ASH25-GR au BAC....

  Page publiée le 16 mai 2019 et actualisée le 29 mai 2019

 

 La vidéo du vol premier vol de 17 mn et résumée en 4 mn ! Clic pour agrandir cette image qui est belle en grand format !

 La vidéo du troisième vol de 21 mn et elle aussi - résumée en 4 mn !

 

Jeudi 16 mai 2019 au BAC

Journée réservée aux vols d'essais pour deux planeurs, c'est donc sur la pointe des pieds que je suis venu pour ne pas perturber mes amis et collègues très préoccupés par les deux planeurs. Bref, le temps s'y prêtant - en particulier le matin, nous pûmes apprécier  ce type d'ascendances très particulières d'une durée de vie courte mais en nombre et rapprochées. C'est la couche limite de l'atmosphère qui entre en ébullition, des ascendances  inexploitables en vol à voile grandeur, mais pour nous - avec nos petits planeurs - c'est un vrai régal !

GR votre dévoué serviteur habituel est donc content et il le dit ! Il remercie Olivier pour ses trois remorquages sans bavure et il en profite pour dédier cette page à nos cousins d'Amérique - en particulier des planeuristes de l'Illinois - qui viennent en nombre visiter le site des GPR et cela régulièrement.

Comme vous je découvre ce que les cinq caméras ont bien voulu enregistrer, pour cela il faut du temps, de la patience et j'espère que vous en avez autant que moi !

GR

 Voici le PDG de la nouvelle firme - très dynamique - en Cévennes ALZON-AVIATION  ! Une startup à surveiller...

 

  • Accu  1-5800 : 2994mA 33.62V Les 8 éléments chargés à 99% 4.194V
  • Accu 2-5800 : 2706mA les 8 éléments chargés 96 à 99%
  • Accu Rx : 737+762mA  
  • Durée totale des 3 vols : 50mn50"

Rebonjour à tous, car je reprends ce modeste reportage après l'exploration de nouveaux rushs trouvés dans la Panasonic. Et ce sont toujours des captures d'écran donc de qualité moindre. Cela dit, voici Olivier en pleine forme pour assumer la fonction remorqueur et il le fait savoir ! merci Olivier !

et à une longueur de câble (de remorquage) et non à une encablure de là, un garçon prépare son nouveau planeur après un gros chantier de réparation

 car en Cévennes on ne gaspille pas et comme me disait il y a fort longtemps Abel, un ami cévenol garanti bon teint : "En Cévennes les vieux clous on les redresse et ils repartent pour une nouvelle vie !". Une démarche écologique remontant à une époque où ce terme n'existait pas encore. Et mon frère Marius qui n'en manque pas une, me disait : " Qui voit cévennes, voit ses peines !" Je serais curieux de voir comment le traducteur automatique va traiter le sujet pour nos cousins de Chicago...

Comme vous pouvez le voir, le train n'est pas rentré et l'appendice est bien visible. En effet il s'agit d'un train spécial pour permettre à l'hélice de ne pas tondre le gazon. Le remorqueur lui brille au point de venir éblouir la cellule du camescope et ma rétine .

Pas de doute, des regards visant un même sujet pour tenter de maîtriser  le comportement d'un objet volant, voire planant et qui parfois n'en fait qu'à sa tête. Et notre Jacques, cévenol dans l'âme, le trouve mou aux ailerons. Pas étonnant car ce grand garçon aime des réponses vives de ses modèles. Alors je me permets une petite remarque : Jacques les grands allongements ont des comportement bien à eux. Et pour cause du fait de leur allongement souvent supérieur à 40, il faut du temps à une extrémité d'aile pour se déplacer sans trop se déformer car si elle se déforme, c'est de l'énergie consommée et donc de la traînée supplémentaire. Bref, il faut s'habituer au pilotage en douceur, c'est à dire ne pas aller au-delà des possibilités naturelles du planeur. Il faut le comprendre, l'aider, lui suggérer une trajectoire en anticipant et surtout l'accompagner sans trop le contrarier. C'est toute une philosophie du vol qu'il faut acquérir et sincèrement, c'est bien ainsi ! C'est à ce prix qu'il évoluera gracieusement dans le ciel pour notre plus grand plaisir.

Et voici l'oiseau reparti pour une nouvelle vie dans les cieux languedociens

Vol 1   Jean-Luc accompagne l'aile pour ce premier vol : une opération utile avec ces grandes ailes de presque 9 mètres...

Durée du vol : 17mn36"

Vol 1 - Largage imminent et le 25 va pouvoir s'exprimer en allant chercher la bonne et onctueuse ascendance

Vol 1 - Des sacrés moteurs ces DLE111 !

Vol 1 - Alors que je pensais que tout se passait bien et c'est la règle habituelle, ne voit-il pas que le 25 juste après la largage se cabre (ne me demandez pas pourquoi: il devait être pendu le pôvre...) puis c'est le décrochage et l'inévitable abattée...Abattu moi aussi par un tel comportement, j'ai du reprendre mes esprits - non sans mal - qui s'étaient éparpillés dans le ciel !

Vol 1 - La première ascendance la voici ! Une perturbation annoncée est bien là avec les premiers cirrus et les superbes " cheveux de Marie"...

Vol 1 - Y-a pas foule sur le terrain du BAC - il doit être 10h30 environ...

Pas beaucoup trompé : il est 10h24 ! La bille pas bien centrée mais que voulez-vous, on est pas à bord. A ce sujet il serait temps que les fabricants à la recherche de nouveautés se penchent sur ce problème car à quoi sert de phosphorer sur le sexe des profils si l'on est pas capable de voler proprement - bille au milieu. Pour comprendre cela il fallait mettre une bille à bord et la filmer ! C'est ce que votre - toujours humble serviteur - s'évertue de montrer depuis au moins 7 ans et cela sans succès. J'avoue que je ne comprends pas cette indifférence.

La caméra pivotant, voici l'aile droite basse qui s'agite gentiment dans le thermique. J'adore observer ses flexions très proches du 25 grandeur.

Un peu plus loin dans ce même rush je vois passer une ombre, je fais un retour en arrière pour voir de quoi il s'agit...Et je découvre le DG 1000 de Jean-Luc. Encore une fois on s'en sort bien...

Quelques longues minutes plus tard le revoilà alors que le "25" monte gentiment dans l'ascendance et lui aussi

En introduction j'évoquais la présence dans le ciel des - cheveux de Marie - et bien les revoilà et ils sont fournis ! Cela dit c'est le dernier virage du premier vol et je me suis régalé !

Vol 2 - Régalé ? Et bien on repart pour un second vol ! La tempé monte doucement, alors "ça devrait le faire " selon l'expression populaire...Durée du vol : 12mn21"

Vol 2 - Et pour cela voila l'ancêtre tenant son aile, surveillant ses 5 caméras, puis le vent, le remorqueur, que sais-je encore ...J'oubliais son émetteur et toute cette multitude de boutons qui ont tous des fonctions bien précises...Pour l'heure, je me remémore que le largage c'est le switch au bout du manche de gauche. Je suis passé en lisse mais le premier cran de volet durant le remorquage ne serait pas idiot. Et j'ai remis au neutre le sw pour le landing. Le vario me donne la tension - pas la mienne - (13/6) mais celle du planeur, puis des bip-bip sympathiques que l'on tentera de faire durer en se centrant correctement. Bien, on va cesser de bavarder car le moteur d'Olivier tourne et au prix de l'heure - faut pas s'éterniser !

Vol 2 - Olivier est un homme pressé ! Pressé de vous envoyer en l'air pour pouvoir revenir sur terre le plus vite possible. En vol à voile grandeur, les remorqueurs ont la même maladie : toujours vite ! Allez comprendre...?

Vol 2 - Avec un 111cc le petit "25" est un jouet qui - en quelques secondes - est rendu au point de largage

Vol 2 - Le train est passé  au sud du terrain et le train du "25" est rentré ! Parfait, les choses sérieuses vont pouvoir commencer...

Vol 3 - Vol après le repas de midi. Nous savons que le vent Sud-S-O devrait se lever alors ne traînons pas pour voler tranquille dans un air encore paisible. Durée du vol : 20mn 53".

Vol 3 - Pourquoi ne pas regarder la dérive et le stab pour vérifier que tout se passe bien. En bas ce sont les installations de l'aéroport International de "Baillargues Airport". Les pistes devraient être rallongées pour accueillir les longs courriers, mais pour l'heure ce sont surtout des "mousses" qui virevoltent ici comme ailleurs...

Vol 3 - Le remorqueur me quitte et vous pouvez apercevoir le câble dans son sillage. En bas vous ne l'avez pas entendu, j'ai dit : "Largué- Merci Olivier !" Et mon émetteur en a fait de même. Quel progrès ! On est plus obligé de parler et bientôt ce sera de penser ! et tout cela grace à l'intelligence artificielle. Un progrès ? Oui mais si on développait - l'intelligence - tout court et surtout pas "artificielle", probablement que la vie de nos concitoyens s'améliorerait dans ce pays.

Vol 3 - Une nouvelle ère qui s'annonce alors qu'ici - l'air - on y est dedans et on y est bien !

Vol 3 - Sans parachute de queue et sincèrement j'aimais bien, j'ai du revoir ma copie pour le circuit d'atterrissage. Je suis allé viré un peu loin par crainte d'arriver trop haut. Une réflexion qui se passe dans la tête et - au final - pas toujours bien gérée. Bref, une approche plate comme la Crau de Provence, si bien que je me suis demandé si j'allais rentrer car le vent attendu s'était levé. J'ai donc sorti les AF, les volets juste en entrée de piste pour ne pas effacer le terrain et me trouver dans les fraisiers du champ voisin. Mais car il y a un - mais, faire cela à proximité du sol n'est pas du tout conseillé et encore moins recommandé. Moralité : il faut voler plus souvent pour s'entraîner et retrouver la confiance en soi qui nous fait si souvent défaut. Je ne vole donc pas assez ! Et je dois en parler à la maison, mais j'hésite....

Vol 3 - Le contact avec le sol a été propre tout de même et ici il vole encore pour s'arrêter 80 mètres plus loin. L'atterrissage de ces belles machines sera toujours un curieux mélange de doutes et de plaisir...

Libéré du remorquage c'est à Olivier de venir exercer ses talents de pilote de planeur. Le voici lors du décollage de son Lak qui exige - lui aussi - d'être parfaitement face au vent et donc d'ignorer que la 13 est à 130° du nord magnétique. Des ailes qui travaillent dès le roulage à un angle critique pour les saumons ce qui oblige de disposer des turbulateurs dans cette zone. Une opération souvent appliquée au ressenti et qui exigerait un travail minutieux en soufflerie pour être efficace. Le manque de Reynolds en bout d'aile de surcroît à basse vitesse pour les décollages et les atterrissages est un problème très délicat à corriger qui conduit les concepteurs avertis de maquette de tricher avec le modèle original. Dans le cas présent Olivier a résolu une partie du problème en disposant des turbulateurs selon les recommandations de Matthieu Scherrer car il ne déclenche plus en spirale. Et c'est déjà un "plus" non négligeable. Autre technique pour apprécier les effets des turbulateurs. Pour cela disposer le turbulateur sur une seule aile, puis tester en vol lors d'un décrochage pour observer l'aile qui décroche la première. Ensuite mettre le turbulateur de façon identique sur l'autre aile et refaire le test du décrochage. Si pas satisfait, ne modifier qu'un seul turbulateur et refaire le test. Si le nouvel emplacement améliore le comportement, mettre l'autre aile avec le turbulateur de façon identique. Et ainsi de suite...Tous ces tests suppose que le planeur est initialement bien centré.  Bon courage car cela demande du temps !

Le temps est passé après ce long bavardage (l'écriture est le seul domaine où l'on est pas interrompu), la preuve le Lak va se poser alors qui a volé plus de 25mn, un temps extrême en plaine car avoir la tête fortement orientée vers le haut et cela durablement, exige des cervicales en parfait état. Une condition difficile à satisfaire tout comme le nombre de Reynolds, lorsque le nombre des années c'est accumulé au fil du temps qui passe... Oui, trop vite !

Et pour finir, une vue latérale du Lak-VO avec son train longue course, ce qui me fait penser qu'une béquille arrière - télescopique - permettant à l'aile de retrouver un calage correct lors des décollages et atterrissages...Encore faut-il y croire !  C'est tout pour aujourd'hui et c'est déjà beaucoup !  GR