Page publiée le 05 septembre 2016 et actualisée le 18 janvier 20108

Année 2016 

Mistral naissant avec dans le ciel de beaux lenticulaires parfaitement matérialisés après le passage de la perturbation cette nuit du 4 septembre 2016. Malheureusement pour les Provencaux, toujours pas une goutte d'eau ! Heureusement pour nous, nos anciens avaient prévus ces caprices du ciel qui ne datent pas d'aujourd'hui, et avec pelles et pioches, ils ont jugés utile d'amener au pied des Alpilles et sur les deux faces nord et Sud, l'eau de la Durance. Une belle et courageuse idée comme nos anciens savaient les prendre.

Cela dit, l'air étant devenu enfin respirable ce matin, votre serviteur se décida à la vue des lenticulaires depuis St-Rémy d'aller les photographier à Romanin. Et parvenu sur le lieu,  le spectacle est tout autre et alléchant pour un vélivole. Aussi je ne suis pas surpris d'appendre que notre chef pilote a envisagé un vol - si possible de distance - avec Thibaut sur le DG 1000. Toutefois méfiant Tano ne souhaite pas me confier sa destination, car il n'en est pas à sa première déconvenue lorsqu'un ciel trop prometteur, "trop bien maquillé" pourrait cacher certaines faiblesses non avouées...

Et à l'heure où j'écris ces quelques lignes (15h30), Tano a eut raison : impossible de rejoindre le Luberon malgré une montée à 1300m sur les Opies. Impossible aussi d'accrocher l'onde pour notre équipage et c'est bien dommage car je me faisais un plaisir de vous conter ce vol que j'avais imaginé de superbe ! En effet le vol remorqué eut été préférable pour aller piquer le relief du Luberon. Pas grave ce sera la prochaine fois et dommage pour Thibaut car pour lui c'est son dernier vol car il va rejoindre définitivement l'Alsace.

GR 

Bien orientée la manche à air et un mistral encore en dessous des prévisions à 10h30 soit environ 20 km/h au sol

Thibaut (150h de vol) est l'élève en formation pour le vol de distance prévu. Et Thibaut a eut la bonne idée de me confier que son grand père (que j'ai bien connu) est notre Pierre Muller national qui avait imaginé le célèbre remorqueur ultra connu dénommé "Bison" mais pour les aéromodélistes. Cela dit, je constate que les aéromodélistes sont de plus en plus nombreux à pratiquer le vol à voile - alors sachez les accueillir et surtout les garder, car par les temps qui courent sans savoir où ils vont, cet apport de garçons très motivés par l'aéronautique est du pain béni des dieux !

Le planeur utilise comme carburant le soleil et le vent, quant à Tano son carburant est dans les sacs et la bouteille

Il est bientôt 11h00 et notre équipage est enfin prêt à intégrer la cabine du DG 1000

Erick dévoué au treuil est encore dans les parages car nous apercevons son véhicule et Tano installe son GPS...Dans le ciel est sous le vent des Alpilles, les "lenticularis" semblent immobiles mais se renouvellent sans cesse. C'est plutôt bon signe !

le câble est accroché, il est temps de passer derrière la voilure c'est plus prudent !

C'est Anthony qui tient la voilure horizontale, le câble n'est pas encore tendu mais cela ne saurait tarder...

L'oiseau attend avec une certaine concentration l'instant fatidique de la traction du câble qui tirant constamment vers le bas le fera monter malgré tout vers le haut. Un oiseau géant de 20 mètres d'envergure...

Un oiseau aux formes élégantes, dépouillées de toutes aspérités pouvant contrarier l'écoulement de l'air. Et pour respecter cette règle, le train mono-roue que l'on voit ici sera rétracté et disparaîtra dans le fuselage.

Petit palier de vitesse pour acquérir la bonne vitesse de vol avant solliciter le manche de profondeur à câbrer. Le parachute rouge destiné à conserver une certaine traction lors de l'enroulement du câble à vide est partiellement ouvert, une petite anomalie qui ajoute de la traînée mais pas très grave

Aux manettes du treuil Erick parfaitement rodé à ce type d'exercice qui exige toutefois un certain doigté car tout se réalise à l'oeil et donc au ressenti.

Curieusement il est 11 h00 pétante à la montre de mon appareil photo lorsque le câble est largué !

Mission accomplie pour Erick qui prend la direction du club house pour se désaltérer...

le vent en temps réel à 14h00 sur l'aérodrome de Caumont-Avignon

 Terrain Salon-Eyguières où un joli 3m/s les monta à 1300m sans pouvoir franchir le sous ondulatoire et passer ensuite dans la douce onde...    Photo Thibault

 Dessous l'aile le massif caractéristique de la Sainte Victoire et au centre la chaîne des Côtes et ses falaises orientée Ouest. Altitude 1300m

 Photo Thibault