Le Remorquage - Page 1/1

 

Cliquez sur la photo pour avoir le plan 3 vues  Le Punch tout balsa moteur : 12 à 20 cc pour planeurs de 2 à 4 mètres

 

 L'attelage au décollage

 Tension du câble - voilure ailes inclinaison nulle

Pour débuter, le remorqueur - Punch - réalisation tout bois, dont le plan fut diffusé en encarté dans la revue Modèle Magazine n°610 de juillet 2002 

En matière de remorquage radiocommandé, la France est probablement le pays au monde pratiquant le plus cette activité. Cette situation  particulière est le fruit d'une compétition qui prit naissance dans les années 70 initiée par Roland Stuck. Cette compétition nationale sous l'égide de la Fédération Française d'Aéromodélisme - puis devenue internationale, est dénommée "Durée-Vitesse" code international "F3I". Cette compétition a toujours ses adeptes aujourd'hui avec un Championnat de France et une rencontre européenne tous les ans sanctionnant les meilleurs. Cette catégorie très exigeante pour les pilotes chargés de remorquer utilise un type d'appareil particulier car très fonctionnel : aile basse, train tricycle et surtout bi-dérives. C'est Pierre Muller du club de Saverne qui imagina le premier le remorqueur dénommé "Bison" dont la formule n'a jamais été remise en question jusqu'à de jour. Seule la taille des modèles et la puissance des moteurs ont évolués. Le moteur le plus fréquemment utilisé aujourd'hui est le 32 cc Super Tigre capable de couvrir 90 % des besoins. Cette cylindrée permet la mise en l'air de planeurs jusqu'à 12 kg. Pour débuter, le remorqueur - Punch - réalisation tout bois, dont le plan est paru dans la revue Modèle Magazine n°610  en encarté permet de débuter au remorquage pour un coût modéré, mais il faudra le construire !

 Recommandations générales  

  • Lorsque l'on débute dans cette activité, il est préférable - lors des premiers vols d'entraînement - de bénéficier de l'expérience de l'un des deux pilotes : soit coté planeur, soit coté avion.
  • Dans tous les cas, ne pas espérer rattraper une situation devenue rapidement délicate : le pilote du planeur doit impérativement larguer à la naissance d'une situation imprévue.
  • La sous motorisation complique toujours le remorquage : toutefois c'est aussi un bon moyen d'acquérir de bons réflexes et utiliser l'énergie du remorqueur sans la gaspiller en traînée.
  • Ne pas débuter le remorquage avec un planeur de début deux axes : l'opération est très délicate pour causes de survitesse et de roulis induit, mais c'est toutefois réalisable en adaptant la puissance du moteur.
  • Ne jamais faire attendre le remorqueur lors de la mise en piste pour des difficultés d'accrochage du câble. Laisser passer son tour et revoir l'installation sérieusement à l'atelier.

 

Bullit remorqueur 30 cc cellule composite armé

DG 400 échelle 1/3 et son pilote

(Montage photo !)

DG 400 au décollage à la Montagne noire échelle 1/3  

 

L'aspect Technique...

Le crochet de remorquage  : faire simple pour être fiable !

  • Coté avion :
  • commande directe du servo au dispositif de largage,
  • Passage de la boucle bien dimensionné pour permettre d'accrocher tous types de câbles.
  • Position à proximité du bord de fuite de l'aile et sur le dessus du fuselage.
  • ne pas s'inspirer du vol à voile grandeur (tout a été testé depuis plus de trente ans)
  • Préférer les avions bigouvernes mais ce n'est pas une obligation lorsque le câble ne peut - en aucun cas - trouver un point d'accrochage sur cette dernière.
  • Coté planeur
  • Réaliser un orifice oblong de 8x2 mm disposé verticalement dans la zone du nez généralement sur le coté gauche afin de faciliter l'accrochage du planeur lorsque celui-ci est posé au sol.
  • Servo moteur disposé à une distance inférieure à 20 cm actionnant une simple corde à piano de 5/10 de mm.
  • Coller et fibrer une gaine de taille appropriée longueur environ 30mm pour centrer la corde à piano sur l'orifice - voir croquis.  
  • Régler la commande de façon à obtenir le largage dès que le servo moteur est actionné.

Le câble

  • Non élastique,
  • Câble  tressé, charge à la rupture environ 30 kg,
  • Longueur 25 mètres : fournisseur articles de pêche.

Coté avion une boucle simple, coté planeur une boucle simple dans laquelle on attache des boucles "fusible" de nylon de 30/100 (pour planeurs de 2 à 5 kg). A moins de 15 cm de la boucle coté planeur, arrimer un fanion permettant de s'assurer visuellement que le largage s'est effectué correctement sans retard comme annoncé par le pilote planeur.

Ne pas disposer le fanion au-delà des 15 cm de l'extrémité car cela favoriserait, par sa traînée lors d'une détente du câble,  le passage de ce dernier derrière la voilure. Cela pouvant de traduire - parfois, par le cisaillement de l'aile.

 

Le Punch   cylindrée 12 à 20cc

ASK 21  60 kg de F.Rémy

le Punch à l'atterrissage

  

les rencontres amicales - comme ici à Aspres sur Buech - sont très prisées des amateurs de vol à voile RC

Un très grand planeur : le Pilatus de Jean Poulou - échelle 1/2

Remorquage d'un grand allongement  à Pujaut- Gard

Les commandes sur l'émetteur

Utiliser un interrupteur à deux positions pour que le largage soit accessible facilement et ne nécessitant pas de quitter le planeur des yeux : priorité à ce qui se passe là-haut ! entraînez-vous si nécessaire.

Remarque : il est possible d'utiliser la commande d'aérofreins pour effectuer le largage. Avantage : une seule voie occupée et accessibilité immédiate. Le largage doit s'effectuer dès la sortie des AF ce qui n'a aucune conséquence sur le vol. Toutefois les AF doivent être du type Schempp-Hirth (à lames escamotables et perpendiculaires à l'écoulement).

Traditionnellement  et pour ne pas se distinguer inutilement, la répartition des commandes sur l'émetteur sont les suivantes :

Manche de droite : AF et ailerons  -  Les AF sont rentrés manche poussé.

Manche de gauche : profondeur et direction

Ayant pratiquer le pilotage des planeurs grandeur avant de piloter les planeurs RC, j'ai perdu une année à vouloir conserver des réflexes comme ailerons et profondeur sur le même manche. Outre le fait que cette pratique m'isolait par rapport à l'ensemble des pratiquants, j'ai pu mettre en évidence qu'il était de loin préférable de séparer ces deux axes vitaux pour ne pas polluer l'axe voisin lorsque on agit  sur l'autre. Contrairement au pilotage grandeur, nous ne sommes pas dans le planeur pour observer les mauvaises actions des manches. Il est donc souhaitable de les séparer et de se conformer au plus grand nombre car cela permet - par exemple, de faire tester son propre modèle à un pilote plus confirmé que soi. Ou bien en cas de difficulté en vol de pente, de passer son planeur en perdition en bas de vallée à un pilote plus expérimenté. Ne pas prétexter que vos difficultés de pilotage pourraient provenir d'une mauvaise disposition des manches, cet argument ne tient pas : la solution s'entraîner !

La conduite du vol

  • utiliser un aide coté planeur
  • tester le largage en début de séance en exerçant un effort d'environ 1 kgf
  • Les deux pilotes sont cote à cote pour échanger de brèves informations
  • Écarter les bavards qui vous déconcentrerons
  • Se placer en bordure de piste et en retrait de quelques mètres
  • Le pilote avion donne ses intentions quant au circuit qu'il va réaliser. Exemple : premier virage à gauche de 90°
  • Le pilote avion en accord avec le pilote planeur fait signe à l'aide du départ imminent en mettant les gaz à fond : Toutefois il est bon de procéder quelques secondes avant le départ au dégorgement du moteur.
  • Les premiers mètres de roulage du planeur sur piste en herbe sont à surveiller afin d'éviter le cheval de bois larguer dés le début de l'embardée.  
  • Actionner à cabrer la profondeur pour décoller après une trentaine de mètres environ et maintenir un palier à 1,5 mètres du sol tant que le remorqueur est au sol.
  • Après décollage de l'équipage, veillez à vous maintenir légèrement plus haut que le remorqueur en vous souciant des effets d'optiques qui vous font croire que vous êtes beaucoup trop haut. Pour cela préférer les transitions latérales permettant de bien observer les positions relatives.
  • Être conscient que les gouvernes du planeur sont très efficaces car le remorquage permet une lègère survitesse du planeur.
  • Au début ne vous préoccupez pas de conjuguer les gouvernes (ailerons - direction) agissez sur les ailerons uniquement en surveillant l'inclinaison qui ne doit en aucun cas dépasser celle du remorqueur.
  • A la première apparition d'une difficulté n'hésitez pas de larguer et avertir le pilote avion clairement lorsque vous avez constaté le largage. Il est préférable d'écourter un remorquage plutôt que de tenter une récupération peu probable lorsqu'on débute.
  • Avertir le pilote remorqueur des le début pour lui confirmer que le taux de montée vous convient et l'avertir également s'il doit agir sur sa trajectoire pour s'adapter à votre planeur. Les informations échangées doivent être brèves !
  • Annoncer votre largage clair et fort et remercier toujours votre remorqueur. Être conscient qu'il met sa machine à votre disposition et en particulier pour les débutants il ajoute une part de risque supplémentaire non négligeable.
  • Le pilote remorqueur réduira et amorcera la descente après avoir constaté le largage, d'où l'utilité du fanion en bout de câble.

 

Problèmes rencontrés :

  • l'avion ne conserve pas sa pente de montée lors de la mise en virage et descend : larguer !

Causes : Avion centré trop avant avec le plein du réservoir

Remèdes : corriger le centrage de l'avion en effectuant des tests sans le planeur.

  • Décalage de l'attelage dans le plan vertical

Causes : évolution de l'attelage trop proche de la verticale, rendant difficile l'appréciation des positions relatives. Le manque de puissance du remorqueur.

Remèdes : conduire la montée sous un angle visuel ne dépassant pas les 70°.  Utiliser un moteur adapté à la masse du planeur.

  • Perte de puissance du remorqueur

Causes : moteur aux réglages insuffisamment testés

Remèdes : larguer sans délai et prendre le temps nécessaire pour régler le moteur

  • Câble détendu

Causes  : le planeur coupant à l'intérieur du virage se rapproche de l'avion et le câble se détend.

Remèdes :  lors de la mise en virage il est préférable d'attendre environ 1 seconde avant d'incliner le planeur. La cadence (gouvernail de direction) est assurée en grande partie par l'effet de traction du câble. L'inclinaison du planeur doit être modérée au début. En accord avec le remorqueur effectuer de préférence des  virages de grands  rayons. Ne pas trop s'éloigner car tout se complique avec l'éloignement.

  • L'avion change brutalement de cap

Sans l'avoir désiré, l'avion change brutalement de cap malgré la correction du pilote

Causes : planeur trop bas, le câble prenant appui sur l'extrados du stabilisateur cabre ce dernier et provoque le décrochage.

Remèdes : situation irattrapable : larguer ! Lors des prochains vols veillez à respecter le volume d'évolution et l'angle permettant d'estimer les positions relatives dans le plan vertical.

  • Largage tardif et difficile

Causes : installation mécanique non conforme à nos recommandations.

Remèdes : exclure tous les gadgets du commerce. Servomoteur de 3kg , trajet de la corde à piano proche de la droite, surcourse de le corde à piano par rapport à l'orifice : 2mm max. Extrémité CAP ébavurée et arrondie. Tester le largage  : pendre une masse de 1kg environ, fuselage maintenu vertical et tester le largage en inclinant ce dernier à l'intérieur d'un "entonnoir" de 40°.