Vol SHK-GR aux Alpilles....      

  Page publiée le 20 octobre 2022 et actualisée le 04 avril 2023

 

Vidéo du deuxième vol mise en ligne le 17 novembre 2022.  

Autres vidéos du SHK même lieu mais proche du relief :   

             résumé > 

C'est décidé : à voir le terrain désertique sans aucune activité, on ira voler aux Alpilles malgré de pénibles douleurs liées à l'âge... Et surtout on ne va pas se plaindre car tous les jours on découvre de nouveaux drames provoqués par des gens habités par la violence, seul domaine dans lequel ils pensent pouvoir s'épanouir pour obtenir une certaine forme de reconnaissance...Tristes sires !

Muni tout de même d'une VHF pour écouter le trafic au cas ou un aéronef viendrait à poser ici sans prévenir, nous avons investi la zone du treuil au bas du terrain. Zone parfaitement plane car ayant reçue récemment un " lift" pour lisser la piste qui commençait à devenir impraticable. Et dernier point, c'est ici même que fin des années 60 (le 5 octobre 1968 à 17heures) je faisais un premier vol Rc en "tout ou rien" et au treuil avec mon Foka Graupner de 2.60 m : durée du vol 30s ! Depuis cette époque je n'avais plus jamais volé en ce lieu loin de mes chères Alpilles et des hangars qui sont à 1 km pile !

Absence de vent mais une très légère brise venant de l'Est donc plein travers...

La suite en images comme d'habitude...

GR

 Derniers contrôles des neutres de la profondeur et de la symétrie du mouvement des deux stabilisateurs sous l'oeil attentif de Jean-Louis qui en outre m'a bien aidé lors de ces deux vols.

Romanin : Un paysage dont je me lasse jamais depuis soixante ans...

et un planeur qui a marqué son époque : le SHK - envergure 17 m

14h34 selon la caméra posée sur l'émetteur. L'instant du décollage approche. Piste 18 claire !

et Jean-Louis que je remercie tient l'aile

C'est parti ! Et si je regarde  bien cette capture d'écran, je découvre la coquille du parachute qui vient de se déverrouiller

Et le résultat ne s'est pas fait pas attendre !  Tout fonctionnait pourtant bien à l'atelier mais probablement un choc lors du décollage favorisa l'ouverture de la coquille et le parachute s'est brutalement ouvert ! Une première avec ce planeur qui ne compliqua pas le vol car malgré cette traînée supplémentaire le SHK poursuivit sa montée comme si de rien n'était...

...ce qui pourrait laisser penser que le parachute est de taille insuffisante à observer sa pente de montée

Pas de quoi s'affoler : le SHK est parfaitement contrôlable

  J'ai tout de même largué le pépin sans trop attendre

 Le pépin est largué et la montée se poursuit normalement. A gauche la piste principale réhabilitée

Vous noterez au passage que le terrain a retrouvé sa verdure, ses fleurs et son thym très odorant...

les moteurs ont repris du service après quelques mois de sommeil durant les grosses chaleurs

 Moteurs coupés, le SHK fait son travail de planeur en reniflant tout ce qui pourrait diminuer sa propension à descendre. L'air est porteur mais les ascendances très faibles. Rien de surprenant par ce type de temps.

 Un temps calme qui permet de réaliser des passages en douceur

 ... suivis de ressources aidées par les deux moteurs

Puis c'est le retour au calme pour explorer les subtilités de la masse d'air. Un exercice pas toujours facile ...

... surtout lorsque le ciel se couvre. Malgré cela on peut souvent trouver de quoi rester en l'air avec un petit zéro positif et ce n'est pas du tout désagréable

 Image pour rappeler que l'huile d'olives produite ici à Saint-Rémy comme à Maussane d'ailleurs est exceptionnelle. Image aussi pour vous montrer la chapelle de Romanin où Jean Moulin, venu de St-Andiol, venait rêver devant les Alpilles pour se détendre...

 A cette époque de Jean Moulin les passionnés d'aviation pratiquaient à Romanin l'aéromodélisme à défaut de vol à voile...

 La chapelle vue sous un autre angle. Autrefois l'oliveraie n'existait pas et cette chapelle était accessible au public. Un lieu divin pour venir déjeuner sur l'herbe entretenue par les moutons du berger de Romanin...

 Paisibles spirales sur les collines qui bordent le terrain

 Train sorti : probablement aurait-il l'intention de poser ? Et la discrète chapelle cachée par le petit bois vue sous un autre angle...

 ... sans oublier le canal des Alpines qui fait la richesse de cette région agricole pour l'arrosage dédié aux maraîchers. Eau en provenance de la Durance qui irrigue aussi bien la face nord et sud du massif.

 Ici le premier atterrissage du SHK face au nord-ouest...

Merci aux Alpilles pour avoir pu accomplir ce beau vol dans ce décor...

 

 

... après quelques mois d'abstinence.  Fin du premier vol !

Sans précipitation, préparation du second vol...

...avec l'aide précieuse de Jean-Louis

 Enfin un bref rayon de soleil et c'est parti !

Soute du parachute-frein parfaitement verrouillée et les moteurs poussent en soulevant la fraîche poussière de la piste refaite à neuf !

le moment est venu de solliciter la profondeur...

... et de la sorte, le SHK entame une montée conforme au désir de son pilote

 Une montée peu fulgurante car la consommation de chaque moteur a été volontairement limitée à 35A

Ici l'espace ne manque pas pour les évolutions à venir du SHK

En attendant il poursuit son ascension vers des cieux qu'il espère prometteurs

Une photo, mieux qu'un bref discours pour donner des nouvelles à ses amis lointains...

Premières évolutions pour la recherche d'une hypothétique ascendance et cela sans vario, donc à l'ancienne !...

A ce jeu on a vite fait d'avoir besoin d'un coup de pousse pour regagner un peu d'altitude.

La présence de cette petite colline couverte de pins pourrait bien servir de réservoir à calories dont sont avides les ascendances à condition de ne pas être trop exigeant par ce temps faiblement ensoleillé

Après toutes ces péripéties,  le train vient de sortir. Probablement l'atterrissage est envisagé...

Cela se confirme avec l'ouverture du frein-parachute qui a le pouvoir de reculer le centre de poussée et donc d'avancer le centrage. La maniabilité du SHK n'est pas du tout altérée contrairement à ce qui se passe avec un vrai et grand planeur comme le Janus des Alpilles

la place ne manque pas pour poser et il est temps de contrôler à nouveau d'où pourrait venir la petite brise...

Outre l'augmentation de la traînée le frein-parachute a le pouvoir de stabiliser la vitesse donc la pente

Tout se passe comme si on pilotait un vieux planeur des années 20 de 15 de finesse

Aérofreins sortis, parachute actif, vitesse parfaitement stabilisée et une petite brise de travers : tout devrait bien se passer...

 Puis passage en bordure du local du treuil qui abritait jadis un treuil Ford et derrière lui - à gauche - les vestiges du projecteur de 15000W utilisé dans les années 50 pour éclairer la piste lors des atterrissages de nuit à l'époque des records de durée en planeur

Capture d'écran de la Panasonic dans les mains de Jean-Louis. Il est un mètre trop haut.

Ici deux autres vestiges mais des années 60, les plus belles années vécues par votre humble serviteur alors que les canons tonnent tous les jours en Europe. La bêtise humaine entretenue par les médias est une constante qui n'a jamais cessé de l'étonner tout au long de sa vie. Il faut dire aussi que dans ce domaine - en ce moment - on est abondamment servi !

Pendant ce temps le SHK avance sur la piste prise en diagonale pour être davantage face au vent... Parfois les Mobius sont étonnantes : le planeur vole à environ 55 km/h, le planeur est net ce qui est normal mais les deux jeunes pilotes aussi ! Étonnant par ce temps couvert...

Capture d'écran de la Panasonic dans les mains de Jean-Louis. Il y avait juste 3 caméras à bord et deux au sol, ce qui permettra de monter plus tard la vidéo de ces deux vols

Le SHK finira sa course dans les herbes hautes qui bordent la piste. Herbe que j'imaginais moins hautes

Bref son pilote - que je connais bien - est un peu déçu de constater qu'il a mal évalué sa finesse et son point d'aboutissement.

Il aurait du s'aligner sur l'axe de la piste quitte à marcher un peu plus pour le ramener au bercail...Oui mais ses pas sont comptés en ce moment.

Il tentera de faire mieux la prochaine fois mais rien n'est moins sûr...

A la prochaine ! GR

Pour poser de nuit et bénéficier du projecteur situé au treuil il fallait poser en vent arrière et ce vent arrière était notre célèbre mistral... L'approche était donc très plate avec le dernier virage sur la ferme en H. Passé le projecteur l'ombre du planeur s'affichait de façon gigantesque sur les Alpilles et la taille de cette ombre diminuait en s'approchant du sol. Les balises défilaient vite car on pose en vent arrière... C'était l'époque des records de durée aux Alpilles.  L'image ci-dessus est un photo-montage toute fois très réaliste.