ASK 18 de JGDC...

 

  Page publiée le 20 avril 2006 et actualisée le 13 juin 2011

 

 

 

 

ASK18 -JGDC

ASK18-JPV

ASK18 Challes

 

L' ASK 18 de PPMOD au 1/3

L'hiver approchait, l'impérieuse envie de m'attaquer à une grande plume me taraudait depuis trop longtemps. L’hiver qui s’annonçait allait être l’occasion de passer les 4 mètres. Je cherchais un vieux planeur voilier entre 5 et 6 mètres d'envergure disposant des mêmes qualité de vol que mon Ka6 e, ailes hautes pour des atterrissages plus "safe", construit "classiquement" considérant les planeurs tout plastique trop chers et surtout trop stressants à faire voler et trop difficiles à réparer. Après de longues recherches, mon choix s'est porté sur un Schleicher monoplace l'ASK 18 en 5,60m proposé au catalogue de Christophe Mérigout ( PPMOD : http://pegaseprodmodelisme.online.fr/index.html ). Commande fut donc passée mi-juillet pour une réception mi-octobre. 

Quelques mots sur le grandeur

L'ASK 18 est le dernier planeur de construction classique de 16 mètres d'envergure construit par la firme Schleicher dont le premier vol eut lieu en 1974. Le fuselage dont la construction est inspirée de celui du Ka8 est composée d'une résille tubulaire acier et de longerons en spruce entoilé avec un nez en fibre de verre et les ailes reprennent les caractéristiques structurelles et aérodynamiques du Ka6.

Caractéristiques techniques ASK-18 grandeur

    Envergure                     16.0 m

    Surface alaire                12.99 m2

    Longueur fuselage            7.0 m

    Poids à vide                   215 kg

    Poids maximum                335 kg

    Charge alaire                19.69 kg/m²

    Taux de chute mini       0.6 m/s @ 65 km/h

    Finesse max                34 @ 75 km/h

    Vitesse max                    200 km/h

    Vitesse de décrochage       60 km/h

Le modèle

Je dois dire en préalable qu'il est heureux qu'un artisan comme Christophe arrive à exister en France en pratiquant des prix raisonnables tout en fournissant un service sur mesure (niveau de finition au choix; du fuselage seul à la machine clef en main prête à voler). Le niveau de qualité du Kit  a été conforme à mes attentes, fuselage fibre de verre/époxy exempt de bulles au plan de joint, les ailes et empennages en polystyrène coffré samba avec renforts fibres de verre et carbone, puits de servos et AF fraisés, bord d'attaque collé et pré-poncé, découpe des ailerons empennages réalisés.

Réception du matériel

Le fuselage : Le Ka6 a vraiment l'air d'un nain!

Caractéristiques techniques du modèle

  • Envergure                5.60  m
  • Surface alaire                155 dm²
  • Longueur fuselage                2.50m
  • Poids idéal                17 kg
  • Charge alaire                109.67 g/dm²
  • Vé longitudinal                1.5°
  • Echelle                1/2.88
  • Profil de l'aile                Naca 63145
  • Profil Stab                Naca 009
  • Débattements (à la plus grande corde):
  • Ailerons                +40mm / -30mm
  • Profondeur                + 40mm / - 40mm
  • Dérive                + 100mm / -100 mm
  •  

Réception de la commande : un travail classique, sérieux et de qualité !

 

Construction :

Je vous passe le déroulé exhaustif de la construction qui ne présente que peu d'intérêt puisque des plus classique. Je m'attarderais cependant sur quelques détails liées aux particularités de ce planeur et quelques "trucs" qu'il me semble présenter quelque intérêt du point de vue de la construction.

En préalable, je dois encore remercier Christophe qui est resté disponible de manière constante pour répondre aux nombreuses questions que je me posais. Nous avons échangé par mail très régulièrement et cette correspondance a été des plus enrichissante.

Le stab et les gouvernes de profondeur,

Une des particularité de ce planeur réside dans le fait que le stab  se place jusqu'environ la moitié de sa corde dans une découpe en avant du pied de dérive et demande en conséquence une attention particulière sur le choix du système de commande:

Le stab, dont le profil est un NACA 009, m'a été livré en deux pièces, la partie mobile étant déjà découpée laissant ainsi le choix du système commande. J’ai opté pour une commande intérieure à servo unique impliquant la mise en place d’une solide pièce de liaison entre les deux demi-volets.

Détails du stabilisateur du grandeur

Stabilisateur : La pièce de liaison avant collage dans la partie mobile du volet de profondeur : un demi-rond de hêtre en insert auquel il a été ajouté des palettes en CTP de 4 mm pour conserver et assurer un parfait alignement des plans des stabs

Articulation en demi-rond : réalisée au moyen de la partie « mâle » de charnières « bâton » insérées et collées avec du rond de hêtre de 10 mm

Palonnier de commande "perso" réalisé en fibre dans un moule silicone dentaire deux composants (un produit absolument magique bien que difficile à se procurer

Échancrure comme le réel sur la partie fixe

Pied de dérive : fixation du stab par deux écrous noyés M6. La rainure permet le passage et le mouvement du palonnier. Il convient, par ailleurs de "refermer" l'ouverture créé au pied de dérive afin de retrouver la rigidité de l'ensemble

Commande par gaine Sullivan noire collé et stratifiée dans le fuselage. Liaison au palonnier par chape à boule plastique M3

Détail de la commande par câbles du volet de dérive du planeur réel

De dimension imposante, la dérive est implantée classiquement et commandée par un aller retour à câble de 0.8 mm.

 

De la chape alu pour petit gros … GPR oblige ...

Le train

 Articulation en demi-rond. L’âme de la dérive réalisée en sandwich CTP/balsa/CTP collée et stratifiée en place

Rien de particulier sinon la nécessité de choisir une roue de 130 mm "haute densité" capable de supporter le poids final de l'engin prévu à 17 Kg.

La roue est légèrement rentrée à 15 mm du plan inférieur du fuselage

 

 

 

Capot de roue réalisé sur place en fibre de verre/résine époxy (deux couches de 160g)  par moule perdu en balsa recouvert de scotch déménageur et cire démoulante

 

Sabot de maintient en CTP multiplis. Axe de roue démontable en CAP de 6mm logé dans un fourreau laiton, le blocage étant assuré par un taraudage M3 de l'axe de roue et vis BTR

Détails intrados voilure

Palettes d'aéro-freins extrados et intrados

Les ailes

 

 

 

En deux pièces de 2.75 m de long. Profil NACA 63145 sans vrillage négatif. A noter que les grandeurs sont équipés d’AF simple lames intra et extrados.

AF double lames Graupner lg 370 mm

Articulation des ailerons en demi-rond.

 

Les ailerons et les AF sont commandés par des servos Multiplex Titan digi 4. Leur implantation est rendue démontable au moyen de rainures réalisée dans les puits. 

 

Verrière et aménagement cabine

 

 

Cadre de verrière réalisé par coffrage en CTP sur place prévoyant un retrait de 1 mm pour l’épaisseur de la bulle. Remplissage en mèches de verre et fibre coupée.

Système de verrouillage de la verrière

 

 

 Détail du verrou de verrière

Plancher de cabine avec réserve pour les 2 accus et platine servo de crochet de remorquage. Le remplissage a été rendu possible par coulage de mousse polyuréthane deux composants. La mousse a été ensuite arasée par ponçage. Mise en place des inserts pour la fixation du plancher puis stratification. Notez les renforts latéraux de cabine

 

Installation radio

Il va de soi que pour un engin de cette taille et de ce poids, l’installation radio doit être parfaitement fiabilisée et sécurisée. Passant en catégorie deux, une double alimentation devient obligatoire. La bascule d’accus a été installée derrière le tableau de bord. Deux accus de 3700 mA alimentent les 7 servos multiplex Titan digi 4.

 

Un pilote au sérieux plus que discutable malheureusement sacrifié au profit de l’installation radio

Les servos de profondeur et de direction. Le palonnier intermédiaire monté sur roulements.

 

Deux accumulateurs 5 éléments de 3700 mA/h

 

 

Afin d’optimiser la sécurité, j’ai installé un module EMCOTEC DPSI RV Mini destiné aux petit gros. Ce boîtier électronique proposé par Top Model présente de nombreux avantages :

    Double alimentation régulation de la tension pour le récepteur et les servos

    Tension de sortie réglable de 4.8V à 6V

    Possibilité d’utiliser tout type d’accus : Lilon, LiPoly, NiCd et NiMH de 5 à 7 éléments.

    Amplification d’impulsions servos protégés contre les courts-circuits

    Filtrage HF séparé pour chaque servo (très supérieur aux ferrites)

    Surveillance de la tension pour les 4 types d’accus (alerte sonore de sous tension)

    Fonctionnement avec 2 récepteurs possible.

Ce boîtier, assez cher certes, existe en 2 tailles (mini et normal) mais permet de gérer respectivement 32 et 8 servos  avec des courants de crête de 56 A et 14 A. Autant dire que cet investissement se justifie au regard de la sécurité et subsidiairement de la protection de l’investissement pour le moins conséquent que représente un tel modèle.

Pour info :

Un problème est apparu sur la paire de servos d’ailerons. Ces deux titans digi4 « carbonite » se sont mis à vibrer de manière très importante lors de la première mise sous tension alors qu’ils étaient connectés aux ailerons. Bien que ces servos sont exactement les mêmes que les digi 4 (selon le fabricant) et ne portent le nom de « carbonite » que pour des raisons marketing, il semble, après une série de tests, que les composants utilisés pour cette série soient différents et sont la cause de cette vibration. Attention donc si vous utilisez ces servos. Je précise toutefois que Multiplex à procédé aimablement à l’échange de ces servos en magasin sans discuter.

Finition

Loin d’être un maquettiste chevronné, ma tendance va plutôt vers les vieux planeurs que j’aime à finir comme un « tout plastique ». Cette fois-ci, lassé par le blanc, j’ai tenté une couleur qui ne manquera pas de choquer certains puristes mais bon…

La finition a suivi les étapes suivantes. Après un ponçage soigné du coffrage en samba, l’ensemble des parties voilières ont été marouflées à la fibre de verre/résine époxy (48g pour les empennages , 80g pour les ailes. Puis passage d’un enduit garnissant à l’eau de carrosserie, ponçage final au 400 et peinture bicouche (teinte et vernis).

Il est vrai que le ponçage soigné d’un engin de cette taille représente de longues heures de travail mais c’est à ce prix que l’on obtient ce niveau de finition.

Je ne manquerai pas de vous rendre compte des premiers vols qui auront lieu dès que possible.

 

 

Remerciements

A Christophe Merigout pour ses conseils, sa patiente et sa gentillesse

A Tonio du Garage Had’hoc pour son talentueux coup de pistolet

A Emmanuel Delias pour les découpes d’adhésifs.

A Patrick Klein d’Aéro-plane pour les nombreuses photos de documentation

Pour tout renseignements n'hésitez pas à me contacter : delacaz@wanadoo.fr

 

 

 

Le logo des GPR désormais sur de nombreuses dérives...

Bel ASK 18 de Jean Guy ne demandant qu'à voler ! Nous attendons donc les premières photos du "First Flight" avec impatience.

Merci Jean Guy pour tout ce travail de présentation qui contribuera sans nul doute à promouvoir les beaux planeurs et à faire connaître l'histoire du vol à voile.