucoup de model sont en activité simultanée, ce que peu d’entre nous eurent l’occasion de constater par avance, car habituellement nous volons seul.

Les conditions météo s’améliorèrent au cours de la journée, jusqu’au milieu de l’après-midi ou une ascendance généralisée engendra un rush massif pour voler avec les mêmes problèmes de réception ce qui priva plus d’un concurrent de cette fenêtre météo optimale ! Ceci fut mon cas ! C’est pendant cette fenêtre météo que le champion du monde 2012 Radim Horky réalisa 12 tours pour gagner la journée en me relayant à la seconde place !

La soirée fut riche en discussion sur les PDA, et un intérêt certain fut porté au système slovène utilisé par Radim qui n’utilise ni PDA ni Buetooth. Ce système est plus simple et permet également de voler seul ce qui est un plus indéniable !

Challenge Cup

Pour quiconque intéressé par ce type de compétition, il existe un coupe virtuelle ou chacun peut voler sur son site de vol à sa convenance, les log de vol sont chargé sur le web et un classement est fait sur l’année. Ceci permet non seulement de se préparer aux compétitions mais également de permettre à ceux ne pouvant se déplacer de concourir.

http://gps-triangle.net/

Silvio, le pilote remorqueur solitaire. Silvio a fait tous les remorquages pour toute la semaine avec une flotte de trois modèles tous équipés de DA 150. Le voici devant son Sportsman de Fliegerland, Allemagne.

En complément de ce reportage - Amat - le président de Reus est allé à TORTOSA recueillir ses impressions mais aussi quelques clichés que j'ai du mal à récupérer... Alors patience, mais il faudra revenir sur cette page ! Et un grand merci à Stéphane (Michigan) pour avoir décroché auprès de John l'autorisation de publier ce reportage d'Aerotowing.  GR