Les altis...

  Page publiée le 01 décembre 2010 et actualisée le 03 décembre 2010  

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E-mail du 01 décembre 2010

Bonjour,

Pourriez-vous me conseiller sur un altimètre embarqué basique (s’il existe) nous alertant d’un dépassement d’altitude (500ft arrêté du 21/12/2009 ), et n’ayant que ce seul usage.

Plusieurs fabricants nous proposent des appareils très onéreux, véritables usines à gaz donnant mille paramètres qui, pour le cas qui me concerne, me sont bien inutiles, surtout sur la majorité de nos modèles qui sont souvent en milieu de gamme. J’ai vu que certains concepteurs ont imaginé des transmissions au sol via un talkie walkie http://aeromodelisme.rc.free.fr/altivario.html (Pour une portée de quelques centaines de mètres, on en trouve facilement à un coût réduit, mais les modules construits sont trop complexes et bien trop chers).  

Pratiquant, comme beaucoup dans mon entourage, le planeur (3 à 4m) et le motoplaneur, c’est un outil qui me (nous) serait bien utile. Cet appareil nous permettrait de voler en toute sérénité, sans risquer d’aller trop haut.

A propos de la règle des 500ft que je visualise bien en plaine, comment cela se pratique-t-il en vol de pente ? Comment gérez-vous cette problématique ? Certains clubs me semblent signer tous les protocoles que la DGAC veut bien faire signer, histoire de faire profil bas,  mais la pratique reste la même. La FFAM est muette sur le sujet. Quand notre planeur passe à hauteur de nos yeux, mais 400m au-dessus du fond de la vallée, qu’en est-il ?

Bien cordialement

Bernard T.

Bernard bonjour,

Je n'ai pas de réponse sur le sujet mais nous allons profiter de vos questions pour interroger nos lecteurs.

Cette page classée dans les TESTS des GPR devrait s'enrichir et vous donner satisfaction.

Concernant le cas du vol de pente en particulier en montagne, je crois pouvoir dire que l'altitude de sécurité est mesurée par rapport à la position du pilote. Le fond de la vallée ne peut en aucun cas être pris en compte car cela voudrait tout simplement dire que le vol en montagne est interdit. Manquerait plus qu'çà !

D'où l'intérêt d'apprendre à voler sous nos pieds pour respecter une règlementation difficilement applicable. Il serait - selon moi, plus sérieux d'interdire aux aéronefs habités de voler bas non seulement pour la sécurité d'autrui (ceux qui ont les pieds sur terre) mais pour eux - oui, ceux qui volent en avion, ULM compris.

En effet est-il sérieux de voler à 500 pieds alors que 1500 pieds devrait être le plancher à ne pas franchir pour éventuellement trouver un terrain de secours. Du simple bon sens et un peu de sagesse donc, des qualités que visiblement notre société semble souffrir dans tous les domaines.

GR

Salut Gégé,

Pour répondre à Bernard T, je pense que le VAM/VAT 200 est un produit qui pourrait répondre à ses attentes. De conception simple, il est paramétrable en alarme d'altitude (beep dans le récepteur ou dans l'oreillette). Il comporte les fonctions de base comme : tension batterie récepteur, température, vario (non à énergie totale, dommage) et alti. Par contre il ne parle pas. La taille de l'afficheur est suffisante pour être lu d'un simple coup d'oeil. Pas besoin d'acheter de talkie-walkie non plus. Le prix de l'ensemble est de 150€ me semble-t-il ce qui est tout à fait raisonable pour l'usage que l'on en désire. Je l'utilise depuis 3 ou 4 ans sans problème.

La précision est redoutable: 2 systèmes identiques dans la même cellule donne un écart de 3 mètres sur 300 mètres et la reproductibilité a été de de 2 m sur 4 vols, mais peut-être est-ce du à la variation de pressioin atmosphérique.

Thierry P.

Thierry merci pour ton message et ta solution.

Toutefois je crains fort que Bernard souhaite un appareil réduit à sa plus simple expression et à un prix encore plus bas.

Comme de nos jours tout existe où presque, il doit bien y avoir dans le commerce ce type de produit pour mesurer l'altitude.

Bonne soirée

 

GR

A suivre !

Bonjour les GPRs

Je fais suite aux interrogations de Bernard T au sujet des Altimètres embarqués. Je commencerais par une formule simple, qui peut le plus peut le moins. A partir du moment où l'on dispose d'un canal radio pour faire circuler une information, en mode vocal ou données, il n'est pas possible, pour un industriel, de considérer ne faire passer qu'un seul type de donnée ; vario ou altitude. Ce n'est pas viable économiquement, en effet en temps qu'industriel, vous devez faire certifier votre produit par l'ARCEP (pour la radio) et éventuellement CE. Ce qui représente un investissement considérable qu'il faut amortir ensuite. Aussi le prix ne peu pas descendre considérablement sur ce marché étroit. Le canal radio constitue l'essentiel du coût, aussi rajouter des données et autres alarmes n'est souvent qu'une problématique d'ordre logiciel. Faire un altimètre sans lien radio ne coûte rien et on peut en trouver de nombreux sur le web. Avec de la radio, on change d'échelle industrielle.  Pour ce qui est des règles de circulation vfr des aéronefs grandeurs, voir ici :

Ceux-ci doivent rester à au moins 300 mètres des reliefs, écarts horizontal et vertical.
Je vous fait part aussi d'une expérimentation autour d'une usine à gaz, système de télémesure que j'ai développé après avoir découvert les courses en planeur façon grandeur sur ce fameux simulateur qu'est Condor Soaring :


Le système est constitué de :
    - un module capteurs, GPS, vitesse air, vario, alti, température, voltage, position gaz,  liaison série     / usb ...
    - deux modems radio 2.4 GHz FHSS
    - un PDA wm5 ou 6 avec son logiciel. 
Le logiciel est à la fois visuel et sonore avec une synthèse vocale. A voir ici :

Clic sur l'image
Un petit fil sur le forum de mes amis modélistes du CMEB qui me permettent de tester tout ça.

Juste pour illustrer ce qu'est une course de planeurs réels équipés de la télémesure.

Clic sur l'image (superbe vidéo VaV à visionner sur grand écran) GR

Bon courage et cordialement,

Yannick.

Merci Yannick pour cet ensemble d'informations qui  nous rappelle certaines réalités industrielles. Je note également - mais nous sortons du sujet, que vous avez un produit le "Glibe By Wire" dont l'objectif est la transposition de l'univers des courses sur circuit effectuées en planeur réel vers le monde des planeurs RC. Il faudra en reparler dans une rubrique spécifique.

Cela dit le 2.4Ghz et la télémesure cohabitent de nos jours avec succès et je crois bien que c'est de ce coté là que Bernard pourrait trouver son bonheur.

Les prix ne devraient pas cesser de baisser et on trouve déjà pour une centaine d'Euros, la télémesure concernant l'état des batteries.

Le sujet n'est pas clos, loin de là, continuez à vous exprimer sur le sujet.

Par avance merci

GR

 

E-mail du 3 décembre 2010

Bonjour Gérard,

Je me permet d'apporter une correction sur les altitudes de sécurité. Pour le VFR grandeur, le plancher en campagne, hors agglomération se situe à 500 ft (150m) du sol et non pas comme indiqué sur le schéma fantaisiste. D'autre part, il s'agit bien d'une distance verticale mais aussi horizontale. Il est évident que la référence prise ne peut être que celle du point de pilotage.

Cordialement

Eric (Instructeur de vol Aviation Civile)

Eric merci pour votre intervention.

Schéma supprimé pour éviter les confusions...

A y regarder de plus près, ce schéma montrait le cas des parapentistes. Les modélistes ne sont donc pas concernés. On voit ici les distances à ne pas franchir pour eux.

Exemple ne pas s'approcher à moins de 300 m d'un relief, et il me semble bien que cette règle est applicable aux vélivoles (le but je crois : ne pas effaroucher les animaux qui aiment me semble-t-il se protéger dans les enceintes des aérodromes...).

Pour nous - modélistes - les 150 m en montagne suivent le profil de montagnes... Je m'abstiendrais de commentaires. GR