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SHK-GR au pays de Frédéric Mistral....   

 

  Page publiée le 28 octobre 2020 et actualisée le 09 novembre 2020

 

 Lien avec la vidéo du vol mise en ligne le 31 octobre 2020

 

 Vol du 27 octobre 2020

Beau temps sur la Provence avec le maintien d'un flux de N-O d'origine océanique donc propice aux ascendances. Température clémente pour la saison, soit 18°C. Alors une question se pose : Pourquoi ne pas tenter un vol avant de se retrouver tous confinés ? De plus derrière chez moi il y a un petit bois mais aussi un petit lac. Certes ce n'est pas le Léman mais pour ici - en bordure de la grande bleue - ce point de fraîcheur est très apprécié. Apprécié aussi - mais pour d'autres raisons, l'immense champ situé en bordure du lac qui parfois accueille un planeur en provenance des Cévennes renonçant à rejoindre le Mazet de Romanin car trop bas. Toutefois ce champ n'est pas un "billard" et j'ai longtemps hésité cette année avant de tenter un décollage. L'herbe étant haute pour un petit planeur et le sol est très marqué par des sillons profonds invisibles générés lors des semailles. Bref encore un exercice tiré par les cheveux...

Durée du vol : 25mn

La suite en images extraites des 7 caméras toutes synchronisées pour le montage vidéo.

GR

Sans aide la solution retenue sera de maintenir l'inclinaison par les stabilisateurs. Puis mise en marche à mi-régime quelques secondes pour chauffer les accus et ensuite à fond les manettes...

  •  Conso moteur 1 : 2181 mA
  •  Conso moteur 2 : 2217 mA

Rx:

  • Accu 1 : 322 mA
  • Accu 2 : 289 mA    

 

 

 

 

Oui c'était avant, un certain mardi 27 octobre 2020 à 14 heures, juste avant le deuxième confinement...

Et dés le départ je constate que la coquille du parachute s'est déverrouillée et c'est bien dommage. L'état sommaire du terrain dans le cas présent en est la cause car le roulage fut long pour acquérir de la vitesse et les chocs nombreux contre cette coquille conçue pour être libérée facilement. Seule une protection de cette dernière (en prolongeant le patin de queue) pourrait éviter ces contacts avec le sol.

Sur une piste ordinaire il serait déjà en l'air. Il faut donc accepter un petit retard et surtout espérer qu'une touffe isolée de luzerne ne vienne pas faire obstacle à ce décollage un peu délicat...Il file droit : c'est déjà bien !

Cap N-O, le vent est faible 10 km/h mais plus élevé là-haut à observer le défilement des nuages

 les moteurs font leur travail ici dans de bien meilleures conditions comparées au décollage. En effet j'ai découvert que les hélices s'étaient comportées comme les lames d'une tondeuse à gazon en observant les centaines de fragments d'herbe collés sur les flancs du fuselage.

Premier 180° et la découverte de nos belles Alpilles !

Cap S-E pour rejoindre le lac avec au loin à gauche le massif du Luberon

Enfant du pays de Provence, GR d'un naturel - il est vrai, pas toujours optimiste car il a toujours senti venir les événements importants que chacun trouvait infondés. Et cela ne date pas d'hier mais depuis le début des années 60. Pour comprendre ce mode de pensée il ne faut pas l'avoir lu dans les livres mais l'avoir vécu dans sa chair et avoir - aussi - quelques années d'existence. Il découvre aujourd'hui une sombre réalité qui était prévisible pour un être normalement constitué en espérant tous les jours - au fond de son coeur - qu'il en soit autrement pour vivre tout simplement en paix.

Mais la vie en couleur doit continuer pour espérer le retour à des jours meilleurs...

Les herbes de surface envahissent désormais le lac et c'est bien dommage. Alors on va plonger pour franchir le petit barrage et vérifier que tout fonctionne à bord...

 Le barrage le voilà qui permet de recevoir le trop plein en cas de fortes pluie du petit fleuve côtier du Vigueirat qui vient alimenter - en Camargue - la réserve naturelle nationale du Marais du Vigueirat. Voilà vous savez tout !

 Voici le barrage et le fleuve ... Et ce n'est pas l'Hudson !

Le premier passage filmé par une Mobius posée à même le sol. Gérer 7 caméras en étant seul et en même temps "acteur" n'est pas tous les jours facile...

 Ici on est dans les grandes plaines chères à Frédéric Mistral

 et dés que l'on s'élève jaillissent à nouveau les Alpilles

Fini de rêver : c'est parti pour une belle séance de 25 mn à spiraler gentiment de bulles en bulles

 A gauche le massif du Ventoux et sur le nez, le Luberon

 Ici - cet été - une dame qui promenait ses deux chiens lança un bout de bois dans le lac pour jouer avec eux. Un des deux chiens n'est jamais revenu...dévoré par un silure ! Ici certains silures font plus de deux mètres (information d'un pêcheur local...)

Autre possibilité : la présence de tortues alligator (qui existent sur notre planète depuis 220 millions d'années !) D'ou la présence - en septembre - de panneaux d'interdiction de se baigner. Merci Xavier ! Nous voilà avertis !

Lien pour les amis des bêtes :  Clic ! à lire car ils évoquent le cas des chiens en émettant des doutes... mais ils s'attaquent aussi aux pigeons et allez savoir, pourquoi pas aux planeurs Rc ! Vraiment nous vivons une drôle d'époque...

 La zone d'ombre au sol est due à un couloir nuageux dans cette zone. Et cela laisse présager de bonnes conditions d'instabilité

La place ne manque pas. Sur l'horizon la Montagnette qui longe le Rhône

 Il est passé - pas trop vite - comme d'habitude, autour de 120 km/h, c'est sa VNE par temps calme

puis remise des "gaz" plein régime pour l'accompagner dans sa ressource sans perdre une seconde

 Spiraler sur le lac j'en ai longtemps rêvé

... et ça monte !

... et on peut serrer la spirale

 bon on va arrêter : plus haut c'est trop facile.

Entre autres observations utiles, les caméras embarquées permettent de vérifier si le planeur est bien réglé mais aussi correctement piloté. Pour cela il suffit de contrôler la stabilité de l'horizon lors des spirales. A ce sujet l'ASH25 est plus stable et facile à piloter en spirale que le SHK. Normal me direz-vous car le bras de levier du stabilisateur du 25 est très supérieur à celui du SHK.

Allez, on va remonter vers le nord pour trouver d'autres ascendances.

 Des ascendances bénies qui nettoient l'atmosphère une partie de la journée lorsque l'air est instable et le soleil présent. Ce qui me fait penser à une petite recommandation - "qui ne mange pas de pain" - par ces temps de confinement très difficiles à revivre. On nous recommande matin, midi et soir de ventiler les pièces dans lesquelles nous vivons. Bien messieurs les "spécialistes" mais si c'est pour remplacer de l'air douteux par un autre air venant de je ne sais où, c'est pas mieux surtout lorsque l'anticyclone d'automne sévit sur le pays et en particulier au lever du jour lorsque l'inversion de température surplombe nos têtes. Alors n'espérez pas vous prémunir du virus dans ces conditions, même remarque pour les joggers du matin dans les agglomérations. Le virus n'a pas d'aile mais pour se déplacer dans l'air il vient se déposer sur les micro-gouttelettes d'eau en suspension. Cette humidité de l'air est d'autant plus importante que l'air est froid. Tout le monde sait cela. Et alors ?

 Et alors vous n'avez toujours pas compris ? Et bien faites vos courses plutôt vers midi, voire plus tard, lorsque les ascendances purifient notre air, mais surtout lorsque les brouillards matinaux sont dissipés ! D'autres préféreront faire leurs courses tôt le matin parce qu'il y a moins de monde... Une autre bonne raison qui mérite réflexion et surtout adaptation aux contraintes locales en toute connaissance de cause.  Lien avec la pollution de l'air : clic !

 Pour les plus sceptiques, rappelez-vous le debut de la deuxième vague lorsque toute la face ouest du pays était protégée de la propagation du virus grace à un air d'origine océanique et instable. Personne ne savait pourquoi... Puis avec l'arrivée de l'anticyclone, accompagné d'une baisse de la température et de l'inévitable inversion de température le virus a explosé brutalement. Une explication personnelle d'un "non scientifique" qui n'engage que moi mais qui tente lorsque c'est possible de comprendre les lois simples de la nature.  

 Pendant notre bavardage, le SHK s'est posé proprement. Bravo et je n'y suis pour rien ! Il faut dire que la place ne manquait pas et on reverra cela avec la vidéo en cours de montage.

 Mais ici c'est l'opération de démontage qui débute toujours par les deux stabilisateurs. Bonne soirée à tous ! GR