L'ASW22 de Multiplex...

  Page publiée le 28 mai 2003 et actualisée le 10 août 2022

 

 

 

Alpina MPX

ASW 22 MPX

 

ASW22-GR a changé de mains

e-mail du 10 août 2022 en provenance de Montpellier

Salut mon Gégé,

Voici quelques photos illustrant mon aventure de baptême d'hier soir avec "notre" planeur que tu m'as fait l'amitié de me vendre. Trois vols qui m'ont replongé dans le bonheur et la finesse de mon vénéré Alpina 4001, perdu lors d'un rassemblement à Mas Audran. Les photos en vol viendront sans doute suite à la rencontre vintage de Millau de ce weekend. Il est même prévu un vol en patrouille avec le planeur de Gilles Descroix que tu connais bien et qui est tombé sous le charme de ton article d'essai en 1984...

Je t'embrasse bien,

Mika.

 Le "22" pour une seconde vie  au MACH lors des vols de remorquage de prise en mains par Mika  ! On attend les photos du Larzac !

 

Mika me séparer de ce planeur fut pour moi une épreuve car c'est avec lui que j'ai osé beaucoup d'aventures. Et toutes finirent bien grace à son comportement et à la confiance que j'avais en lui. J'espère que tu apprécieras toi aussi ce 22 MPX indémodable avec son RITZ des années 80...

 ...mais de là à te rouler par terre - de plaisir - je pense que tu exagères ! GG

 

L'ASW 22 de Multiplex a succédé à l'Alpina deux ans après la sortie de ce dernier. Pour le fabricant, un nouveau planeur à moindre frais car l'aile est celle de l'Alpina. Il faut dire que l'aile de l'Alpina était particulièrement réussie, alors pourquoi en changer ? Pour les puristes de la maquette passez votre chemin, le "22" n'est qu'une silhouette approchante du modèle grandeur pour le fuselage et pour les ailes il n'y a aucune similitude. Mais à l'époque (années 80) il était de bon ton de donner un nom de planeur existant fut-il un erzatz. Ayant eu à réaliser le banc d'essai de ce planeur pour Modèle Magzine, je m'attendais  donc à de faibles écarts de comportement avec l'Alpina que j'avais également testé pour M.M. 

Les premiers vols en remorquage firent dès le début apparaître des différences comme par exemple l'allongement de la distance de roulage. Je compris alors que quelque chose avait changé : le calage de l'aile beaucoup plus faible que l'Alpina expliquait ce comportement. De là à en conclure, qu'à grande vitesse le fuselage traînerait moins, il n'y avait qu'un pas qui fut vite franchi et vérifié. A cela il faut ajouter une augmentation de la charge alaire du à un fuselage plus lourd et exigeant plus de plomb de centrage que l'Alpina. Rien d'étonnant donc que le 22 soit si différent de l'Alpina. Pour être complet le 22 recevait les premiers aérofreins à double lames, AF particulièrement efficaces et  bien dimensionés pour ce planeur.

  

Pour votre serviteur ce planeur le combla plusieurs années de suite et la confiance que j'avais en lui, m'autorisa toutes les audaces sans jamais me décevoir. Toutefois, pour les vols en montagne à environ 2000 m d'altitude alors que la température était élevée, il lui arrivait de décrocher brutalement à basse vitesse. L'analyse de l'aile n'apportant aucune réponse satisfaisante, restait donc le stabilisateur à soupçonner. Et en effet, suivant les conseils de Jean-Louis (Avignon) qui avait eu les mêmes soucis, la solution qu'il avait expérimentée était la bonne : augmenter la surface du stabilisateur en diminuant toutefois son effilement.

En effet, la faible corde au saumon (pour des raisons de maquetisme) était trop faible et favorisait le décrochage du stab à son saumon. La morale de cette histoire, si d'aventure vous avez un planeur qui décroche brutalement analyser votre stab, il est fort probable qu'il fasse mal son travail à basse vitesse.

 GR

Voir les dernières photos du "22" en vol du 5 juillet 2015   

E-mail du 09 juillet 2015

Bonjour Gérard, 

Je découvre  avec intérêt et plaisir votre page sur l'ASW 22 Multiplex. Il y a un an j'ai acheté sur Internet un ASW22 d'époque qui a subi une restauration d'un an pour le restaurer de A à Z... Voire plus. Les premiers vols en plaine ont laissé place au grand plaisir de la Banne il y a 3 semaines. 

La bête retrouvait son élément ;) et je suis d'accord avec vous. Ce que vous écrivez est exactement ce que j'ai ressenti : des spirales comme sur des courbes et des ressources à n'en plus finir. Sans compter la beauté de la machine en vol ;))) J'ajouterais des ailes robustes et souples ...juste ce qu'il faut. 

Un grand merci aussi pour l'article que vous m'avez envoyé il y a un an et qui m'a donné la motivation nécessaire à la restauration. Ci-joint qq photos des travaux, du modèle acheté sur le web à son premier vol restauré. 

Sincèrement 
Jean-Lou Philippe
 

 Clic sur l'image pour rejoindre l'album de Jean-Lou

 L'aile étant à revêtement travaillant donc pas de longeron, les emplacements de puits de servos sont donc des points faibles. Plusieurs solutions pour renforcer la zone : Bande de carbone comme ici ou bien glisser dessous le coffrage du CTP 6/10. Cette dernière solution offre l'avantage de limiter la déformation du profil et limite le masticage. GR

 Et voici le 22 de Jean-Lou évoluant sur le site de la Banne. Un planeur très polyvalent avec lequel on ne peut s'ennuyer.

GR

 

     

Courte vidéo pour remettre au goût du jour un excellent planeur de vol de pente. Alors si vous en avez un dans le grenier, c'est le moment de le descendre et le rénover pour les beaux jours du printemps prochain. Vous ne le regretterez pas ! A y être, confectionnez un stabilisateur plus grand pour améliorer son comportement à basse vitesse dans les thermiques. Ca pourrait servir ! GR

 

 Son Frère : l'ASW 22...   Ou " Les plaisirs des descentes au trou..."

 Malgré des ailes identiques, ce planeur est très différent dans son comportement comparé à l'Alpina. Ce détail est intéressant à connaître pour ceux qui désirent changer de modèle à moindre frais.

Très acrobatique et surtout possédant des AF de la nouvelle génération cad à double lames, j'ai toujours un 22 pour voler n'importe où et en particulier lorsque le coin est "mal pavé". C'est avec ce planeur que j'ai le plus volé et avec lequel je me suis permis toutes les audaces...  

Ma plus belle remontée du trou - inoubliable, ce fut en Italie, sur la chaîne de Ligure, face nord, derrière Gènes. La brise de mer s'était levée subitement (mais le phénomène est prévisible) et nous étions deux planeurs "piégés" au-dessus d'une vaste zone fortement accidentée et rocheuse difficile d'accès.

Face Nord donc à l'ombre en ce début de matinée : la seule issue - aller chercher des falaises ensoleillées... Et il y en avait une, une seule, loin, très loin à la limite du visuel. Et la pompe fut là, unique, étroite très proche de la falaise ce qui donnait la désagréable impression que j'allais la percuter. Jamais le 22 ne m'a trahi ! Une remontée propre, régulière après les habituels recentrages du début pour bien la localiser.

Le K6e - au large, descendait régulièrement car la masse d'air était encore froide, très stable, excepté à proximité du relief. Ce fut pour Eugene - un ami allemand, une journée où ses amis suisses se sont dévoués à marcher, escalader pour récupérer le planeur. Le 22 quant à lui rentra au bercail non sans avoir réalisé un passage en tonneau comme pour marquer un plaisir non dissimulable...

GR

 

 les différences avec l'Alpina

 

Ce qui différencie l'Alpina du 22 : calage d'aile plus faible se traduisant par un allongement de la longueur de décollage en remorquage. Et empennage en T. A ce sujet vous améliorez son comportement à basse vitesse en spirale en réalisant un empennage plus grand mais sans l'alourdir.

Les Af double lames sont très efficaces : pour conserver le contrôle ne pas hésiter à accroître fortement la pente pour conserver une vitesse suffisante jusqu'à l'arrondi.  Ces AF permettent un atterrissage "hors norme"... passage vent arrière plein badin dans l'axe de la piste, ressource, renversement, sortie immédiate des AF, stabilisation du piqué  et atterrissage sans bricolage aux AF. Plus spectaculaire que difficile. GR