Voler sur les falaises                                                         normandes...

  Page publiée le 12 septembre 2005  et actualisée le 05 janvier 2009

E-mail de Matthieu du 4 janvier 2009 

Bonjour Gérard, et meilleurs voeux pour cette année qui débute.

Je me permets de t'envoyer quelques images de la Normandie le 27 décembre 2008... le mercure a eu du mal à monter au-dessus de 0°C, mais qu'importe, il en faut plus pour nous arrêter!

Avec Ronan, Erwan, Benoît et également Jo (un modéliste savoyard qui était en Normandie pour les fêtes), nous nous sommes donnés rendez-vous sur l'un de nos sites de vol de prédilection, à Tracy sur Mer, tout près d'Arromanches. Ce site consiste en une falaise de 30 mètres environ, exposée Nord et Nord-Est. Avec un vent laminaire venant de la mer, les vols s'arrêtent généralement quand les pilotes ont froid, tandis que la pente "donne" toujours! Nous avons eu le plaisir de profiter de conditions de vol idéales pour voltiger en sécurité.

Ronan et Benoit se sont amusés à voler en patrouille avec leurs Lunak (kit JR models) aux qualités de vols remarquables. Ce planeur est vraiment surprenant de docilité!

Erwan a volé avec un petit fox qui demandera un peu de réglages pour être vraiment au point: c'est un drôle de "piège" qui demande de l'attention!

Pour ma part, n'ayant pas apporté de modèle, je me suis contenté de voler sur un petit planeur de Ronan, ainsi que sur le fox d'Erwan... ce qui nous a valu quelques belles frayeurs! Tout est quand même rentré dans l'ordre, et sans casse... c'est bien le principal!

Le Fox (4m) en photo jointe est celui de Benoît.

Je te laisse admirer les photos, et choisir celles que tu voudras bien mettre sur ton site!

A bientôt,
Matthieu

Le site sur lequel nous évoluons est chargé d'histoire, puisque la falaise surplombe les vestiges du port artificiel d'Arromanches, qui avait été bâti par les alliés juste après le débarquement, afin de pouvoir acheminer jour et nuit le matériel et les vivres nécessaires au déroulement de la libération en Normandie; Ce choix a été dicté par le fait que le port de Port en Bessin était bien trop petit pour assurer un débit suffisant, et que les grands ports Normands se situaient bien trop loin de la zone de pénétration. Un deuxième port similaire avait été commencé au large de Saint Laurent sur Mer, mais il a été rendu très vite inutilisable à cause d'une tempête qui a vite eu raison de lui.

Les vestiges que nous voyons encore de nos jours sont les caissons de béton qui servaient de rade, afin de pouvoir débarquer en eaux calmes. Un important réseau de ponts et quais sur colonnes existait au milieu de cette rade. Ce système de colonnes avait l'avantage de suivre la marée, ce qui permettait le débarquement de matériel jour et nuit. Ce réseau de ponts a été démantelé très rapidement par les Alliés, afin de récupérer l'acier engoulti dans ce chantier pharaonique.  

Le Fox de Benoit quelques instants avant le lancé au-dessus des vestiges du port artificiel d'Arromanches. Trente mètres de dénivelé bien que cela paraisse nettement plus profond.  Mais il n'en faut pas plus pour tenir l'air des heures durant lorsque la brise de mer s'applique à venir caresser les falaises pour le plus grand plaisir des "védépistes" c'est à dire des amateurs de vol de pente.

Le Fox évolue ici dans des conditions idéales car l'air est parfaitement laminaire et Benoit n'a pas le soucis de contouner les descendances qui pourraient le faire débarquer sur la plage normande. 

Cette absence de remous permet aux pilotes d'effectuer des vols "miroirs" en toute sécurité avec les Lunaks de JR Models

Il a une bonne "bouille" ce planeur, le pilote peut voir parfaitement l'extrados des ailes et s'il n'a pas de problème de cervicales, voir les plans stabilisateurs...

Mais il est préférable de regarder devant car la falaise approche...

Et pourquoi pas tirer un bord sur le dos pour se réchauffer les pieds car le mercure ne dépassait pas les 0° Celsius ici à Tracy sur mer le 27 décembre 2008

 

E-mail du 12 septembre 2005

Bonjour Gérard,

Cet été, nous avons passé une semaine dans le Cotentin. Nous y étions déjà allés plusieurs fois et le temps a toujours permis de beaux vols. Nous avons logé dans le petit bourg de Flamanville dans un hôtel tenu par un couple très sympa et accueillant, Dany et Serge Morel. Nous avons choisi cet endroit car il permet aussi bien d’accéder aux sites de vol que de rayonner dans la région pour visiter les lieux du débarquement, Cherbourg et sa Cité de la Mer, … L’hôtel n’a pas de restaurant mais les bonnes tables ne manquent pas dans les environs et nous en avons largement profité.

Nous avons découvert cet endroit de vol il y a quelques années grâce à un article paru dans la revue RCM. Si des personnes sont intéressées, contactez-nous, on vous en fera des copies.  

En espérant que toi aussi tu as passé un très bon été, reçois nos amicales salutations. Hélène et  Dédé.

Nos planeurs devant l’hôtel Bel Air à Flamanville, prêts à prendre l’air normand !

Les hortensias poussent ici comme chez nous la mauvaise herbe…

Sur le site de vol des Pierres Pouquelées proche de Beaumont-Hague.

Pierres Pouquelées, sud-ouest

Pierres Pouquelées, Nord-Ouest

 

Un vrai régal de voler dans ce coin du Cotentin ! Ajoncs (attention ça pique…) et bruyère pour le tapis d’atterrissage 

Mais non, l’Océan n’est pas si proche que la photo pourrait laisser croire… Il y a bien encore 300 mètres avant le plongeon. (Je pense que tu veux parler de la Manche...)

Voilà d’où vient le nom du club de Cherbourg… les RASE AJONCS. Et ils sont de belle taille. Prévoir le coupe-coupe si le planeur devait s'y planter !

Reponse des GPR : Merci Hélène et Dédé pour ces belles images des douces pentes du Cotentin. Il est vrai que le contraste est saisissant entre tes pentes abruptes du Valais et celles-ci  non loin des falaises du débarquement. Mais cela est une autre histoire toutefois parfaitement compatible avec une pratique bien comprise du planeur RC : tourisme, culture et vols de détente dans des cieux différents... GR