Le BS-1 de Philippe ... |
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E-mail du 14 juin 2015 en provenance de Bordeaux Après de longs mois de silence, voici enfin, comme je te l'avais promis, un petit compte-rendu de la réalisation de mon dernier planeur : le BS1. A l'origine ce planeur est une construction amateur d'un jeune ingénieur, Bjorn Stender, de l'Akaflieg de Brunschweig en 1962, un des tout premiers planeurs tout plastique. Il affiche des caractéristiques qui - pour l'époque - étaient révolutionnaires. Le premier prototype volera à plus de 300km/h, sa finesse est de 44 ! C'est en poussant le deuxième proto dans lequel certaines modifications des gouvernes furent apportées que Stender se tua. Le projet a été repris par la société Glasflügel qui en a produit 18 exemplaires. Pour la construction de la maquette, j'ai réalisé une synthèse de plusieurs plans trois vues. Le fuselage est construit en deux demi-coquilles comme deux coques de bateau, technique assez classique ; L'ensemble est marouflé au tissu de verre et résine époxy avec les bons renforts aux bons endroits : Karman, pied de dérive, emplacement du train d'atterrissage, etc.. Les ailes sont construites en expansé coffré avec un longeron en I constitué d'une latte verticale et de semelles en UD carbone, le coffrage est en samba 1mm, la finition est réalisée au vinyle autocollant. |
Les articulations intégrées sont constituées de tissus d'arrachage. Je n' ai pas mis de photo car il y a déjà de nombreuses publications qui donnent la description de ce mode de construction. Le profil retenu est un FAD 14, créé par notre ami Franck Aguerre. Après les réglages du centre de gravité et du V longitudinal avec « PREDIM RC », les premiers vols ont été effectués sur notre terrain de Saucats et se sont passés sans souci hormis le train d'atterrissage un peu léger pour ce planeur qui pèse 13300 g pour une charge alaire de 84,6g/dm2. Ce planeur répond parfaitement à mes attentes, vol tendu, beaucoup de finesse, rapide mais très gratteur. Toutefois il me faudra encore quelques vols pour l'exploiter complètement. Et entre autre, pour participer à des courses au triangle GPS dont nous avons eu une brillante démonstration à Teillé le mois dernier. Pour conclure, la construction intégrale d'un modèle réduit et ses premiers vols procure une satisfaction que je n' ai jamais trouvé avec un modèle « carnet de chèque », donc pour ceux qui ont eu la patience de me lire, lancez vous dans la construction, c'est passionnant ! Merci Gérard d'accepter mon petit
dossier qui j'espère, viendra enrichir un peu ton merveilleux site. Amicalement. Philippe Frossard |
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le BS-1 planeur monoplace Classe libre envergure 18 m |
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Pilote allongé, grande verrière, surface mouillée du fuselage réduite, train rentrant, empennage en té et parachute de queue. Tels sont à l'époque les critères - visibles - d'un planeur de haute performance : soit 44 de finesse. Mais à cela, il faut ajouter le choix du profil "laminaire" et surtout la capacité du constructeur à respecter le profil étudié en soufflerie et ça c'est un autre défit alors que les ordinateurs et donc la CNC n'étaient pas encore nés dans les PME. GR |
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Voilà comment j'aime voir un planeur exposé en statique : Incliné et la queue haute ! Comme si il spiralait ... GR |
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Empennage monobloc avec un équilibrage ici bien visible. Je ne serais pas surpris d'apprendre que ce qui causa l'accident lors des essais en vol proviendrait du stabilisateur. Et ceci vaut pour toi Philippe, si ce stab vient à flutter, le planeur sera difficile à rattraper. Donc servo puissant, sans jeu, commande non flexible et plan vertical très rigide. Pas dépassement de la VNE en air agité comme en air calme. Bref voler sagement et jamais trop haut pour être capable - à tout moment - d'apprécier parfaitement sa vitesse. Si tous ces points sont respectés, ton BS-1 survolera longtemps et durant de longues heures les terres d'Aquitaine. C'est ce que je te souhaite, mais comme je connais ta sagesse, je n'ai aucun doute ! GR |
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