la vallée de Joux ...     

  Page publiée 04 juillet 2003 et actualisée le 20 juillet 2015

 

E-mail du 20 juillet 2015 en provenance de Suisse

 

L'été bat son plein en Suisse, avec des températures très (trop) agréables, fleurtant avec les 38°C dans certaines régions. Rien de tel donc qu'un petit tour en montagne à intervalle régulier pour se rafraîchir un peu.

Après une sortie aux Rodomonts (Saanen) vendredi dernier, nous nous sommes retrouvés hier (dimanche 19.07.2015)  sur la pente du Pont (Vallée de Joux). Avec du soleil, un bon vent orienté sud-ouest établi autour des 30-35 km/h, des champs fraîchement fauchés (pente impraticable dans le cas contraire), nous avons passé un excellent après-midi, dans la bonne humeur. Les conditions de vol étaient idéales, de même que l'espace disponible pour poser nos machines. L'entente avec les parapentistes sur place fût également excellente, si bien que j'ai pu compté sur eux pour mettre en l'air mon DG-202 de 8 mètres. 

Voler en pente avec une grande machine est toujours aussi agréable, la présence en vol est vraiment bonne. J'ai eu du plaisir à piloter à nouveau cette machine. On se rappelle que s'il l'on veut tourner et spiraler avec ce gros bébé, l'usage de la dérive ne doit pas être négligé. De part notamment l'allongement de la machine, il est inimaginable de tourner sans action à la dérive. Plutôt que de faire des passages rapides suivis d'une voltige débridée, on se fait plaisir via un pilotage propre et coulé. Je vous ai joint quelques photos du DG-202 en vol, sur fond de lac de Joux. Vous trouverez également ci-joint un lien sur une courte vidéo du décollage du DG. Le départ à la catapulte fût parfait, le planeur quittant le sol après deux mètres de roulage, bien dans l'axe.

On se rend aussi compte que la mise en oeuvre d'une machine de cette taille en pente demande une certaine "logistique".

Meilleures salutations de Suisse,

Alexandre MITTAZ

Clic sur l'image pour rejoindre la vidéo qui montre comment ne pas se détruire bêtement le dos pour une mise en l'air d'un grand planeur...

Merci Alex pour ta communication. Le lac est habituellement photographié lorsqu'il ressemble à une immense patinoire. Le retrouver propice à la baignade n'est pas mal non plus !

Concernant le pilotage de ton " gros bébé" en effet le volet de dérive n'est pas là pour le réalisme de la maquette. Si j'ai bien compris tu sembles conseiller son utilisation sur grand planeur. A mon humble avis, elle doit être utilisée quelle que soit la taille du planeur - grand ou petit - si l'on ne veut pas dégrader sa maniabilité et sa finesse. Bref, c'est un réflexe à acquérir une fois pour toute - en particulier pour les modélistes ayant pratiqué l'avion et qui un jour découvre le planeur et ses exigences.

En spirale le volet de dérive est généralement maintenu braqué pour voler bille au milieu ou le fil de laine dans l'axe, mais pour les ailerons c'est une autre histoire. En effet si on maintenait - comme pour la dérive - l'ordre des ailerons et bien on entamerait un tonneau "foireux", il faut donc revenir - lorsque l'inclinaison souhaitée est atteinte - à la position neutre des ailerons. Ca c'est la théorie, mais en pratique cette position neutre des ailerons ne garantit pas le maintien de l'inclinaison souhaitée (une aile vole plus vite que l'autre) car si on ne fait rien, l'inclinaison continue à augmenter en particulier à forte inclinaison, c'est ce que l'on appelle le roulis induit. Alors que faire ? Surtout ne pas tenter de bricoler une correction avec la dérive, la seule issue : dépasser le point neutre des ailerons et ainsi "croiser les commandes" et maintenir ces deux axes croisés. Une situation spécifique au planeur en particulier sur grand allongement. Les grands allongements ont besoin de beaucoup "de pied " comprendre "action du volet de dérive" en particulier lors du basculement et personnellement j'ai tendance à aider les ailerons dans leur tâche en donnant une petite avance au volet de dérive. Vous retrouverez dans bien des cas l'efficacité des ailerons que vous souhaitiez.

Pour inverser le sens de la spirale sans perte de temps, là c'est un art plus difficile. Ma règle  pour accroître l'efficacité de la manœuvre : accroître légèrement la vitesse et tout basculer simultanément sans précipitation en veillant de n'avoir jamais le nez en l'air. Des grands spécialistes du vol à voile font rigoureusement l'inverse, la vitesse est réduite à la limite du décrochage, on botte alors à fond, la voilure déclenche et on rattrape la bête en début d'abattée. C'est sportif et uniquement réservé aux experts. Mais nous "planeuristes" les pieds toujours sur terre, pourquoi ne pas essayer ? Et cela se passera bien si votre centrage est correct, c'est à dire pas trop avant. GR

 

Le lac de Joux il faut l'aimer gelé car c'est la seule période de l'année où l'on peut voler sur la glace mais aussi à partir des pâturages.

Dés que les pâquerettes montrent le bout de leur nez, seules les vaches ont alors le droit de tirer des bords sur cette douce pente de Joux. (Voir les consignes en fin de page)

  Gérard vous présente sa région !     Vidéo ici le 17 mars 2010

Pour être précis, le 19 mars 2010 à 15 h15 pile, Claude s' apprêtait à lancer son planeur face au lac gelé de Joux.

Quel courage ! 2009-2010 un hiver qui se prolonge jusqu'au printemps.   

De gauche à droite: - Michel, de Bière, notre docteur Valenta, - Jean Claude, marin d'eau douce dont tu peux voir l'incroyable réalisation sur le site ci-dessous. - Gérard, le régional, extraordinaire maquettiste en mécanique...(il est horloger!) Son site: http://g-hautier-modelisme.e-monsite.com/accueil.html  - Claude le théoricien maladroit. Evidemment invisible le photographe: François, l'homme qui sait tout faire et bien!   

Claude : le site de Gégé est superbe !  Pour les plus curieux, je rappelle que Claude a développé  tous les programmes de calculs mis à disposition sur les GPR et dont plus complet est  .    Encore merci  Claude  et  Bravo à Jean-Claude pour son superbe trois mats !  Quelle passion  !  GR

 

E-mail du 04janvier 2009 en provenance de Suisse

Salut Gérard,

Nous avons troqué les GPR pour un peu de voltige sur le lac gelé de la vallée de Joux. Sur la photo 9 on peux remarquer la pente du "Pont" à droite partie blanche dont je t'avais envoyé les photos, que tu as déjà sur ton site. Au milieu la dent de Vaulion.

Amicalement Pierre Tissot.

Non ce n'est pas le grand nord du Canada, mais les abords du lac de la vallée de Joux en ce début d'année 2009

Oui je vous le confirme nous avons une piste parfaitement plane, bien lisse, bien propre et pas nécessaire de tondre, mais prenez vos patins à glace !

Bon d'accord il faut des gants et un bonnet pour protéger les oreilles, 

Oui des oreilles qui acceptent uniquement le son feutré des hélices sans les explosions de certains moteurs...

Ici la place ne manque pas et l'air comme les ailes glissent sans fin...

Je crois deviner la petite pente au-loin, revêtue de neige mais que vous pouvez retrouver ci-dessous à la belle saison.

 

E-mail reçu le 5 juillet 2004 de Pierre Tissot (CH)

Sympathique en été cette vallée de Joux ! Une brise venant pile dans l'axe du lac et la prairie venant mourir jusqu'au lac... Seule la pratique du planeur en montagne permet de découvrir de tels sites pour voler mais également pour le plaisir des yeux ! Merci Pierre pour cette belle photo et on en veut encore !

 

E-mail reçu le 4 juillet 2003 d'Eric (Suisse) et le 5 juillet de Claude (Suisse)

En bordure du lac cette pente paisible me semble particulièrement recommandée pour débuter en VDP : le cadre est splendide. Une seule restriction me dit Eric "Ne pas voler lorsque l'herbe dépasse 15 cm pour ne pas fâcher l'agriculteur ! " Et j'ajouterais " Ne pas laisser de trace de son passage, si vous voyez ce que je veux dire...Cette pente est utilisable par vent de sud-ouest..  En outre, Eric signale que ce relief permet de faire voler tous types de planeurs du lancé-main aux grands planeurs.

Quelques sages recommandations d'Eric...

Le pont :  

La pente est au bout d'une vallée de 10 km avec un lac "le lac de Joux". Le vent s'engouffre dans cette vallée et vient taper sur cette pente. La dynamique est puissante surtout sur la partie droite.

 L'atterrissage :   Trois possibilités...

  • Descendre la pente et poser en bas sur le plat. "facile"
  • Faire une approche par la gauche en descendant au niveau de la ferme, puis remonter le long de la route attention de ne pas se faire embarquer puis en haut dérive pour se mettre face au vent et atterro.
  • En passant par les crêtes gauche ou droite. Attention au rouleau du haut : il faut bien plonger dans la pente et pousser et AF et c'est bon face au vent dans le haut de la pente.

Je rappelle que le propriétaire est juste au-dessus dans la ferme et qu'il n'apprécie pas du tout que l'on piétine dans l'herbe haute....Pour éviter tout conflit il est préférable de voler depuis la route et poser le plus près possible de cette dernière. 

Signé Eric

Deux images de Claude rafraîchissantes de l'hiver 2003...

Claude vole régulièrement au Pont. Le lac est gelé et les spectateurs aussi ! A cette époque pas de soucis avec la hauteur de l'herbe. Pour gravir la pente, prenez vos raquettes, toutefois -  pour lancer - ce ne doit pas être facile...!