Un vrai temps de novembre la veille avec pluie fine toute la journée, mais aujourd'hui dimanche 7 avril, petit Nord régulier et ciel laiteux peu propice à la photo, mais excellent pour rester en l'air des heures durant sans se poser trop de questions.
Un temps parfait pour pousuivre son apprentissage au pilotage ou bien pour retrouver certaines sensations à bord des monoplaces en vu d'être - fin prêt - pour les beaux jours qui ne devraient plus tarder après ce long et capricieux hiver.
Bref une journée bien remplie, avec un plafond à 700 mètres le matin qui - l'après-midi, passera à 900 mètres.
Et pour tous ces vols, la compagnie d'un superbe "Jean-le-Blanc" peu farouche qui semble apprécier l'aérologie de Romanin, tout comme la compagnie silencieuse des planeurs.
GR
Manche à air flambant neuve bien décidée à nous montrer en ce début de printemps, à la fois, le sens du vent et sa force.
Le relief des Alpilles restera estompé toute la journée comme pour masquer sa rudesse et ainsi mettre en valeur les beaux oiseaux de l'aéroclub de Saint-Rémy-les-Alpilles.
Mise en piste des deux premiers planeurs : un K13 pour l'école et le Pégase pour l'entraînement
Pendant ce temps un "Jean-le Blanc" qui semble avoir élu domicile à Romanin, survole le secteur de la manche à air à la recherche de son petit déjeuner, mais lorsque l'occasion se présente, n'hésite pas une seconde à enrouler un courant thermique qui le propulsera au-dessus de la chaîne des Alpilles.
Sa taille, sa silhouette, son allure générale le font confondre par les débutants avec une buse variable ou une bondrée apivore. Ce problème d'identification ne résiste pas à un examen plus minutieux. Son plumage est brun uniforme par dessus contrastant avec les parties inférieures qui sont blanches et délicatement mouchetées de brun. Sa tête large et plus sombre apparaît comme disproportionnée par rapport au reste du corps. Son envergure importante lui confère une silhouette massive en vol, reconnaissable entre toutes. Sa tête un peu semblable à celle d'un strigidé et ses iris jaunes sont très caractéristiques.
La femelle est un peu plus grande que le mâle. Les immatures ressemblent aux adultes, mais ils sont plus pâles, avec la nuque plus blanche. La gorge et la poitrine sont brun-roux clair. Le reste des parties inférieures est blanc, légèrement teinté de brun. Les yeux sont jaunes très brillants. La cire et les pattes sont gris pâle.
Chant : Le circaète Jean-le-Blanc est plutôt silencieux en dehors de la période de reproduction. Parfois, lorsqu'il plane près du nid, il lance un cri semblable à celui d'une buse variable (Buteo buteo), mais moins âpre et plus musical "pieuu-pieuu".
Pour ceux qui douteraient ou bien désirent en savoir plus sur notre circaete, voici le lien : http://www.oiseaux.net/oiseaux/circaete.jean-le-blanc.html
Non, on ne pratique pas le kit board à Romanin, bien que le vol à voile soit un des plus anciens sport de glisse. Toutefois dans le cas présent, il s'agit bien d'un parachute qui mérite quelques attentions. En effet il convient de veiller pour une parfaite ouverture bien équilibrée que chaque suspentes soient non vrillées. Et ce n'est pas toujours facile d'y parvenir.
Pendant ce temps Michel explique à son élève le pourquoi des choses de l'air et - s'il le faut, n'hésite pas à accompagner le geste à la parole.
Bien au chaud dans l'habitacle, c'est le moment tant attendu pour l'équipage et qui exigera le silence sur les ondes
C'est au tour du Pégase de prendre l'air...
Mais pour lui qui observe les planeurs décoller de façon curieuse, mettez-vous à sa place, regardez comme il est beau notre "JLB"
Pas utile de prése.nter ce monsieur qui renseigne la planche de vol... Il est partout où il n'y a personne !
Pour lui voler c'est sa vie. Pas de carnet de vol, pas de mesure du temps de vol : on ne compte pas ! Probablement un beau privilège offert par la nature.
Certains planeurs ont la roue un peu trop arrière pour offrir un peu de plus d'espace aux pilotes. Résultats le planeur bascule sur le nez ce qui n'est pas la meilleure façon pour donner à l'aile un bon angle d'attaque lors des premiers mètres de roulage. La solution la voici : on maintient la roulette de queue en appui sur le sol, juste pour débuter le roulage dans de meilleures conditions de portance.
Le Janus d'Eyguières était venu profiter du tremplin des Alpilles et nous avions donc deux beaux Janus sur la pente.
Mais aussi les K13 qui décidément voient l'heure de leur retraite reculer d'années en années... Quelle belle carrière !
"JLB" venait régulièrement localiser les ascendances et en faisait profiter ses amis les planeurs.
Décollage de Vincent avec Hubert en place avant
L'atterrissage sur la principale conduit généralement en bas du terrain. Résultat une longue marche excellente pour la santé car rien de tel pour se dégourdir les jambes après un long vol.
"JLB" notre mascotte semble nous annoncer de beaux vols pour 2013 ! Un bon présage à n'en pas douter ! GR
