Le planeur en Italie du Nord... |
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Page publiée le 01 novembre 2008 et actualisée le... |
E-mail de Martial du 6 août 2008 en provenance d'Italie |
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Gérard, bonjour
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Si les GPR publient avec retard ce courrier du mois d'août c'est que votre serviteur - en cette période de l'année - avait mis de coté son PC pour plus d'un mois. Le courrier des GPR s'accumulant alors avec celui trop nombreux des courriers non sollicités, avait quelque peu masqué les courriers utiles. Alors si durant cette période vous n'avez pas eu signe de vie des GPR, n'hésitez pas - si le cœur vous en dit - à retourner votre courrier. Je serais plus attentif - c'est promis ! Cela dit pour répondre aux interrogations de Martial, le site des GPR traite en priorité les grands planeurs. Toutefois, ce que votre serviteur aime par dessus tout, c'est à la lecture de vos textes, de sentir votre passion pour cette activité. Et si de plus vous éprouvez le besoin de le dire et mieux de l'écrire, je suis comblé ! En effet, la taille, le poids des modèles, le type de construction, etc. ne sont pas concernés pour passer le filtre des GPR. Je sais aussi que l'on ne peut pas pratiquer durablement le planeur qu'avec des "mousses" et qu'un jour le désir de réaliser son propre planeur sera incontournable. Je sais aussi que beaucoup d'entr'eux abandonneront, mais ceci est le lot de tous les loisirs sans exception. Pourquoi abandonne-t-on ? Les raisons sont multiples mais la plus évidente à mon sens est due à l'absence d'imagination dans cette discipline. Cette imagination, indispensable pour chasser la routine, doit s'exercer dans tous les domaines :
La particularité du planeur en aéromodélisme provient de son utilisation. Le vol de plaine et ses différents modes de mises en l'air, ou bien les infinies possibilités de vol en montagne. La montagne l'été ou bien l'hiver - lorsque le soleil - brille est un lieu privilégié pour faire évoluer son planeur. Comme pour Martial, le planeur c'est le parfait alibi pour pratiquer la marche, découvrir de beaux paysages et se refaire une santé. Les GPR font donc le pari que Martial pratiquera longtemps le planeur et pour lui marquer notre reconnaissance, voici ses photos et ses impressions lors de son séjour en Italie. GR |
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A chaque atterrissage dans les fleurs, un petit nuage de pollen s'échappait... Ici l'alpage de Plontaz Ici météo perturbée, passage d'un front froid donc masse d'air très instable. Le moindre rayon de soleil déclenche une brève ascendance. Selon les ombres des sapins, la pente est sud en supposant qu'il est environ 15 heures. La masse nuageuse freine l'ensoleillement donc leffet de la brise de pente qui doit laisser place à des poussées du vent du gradient qui arriverait dans le dos du pilote. A cela il faut ajouter la présence de nuages très actifs profitant pour se développer de l'air frais et instable du front froid et de celui plus chaud de la brise de pente. Généralement ce mélange détonnant finit par se tranformer en orage local. |
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Ici l'alpage Plan de Bruille et un planeur "mousse" pour apprendre à piloter en montagne sans risque de casser, mais la perte n'est pas à exclure si vous vous laisser entraîner au fond de la vallée.
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Pourquoi de violentes "dégueulantes" en montagne ? Planeur subitement impilotable, il s'enfonce à vue d'oeil, les commandes totalement inefficaces : on pense alors que c'est la panne radio... Et bien non, vous êtes dans un rouleau, un tourbillon horizontal dû généralement au retour momentané du vent du gradient (vent général) qui vient se combiner à la brise de pente dont l'écoulement est plus paisible. Ce rouleau a une durée de vive très courte et est généré par l'effet du vent combiné au relief. Un relief qui peut-être situé devant vous ou bien dans votre dos. Pour sortir de ce mauvais pas il convient de piquer pour retrouver la maniabilité indispensable du planeur et tant pis si vous descendez encore plus bas. Puis éloignez-vous du secteur en vous éloignant vite de la pente loin devant vous et non à droite ou bien à gauche. Rapidement vous devez retrouver un écoulement moins chahuté et porteur. Tout ce qui vient d'être dit doit être réalisé avec le plus de promptitude possible sinon c'est l'échec et la descente au trou mal maîtrisée. Observons le ciel, pour comprendre et décider... Une perturbation atlantique passe. Les nuages se déplacent du nord-ouest vers le sud-est. Ils donnent ainsi l'orientation du vent du gradient. La pente est exposée sud, mieux sud-ouest. Toutefois, le vent remonte la pente, il est 15 heures : curieux ! Non pas du tout. Le vent qui remonte la pente n'est pas du vent, mais de la brise, plus exactement de la brise de pente. L'air chaud de la vallée remonte les pentes qui la jalonne et en particulier les faces exposées au sud de préférence. Ce système de brise se répète tous les jours aux mêmes heures à la condition que l'ensoleillement soit présent. Le vent du gradient accompagne l'évolution des perturbations qui passent sur nos têtes généralement d'ouest en est dans l'hémisphère nord.
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Sur un site de vol inconnu, il est bon de s'attarder quelques minutes pour en estimer les potentialités avant de lancer son planeur.
Remarque importante : ce n'est pas lorsque vous roulez dans la vallée en direction des pentes que vous pouvez utilisez les indications de la brise de vallée pour orienter votre choix. La brise de vallée, suit la vallée pour aller jusqu'aux cols. A noter au passage que plus la vallée est étroite et plus le vent (la brise) sera fort (effet Venturi). Dirigez-vous, par beau temps, toujours vers les pentes les plus exposées durablement au soleil, donc versant sud, sud-ouest et ouest. GR |