Corps 2015...

  Page publiée le 03 septembre 2015 et actualisée le ...

 

 

 

Marie a eu la bonne idée de créer un album pour relater en images son séjour sur les hauts alpages qui entourent le Pic de l'Obiou.

Si l'Obiou ne vous dit rien, c'est assez grave mais les GPR vous offrent encore une chance pour combler cette lacune.

Au pied de l'Obiou, sur la route Napoléon (revoir son histoire), le joli village de Corps marque la fin du Champsaur. Et le Champsaur c'est quoi ? Je vois que la géographie n'est pas votre point fort, mais rassurez-vous, vous n'êtes pas un cas isolé. Le Champsaur est une haute vallée située au Nord de Gap. Vallée orientée Nord-Sud qui favorise l'écoulement de la fraîche bise l'hiver et cela entre le massif du Pelvoux et la montagne de Ferraud. Arrivé au bout de cette large vallée un seul village pour redonner des forces à vos chevaux : Corps ! Mais vous avez changé de département et sans l'avoir désiré, vous vous retrouvez en Isère. Autant vous dire que pour un "martegaou" (habitant de Martigues) vous êtes dans le grand Nord et cela demandera un peu d'adaptation...

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Et le Dévoluy, c'est loin de là ? Pas du tout ! C'est une vallée parallèle encore plus haute que celle du Champsaur, et située à l'Ouest. Pour cela - en été, il est possible de l'atteindre par le col du Noyer. Et si vous êtes un fana des sports exigeants - comme Marie - elle pourra vous y conduire à vélo jusqu'au sommet. Parvenus au col, le soleil réapparaîtra et vous serez alors émerveillé  par la beauté sauvage du Dévoluy.  Pour tout vous dire et ne rien vous cacher, votre pôvre GR a 50% de ses origines ici en Dévoluy. Ses ancêtres pour retrouver la paix à l'époque où les Vaudois étaient persécutés décidèrent de vivre ici loin de tout et surtout loin de la cruauté des hommes.

 

"Mes ancêtres les Vaudois", étaient essentiellement des éleveurs car ici la belle herbe ne manque pas : Jugez plutôt, avec ce haut pâturage situé au Col de Faïsses et dominant depuis l'Obiou la vallée du Dévoluy. En ces temps là, la peste sévissait en Provence et nos seigneurs manquaient de main-d'oeuvre pour cultiver leurs champs. Et alors ? Et alors ils ont eu la mauvaise idée d'aller recruter des gens "bien portants" dans ces hautes vallées, car ici l'air est pur et non contaminé par les échanges commerciaux de toutes natures. Bref, voila comment votre serviteur s'est retrouvé en Provence, du côté des Alpilles à garder les moutons.

Cela dit, car il fallait le dire, le décor est planté ! Comme décor Marie a choisi de commencer par Faïsses. Oui, le Col de Faïsses. Ici pour un photographe c'est le paradis. Un relief très tourmenté, les ombres longues et mystérieuses, les nuages accrochés à l'Obiou, et une panoplie de couleurs où pas une seule n'est oubliée. Ici, toutes les saisons ont leur charme et vous en serez toujours émerveillés.

Des éboulis gigantesques avec leurs chamois aussi qui ont la chance de voir passer au-dessus de leurs têtes deux Alpina ! Celui de Roland et de Pierre.

Vous l'avez compris : à Faïsses il faut éviter d'aller au trou. Plus facile à dire qu'à faire lorsque brutalement un courant descendant de l'Obiou - et sans crier " gare !" vous envoie dans les entrailles de l'enfer. << Faudrait savoir GG, tu nous parles du paradis et maintenant de l'enfer... ? >> Oui je sais, mais que veux-tu, je n'y peux rien, car cela est dû à la proximité géographique de ces deux lieux situés dans l'au-delà.

Pour eux deux - tout va bien, et je note l'inclinaison semblable des ailes assurant de ce fait un changement de cap bien négocié pour repartir vers l'Ouest dans la zone sombre au pied du célèbre Obiou. Justement cette photo, si je ne me trompe, montre la montagne de Ferraud et le Col du Noyer (dessous les ailes des Alpina). La brise est orientée de secteur Sud, garantissant une bonne continuité de la portance en vous évitant le stress des conditions "VTR" pures et dures.

Se frotter à l'enfer est toujours tentant car on en dit beaucoup de mal, et comme toujours - sans y être aller. Mais pour Roland et Pierre, qui se méfient - à juste raison, des " on dit",  ils sont allés voir pour en avoir le cœur net. Oui, mais en se rapprochant l'un de l'autre : aile dans aile. C'est plus prudent !

L'enfer est le lieu où les problèmes de cette vie terrestre prennent fin. Et ça c'est plutôt bien me semble-t-il,  mais il faut le mériter et y être préparé car les conditions de vie sont parfois extrêmes. Et ce n'est pas tout le monde qui peut y trouver un certain confort, pour ne pas dire, plaisir. Alors si ces conditions vous rebutent, pourquoi diable ne pas aller en face, à quelques encablures de ces lieux incertains et propices aux cauchemars ?

Et vous irez vous détendre sur la montagne à - vaches et chardons - située de l'autre côté du Drac  pour observer - avec un certain recul - le Pic de l'Obiou, le Col de Faïsses et les portes de l'enfer.  Nos deux Alpina sont toujours là et ne se quittent plus après cette incroyable et dure épreuve !

En face donc - et au soleil, c'est le paradis comme on l'imagine  : la pente est orientée Ouest, la brise de pente habituelle des beaux jours, assure une portance constante ponctuée par d'excellents thermiques prenant leur source dans les champs de blé de l'étage inférieur. Cet air - venant du bas - assure à la fois la régénération de l'air des fonds de vallées et c'est bien pour leurs habitants. Mais pour nous, les "malades" du planeur, cet air montant nous permet de nous maintenir des heures durant sans avoir à puiser dans nos réserves d'énergies. Vous remarquerez sur cette photo - saisie au bon moment par Marie, que le garçon tente - lui aussi - de s'envoler en déployant ses membres supérieurs. Patience jeune homme  ! Patience ! Un jour viendra où - nous aussi - nous pourrons voler de nos propres ailes, car la fonction - à la longue - crée l'organe.

Au paradis, certains apprécient - plus que d'autres - de voir les feuilles à l'envers, mais ici ce sera le ciel - avec en arrière plan la vallée du Dévoluy...

Voilà c'est tout pour aujourd'hui et pour en savoir beaucoup plus, rejoignez l'album de Marie !    

Merci Marie tu nous a fait rêver : Toutefois, je n'ai toujours pas pris ma décision : mais l'enfer me tente...

à très bientôt !

GR