Le Salto de Jeannot ... |
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Page publiée le 26 avril 2005 et actualisée le 06 septembre 2008 |
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Le Salto en vol à Baillargues le 21 avril 2007 - |
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E-mail du 28 avril 2005 provenance Perpignan... C'est Jeannot qui cause dans le poste ! Bonjour à
tous !
Bon, maintenant que j'ai un peu plus de temps, je vais pouvoir donner plus d'informations sur les caractéristiques de mon Salto. Il paraît que les GPR sont très curieux, alors je vais essayer de les satisfaire. C'est bon d'être curieux, et c'est mal parti quand on ne l'est plus... Comme je le disais, je "m'ai trompé" dans mes calculs et au lieu d'avoir un fuselage de 297,5cm pour être à l'échelle 1/2, j'en suis arrivé à 3,00m pile, ce qui correspond à une échelle de 1,98333 et des poussières. Le grandeur mesure 13,60m d'envergure en version voltige, et 15,53m en version standard. Etant directement parti sur la base du 13,60m, cela m'a donné une envergure de 6,86m. C'est ce que j'ai actuellement, au lieu de 6,89 écrit par erreur. Si un jour je m'amuse à construire l'aile standard, eh bien il va falloir encore que je fasse de la place dans l'atelier, car ça monte à 7,83m. Le poids est de 23kg actuellement. La surface alaire étant d'environ 210dm2, cela donne une charge de 109-110gr/dm2 ; ce qui me semble raisonnable pour un tel appareil quand on l'envisage comme voltigeur. |
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Quelques cotes...
Le fuselage sorti du moule pèse 4kg ; il a été renforcé sur toute la longueur de la poutre arrière par du fil de carbone placé en forme de croisillons (comme ceux d'un échafaudage). L'arrière a été particulièrement renforcé, car je craignais un phénomène de torsion à grande vitesse. (Je crains toujours, d'ailleurs, car je n'ai pas encore poussé le modèle. Peut-être ce week-end). C'est Monique, ma "chère et tendre", qui a moulé ce fuselage. C'est aussi elle qui, pour une fois, a fait le moule, alors que normalement c'est mon travail. Elle l'a fait car j'étais sérieusement malade à l'époque. Merci à nos épouses pour leur patience et leur aide ! Les noyaux d'ailes sont en polystyrène très dense. Le tout a été coffré avec du samba dur de 2mm (à ne pas confondre avec "s'emballdur". Il fallait la placer, celle-là !) Le tout a été renforcé au tissu de verre et au carbone, à outrance, enfin j'espère ! (Il y avait la poule farcie, et maintenant voilà "l'aile farcie"...) Le stab a été coffré en balsa 2mm sur des noyaux mi-durs. Leurs clés sont en tube d'alu anodisé de 12mm, dans lequel a été incorporé du rondin de bois à force + colle. La clé d'aile est en inox très dur de 35mm. (Vous savez, cet inox pour lequel il faut acheter des forets "coupe inox" au cobalt pour pouvoir tenter de le percer). Je n'ai pas trouvé mieux pour ce cas précis de figure. Je m'explique : Vu la taille du modèle et le faible poids maximum admissible (25kg), pour que l'appareil puisse avancer un peu je l'ai doté d'un profil pénétrant et d'une épaisseur relative plutôt faible. Le résultat est qu'il n'est pas possible d'inclure de dièdre dans l'aile. Que faire donc ? Il y a bien la solution que j'emploie régulièrement, qui consiste à obtenir le dièdre à l'intérieur du fuselage, avec des demi-fourreaux solidement exécutés. Mais pour le Salto l'écart entre les deux karmans est de 41cm, excusez du peu ! Je ne me voyais pas faire ce genre d'exercice qui m'aurait fait prendre 1 à 2kg (il faut toujours penser aux 25kg maxi !). De plus, avoir des demis clés sur un appareil de voltige, ce n'était pas bon pour mon moral. D'autre part, où trouver des clés en fibre assez solides pour un tel engin ? Que faire...? Eh bien j'ai contourné le problème en pliant légèrement la clé à chaud. Et pour que celle-ci puisse traverser le fuselage, je n'ai pas mis dans celui-ci de fourreau de clé traversant le tout, comme j'ai l'habitude de le faire. J'ai simplement mis des fourreaux de petites dimensions sur les bords. Ainsi la clé, pourtant pliée, entre facilement dans les deux fourreaux. Comme j'avais peur que la clé se mettre à tourner sur elle-même lors d'un looping inverse par exemple, j'ai placé sur les deux petits fourreaux des blocs d'acier taraudés et des boulons. Ces blocs ont été entourés abondamment de fil de carbone pour résister à traction engendrée par le serrage des boulons. Je joins une photo qui expliquera tout cela bien mieux que mes commentaires compliqués et improductifs... Si je trouve la dimension adéquate, j'insérerai un rondin de bois à force dans la clé. La clé mesure 1,40m de long et je monte dessus sans qu'elle plie (et pourtant je n'ai pas fait de régime depuis longtemps). Bon, de ce côté là, il ne devrait pas y avoir de problème. Pour le reste, que dire ? Il y a le baquet de verrière qui est une plaie à réaliser. Le baquet de verrière en effet n'est pas plat à sa base, mais arrondi en son milieu. De plus, son devant et son arrière sont arrondis eux aussi. Ces formes sont un problème sur le Salto, car il ya des plans qui indiquent que tout est plat, et d'autres où c'est arrondi. Le plan que j'avais, qui provenait pourtant d'une source sûre, celle de Martin Simons, donnait une base plate. Mais heureusement j'avais un pack photos complet, qui m'a permis de "rectifier le tir". Pour revenir sur le sujet, il a fallu que je trouve une solution pour fabriquer ce baquet ; et j'en ai trouvé une, un soir où la lune m'empêchait de dormir. (Merci à toi, lune) Voici comment j'ai procédé, et qui pourra servir à d'autres cas similaires : - J'ai scotché le fuselage au niveau du baquet de verrière, puis je l'ai ciré. - J'ai imbibé dessus deux épaisseurs de tissu de verre moyen, puis j'ai été dormir. (Je sais que vous vous en fichez complètement, mais pour moi c'est très important) - Le lendemain, après avoir bien dormi, j'ai pris deux barres de 2m de long de Samba 20mm X 10mm, et j'ai débité dedans pein de petits morceaux d'environ 2cm de large, correspondant à la largeur du baquet de verrière. Quelques uns ont été coupés plus longs pour le devant et pour l'arrière. J'ai disposé tous ces petits morceaux pour m'assurer qu'ils recouvraient bien toute la longueur du baquet. Puis j'ai bistouillé de la résine époxy à prise lente, et ajouté du Sergé coupé "menu menu", pour faire de la choucroute, comme vous savez tous la faire ; mais je l'ai faite assez liquide. J'en ai étalé "partout partout", puis j'ai placé dessus mes "petitsboutsdebois" en mettant entre eux encore une peu de choucroute. (Ah mais c'est qu'on est des gastronomes, dans notre région !). Quand tout a été mis en place, j'ai profité que l'assemblage à la choucroute de Castelnaudary était encore frais, pour y imbiber dessus deux autre couches de tissus de verre. D'un seul coup tout s'est mis en place facilement. C'est là que j'ai eu droit au souper et à aller dormir. (je sais, je sais, vous vous en moquez complètement). Le lendemain, (ou le surlendemain, ou un mois plus tard, après tout c'est vous qui voyez), on démoule le tout et on admire le chef d'oeuvre. Croyez moi, c'est du solide. De plus, ça ne se déforme pas. La choucroute qui a bavé sur les bords du fuseau délimite parfaitement le contour du baquet. C'est génial, j'vous dis ! Ensuite il reste à couper tout le tour avec l'outil qui vous va le mieux, moi je l'ai fait avec une ébarbeuse et un bon masque. Le reste, vous savez le faire bien mieux que moi, qui ne suis pas un maquettiste, mais un semi-maquettiste. Que dire encore, à vous qui voulez tout savoir sans rien payer ? Je ne sais plus trop. Ah si, la radio ! Quand on dit "la radio", ça comporte tout de même plusieurs domaines. Les servos : Pour les ailerons j'ai été obligé de placer trois sortes de servos en fonction de l'épaisseur disponible aux endroits prévus. J'ai fait en sorte d'arriver à un total de 20kg ; je n'ai pas pu faire mieux, sauf si peut-être j'étais passé à des servos haut de gamme numériques et tout et tout. Pour faire en sorte que les déplacements sur les ailerons soient en harmonie avec les débattements différents des servos, j'ai placé des guignols réglables en hauteur, de qualité mais pas chers, (tiens, comme c'est bizarre !), de chez Potmodel, (mais il est possible que ça s'écrive autrement). Il y a deux autres servos pour les deux volets par demi aile, + un autre pour les aérofreins. "Les aérofreins !" me direz-vous, mais il n'y en a pas !". Je sais qu'il n'y en a pas, sauf ceux de bord de fuite, mais moi j'ai préféré en mettre. C'est une affaire de choix. Comme je vais voler en pente avec mes gros modèles, il n'y a pas partout la place nécessaire pour pouvoir se poser court (si vous connaissez le contraire de ce que je dis, et où le vent et les thermiques ne sont pas régulièrement en RTT, alors faites-moi le vite savoir ! J'arrive, si c'est pas trop loin) Donc, partant de ce principe qui est pour moi le vol avant tout, même si ce n'est pas tout-à-fait maquette, j'ai opté pour des volets qui fonctionnent comme de vrais volets, et des aefs qui fonctionnent comme de vrais AF. Peut-être après tout que les volets/AF qui sont sur le grandeur fonctionnent, mais je n'ai pas osé prendre le risque. Aux stabs j'ai placé idem deux servos à chacun, un 10kg et un 3,5kg. Au largage j'ai placé un 10kg. Tous les servos sont à pignons métal et sans jeu. Pour l'alimentation, comme à l'avant j'avais besoin de 3,6kg de lest, j'ai préféré remplir de batteries d'accus au lieu de plomb. J'ai donc 1 fois 9 amph et 1 fois 8 amph. Voyons maintenant le principe que j'ai employé pour alimenter le bestiau : Mon principe est d'alimenter directement les servos en + et en -. En somme, pour simplifier, j'envoie directement en plein milieu du cordon de servo la tension batterie. Il n'y a donc pas de perte de courant dû à la résistances des fiches, et de plus le cordon servo ramène à chaque fois la tension sur le récepteur. Dans mon cas le récepteur est alimenté 9 fois et il n'y a donc pas de prise sur l'entrée batterie du récepteur. Voilà, c'est simple et efficace. C'est sans doute une déformation issue de mon ancien métier de dépanneur, qui fait que je m'éloigne le plus possible de l'électronique quand je le peux. 2ème point de l'alimentation : Les interrupteurs. Là encore je ne fais pas confiance aux interrupteurs, qu'il soient électroniques, à glissières, ou autres. Avec 17 servos et un planeur de voltige qui est censé faire consommer ses servos, il ne s'agit plus seulement d'alimenter, mais de bien alimenter. Pour ce faire j'ai mis comme interrupteurs des .... fiches PK 4mm. Une pour chaque circuit. Comme je n'ai pas envie de vous faire un laïus compliqué et fatiguant, je vous joins une photo qui parlera d'elle-même. En somme, le + batterie arrive sur un fil silicone de propulsion électrique, avec au bout une fiche PK. Deux fiches PK femelles sont fixées sur la platine : Une pour la mise en route, une pour la charge, via une fiche RCA. Voilà c'est tout ; c'est pas compliqué, pas cher, et ça peut rapporter gros... Les raccords fuselage-aile ont été réalisés à l'aide de fiches informatique 25 pôles. 9 fois le +, 9 fois le -, et 3 fois deux contacts pour les signaux. Il ya un + et un - général sur le cordon qui va à la prise informatique côté fuselage, via les fiches femelles PK. Les coffrages ont été recouverts de satin 100g/m², puis mastic, ponçage, surfaceur et peinture. Bon, là j'abrège, je suis fatigué, il faut absolument que j'aille dormir. J'espère quand même que votre curiosité sera satisfaite. Si vous avez besoin de précisions, n'hésitez pas à me contacter. Pour cette année j'ai encore une deuxième B4 scale 1/2 en construction avancé à 40% avec un nouveau profil, et ensuite recommencer l'ETA scale 1/3 soit 10,30m. J'ai du pain sur la planche. Dans une autre vie je devais être boulanger, je pense. Cordialement ! Jeannot Brefs commentaires des GPR : Merci Jeannot pour toutes ces explications. Je reconnais que tu as fourni un très gros effort d'écriture, toutefois tu dois reconnaître que cela te permet de reposer certains muscles durement sollicités pour la réalisation d'un master, d'un moule et pour finir du planeur...A quoi servirait tant de travail si ce n'était pas pour faire partager un si beau projet ? Longue vie au Salto de Perpignan ! GR |
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Aile médiane favorisant de nombreuses figures d'accro... |
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Peut-être un peu jeune pour piloter un engin pareil... |
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Gros plan sur le Rx et le cache de roue.. |
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Il est vrai qu'à cette échelle la place ne manque pas ! Ici le Rx et à gauche le tube qui recoit la clé d'aile et la prise alimentant les servos de l'aile droite. |
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E-mail de Laurent du 27 avril 2005 Deux photos du mini Salto tout plastique de Baudis
model et un essai à paraître dans
RCM de Mai.
@mitiés Laurent |
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Bonjour, Bravo pour le Salto au demi de Monsieur Poulou ! Pour la déco et l'immatriculation si vous voulez je possède un pack photo (une cinquantaine) du seul Salto disponible en France qui était il y a encore quelques temps sur l'aérodrome de Carpette à Marmande en Lot et Garonne. Aujourd'hui celui-ci est basé en région parisiene plus près du lieu de travail de son propriétaire. Ce Salto appartient à un un ami qui l'a acheté et ramené d'Angleterre par voie terrestre. Si ces photos intéresse Monsieur Poulou qu'il me fasse signe. Pour ma part, moi aussi j'attends la livraison sous peu de mon Salto à l'échelle 1,125 soit 6.90m avec rallonge du nouveau fabricant Aéro-Cigogne. Je vous enverrai quelques photos dès que je le réceptionne. A bientôt, Pascal Cepeda Commentaires des GPR Le Salto est à l'honneur en ce moment, les GPR ajoutent donc une page dédiée à ce planeur dans la rubrique "construire". J'espère la compléter par un plan mais aussi quelques photos de vos modèles. Pensez à immortaliser le premier vol que les GPR se feront un plaisir de communiquer dans la rubrique "First Flight". Et merci à Pascal pour avoir proposé son pack de photos dont voici quelques exemples. Un planeur à la décoration sobre toutefois préférable à certaines décorations traduisant une absence totale de culture artistique et d'imagination. GR |
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Un petit click et vous avez le plan coté du grandeur ! Dessiné by Martin Simons |
Une collection de Martin Simons que tout planeuriste doit posséder absolument ! Soit 3 bouquins |