Une journée de

                                                                     printemps au BAC...

  Page publiée le 03 avril 2010 et actualisée le...  

Des avions jolis et efficaces en voltige

pour en savoir plus...

Le Zlin de Serge

Et toujours le même scénario : ils réussissent à se libérer de leurs câbles pour ensuite  rejoindre l'Espagne, tout en me coupant la route ...

Sergio et Jacky nos deux compères spécialistes du vol circulaire commandé (VCC) étaient venus s'entraîner le matin avant de partir pour l'Espagne - du coté de Barcelone - et participer à une compétition.

Deux câbles, au bout un palonnier, une tige et un guignol pour actionner le volet de profondeur (et en même temps mais en sens contraire les flaps sur les ailes). Jacky, pilote d'hélicoptère de la Protection Civile, donc passionné par les volures tournantes adore aussi les avions tournant - mais autour de lui... Allez comprendre !

Concentration extrême car le sol n'est jamais loin et surtout le défilement angulaire est très important. Pour le photographe c'est de loin le sujet le plus difficile à photographier. Quant à Sergio, ce qui le comble c'est de savoir - que quoi qu'il arrive - l'atterrissage se fera toujours dans le cercle.

N'ayant peu d'aptitude pour la valse qu'elle soit à trois temps ou bien quatre, votre serviteur connaissant ses limites, préfère conserver une certaine stabilité tout en pilotant. Il sait aussi que de cette stabilité dépend - beaucoup - la qualité de son pilotage. C'est pourquoi il a une préférence pour les émetteurs à pupitre pas simplement pendu au coup mais parfaitement posé sur un pupitre comme sur une table. Et cette façon de piloter, est un mode dicté par une ergonomie réfléchie et non improvisée comme cela est souvent le cas lorsque l'on débute en RC.

Le problème ensuite apparaît lorsque l'on constate que l'on s'est adapté à une façon de faire - bonne ou mauvaise. Mais l'être humain a des ressources d'adaptabilité extraordinaires car avec un peu d'entraînement, on pourrait piloter avec ses doigts de pieds et ensuite préférer cette méthode.

Bon, trêve de plaisanterie, c'est parti pour le JP15 : câble tendu, gauchissement des ailerons pour amener la voilure à l'inclinaison nulle, (visible sur la photo) mais à ce stade du vol le volet de direction sera le plus efficace.  

Nous voilà en l'air, finies les secousses du roulage, les ailes font leur travail et c'est le calme à bord du JP, petit sifflement par l'aérateur, + 4 mètres au vario : on se laisse bercer - tout va bien !  Soleil de face, ne perdons pas des yeux une seconde le remorqueur.  " Il rêve GG ? Non, non - il plane !"

Le remorqueur de Jacques est équipé d'un DL50 qui est surpuissant pour tirer le JP de 10kg

 Ce qui se traduit par une montée courte et déjà la mer à l'horizon. Puis on aperçoit la perturbation promise pour le lendemain...

 Câble parfaitement tendu tout au long du remorqué, ce qui évite les incidents.

 Et puis après avoir joué avec les premiers thermiques du matin -ceux que je préfère car ils sont nombreux, peu puissants et de courte durée.

Lorsqu'un planeur est bien centré, sa finesse est au sommet de ses possibilités, le planeur se pilote mieux aussi. Les gouvernes sont plus efficaces et précises et dans l'ascendance il garde sa pente. Résulat moins de corrections, donc moins de traînée. Le planeur devient enfin agréable à piloter et il sait profiter de toutes les ascendances y compris les très faibles Vz.  

Mais enrouler les ascendances en plaine cela demande un effort très supérieur à celui du vol de pente, il est donc souhaitable d'écourter volontairement le vol...

...ce qui se traduit généralement par un passage dans l'axe de la piste suivi d'une jolie ressource, puis c'est...

... la sortie des aérofreins : il faut donc garder la vitesse - si possible constante - pour avoir une pente constante et permettre l'arrondi au bon endroit et en douceur sans avoir à les modifier. Tout bricolage des AF se traduit par une finale peu esthétique. Et c'est toujours plus difficile à gérer.

Pour Cricri qui débute dans le vol à voile RC, ce sont les premières sensations ! Etre capable de monter : Enfin ! et donc acquérir de l'énergie - à bon compte - pour aller ensuite où bon lui semble... C'est merveilleux ! Comme je le comprends !

Et après avoir - à plusieurs reprises - réalisé quelques points bas pour ensuite reprendre de l'altitude, c'est l'inévitable moment de l'atterrissage : Forte pente - AF sortis  - direction le point d'aboutissement....

Mais il est préférable de réduire la vitesse et ainsi ne plus avoir d'excédent d'énergie lors de l'arrondi. Et oui lorsqu'il n'y a plus un zeste d'énergie à revendre, comment voulez-vous que le planeur redécolle et se repose... ? Mais cela ne veut pas dire qu'il s'écroule car dans ce cas précis sa vitesse verticale devient - à son tour - excessive... Ce dosage entre la vitesse sur trajectoire et le taux de chute c'est tout l'art de venir caresser la planète ! Et cette caresse, notre planète la mérite bien lorsqu'elle nous offre - tant d'énergie naturelle - comme aujourd'hui !

 Le Mourèze de Michel

Clic sur la photo elle est belle en GF !

Michel a toujours aimé les moteurs à explosions. Pour lui une explosion c'est de toute évidence de l'énergie et ça s'entend !

Et lorsque les explosions ce succèdent à un bon rythme, l'hélice tourne à la bonne vitesse et son avion avance puis décolle : c'est fantastique !

Et son Mourèze roule, roule - trois mètres pas plus, puis les ailes agissent permettant enfin de se libérer du chariot : un train encombrant certes, mais définitivement escamotable ! Et qu'il sera préférable ne pas laisser sur la piste sinon gare...

... et c'est la montée régulière selon cette pente : c'est dire que l'on parvient rapidement au plafond désiré

Le Moureze est un pur produit des GPR et le plan est disponible sur le site   mais on a soufflé à l'oreille de Michel que l'électrique a fait de tels progrès qu'il pourrait songer à l'électrifier. Je pense qu'il va essayer !

 Le chariot le voici : difficile de faire plus simple et léger

 Michel pratique le planeur à mi-temps histoire de tenter de comprendre pourquoi certains modélistes sont si passionnés par ces machines planantes... Va-t-il y parvenir ? Je lui souhaite !

A suivre... GR