Heureusement les copains « les
bons » m'ont guidés, le pire était évité. Je suis arrivé à
me poser mais l'atterrissage n'était pas de toute beauté. Ce n’est
pas confortable de voler en étant obligé de tenir en permanence le
manche de la profondeur tiré. Pour remédier à cela j'ai programmé
mon émetteur (Futaba T12FG) avec le volet de profondeur cabré
d’environ 4 mm dans les phases de vols où le pylône moteur est
sorti.
Les
autres vols (le montage vidéo ) ont
été fait à marée basse sur une plage proche, à L'Aber Plage
mais avec des vents de mer de 45 à 50 Km/h. Avec ce vent la bête
décolle d’elle-même sur 3 à 5 mètres sans solliciter la
profondeur, le moteur n'étant pas a fond. Avec ces vents il monte à
plat et sur place. Il lui faut 25 à 30 secondes pour arriver à
environ 250m d’altitude. Malgré une charge alaire élevée
(85g/dm2) pour un planeur de plaine de 4 M d’envergure dans un
fort vent laminaire, le vol n’est pas stressant et le Duobanjo fait
du chemin mais prend son temps pour descendre. Seul les atterrissages
sont très sportifs mais depuis sur mon émetteur, j'ai réduit
le débattement à cabrer de la profondeur dans la phase de vol pylône
rentré, depuis les atterrissages se passent beaucoup
mieux que ceux de la vidéo.
Coté
émetteur 3 phases de vol sont programmées et activées par un
interrupteur à 3 positions. La phase de vol normal : le pylône
est rentré ou rentre lentement en 4 secondes (pour le réalisme), le
moteur est verrouillé pour qu’on ne puisse pas le mettre en route
accidentellement, les débattements des gouvernes sont normaux. La
phase 2 sort lentement le pylône, le volet de profondeur se
décale lentement de 4mm à cabrer (pylône sortie= C.G. avant) et le
moteur ne peut toujours pas tourner. Phase 3 : le pylône est
toujours sorti, la profondeur a plus de débattement à cabrer mais
cette fois le moteur peut tourner. J'ai la commande du moteur sur le
manche cranté des gaz et les aérofreins sont sur la molette
latérale droite sous l'émetteur. En plus de la sécurité radio
pour interdire le fonctionnement
du moteur pendant les phases de vols 1 et 2, j'ai
câblé sur le contrôleur du moteur, un interrupteur qui est
actionné par le pylône lorsque celui-ci est complètement sorti.
Pylône rentré, cet interrupteur coupe l'alimention de la
partie logique de électronique du contrôleur (le fil
rouge de la fiche qui va au récepteur). Ce qui a comme défaut
pylône rentré, le contrôleur fait biper le moteur toutes les
5 secondes car il ne voit plus ses signaux de commandes venant du
récepteur. Ce n’est pas catastrophique. Après
les vols en Bretagne, un défaut de conception a été corrigé sur
le servo treuil. Le câble aller-retour de manoeuvre du pylône
moteur qui s'enroulait sur une bobine tournée fixée
directement sur le palonnier du servo-treuil faisait que les
efforts demandés lors de la manoeuvre du pylône, mettaient en porte
à faux cette bobine sur la sortie du servo treuil.
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Pour éviter ce
porte à faux il fallait un palier de l’autre coté de la bobine.
C’est ce qu’a fait Joseph en tournant un axe qui ce prend d’un
coté a la sortie du servo treuil et de l’autre sur la platine
support dans un roulement à billes.
Chez
nous sur notre piste en herbe, le Duobanjo n'arrive pas à
décoller. Impossible de le faire avancer sans aide. A la mise
des gaz, la queue se lève, le nez du fuselage et le saumon de
l'aile gauche mordent l'herbe. Si j'insiste il passe sur le dos. Pour
arriver à le faire décoller, il faut courir en le poussant par la
dérive. Ainsi il arrive à prendre de la vitesse et
décoller mais ce n’est pas cool. J’ai donc modifié notre
chariot de remorquage à grosses roues pour qu'il puisse
accepter le haut fuselage (30cm) du Duobanjo. Sur le chariot les
décollages sont une formalité, l’attelage roule et se laisse bien
dirigé au sol. Dans notre région de moyennes montagnes les vols
semblent un peu différents de ceux en Bretagne. Il demande à voler
plus vite. Aérofrein sorti, il ne faut pas arrondir trop tôt à
l’atterrissage. Et en cette période automnale sans un brin de vent,
les 100 mètres de notre piste défile vite.
Sur
notre prochain Duobanjo, l'aile aura la flèche avant de son aîné.
Je vais essayer de réduire sa charge alaire en augmentant la surface
de l'aile et en essayant de gagner du poids. Actuellement sa
corde qui est maquette mesure 24cm. Je dois pouvoir
la passer a 26cm sans que cela soit bien visible tellement
le maître-couple du fuselage est important (30 x 20cm). Le fuselage
actuel est trop résistant et trop lourd (1500g). Vu son
volume, je dois pouvoir le sortir autour de 1200g. Du
poids pourra être gagné sur le moteur qui a de la puissance à
revendre. Mais la plus grosse modification que j'aimerais
pouvoir réussir en gardant ce type de pylône, c'est faire en
sorte que sa sortie n'entraîne pas une si grande modification du
centre de gravité. Pour cela, je vois 2 méthodes. Soit fixer l'accu
de propulsion sur un chariot monté sur glissières qui
serait déplacé par le servo treuil du pylône ou asservi (servo
moteur supplémentaire, moteur et vis sans fin, mais c'est aussi du
poids supplémentaire et c’est fragile). Ou arriver à faire en
sorte que le pylône, en position rentrée ou sortie, le moteur
soit sur le même axe vertical ou presque. Avec un modèle plus
léger qui demanderait une motorisation moins puissante et moins
grosse, une hélice plus petite donc un pylône plus petit ce devrait
peut être Possible ?. Ca c'est une autre histoire.
Car
depuis notre fidèle, et ami, notre serviable compagnon d’infortune
Joseph, nous a quitté. Il était la pièce maîtresse de
nos bricolages au club. Une pièce qui casse, ……. Joseph. Ou, ……
Joseph tu pourrais pas me tourner une pièce qui …… . Pire que
cela quand il n’avait plus rien a faire, il cherchait sur nos
modèles ce qu’il pourrait bien faire pour les améliorer.
Merci
Joseph et bons vols.
Gérard
Prat
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