Conception des planeurs...

  Page publiée le 04 mars 2014 et actualisée le 29 août 2014

 

 

 

 

Il y a peu de temps j'exprimais mes doutes sur une pratique de l'aéromodélisme amputée du plaisir de construire. Et comme le hasard fait parfois bien les choses, les GPR ont reçu dans leur boite aux lettres (sur la page d'accueil) ce mail de Christian Chauzit que les anciens du planeur connaissent tous.

Christian nous rappelle quelques solutions pour la construction "bois et toile" parfois oubliées et qui permettent de gagner - à la fois - de la solidité et du poids. Ces précieux grammes mais en trop qui transforment une belle maquette en un engin qui restera éternellement pendu dans l'atelier. GR

 

E-mail du 27 août 2014 en provenance du Var

Je m’adresse à vous, très modestement, car  je me pose une question depuis longtemps, peut-être en pensant provoquer une réflexion générale et constructive, mais aussi prolonger un peu les travaux que je ne puis plus réaliser.

J’ai remarqué, en dépit de réalisations fabuleuses de votre part (où l’on n’est plus à quelques heures de plus), que le poids des modèles pouvait être, dans l’ensemble, sensiblement amélioré et que même si cela ne compromettait pas les qualités de vol, on pourrait y gagner un peu de charge alaire et en tirer un bénéfice certain…

Le papillon remonte au vent, et ne pèse pas un gramme, le Martinet guère plus ! En fait, je compte un peu sur vous et vos réalisations, pour continuer de rêver un peu et progresser dans mes réflexions. Une technique simple et utile, le contreplaqué maison et le sandwich.

Nous utilisons tous du contreplaqué et surtout sur les grands modèles. J’ai remarqué (avec ma manie de tout peser) que le poids d’une structure était essentiellement représenté par les pièces en contreplaqué.

En particulier dans le cas de contreplaqué de bouleau ou du contreplaqué marin. Hors, ces divers matériaux sont souvent nécessaire en raison de leurs caractéristiques, dureté de surface en particulier, résistance à l’écrasement (vis) aussi, etc.

Le contreplaqué travaillant à la fois par le croisement des fibres et l’effet de lamellé collé, si nous gardons une dureté suffisante en surface (cas du 5 ou 10/10 bouleau), nous pouvons utiliser un bois bien plus léger à l’intérieur, ce qui m’a permis d’économiser à différentes reprises 50 % de ce poids sur mes modèles sans affaiblir la structure bien au contraire. On peut aussi augmenter les couches du plus dur à l’extérieur au plus léger au centre en variant les matériaux. On peut même imaginer suivant l’usage, des sandwichs de contreplaqués variés plus une épaisseur variable de Depron ou de mousse, ce qui augmenterait la surface de collage et l’effet de lamellé collé. On peut même rajouter dans le cas d’une cloison moteur, une mince feuille de carbone, de FDV, et/ou d’alu…

Enfin, ce ne sont pas les combinaisons qui manquent (Il vous reste un grand choix de bois et de CTP plus léger que le bouleau, dont le balsa, samba, peuplier et autres okoumés en privilégiant les bois fibreux), vous devrez seulement le réaliser par vous-même…

Enfin le collage sous presse, a son importance également (des poids assez lourds peuvent faire l’affaire), colle vinylique ou acrylique dans la plupart des cas, époxy lente pour certains matériaux.

Les grandes plumes méritent que l’on y réfléchisse !

 

Longerons et baguettes...

Mon premier postulat, est de ne plus acheter de baguettes, mais des planches beaucoup moins chères, et d’utiliser une scie circulaire de table (Proxxon ou autre) pour les débiter soi-même, car le bilan est sans appel !

La nôtre fut amortie en moins d’un an, alors dans un club …

Le deuxième est de profiter de cela pour réaliser des longueurs plus grandes en utilisant la technique du lamellé collé pour les planches, qui peuvent être en plus raboutées en décalage, et de mixer même les essences de bois si nécessaire, cela complique un peu les choses, mais sur un planeur de 4 m, on a tout à y gagner car la résistance et la rectitude y sont meilleures !

Enfin, quand les sections dépassent 6 mm de côté, c’est d’utiliser une autre technologie que le bois plein, car le centre des baguettes pèse inutilement et ne procure pratiquement, aucune résistance supplémentaire.

Des montages en T, en équerre, ou en IPN, sont de beaucoup préférables et peuvent se réaliser à la construction, simplement en collant les baguettes. Le tube serait l’idéal, mais sa réalisation en bois n’est pas simple, surtout en petits diamètres.

Le lamellé collé diffère du contreplaqué par des fibres toujours dans le sens de la longueur et non croisées.

Là encore, c’est l’extérieur qui compte le plus, donc vous pouvez moduler les couches ou les essences de bois, pour profiter des meilleures caractéristiques au moindre poids !

Pour les longerons, qui sont souvent un assemblage complexe, nous privilégierons, quand c’est possible, la plus grande largeur, soit la hauteur du profil, avec une réalisation en IPN et des nervures en deux parties de chaque côté (je l’ai personnellement essayé et ça fonctionne très bien).

Enfin, le multi longeron est toujours préférable au longeron unique (les oldtimers l’ont bien compris).

Enfin, la souplesse évolutive d’une aile ou d’un longeron est toujours préférable à la rigidité car les efforts sur la structure, se répartissent en fonction du bras de levier…

Voilà, rien nouveau pour vous, alors pourquoi ces techniques éprouvées ne sont elles pas plus appliquées sur les grands modèles où elles seraient si payantes, je me pose et vous pose la question simplement, je pense que vous seriez gagnants à essayer et moi ravi de le voir.

Christian Chauzit

 

E-mail du 03 mars 2014 en provenance de Teillé

Bonjour Gérard,

Tout le monde connaît Profili pour réaliser les tracés de nervures, ce logiciel existe en version française. Son concepteur Stephano DURANTI a aussi développé deux programmes qui sont :

  • DEVWING pour tracer des ailes en 3D
  • DEFFUS pour concevoir les fuselages.

Il propose une option extraction DXF,  fichier Gcode pour CNC et Extraction fichiers STL pour concevoir des masters en volumique sur fraiseuse. J’ai proposé mon aide à Stephano pour écrire la version Française de ces deux logiciels, et il m’a répondu par la négative car cela demande beaucoup de travail. Ces programmes ne seront donc jamais proposé en français et c’est fort dommage car ces deux outils sont d’une souplesse et rapidité d’utilisation sans égales. J’ai donc créé - avec l’aide d’un ami - un support ( Manuel) en français pour ces deux logiciels.

Ils sont libre de droits et téléchargeables ici. http://www.lamb-air.com/dessin.php

J’espère que ce tutoriel aidera les amoureux des grands planeurs ou les concepteurs de belles maquettes.

Cordialement,

André Lambert

 

Pour rejoindre le site de notre infatigable Dédé :

Et Dédé vous découpera au laser vos modèles ! Le rêve !

 

 

Merci Dédé pour ce cadeau car de nos jours les cadeaux sont de plus en plus rares.  Porte-toi bien et longtemps ! GR

 

le plaisir de construire passe en priorité par la phase dessin et avec les outils d'aujourd'hui votre rêve commencera ici !

Et de cet outil il faudra vous en méfier car il vous accapare, vous met en état de dépendance ! Pourquoi ? Et bien parce qu'il est génial et le génie on en redemande toujours ! GR