Journée remorquage....

  Page publiée le 21 décembre 2018 et actualisée le 27 décembre 2018

Rendez-vous fut pris pour le jeudi 20 décembre alors que les perturbations venues de l'Atlantique ce succèdent sur tout le pays mais en épargnant la côte méditerranéenne. Vent faible annoncé de 5 à 10km/h de secteur ouest et soleil présent toute la journée. Toutes les conditions étaient donc réunies pour passer ensemble une journée agréable au grand air. Des thermiques en abondance à tel point que cela ressemblait à une portance propre à de la confluence tellement la zone était étendue.

Le SHK a réalisé 3 vols bardé de 3 Mobius ce qui freine inévitablement le planeur, mais ses qualités voilières sont telles qu'il ne semble pas être handicapé en particulier lorsqu'il spirale dans l'ascendance.

En fin de journée nous avons eu le plaisir d'accueillir Olivier avec son PT22 flambant neuf venu procéder au premier vol.

La vidéo de la journée tente de  vous montrer ces différents moments vécus au BAC et ce sera probablement la dernière pour 2018. En attendant je vous souhaite de passez un joyeux Noël !

GR

 

La vidéo de la journée et probablement la dernière de l'année !

 

 

 

Destinée aux débutants où à ceux qui - malgré les années - redoutent toujours l'atterrissage : Brève vidéo de 24" pour illustrer ce qui est recommandé dans cette page. Vous noterez avant le contact avec le sol le palier de décélération qui est la conséquence d'une forte pente due aux AF sortis et qu'il faut donc réaliser pour un contact avec le sol le plus doux possible. Pour achever l'atterrissage il convient de dégager la piste en fin de roulage et laisser ainsi aux collègues une piste claire. 

 

 

Pourquoi un palier de décélération ?

Explication : le pilotage Rc nous prive d'une information capitale lors de l'atterrissage : la vitesse. En planeur grandeur, cette information de vitesse précédent l'instant du touché (différente pour chaque type de planeur) est parfaitement connue du pilote. C'est pourquoi la notion de - palier de décélération - est absente en vol à voile car si l'on respecte à la lettre la vitesse préconisée, le touché sera réalisé parfaitement. Toutefois si la vitesse était légèrement supérieure pour des raisons de sécurité lors d'un vol en air agité, le pilote résorbera cet excédent de vitesse par un palier de décélération si le terrain le lui permet. Lors d'une vache cette option n'est pas envisagée car il est préférable de réduire le chemin parcouru à proximité du sol. Les champs ne sont pas infinis. Dans le cas précis de la RC, dépourvu de cette information la méthode que je préconise est de voler "un poil" plus vite. Ce "poil plus vite" est de l'ordre de 5 à 10km/h.  Si vous volez plus lentement AF sortis (sans savoir de combien) il est fort probable que l'instant du touché ne se passera pas comme prévu. Vous constaterez l'inefficacité de la profondeur lors de la réalisation de l'arrondi et le contact sera rude.

Tout naturellement vous soupçonnerez  le manque de débattement du volet de profondeur. Toutes choses étant égales par ailleurs, après correction du débattement - vous retrouverez le même défaut. Voire en pire !

Alors que faire ?

Prendre en compte l'imprécision de nos estimations de vitesse lors de la finale en privilégiant - dans le doute - un petit excédent.

  • Les AF sont sortis et on n'y touche plus.
  • S'appliquer à conserver une vitesse constante donc une pente constante
  • la durée du palier dépendra de la valeur du petit excédent de vitesse à résorber.
  • Le touché sera obtenu sans intervention sur le volet de profondeur. C'est le planeur qui décide du moment du touché.
  • Achever le roulage en conservant une inclinaison nulle pour éviter tout cheval de bois disgracieux.

 

 

<<  Ci-contre 18 secondes pour tenter de convaincre les derniers récalcitrants. L'atterrissage d'un DG-500 en "32" aux Alpilles. Un dernier virage réalisé plutôt - haut - compte tenu de la proximité de l'entrée de piste et les aérofreins sortis une fois pour toute jusqu'au touché. Ce mode opératoire est dicté par la présence de rouleaux de forces aléatoires dans le secteur du dernier virage proche du relief. On se présente donc plutôt haut avec une vitesse stabilisée supérieure à la normale et on arrondi sur un sol ondulé en pente descendante... Les AF tout sortis -  diminue la sensibilité du planeur dans les remous et donc facilite le maintien d'une pente constante. C'est ce point particulier que j'aimerais faire apprécier aux planeuristes et qui est parfaitement applicable en aéromodélisme.

 

 Accrochée à l'intrados la Mobius joue avec les reflets miroir...

Olivier à la pompe avec son remorqueur : moteur DLE 111cc

et voici son superbe Pilatus !

Le remorqueur de Jacques construit ensemble en avril 2004 après 14 ans de bons et loyaux services ... Moteur DLE 50cc

Le fameux et superbe PT22 en préparation que l'on retrouvera sur la vidéo

Premier vol du matin pour le SHK de votre humble serviteur et remorqué par Olivier

Total 3 vols - Durée des vols : 9' + 10'40" + 23'42" soit 43mn22s

Conso -  Moteur Droit : 3266mA - Moteur Gauche 4076  (mauvais contact contrôleur droit en vol avec arrêt du moteur droit ...)

accu A Rx 285mA/7.2V accu B 276 mA/7.2V  soit  12mA/h à la mn

Les 111cc ça tire !

La plateforme du BAC toujours aussi verte

La même mais avec la Mobius placée à l'intrados et qui filme des images inversées qui seront ensuite redressées. Toutefois on peut paramétrer la Mobius pour inverser l'image de 180° mais cela avec l'aide d'un PC

Libéré le SHK à la recherche d'une ascendance peu probable à cette heure matinale et fraîche. Et bien surprise : elles sont déjà là ! La pression est d'environ 1020 hPa. C'est le propre d'une masse d'air venue de l'Atlantique avec l'instabilité qui généralement la caractérise.

Allez c'est parti on l'enroule en surveillant l'inclinaison constante et la pente. Les caméras fourniront un œil impartial pour vérifier si cela fut bien le cas.

la fumée indique un petit vent de N-O

Ici le K8b de Pierre envergure 6m qui naguère appartenait à Michel G. Bonjour Michel ! Ton planeur est en de bonnes mains !

Pas de doute c'est le Pilatus d'Olivier qui spirale dans la même ascendance

 Rien à dire ou à redire : tout va bien !

 On ne dira rien -non plus - pour ne pas les déconcentrer ...

 En remorquage peu d'action sur la direction c'est préférable. Veillez à avoir une inclinaison proche de celle du remorqueur. La puissance des remorqueurs modernes simplifie grandement cette opération qui naguère exigeait beaucoup d'attention pour les deux pilotes. Ne donner que des ordres doux car le planeur est généralement en survitesse, donc toutes les gouvernes sont très efficaces.

Petit rappel concernant l'allure de vol...  

Le centrage n'a rien à voir dans cette affaire. Seul le calage de l'aile par rapport à l'axe de référence intervient. Vous souhaitez un planeur qui vole queue haute ? Augmentez le calage de l'aile. Vous trouvez qu'il vole trop queue haute et donc qu'il traîne : Réduisez le calage de l'aile. Il va de soi après chaque modification du calage de l'aile qu'il faut conserver le bon vé longitudinal en ayant à l'esprit qu'un vé de 1°5 est une valeur passe-partout pour un planeur.

Pour comprendre cet équilibre il suffit de se rappeler que c'est l'aile qui choisit son meilleur angle de plané (angle d'attaque sur trajectoire) pour une vitesse donnée et rien d'autre. Lors des vols de mise au point il faut commencer par régler le centrage avant toutes autres modifications mises à part des débattements de gouvernes visiblement hors des clous. Un des bons repères après chaque vol est de vérifier l'alignement du volet de profondeur. Ce dernier doit être aligné avec la partie fixe.

Si le volet est cabreur, il vous faudra augmenter le vé en jouant sur le calage du stabilisateur (cale à l'arrière du stab). Et s'il est piqueur il faudra le réduire (cale à l'avant du stab). Parvenu à ce niveau de réglage, cela suppose que votre centrage est proche de la bonne valeur. Pour encore améliorer, il conviendra d'agir sur une seule variable à la fois afin d'en mesurer les effets et mieux apprécier les mesures à prendre.

A ce jeux et avant d'accepter les défauts de votre planeur, car mal réglé un planeur ou un avion vole, il convient de persister dans la démarche de l'amélioration de ses qualités de vol. Il est rare que ce soit parfait dès les premiers vols en particulier pour les appareils de création personnelle.

Clic pour retrouver plus de détails sur un fichier Excel réalisé par Claude W. avec en prime un graphique pour tester les effets des différentes variables.

Revoici le K8b venu me tenir compagnie dans la même ascendance  

Compte tenu que le grand angle éloigne le sujet, nous sommes proches et au même niveau...

Le revoici s'apprêtant à poser en douceur. A ce sujet, l'expérience montre - lorsque vous ne parvenez pas à réaliser des atterrissages "kiss landing", avec un avion ou bien un planeur, que votre centrage est trop avant. Et généralement beaucoup trop.

Le circuit d'atterrissage...

C'est de lui que dépend la survie de votre planeur. Pour une fausse raison de prudence, le débutant s'appliquera à éloigner le dernier virage. Il pense - de ce fait - que ça lui donne du temps pour fignoler son atterrissage et lui permet de s'aligner sans précipitation. De cette façon de faire il en découle :

  • des atterrissages aléatoires : courts ou longs selon le vent et les remous rencontrés plus nombreux sur une longue distance.
  • des " bricolages" avec les aérofreins : on rentre on sort les AF au grès des remous rencontrés
  • la mauvaise visibilité du planeur due à l'éloignement en ajoutant bien souvent les effets négatifs du soleil de face, conduisant aux mauvaises actions : manque de vitesse, décrochage, etc.
  • l'éloignement du dernier virage rend impossible sa répétabilité donc aucun contrôle avec les repères habituels le long du circuit.
  • la longue finale - par vent de travers - est un exercice périlleux - voire impossible pour le débutant.

Alors on fait quoi pour retrouver la confiance en soi ?

  • On s'entraîne à réaliser des circuits courts, les plus courts possibles - inlassablement - jusqu'à ce que cela devienne un automatisme.
  • Le circuit court implique une pente de descente plus forte : les AF seront sortis et le resteront  jusqu'au touché. Cela suppose un bon réglage des AF en particulier leurs limitations pour les AF surdimensionnés qui rendent les atterrissages hasardeux.
  • Vitesse stabilisée légèrement excédentaire AF sortis vous procurera une trajectoire plus précise sans les aléas des remous de la masse d'air. Si vous le pouvez créer la fonction "landing" qui vous permettra de retrouver à chaque atterrissage cette vitesse souhaitée mise en mémoire avec le bon trim.
  • La répétabilité du circuit sera plus aisée et donc vous pourrez améliorer cette phase du vol redoutée pour certains
  • Répéter toujours le même - circuit court - vous évitera de vous croire devant l'arbre en bout de piste alors que vous êtes derrière avec la mauvaise surprise qui en découle.

Pour finir - deux points essentiels ...

  • ne pas focaliser toute votre attention uniquement sur votre planeur en ignorant sa position dans l'espace et son environnement. L'absence de cette gymnastique oculaire vous prive de voir le fameux arbre qui vous tend les bras. Pour combattre ce défaut majeur, utiliser - non pas votre zoom - mais votre  - grand angle - et cela en alternance.
  • Après avoir sorti le train en début de vent arrière, respirer un grand coup pour vous détendre et annoncer - à haute voix - vos intentions imminentes d'atterrissage tout en vérifiant que la zone d'atterrissage est bien libre. Si cette exigence d'informations simultanées vous paraît trop difficile à gérer, prenez alors la précaution de vous faire aider par un collègue avec qui vous avez confiance car lui vous informera brièvement, au bon moment - avec son grand angle - et cela sans vous déconcentrer.

Paul et son K8b "Sierra-Fox" de chez TopModel conforme au K8 des Alpilles mais avec le moteur en plus !

 Le PT 22 mis en service en 1941 une date que je n'oublie pas...

 Toutes les images sont des captures d'écran extraites de rushs vidéo 

Curieuse façon de voler... Clic pour agrandir !

L'extrados est bien à l'ombre mais pas pour longtemps

Celle là,  il faut aller la chercher et la ramener sur terre...Merci Mobius ! Et vous pouvez l'agrandir ! F11 plein écran

Début de vent arrière, le dernier vol de 23mn va s'achever gentiment et on va appliquer - à la lettre - les recommandations décrites plus haut. Et effectivement l'atterrissage s'est déroulé comme dans un livre !   Sur l'horizon le Pic et la falaise blanche de l'Hortus

Ce sera tout pour aujourd'hui et c'est déjà beaucoup car la terre est basse !     GR