Marie
a eu la bonne idée de créer un album pour relater en images son
séjour sur les hauts alpages qui entourent le Pic de l'Obiou.
Si
l'Obiou ne vous dit rien, c'est assez grave mais les GPR vous offrent
encore une chance pour combler cette lacune.
Au
pied de l'Obiou, sur la route Napoléon (revoir son histoire), le
joli village de Corps marque la fin du Champsaur. Et le Champsaur
c'est quoi ? Je vois que la géographie n'est pas votre point fort,
mais rassurez-vous, vous n'êtes pas un cas isolé. Le Champsaur est
une haute vallée située au Nord de Gap. Vallée orientée Nord-Sud
qui favorise l'écoulement de la fraîche bise l'hiver et cela
entre le massif du Pelvoux et la montagne de Ferraud. Arrivé au
bout de cette large vallée un seul village pour redonner des forces
à vos chevaux : Corps ! Mais vous avez changé de département et
sans l'avoir désiré, vous vous retrouvez en Isère. Autant vous
dire que pour un "martegaou" (habitant de Martigues) vous
êtes dans le grand Nord et cela demandera un peu d'adaptation...
pour rejoindre l'album
plus de détails du lieu
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Et
le Dévoluy, c'est loin de là ? Pas du tout ! C'est une vallée parallèle
encore plus haute que celle du Champsaur, et située à l'Ouest. Pour
cela - en été, il est possible de l'atteindre par le col du
Noyer. Et si vous êtes un fana des sports exigeants - comme
Marie - elle pourra vous y conduire à vélo jusqu'au sommet. Parvenus
au col, le soleil réapparaîtra et vous serez alors émerveillé par
la beauté sauvage du Dévoluy. Pour tout vous dire et ne rien
vous cacher, votre pôvre GR a 50% de ses origines ici en Dévoluy.
Ses ancêtres pour retrouver la paix à l'époque où les Vaudois étaient
persécutés décidèrent de vivre ici loin de tout et surtout loin
de la cruauté des hommes.
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"Mes
ancêtres les Vaudois", étaient essentiellement des éleveurs
car ici la belle herbe ne manque pas : Jugez plutôt, avec ce haut
pâturage situé au Col de Faïsses et dominant depuis l'Obiou la vallée
du Dévoluy. En ces temps là, la peste sévissait en Provence
et nos seigneurs manquaient de main-d'oeuvre pour cultiver leurs
champs. Et alors ? Et alors ils ont eu la mauvaise idée d'aller
recruter des gens "bien portants" dans ces hautes vallées, car ici l'air est pur
et non contaminé par les échanges commerciaux de toutes natures.
Bref, voila comment votre serviteur s'est retrouvé en Provence,
du côté des Alpilles à garder les moutons.
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Cela
dit, car il fallait le dire, le décor est planté ! Comme décor Marie
a choisi de commencer par Faïsses. Oui, le Col de Faïsses. Ici pour
un photographe c'est le paradis. Un relief très tourmenté, les ombres
longues et mystérieuses, les nuages accrochés à l'Obiou, et une
panoplie de couleurs où pas une seule n'est oubliée. Ici, toutes les
saisons ont leur charme et vous en serez toujours émerveillés.
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Des
éboulis gigantesques avec leurs chamois aussi qui ont la chance
de voir passer au-dessus de leurs têtes deux Alpina ! Celui de Roland
et de Pierre.
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Vous
l'avez compris : à Faïsses il faut éviter d'aller au trou. Plus
facile à dire qu'à faire lorsque brutalement un courant descendant
de l'Obiou - et sans crier " gare !" vous envoie
dans les entrailles de l'enfer. << Faudrait savoir GG, tu
nous parles du paradis et maintenant de l'enfer... ? >> Oui
je sais, mais que veux-tu, je n'y peux rien, car cela est dû à la
proximité géographique de ces deux lieux situés dans l'au-delà.
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Pour
eux deux - tout va bien, et je note l'inclinaison semblable des
ailes assurant de ce fait un changement de cap bien négocié pour repartir vers
l'Ouest dans la zone sombre au pied du célèbre Obiou. Justement
cette photo, si je ne me trompe, montre la montagne de Ferraud et
le Col du Noyer (dessous les ailes des Alpina). La
brise est orientée de secteur Sud, garantissant une bonne continuité de la
portance en vous évitant le stress des conditions "VTR"
pures et dures.
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Se
frotter à l'enfer est toujours tentant car on en dit beaucoup de
mal, et comme toujours - sans y être aller. Mais pour Roland
et Pierre, qui se méfient - à juste raison, des " on dit", ils
sont allés voir pour en avoir le cœur net. Oui, mais en se
rapprochant l'un de l'autre : aile dans aile. C'est plus prudent
!
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L'enfer est
le lieu
où les problèmes de cette vie terrestre prennent fin. Et ça c'est
plutôt bien me semble-t-il, mais il faut le mériter et y
être préparé car les conditions de vie sont parfois extrêmes. Et ce n'est pas tout le monde qui peut y trouver
un certain confort, pour ne pas dire, plaisir. Alors si ces
conditions vous rebutent, pourquoi diable ne pas aller en face, à quelques
encablures de ces lieux incertains et propices aux cauchemars ?
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Et
vous irez vous détendre sur la montagne à - vaches et chardons -
située de l'autre côté du Drac pour observer - avec un certain
recul - le Pic de l'Obiou, le Col de Faïsses et les portes
de l'enfer. Nos deux Alpina sont toujours là et ne se quittent
plus après cette incroyable et dure épreuve !
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En
face donc - et au soleil, c'est le paradis comme on l'imagine :
la pente est orientée Ouest, la brise de pente
habituelle des beaux jours, assure une portance constante ponctuée
par d'excellents thermiques prenant leur source dans les champs
de blé de l'étage inférieur. Cet air - venant du bas - assure à la fois
la régénération de l'air des fonds de vallées et c'est bien pour
leurs habitants. Mais pour nous, les "malades" du planeur, cet
air montant nous permet de nous maintenir des heures durant sans
avoir à puiser dans nos réserves d'énergies. Vous remarquerez
sur cette photo - saisie au bon moment par Marie, que le garçon tente
-
lui aussi - de s'envoler en déployant ses membres supérieurs. Patience jeune
homme ! Patience ! Un jour viendra où - nous aussi - nous pourrons voler
de nos propres ailes, car la fonction - à la longue - crée
l'organe.
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Au
paradis, certains
apprécient - plus que d'autres - de voir les feuilles
à l'envers, mais ici ce sera le ciel - avec en arrière plan
la vallée du Dévoluy...
Voilà c'est tout pour aujourd'hui et pour
en savoir beaucoup plus, rejoignez l'album de Marie !
Merci
Marie tu nous a fait rêver : Toutefois, je n'ai toujours pas pris
ma décision : mais l'enfer me tente...
à très bientôt !
GR
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