SHK au pied des Alpilles.....

  Page publiée le 02 novembre 2019 et actualisée le 10 novembre 2019

Décollage catapulte raté pour cause de mauvais déroulement de la séquence (mise en marche des moteurs trop tôt) et comme si cela ne suffisait pas, montée avec des hélices ayant perdu leur équilibrage lors du vol précédent. Bref il est temps de procéder à une grande visite de l'oiseau en Languedoc avec les bons outils. Toutefois les images redescendues sur terre sont sympathiques. En espérant qu'elles vous plairont. GR

 

 

Le 24 octobre au Mazet de Romanin quelque part au pied du massif des Alpilles...

Ici c'est mon coin préféré du terrain. Le massif est à bout de bras pour ainsi bénéficier de l'effet pente et - à défaut - les thermiques ne manqueront pas une occasion de se manifester. L'herbe y est généralement verte et rase et en ce moment parsemée de fleurs. Et les chênes - à proximité - nous protègent de la chaleur en cas de besoin. Que voulez-vous de plus ? Et bien l'accord du chef-pilote car avec la sécurité on ne joue pas connaissant parfaitement les limites d'une cohabitation responsable avec les vols "grandeur". Dernier détail : je vole en Rc à cet endroit précis depuis 1967 soit plus d'un demi-siècle et il me semble que c'était hier avec mon Foka de Graupner ...

GR

 Herbe rase et les fleurs d'automne (?) pour le décor sans oublier de superbes cumulus dans notre dos que vous allez découvrir !

 

 Jean-Louis - ici présent - m'assiste lors des vols : une aide précieuse pour réduire les contraintes de la mise en route d'un tel planeur. Merci encore Jean-Louis !

 On a mis en place la catapulte qui - avec un simple brin - manque de puissance. Je vais y remédier prochainement sans chercher à avoir un effet trop puissant car le but est d'éviter de subir les effets désagréables du souffle des hélices lors des premiers mètres du roulage.

 Détail du sandow ici attaché au crochet situé devant la roue. Une corde accrochée à la pédale de départ immobilise l'ensemble

 Pédale confectionnée en bois avec les matériaux disponibles lorsqu'on a pas à disposition son atelier habituel

 Pour compléter l'équipement, je vais confectionner un support afin de maintenir les ailes à inclinaison nulle de façon à libérer Jean-Louis. Un simple piquet avec 2 bras horizontaux de 20 cm de longueur et réglable en hauteur fera parfaitement l'affaire pour immobiliser la voilure

 C'est parti ! Les moteurs tournent et le couple de renversement se fait immédiatement sentir. D'où l'intérêt d'avoir un sandow plus puissant pour oublier ces inévitables effets secondaires pas toujours parfaitement gérables pour en partie à cause d'un choix fait en "tout ou rien" pour la montée en régime. Seule la courbe d'accélération du contrôleur est opérationnelle.

 Malgré ces imperfections l'oiseau est en l'air et redevient parfaitement obéissant

 Le calme règne sur le terrain quelque peu perturbé par le son émis des deux moteurs qui tournent à près de 7000t/mn et qui font vibrer la caméra. Reéquilibrage statique réalisé sur le moteur droit le 10 nov en ajoutant de la peinture : beaucoup plus commode et rapide que de vouloir retirer de la matière. Reste à voir en "dynamique" si le résultat est satisfaisant.

 la montée sera franche car elle profite visiblement de Vz en provenance de la nature. Rien de tel pour améliorer le taux de montée que de rechercher - dès le décollage - les zones susceptibles de vous aider ! Il faut dire qu'ici le cas est particulièrement favorable avec la pente toute proche.

... et quelques secondes plus tard, nous voilà proche de la hauteur du relief

Une belle rue de nuages qui en dit long sur les conditions MTO du moment. Et au sol : vent nul ! La flèche indique le SHK mais surtout n'allez pas croire qu'il se balade sous les nuages. C'est l'effet "grand angle" de la Mobius posée sur mon émetteur qui éloigne le sujet.

 Vous avez raison : va falloir songer à rentrer le train...J'aurais dû le rentrer juste après le décollage pour économiser quelques électrons

 Voilà qui est fait surtout que l'étanchéité du circuit d'air est parfaite. Une semaine après son utilisation le train sort et rentre sans avoir à gonfler à nouveau la réserve d'air.

 Cette formule de motorisation est un ajout sur un planeur pur : ce n'est donc pas un motoplaneur ! Je le répète pour ceux qui ont du mal à comprendre. Il s'agit d'un dispositif d'envol incorporé (DEI) ce qui est loin d'être pareil car les mots ont un sens dans la langue de Molière

Imparable attirance du planeur vers le relief : lieu où l'énergie est particulièrement abondante

 les habitués de Romanin reconnaîtront la pente qui s'étire vers l'ouest et donc vers St-Rémy de Provence

Les années 80  sont passées par là pour permettre cette construction dans une zone ultra protégée...

Si votre écran vous le permet vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus puis F11 pour remplir l'écran

Gentil passage pour redescendre du relief afin d'observer - en étant plus proche - que tout va bien à bord

Puis retour sur le relief pour profiter des derniers bienfaits de la nature

Gros plan sur les installations de Romanin

 Le vol arrive à sa fin me semble-t-il ...

 ... et c'est à regret que ce vol s'achèvera car ce sera probablement le dernier à Romanin pour 2019

A l'instant le train vient d'être sorti et...

... pour le plaisir le parachute de freinage sera ouvert. Les effets du parachute sont intéressants en particulier pour celui qui décide de descendre d'un peu haut afin de stabiliser la vitesse et ne pas atteindre la VNE du planeur. J'ai pu m'entretenir avec notre chef-pilote sur la bonne utilisation du parachute de freinage sur un grandeur. La procédure préconisée est de le sortir en début de finale.

 Selon ma petite expérience dans ce domaine ce n'est pas ce que je recommanderais et je vais vous dire pourquoi.

Ouvrir le parachute en finale en particulier pour se vacher sur terrain très court cela suppose que l'ouverture du pépin ne sera pas retardée ou bien qu'une mauvaise manipulation provoquera son largage. Qui peut prétendre qu'un pépin généralement stocké et plié depuis de longs mois dans sa coque décidera de s'ouvrir sans retard ? D'autre part avec le stress engendré lors d'une vache difficile, qui peut prétendre ne pas trop pousser sur la manette à 3 positions ? Tous ces moments je les ai vécu avec le SHK en songeant bien entendu à la même situation vécue comme si j'étais à bord. L'analyse de tous ces incidents m'a conduit à des conclusions bien différentes.

Premier point :

Tout d'abord je recommanderais d'apprendre à piloter le planeur (grandeur) avec le pépin en action et en partant de haut soit 500 m voire plus afin de bien sentir sa machine et ses nouvelles limites mais surtout sa nouvelle finesse - soit sans les F, soit avec AF sortis. Connaître la bonne vitesse et la bonne pente qui en découle après cet exercice me paraît indispensable.

Deuxième point :

Exécuter des 180° pépin aux fesses tout en conservant une bonne maniabilité est tout aussi indispensable car sans cette maîtrise pas question de passer à ma préférence. Il faudra donc se contenter d'ouvrir en finale avec les risques identifiés plus haut.

Troisième point :

Poser dans un champ réputé 'court' exige une évolution sur la zone dans un entonnoir proportionné à la taille du champ. Le pépin sera ouvert en début de vent arrière afin d'avoir le temps de s'assurer qu'il fonctionne correctement. Si ce n'est pas le cas il faut larguer le pépin pour ne pas avoir de mauvaises surprises (ouverture inopinée et au mauvais moment) et repérer la zone pour le récupérer plus tard.

Si tout fonctionne correctement la procédure devient conventionnelle en sachant que les AF seront la variable d'ajustement.

En cas de doute - arrivée trop basse, le parachute sera largué et les AF reprendront le relais.

Voilà ce que m'a permis d'apprécier une simple maquette RC au 1/3 et cela sans risque.  Mais surtout oubliez ce que je viens d'écrire et respectez la procédure prodiguée par votre chef-pilote ! Ni plus, ni moins !

 Parachute d'essais remis en fonction après la perte de celui que j'avais nommé Augusta, nettement plus joli  ...

...mais très délicat à confectionner car coudre du pongée de soie n'est pas la portée du premier venu. Il faut beaucoup de la patience et des doigts de fée comme ceux d'Augusta !

La rue de nuages est toujours là et permettra aux ASK 13 de voler dans des conditions exceptionnelles pour la saison

Dernier virage et on pose en 33 comme les grands !

 Le sol n'est pas très loin, tout est normal mais tout se passe plus vite avec un pépin en action. L'atterrissage ne traîne pas en longueur...Il faut dire que c'est le but !

Le SHK se présente plutôt haut car le relief étant proche, il est plus prudent de prendre une marge de sécurité. C'est aussi une bonne occasion d'utiliser le pépin pour accroître la pente sans augmenter la vitesse. Ici les AF sont sortis, j'ai donc le taux de chute maximum et cela ne compliquera pas l'arrondi sur un terrain en pente descendante.

Parfaitement stable sur trajectoire le SHK s'apprête à poser sa roue sur...

... une belle herbe verte tout comme celle du Petit Ballon  !

 Le prochain pépin sera plus grand ..

... et de couleur orangé pour que - du sol - je puisse constater sa bonne ouverture plus aisément

 Le pépin il le faut robuste tout de même pour ne pas l'endommager lors du roulage en fin d'atterrissage avec les herbes...parfois rudes - de la Provence !

C'est pourquoi j'apprécie tant ce secteur du terrain qui parvient à marier : douceur d'une herbe de pâturage et rudesse des roches calcaires des Alpilles propice à l'amélioration de l'albédo et donc des thermiques

 On aperçoit les 3 caméras Mobius qui ont bien travaillé durant tout le vol. Une jolie vidéo à monter prochainement.

 Le sabot est remise en place pour éviter de le détériorer lors du roulage jusqu'au point de départ

Parfait les trois caméras clignotent, on va se faire un plaisir de découvrir ces nouvelles images des Alpilles !

 Fin du vol, merci Jean-Louis !

Ce sera tout pour 2019 aux Alpilles ! Et merci à Tano et Cyril  !