Ateliers GPS en France...

  Page publiée le 13 mars 2015 et actualisée le 20 mars 2016

 

 

Compétition du futur

Atelier GPS

Flight-Recorder

 

 ATELIER GPS TEILLE  du 13 mars 2016

Le 13 mars dernier, j’organisais un stage de découverte du matériel utilisable pour les circuits sur triangle GPS. Un petit nombre de participants dont certains avaient fait 12 heures de route au total pour nous rendre visite.

Le programme...

  • Matinée réservée au paramétrage et fin des installations matériel pour plusieurs pilotes.
  • 14 Heures début de la présentation des épreuves et du matériel compatible.
  • 16 heures direction la piste malgré le vent du Nord, pour un petit circuit réalisé avec des planeurs de petite envergure, car ce jour, point question de chercher les pompes, elles devaient être sur le continent Africain.

Rappel

Le but de ces vols est bien de reproduire au plus près les compétitions de vol à voile des planeurs grandeurs.

Je vous invite à regarder le document PDF joint qui présente plus en détail les différents types d’épreuves et le coût du matériel utilisé.

J’ai placé une vidéo  détaillant l’installation et le paramétrage du matériel et des logiciels :

A la fin de cette vidéo est présenté le matériel adapté pour des radiocommandes toutes marques comme Graupner – Futaba – Frsky - …..

Une autre petite vidéo présente le vol sur circuit qui a été réalisé le jour du stage.

Souhaitant que tout cela vous donne envie de vous équiper et d’organiser  des rencontres d’initiation pour les planeurs classiques et nul besoin d’avoir un planeur tout plastique en 7 mètres pour prendre un maximum de plaisir. Facile de vous  imaginer pilote parmi 7 ou 10 planeurs en vols simultanés sur un même triangle  de 300 m par exemple où vous partez sur un temps de vol de 30 minutes et où votre occupation première sera de chercher l’ ascendance que vous devez obligatoirement exploiter avant ou pendant votre épreuve de distance sur circuit en triangle virtuel.

Il faut gérer simultanément :
- le temps de vol attribué, soit 30 minutes
- La vitesse du model
- La recherche d’ascendance
- Et la précision des trajectoires.
et croyez-moi, ce n’est pas les performances du modèle qui font toute la différence mais bien la qualité du pilote et de son aide  qui sont le plus important.

Nota :
Ce même matériel peut être simplement utilisé pour la surveillance des zones de vol avec alerte vocale en cas de survol d’ habitation ou de couloir aérien interdit.

Des questions à poser où des conseils, c’est ici : http://jeti.leforum.eu/t153-TRIANGLE-GPS.htm

André LAMBERT

Présentation d'un vol en circuit

 

Présentation du matériel 

 

 les différents types d'épreuves (Document PDF à télécharger )

 

 

 

 

 

 

 ATELIER GPS COLMAR  du 8 mars 2015

 

Jacky remercie tout particulièrement la Fédération allemande DMFV pour le prêt de matériel  et les entreprises ci-dessous ayant fait le déplacement qui pour certaines devaient parcourir plus de 2000 km A-R !

  • ASW 22 de Jiri Baudis
  • Skywalker de Jiri Baudis
  • Perlan 2 de Logo-team
  • DG800S Marc Hauss Modélisme

Merci Jacky, c'est le premier reportage que nous attendions tous ! Il a le mérite de faire le point sur cette facette du grand planeur RC qui existe depuis déjà quelques années et qui - à ma connaissance - est en sommeil en France. Probablement que les restrictions d'altitude en sont la cause. Certains clubs bénéficient de limitations particulières permettant alors de telles rencontres dopées par un zest de compétition, moteur incontournable de progrès. L'esprit "vol à voile"  est traduit au plus près de ce que l'on peut imaginer en matière d'aéromodélisme. Nul doute que c'est une nouvelle voie que l'on ne peut écarter car tous les outils existent pour mettre en œuvre de belles compétitions où le couple "Pilote-machine" sera déterminant.

A suivre donc !

GR

Clic sur l'image pour télécharger le document .PDF édité par Jacky

 

 

 

1 - Allemands, suisses et français ici présents étaient venus à Colmar pour soit présenter - et pour d'autres, découvrir les possibilités offertes aujourd'hui à nos grands planeurs RC avec l'esprit de performances voire de compétition lors de la réalisation de circuits triangulaires avec l'aide du GPS. Dans ce domaine la France est en retard et il était temps de réagir ! D'où la démarche de Jacky bien placé géographiquement pour proposer ce premier atelier traitant d'un tel sujet en France. Merci Jacky et bravo pour cette initiative  !

2 - la RC et l'informatique moderne sont devenues d'inséparables techniques et il serait dommage de passer à côté de cette cohabitation aux possibilités infinies. Ici une radio Jeti équipée du système Wstech LinkVario pour l'application Skynavigator

3 - Planeur Antares de Jiri Baudis optimisé pour le vol GPS. Jiri nous a également présenté son tout nouveau ASW 22 1:3.... et quelle présentation en vol....époustouflant!

4 - Michael W. avec à ses côtés son navigateur

5 - Ueli N. utilisant le système Weatronic sur Android (version Alpha). Ueli est un des pionniers suisses dans cette discipline du vol GPS...... il vole sans aide

6 - Représentation du Triangle sur tablette Android

7 - Démarrage de l'iPad pour une illustration du Triangle au-dessus du terrain de Colmar

8 - Jean-Pierre (Suisse) prépare son Antares pour un vol d'essai avec le système RC Electronics (stand alone)

9 - L'Arcus 1:2.5 de Ueli, excellentes performances pour ce planeur qui concourt en classe SLS

10 - Pas moins de 4 Antares étaient présents sur le terrain. On retrouve souvent ce planeur sur les plus hautes marches du podium en compétition

11 - Une des premières sorties du Perlan 2 (7.5m d'env.) conçu par le Logo-Team pour le vol GPS

12 - Ueli se présentant au point d'attente pour un vol de démonstration

13 - Les systèmes utilisant les tablettes (Android ou IOS) semblent avoir une certaine préférence de la part des pilotes grâce notamment à la représentation graphique élargie

Impression et commentaires d'un participant

 Voici un petit condensé et impressions générales concernant cette journée d’information et d’évaluation des techniques de vol au GPS à l’initiative du Club AMC Jean Mermoz, Jacky Kohler son organisateur, assisté de trois professionnels venus d’Outre-Rhin. (JK ou GG : à part Ueli je n’ai pas tous les noms : si vous voulez les rajouter, c’est up to you..)

Actuellement si l’on constate que cette discipline connaît un rapide développement en Allemagne, en République Tchèque, en Espagne, en Suisse alémanique, et surtout aux US, force est de constater que pour le moment en France aucun événement concret n’a, à notre connaissance, été lancé à ce jour.

L’intérêt pour l’essentiel des participants, était de faire le point entre ce qui se dit et raconte ici ou là, et de tester concrètement un de ces systèmes, en un mot : apprendre.

Au menu de cette journée :

- vocation et la philosophie du vol au GPS,

- la réglementation, les différentes catégories,

-le matériel utilisé à ce jour,

-les techniques de vol,

-présentation/utilisation en vol des équipements par des spécialistes de la discipline,

-évaluation en vol de certains équipements par les participants de ce stage.

Le choix géographique de ce stage s’est révélé judicieux puisqu’il se trouve à un carrefour de l’Europe ainsi cette assemblée d’une trentaine de participants rassemblait des pilotes venus d’Allemagne, de Suisse, de Hollande et de France .

Rappel de définition : il s’agit de faire évoluer votre planeur en reliant 3 points d’un triangle représenté dans l’espace sur une tablette ou tout autre support sur la base de 3 points GPS entrés au préalable dans le système d’exploitation choisi, ceci sans marquage au sol ni juges aux points de virage. Le planeur effectue ainsi sous le contrôle de son pilote le plus grand nombre de tours en 30 minutes en vol de distance ou 1 seul tour en vol de vitesse.

En quelque mots, la trajectoire dans triangle s’effectue en sens antihoraire, chaque point de virage est validé lorsque le planeur pénètre dans la zone immédiate (et extérieure) de ce virage manifesté par une indication sur l’écran de contrôle au sol ainsi qu’une alarme sonore à l’écouteur fixé à l’oreille du pilote. L’altitude d’entrée dans le circuit doit être inférieure à 500m (cette valeur est variable v. plus bas) et la vitesse inférieure à 120 km/h.

A ceci, s’ajoute le top chrono sur la ligne de départ et vous voici paré pour gérer en douceur vos trajectoires, limiter les corrections, tenir compte de la composante vent, ressourcer dans la bulle de passage sans spiraler (technique dite « dauphin »), refaire le plein d’altitude s’il le faut etc…tout en exploitant les indications sonores fournies par le système (correction de trajectoire, de Vi, Vz etc… ) …et écouter votre copilote.

La compétition, se pratique en binôme, le pilote et son navigateur, dont le rôle est d’informer et anticiper les trajectoires (comme en F3b ou F3I en moins «criard»..)

Le circuit dans la catégorie de référence (voir fin d’exposé) se fait sur 2.4 km (environ en 2.30 mn-3mn par tour), sachant que, selon les planeurs, environ 3 tours peuvent être bouclés en conditions thermiques « nulles ». L’organisateur fournit les points de virage à chaque participant sous forme de fichier .

Rappelons les 2 types d’épreuves sur une journée: -1 circuit vitesse sur 1 tour + 3 à 4 épreuves de distance de 30 minutes sur un maximum de tours suivi d’un atterrissage de précision.

Les deux systèmes présentés :

Sky Navigator Weatronic : c’est un peu la Rolls du moment :

Avantages :

+Position planeur, informations sur les déviations de cap du planeur par rapport à la trajectoire idéale, vitesse, altitude, vario compensé, le tout en direct.

+Permet aussi : visualiser distance entre le planeur et le point de virage suivant, de matérialiser les zones interdites de survol décidées par l’organisateur (ce qui retire automatique tous les points en cas d’infraction en cas de survol) etc.

+Pour les adeptes de planeur DEI (Dispositifs d’Envol Incorporé, si cela se dit toujours….), ce système peut aussi contrôler l’usage du moteur électrique par une connexion spécifique disposée au niveau du variateur afin de contrôler le nombre de mises en route du moteur.

Mode de transmission wifi, qui se connecte sur une tablette Apple (disponible actuellement) ou Android (autre version du Sky nav disponible prochainement) ce qui permet une lecture des informations confortable.

Coût : environ 500 euros inclus: LinkVario Duo, GPS, Buse de compensation TEK, application Sky Navigator, que ce soit en version IOS ou en version Android (que d’acronymes certes, mais pas de quoi paniquer non plus..). En plus, il vous faudra une tablette iPad ou Android que nul doute, vous détournerez de son usage habituel afin d’y lire les paramètres de vol..

Inconvénients :

-Bien regarder ce que permet votre émetteur : le module est relié à l’émetteur par un petit cordon, si la connection n’est pas possible, choisissez donc bien votre nouvelle radio s’il y a lieu. Ceci posé, les standards actuels Graupner ou Jeti par exemple, vous permettront cette connexion sans problème.

-ne se partage pas d’un planeur à l’autre puisque dépendant de l’émetteur.

L’autre système présenté est le RC ELECTRONICS :

Moins ambitieux en apparence, il permet aussi la compétition et « selon nos informations » est largement utilisé outre-Atlantique.

Plus compact et d’installation rapide, ce système est indépendant de votre radiocommande. Il se compose d’un petit ensemble de quelques grammes doté d’une petite antenne GPS. Ceci se connecte au récepteur pour l’alimentation. Les informations sont transmises en 433Mhz à un petit boîtier récepteur à écran graphique. Les infos principales transmises en direct sont la position planeur,

déviation par rapport à la trajectoire directe, vitesse, altitude, vario, distance entre le planeur et le point de virage suivant. La compensation variométrique est optionnelle (et recommandée).

Les données de point de virage GPS seront au préalable recueillies par exemple sur Google Maps avant d’être « rentrées » dans le système. L’application est incluse dans le récepteur (de ce système NDR)

Avantages :

+Grande souplesse d’utilisation, compatible à tous les récepteurs (en prises UNI bien entendu…)

+Peut se partager entre pilotes ce en quelques minutes.

+Ecran couleur bien lisible malgré sa petite taille y compris en plein soleil.

Inconvénients :

Moins de prestations d’ensemble que le Skynav (c’est très relatif à mon sens),

Fréquence d’émission non modifiable donc attention lors de vos éventuels achats groupés ou lorsque vous rencontrez d’autres utilisateurs si la fréquence est identique, l’émission de données ne sera évidemment pas possible.

Coût : environ 780 Eur tout compris.

Les planeurs : pour faire court, leurs caractéristiques sont d’être une maquette clairement reconnaissable (ce qui de nos jours avec les RTF ne réclame que peu d’efforts) une échelle de maximum 1/3 et une charge alaire (on a bien dit « alaire »…) de maximum 115 g/dm2.

Les différentes catégories de compétition, permettent aussi d’autre types de planeurs « plus démocratiques » (dont les porteurs de prothèses électriques) ainsi chacun en principe y trouve son compte. Vous trouvez leurs spécifications techniques fournies par Jacky dans lien en bas de page.

A l’usage :

Quelques systèmes RC Electronics ont été mis à notre disposition par l’organisateur pour essai à bord de nos planeurs.

La mise en œuvre est simple et la connexion émission/réception se fait en une dizaine de secondes. On écoute l’oreillette durant la montée afin d’interrompre le remorquage à l’altitude déterminée (500m dans ce cas précis) et l’on converge directement vers la ligne de départ qui doit être franchie comme il se doit à l’altitude et vitesse maximales permises tout proche de la verticale du pilote. La charge de travail augmente, la désorientation (le planeur passe quasi à votre verticale) -malgré le guidage du navigateur- n’est pas loin, et il s’agit de limiter les corrections toujours malvenues de trajectoire. Cependant au bout de 2 vols l’acclimatation se fait sans problème ce qui n’est pas sans rappeler la pratique du F3b (il y a très longtemps pour ceux qui s’interrogeraient....) ou par moments la tentation naturelle de trop anticiper le point de virage se manifeste. Le pilote doit aussi tenir compte de la visualisation changeante de son planeur lorsque la nébulosité du ciel requiert une attention particulière (la brume en particulier) ou que lorsque le soleil a l’idée saugrenue de se placer proche de votre point de virage ce qui fut le cas ce jour-là (d’où le petit détour obligatoire..). Ce système peut s’utiliser seul si on le souhaite sans problème. Ces quelques impressions ne demandent qu’à être complétées d’autant que ce premier retour d’expérience fut positif.

Quelques observations personnelles ...

Bien que l’on ne puisse exclure quelque arrière-pensée commerciale à travers cette démarche, il est clair qu’une grande partie d’entre nous ne sommes pas davantage en mesure de fabriquer et mettre au point de tels systèmes au même titre que votre radiocommande par exemple ou votre « box » de régulation électrique dernier modèle. Le choix d’un équipement de navigation se range par conséquent dans cette même catégorie. Rien d’obligatoire, cependant d’autres sensations à la clé enfin accessibles aux grandes plumes, permettent de mettre en lumière d’autres de vos capacités de pilotage, celles du planeur (un miracle est toujours possible), peut-être faire évoluer vos réglages, et surtout les satisfactions personnelles que vous en retirerez (en compétition ou non).

Cette discipline s’adresse en fait à tous les planeuristes et favorise le partage entre les mérites respectifs de chaque pilote au cours d’une même séance de vol sans autre objectif que de se faire plaisir…Ce qui fut notre cas durant cette belle journée.

L’image à priori élitiste que l’on perçoit ici ou là sans doute pour des besoins publicitaires, se révèle mon sens peu justifiée d’un point de vue pratique. La question du choix planeur est somme toute secondaire sachant que la meilleure machine restera celle qui sera la plus adaptée à son environnement immédiat (qualité du terrain/ longueur de piste, dégagement, type de pente, par exemple) et qui vous garantira sans stress une bonne marge de progression.

Que ce soit en compétition ou en mode loisir, le but est de se doter un outil qui vous permettra de vous fixer des objectifs concrets à la plaine comme en pente et repoussera les limites habituelles « de confort ». J’ajouterais aussi que, selon l’entraînement de chacun, l’usage d’un planeur sophistiqué (et souvent onéreux) ne procure de prime abord, aucun avantage réel compte tenu de la charge de travail supplémentaire imposée par ces systèmes en sus du planeur lui-même. Autrement dit, la prééminence du pilotage et le niveau d’entraînement sur le planeur reste intangible.

Les observations ci-dessus n’ont évidemment pas de caractère définitif et n’engagent que moi. Ces systèmes se sont révélés facile à l’usage et sont appelés à évoluer de manière constante au sein cette catégorie que l’on peut considérer dans l’enfance eu égard au nombre actuel de pratiquants. L’usage sera aussi ce que vous modélistes, dans les limites de la réglementation actuelle, en déciderez selon les objectifs que chacun se fixera.

Si vous souhaitez clarifier certains points et tout connaître de l’état de l’art en la matière, Click sur l’exposé de Jacky que je remercie de nouveau sans oublier la compétente équipe du Club Jean Mermoz de Colmar, pour cette belle journée riche en enseignements et rencontres.

LB + l’aimable assistance de RHS