Le remorquage... |
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Modell Flugsport par Bertram Radelow (CH) |
E-mail du 31 janvier 2012 en provenance de la Sainte-Victoire en Provence... Salut Gégé, Sur certains terrains où l'entrée de piste est scabreuse voire clôturée d'un barbelé, le risque de retour au sol avec le câble s'accrochant au sol peut devenir catastrophique pour le remorqueur. En parcourant les annonces, sur ebay Allemagne, je viens de trouver ce petit crochet à monter sur nos remorqueurs. Le principe en est connu depuis longtemps, une "goupille" en CàP traversant verticalement un bloc en aluminium. L'idée particulière de ce montage est qu'il possède 2 encoches. J'ai illustré ce document pour expliquer comment je voyais les choses: le fil vert correspond au câble de remorquage principal, alors que le rouge est un câble tout fin faisant fusible à la moindre sollicitation sur le câble. On peut ainsi (par un inter 3 positions), déverrouiller le câble principal pendant la descente sans le larguer et si celui s'accroche, le fusible jouera son rôle et sauvera l'avion. Je ne sais pas si c'est pour cette fonction que ce crochet a été dessiné comme cela mais je vois bien cette utilisation ! Thierry |
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Et bien mon Grand Thierry, je constate ce que je savais déjà, les GPR sont lus certes, (plus de 30.000 visites en janvier) mais très superficiellement. Pourquoi ? Et bien parce que cela fait plusieurs années que j'ai proposé cette idée à nos amis remorqueurs pour les protéger d'un incident destructeur. Ma proposition est encore plus simple me semble-t-il, car elle n'implique pas de modifier le crochet de remorquage (ou si peu) et d'utiliser un inter 3 positions. Je vais donc reformuler ma proposition ... Coté crochet sur le remorqueur vous ne changez rien ! Vous ajouter simplement un point d'accrochage fixe donc non largable qui peut être placé en amont ou en aval du crochet existant. Les plus astucieux pourront s'accrocher sur l'extérieur du crochet existant ! Ensuite petite modification (en 2 minutes) du câble, vous rajoutez un brin fusible (qui rompt autour de 1kgf) et qui sera accroché au crochet secondaire fixe. Résultat : Lorsque vous devez survoler avec votre remorqueur en entrée de piste : des arbres, des clôtures, ou obstacles divers et bien par sécurité vous larguez après le largage du planeur. Le câble restera accroché au remorqueur mais avec la fonction fusible, vous permettant une approche sans inquiétude en entrée de piste. Petite contrainte : ne pas oublier de raccrocher le câble avant chaque décollage, toutefois une contrainte préférable à la destruction d'un remorqueur. |
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1 câble fusible 2 câble principal 3 ergot à rapporter pour maintenir la boucle du câble fusible en vol |
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Ce petit dispositif très simple, pourrait aussi - dans certains cas, vous permettre de ne pas perdre le câble lors d'un largage inopiné. Me suis-je bien fait comprendre ? Si parmi nos pilotes remorqueurs quelqu'un pratique ce dispositif nous accueillerons volontiers ses commentaires. Et merci Thierry pour avoir remis cette proposition à l'ordre du jour - avant que la saison ne débute ! GG |
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Et côté planeur pour vous simplifier la vie... Depuis plusieurs années, et cela sur tous types de planeurs grands et petits, mais possédant des aéro-freins type à lames, j'utilise la commande de ces derniers pour larguer. Avantages : Lors du remorquage on a pas à se préoccuper de saisir le bon micro-switch pour larguer, ni à faire de l'acrobatie avec les doigts. Le manche des aéro-freins qui est à droite et qui est en position poussée lors du remorquage vous le tenez, pas utile de le chercher ! Et pour larguer, il suffira de le tirer vers vous, comme sur un planeur grandeur (on tire pour larguer). Cette solution ergonomique - non seulement elle est confortable - mais en plus elle vous fait gagner une voie. |
Pas un seul incident à déplorer depuis des années et des vidéos avec caméras embarquées qui montrent que tout se passe "the fingers in the nose" ! Par contre la liste des incidents avec des largages tardifs qui finissent mal est longue ! Et j'en ai subit les conséquences moi aussi avec un switch mal placé. A vous donc de choisir ! le seul problème : l'idée que vous vous faites du largage là-haut...Ne soyez pas victime d'un paradigme ! Réagissez ! GR Autre solution viable : l'inter à poussoir en bout de manche utilisée sur mon ASH 25 : là aussi pas le stress de confondre l'inter, il est en bout de manche ! En effet - plus que jamais : - faire simple c'est compliqué ! GR |
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En matière de remorquage radiocommandé, la France est probablement le pays au monde pratiquant le plus cette activité. Cette situation particulière est le fruit d'une compétition qui prit naissance dans les années 70 initiée par Roland Stuck. Cette compétition nationale sous l'égide de la Fédération Française d'Aéromodélisme - puis devenue internationale, est dénommée "Durée-Vitesse" code international "F3Q". Cette compétition a toujours ses adeptes aujourd'hui avec un Championnat de France et une rencontre européenne tous les ans sanctionnant les meilleurs. Cette catégorie très exigeante pour les pilotes chargés de remorquer utilise un type d'appareil particulier car très fonctionnel : aile basse, train tricycle et surtout bi-dérives. |
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C'est Pierre Muller du club de Saverne qui imagina le premier le remorqueur dénommé "Bison" dont la formule n'a jamais été remise en question jusqu'à ce jour. Seule la taille des modèles et la puissance des moteurs ont évolués. Le moteur le plus fréquemment utilisé aujourd'hui est le 51 cc DLE capable de couvrir 90 % des besoins. Cette cylindrée permet la mise en l'air de planeurs jusqu'à 20 kg. Pour débuter, le remorqueur - Punch - réalisation tout bois, dont le plan est paru dans la revue Modèle Magazine n°610 en encarté permet de débuter au remorquage pour un coût modéré, mais il faudra le construire |
Recommandations générales |
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Pilote remorqueur et pilote planeur côte à côte pour échanger des informations brèves et utiles sans se déconcentrer...
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L'aspect Technique... Le crochet de remorquage : faire simple pour être fiable ! |
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Coté avion :
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Coté planeur :
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Le câble |
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Côté avion une boucle simple, coté planeur une boucle simple dans laquelle on attache des boucles "fusible" de nylon de 30/100 (pour planeurs de 2 à 5 kg). A moins de 15 cm de la boucle coté planeur, arrimer un fanion permettant de s'assurer visuellement que le largage s'est effectué correctement sans retard comme annoncé par le pilote planeur. Ne pas disposer le fanion au-delà des 15 cm de l'extrémité car cela favoriserait, par sa traînée lors d'une détente du câble, le passage de ce dernier derrière la voilure. Cela pouvant de traduire - parfois, par le cisaillement de l'aile. |
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Les commandes sur l'émetteur |
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Utiliser un interrupteur à deux positions et choisir le switch de largage le plus accessible possible sans lâcher les manches et sans devoir quitter le planeur des yeux : priorité à ce qui se passe là-haut ! entraînez-vous si nécessaire. Remarque : il est possible d'utiliser la commande d'aérofreins pour effectuer le largage. Avantage : Gain d'une voie et surtout accessibilité immédiate. Le largage doit s'effectuer dès la sortie des AF ce qui n'a aucune conséquence sur le vol. Toutefois les AF doivent être du type Schempp-Hirth (à lames escamotables et perpendiculaires à l'écoulement). Traditionnellement et pour ne pas se distinguer inutilement, la répartition des commandes sur l'émetteur sont les suivantes :
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Ayant pratiqué le pilotage des planeurs grandeur avant de piloter les planeurs RC, j'ai perdu une année à vouloir conserver des réflexes comme ailerons et profondeur sur le même manche. Outre le fait que cette pratique m'isolait par rapport à l'ensemble des pratiquants, j'ai pu mettre en évidence qu'il était de loin préférable de séparer ces deux axes vitaux pour ne pas polluer l'axe voisin lorsque on agit sur un axe. Contrairement au pilotage grandeur, nous ne sommes pas dans le planeur pour observer les mauvaises actions des manches. Il est donc souhaitable de les séparer et de se conformer au plus grand nombre car cela permet - par exemple, de faire tester son propre modèle à un pilote plus confirmé que soi. Ou bien en cas de difficulté en vol de pente, de passer son planeur en perdition en bas de vallée à un pilote plus expérimenté. Ne pas prétexter que vos difficultés de pilotage pourraient provenir d'une mauvaise disposition des manches, cet argument ne tient pas : la solution s'entraîner ! |
La conduite du vol... |
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le 30 janvier 2013 au BAC |
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Problèmes rencontrés... |
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l'avion ne conserve pas sa pente de montée lors de la mise en virage et descend : larguer ! Causes : Avion centré trop avant avec le plein du réservoir Remèdes : corriger le centrage de l'avion en effectuant des tests sans le planeur.
Causes : évolution de l'attelage trop proche de la verticale, rendant difficile l'appréciation des positions relatives. Le manque de puissance du remorqueur. Remèdes : conduire la montée sous un angle visuel ne dépassant pas les 70°. Utiliser un moteur adapté à la masse du planeur.
Causes : moteur aux réglages insuffisamment testés Remèdes : larguer sans délai et prendre le temps nécessaire pour régler le moteur
Causes : le planeur coupant à l'intérieur du virage se rapproche de l'avion et le câble se détend. Remèdes : lors de la mise en virage il est préférable d'attendre environ 1 seconde avant d'incliner le planeur. La cadence (gouvernail de direction) est assurée en grande partie par l'effet de traction du câble. L'inclinaison du planeur doit être modérée au début. En accord avec le remorqueur effectuer de préférence des virages de grands rayons. Ne pas trop s'éloigner car tout se complique avec l'éloignement. |
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Sans l'avoir désiré, l'avion change brutalement de cap malgré la correction du pilote Causes : planeur trop bas, le câble prenant appui sur l'extrados du stabilisateur cabre ce dernier et provoque le décrochage. Remèdes : situation irrécupérable : larguer ! Lors des prochains vols veillez à respecter le volume d'évolution et l'angle permettant d'estimer les positions relatives dans le plan vertical.
Causes : installation mécanique non conforme à nos recommandations. Câble accroché dans l'empennage Remèdes : exclure tous les gadgets du commerce. Servomoteur de 3kg, trajet de la corde à piano proche de la droite, surcourse de le corde à piano par rapport à l'orifice : 2mm max. Extrémité CAP ébavurée et arrondie. Tester le largage : pendre une masse de 1kg environ, fuselage maintenu vertical et tester le largage en inclinant ce dernier à l'intérieur d'un "entonnoir" de 40°. Le câble dans l'empennage est le résultat d'un câble détendu. Cette situation peut conduire à la destruction du planeur et du remorqueur à basse altitude. Cette situation provient du fait que l'on espère pouvoir poursuivre le remorquage malgré des positions relatives anormales. Remèdes : dans tous les cas ne jamais attendre, dès que ça se dégrade - larguer ! |
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Ici le pilote remorqueur "dégorge" le moteur pour s'assurer que la puissance est bien au rendez-vous |