Vosges : Le Drumont... |
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Page publiée le 03 octobre 2008 et actualisée le... |
E-mail de Mathieu du 30 septembre 2008 |
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Bonjour Gérard, Je me permets de t'envoyer quelques photos de ma dernière sortie VDP dans les Vosges, vendredi dernier 28 septembre 2008. Pas un modéliste n'a osé affronter le Drumont par un vent pareil, je dois avouer moi-même avoir été un peu stupide d'envoyer "la bouzine" dans de telles conditions (il faut dire que les locaux, eux, connaissent la pente!). Même les vaches semblent bouder mon planeur (un vénérable DG600 Multiplex, dont le domaine de vol a été largement exploré lors de cette séance de vol...) De sacrés souvenirs, mis en images par mon pote André. Après un atterrissage difficilement racontable où le planeur est passé sur le nez, le saumon, le dos et les empennages (et le planeur est toujours intact, costaud Multiplex!!!), j'ai décidé d'arrêter les frais pour l'après-midi, histoire de ramener mon planeur intact en Normandie (je vole habituellement à Falaise). Bonne réception, à bientôt! Matthieu Réponse des GPR : Lorsque l'on habite dans la vallée du Rhône, du coté de Saint Rémy de Provence par exemple et que cela fait plusieurs jours que le Mistral ne cesse de souffler, un jour on craque et on souhaite voler à tout prix. Passée la phase délicate du lancé, on sait que le plus dur reste à venir. Je veux parler de l'atterrissage. J'ai donc - durant des années - pratiqué le VDP dans ces conditions que l'on peut qualifier d'extrêmes. La probabilité de casser importante m'obligeait de pratiquer de longs vols afin de rester dans un rapport : Temps de vol/Nb de casses, acceptable. J'ai donc tout essayé pour poser dans la tourmente et en particulier dans les rouleaux de crêtes. Ce que j'ai retenu dans ces conditions de vol c'est la nécessité d'avoir des AF efficaces afin de pratiquer le piqué à vitesse stabilisée tout en conservant la maniabilité sur les ailerons et la profondeur. Dans ces conditions la règle est d'exclure les habitudes prises sur un terrain de vol classique par temps correct. Il faut donc toujours conserver un badin très soutenu, une vent arrière très courte, 180° plongeant et sortir simultanément les AF juste au-dessus de la zone d'atterrissage choisie, maintenir le plongeon jusqu'au sol (presque à la verticale) et revenir au vol horizontal à proximité du sol (soit 50cm). Plus long à écrire qu'à réaliser ! L'idée derrière tout ce qui a été dit est de pénétrer les rouleaux de crêtes sans se soucier des effets sur la finesse sol du planeur car c'est ingérable (d'où la trajectoire verticale). On pique et on arrondi le plus près possible du sol. J'en convient c'est un peu sportif, mais à mon humble avis c'est la seule solution. Tous les planeurs ne sont pas capables d'accepter ce genre de sévices. Pour ma part l'ASW 22 de Multiplex répondait parfaitement à ce type d'exigences car les c'était les premiers AF à double lames plus efficaces que ceux de l'Alpina. De cette pratique en a découlé un atterrissage peu académique mais sûr qui se décompose de la façon suivante : Vent arrière à un mètre du sol plein badin, en bout de piste montée à la verticale pour exécuter un renversement, descente AF sortis et sortie du renversement pour poser dans l'axe de la piste AF toujours sortis. Cette technique vous pouvez l'acquérir en vous entraînant en plaine. Elle permet de poser très court sur de petites surfaces en montagne. Une autre technique rencontrée en Italie et utilisée consistait à plonger dans les rabattants de la pente et poser en remontant la pente à proximité du sol vers le pilote. Là aussi cela se passe dans un mouchoir de poche, il faut donc maîtriser le pilotage pour imposer une trajectoire précise et cela dans les rotors. Pas question de jouer au contemplatif ! GR |
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Par fort vent l'anticipation est la règle et la vitesse vent dans le dos souvent insuffisante pour garder la maniabilité. Les virages sont serrés et parfois sur la tranche... |
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Même les vaches semblent bouder mon planeur : un vénérable DG600 Multiplex, Normal Matthieu : c'est un fuselage fibre ! GR |