Le C25s de Michel...

  Page publiée le 22 janvier 2011 et actualisée le...  

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     Un 25s renaît de ses cendres pas très loin de Lourdes...

E-mail du 22 janvier 2011

Bonjour Gérard,
Lors de la rencontre du championnat de France à Chartres au mois de juillet, Jean-Claude Crétal a eu la malchance de casser son C25S.
Il ne voulait pas le reconstruire et m'a donné l'épave pour tenter de mon coté de le remettre en état de vol.
Au départ je pensais y travailler de temps en temps entre d'autres chantiers en cours ; puis finalement une fois commencé, je n'ai pas pu m'arrêter.
Je me suis d'abord attaqué au fuselage, puis à l'empennage. Sur ce dernier et sous le choc violent des nervures avaient cassé ; je les ai remplacées et refait l'entoilage au Diacov.

Le plus gros travail a été de reconstruire l'aile gauche. Par contre je ne l'ai pas faite à l'identique à savoir des nervures treillis mais avec des nervures pleines : le courage ne me manquait pas, mais je voulais surtout gagner un peu de temps.
Une fois terminé, il se trouve une différence de 250g en plus, ce qui n'est pas énorme.

Concernant la décoration, elle n'est pas conforme à l'original de Jean-Claude, mais je me suis fait un peu plaisir avec une décoration personnelle.
Cette remise en état a demandé 280 heures de travail et j'espère bien faire le 1er vol au printemps, certainement à Eauze.


Bon week-end
Michel

 

Dans la mythologie grecque, le phénix est un oiseau qui ressemble à un héron. Il est le symbole de l'immortalité et la résurrection. En effet, il serait mort puis ressuscité dans les flammes, d'où la formule "renaître de ses cendres". L'idée contenue dans cette expression est qu'il faut savoir apprendre de ses défaites pour ne pas reproduire ses erreurs par la suite.

 

Le grain de sel des GPR...

Bien la mythologie grecque ! J'en connais un qui a beaucoup appris dans cette belle histoire de grands planeurs RC. Et nous aussi Jean-Claude ! Comme quoi, lorsque l'énergie et la motivation de chacun sont mises bout à bout, un vilain événement peut se solder en une belle histoire. Une histoire qui pourrait servir d'exemple à tous ceux qui - sans hésiter, jettent leur avion ou leur planeur dans les poubelles du club. 

En effet, pour reconstruire à l'identique, il faut savoir construire et là je m'adresse à la "nouvelle vague" qui ne conçoit l'aéromodélisme qu'à travers des achats de produits finis. Nous sommes bien d'accord sur un point : chacun fait de son hobby ce qu'il veut, toutefois l'ancien que je suis devenu, se permet de vous dire le fond de sa pensée... J'ai construit de nombreux planeurs après les avoir dessinés à une époque où - dans l'industrie - l'on faisait 48 à 55 heures par semaine. Donc le "j'nai pas le temps" ne tient pas avec les 35 heures. "Nous voulons voler sans perdre de temps avec la construction" : Bravo ! la construction : une perte de temps ! N'avez-vous jamais imaginé les sensations que l'on peut avoir  lors d'un premier vol (et des suivants) lorsque on a tout fabriqué par soi-même ?

Construire est la première des satisfactions lorsque l'on désire pratiquer (sur des bases solides) l'aéromodélisme.

Je sais - mais cela ne me convient pas, il est de bon ton de ne rien dire sur tout ce qui nous parait aller dans le mauvais sens, de peur de passer pour un vieux... (les qualificatifs ne manquent pas dans le riche vocabulaire "moderne".)

Alors il serait temps que les "anciens" s'expriment ouvertement, plutôt que de sa lamenter en silence en observant les "mousses" recouvertes de Scotch (en guise de réparation) venant envahir tous les terrains et les pentes.

Ce sont des jouets, rien d'autres d'une durée de vie - présentable -  égale à celle d'une rose. C'est le meilleur chemin à suivre pour vous écarter définitivement de l'aéromodélisme. Il faut que vous sachiez que cette pratique ne peut vous enrichir, ni provoquer la curiosité de vos semblables. Bref, c'est un peu comme si vous vous preniez pour Mozart, alors que vous tapoter les touches qui s'allument d'un piano électrique pour restituer la musique enregistrée en vous faisant croire que vous êtes devenu un musicien ou mieux un compositeur ! Notre époque est celle de la tromperie généralisée et chacun le sait et se tait ! Pourquoi ? Probablement le manque de courage. Et l'aéromodélisme dans tout ça n'échappe pas à cette déferlante.

Alors essayez de comprendre Michel, qui au départ pensait s'investir modérément dans cette restauration. Et qui - finalement, a mis tout son temps libre : "Je n'ai pas pu m'arrêter" dit-il ! C'est bien que le plaisir de construire est un  - vrai plaisir - que nous - les anciens - n'avons pas su expliquer à nos jeunes dans ce loisir.

Mea culpa !

Voilà qui est dit et je suis désolé si mes propos vous ont déplus, mais je ne retirerai rien : pas un mot !

GR

 

 Première étape : redonner une forme à ce qui avait disparu dans le crash: Des entures sur les lisses et de nouveaux couples: le tout géométriquement aligné avec la partie existante.

La queue a souffert : rien n'a été épargné ! Le volet réentoilé au Diacov

 

 ainsi que le volet de profondeur

La cabane - pas celle du Canada, mais du 25s restaurée et retour à la rigidité avec tous ces croisillonages.

 

 Le nez vu de l'intérieur

...ici de l'extérieur avec sa cabine

Aile gauche réparée (nervures pleines) mais l'aileron a été récupéré

Et voici le 25s achevé qui n'attend plus qu'une chose : voler !

Une aventure qui  se prolonge pour Jean-Claude : une grande vadrouille en quelque sorte !

Michel le nouveau propriétaire du 25 qui a su - par ses talents d'aéromodéliste - remettre en état de vol une véritable œuvre d'art.  Merci Michel !

Et voici notre Bravo-India métamorphosé en Charlie-Mike ! A bientôt Michel pour les premières photos sous les cumulus du Gers