l'ASW28-18E de Wilfried ...    

  Page publiée le 29 mai 2011 et actualisée le 10 juin 2011

 

ASW 28-PG au 1/2

ASW 28-WF au 1/3

ASW 28 -mini

ASW 28 -OB

ASW28-18-JLN

 

Photos GF 1920 pxl

Premiers vols du 25 mai 2011

 

 

E-mail du 08 juin 2011

Bonsoir Gérard,

Par définition, un premier vol, c’est mettre en l’air une machine pour la première fois, mais c’est aussi, un bon moyen d’éliminer, que ce soit des doutes sur la construction, sur les équipements embarqués, ou encore quelques gouttes de sueurs !

Pour ma part, le stress était présent bien sûr, mais finalement très bien maîtrisé. En effet, l’expérience, la méthodologie de construction, les lectures répétitives des conseils des GPR permettent de prendre confiance en soi. J’ajouterais également, que jeter quelques billets à 500m d’altitude ne relève pas de l’exploit, mais du respect des règles et conseils des anciens.

Le moment est donc venu pour le premier vol. Un vent d’une dizaine de km/h secteur SUD-EST, cela me convient. Il ne faut pas oublier qu’un léger vent permet à la machine de s’installer confortablement et de suivre une trajectoire rectiligne aussi bien au décollage qu’à l’atterrissage.

Première mise de gaz : les premiers tests de taxiage au sol m’avaient permis de me familiariser avec cette tâche délicate. Avec un peu de pratique, on apprend vite à gérer la situation en maîtrisant en premier l’inclinaison des ailes puis de l’axe de roulage. En effet, tant que les ailes trainent au sol, il est impossible de tenir l’axe de roulage. Une fois les ailes « dans le vent », la dérive montre toute son efficacité et le planeur s’installe gentiment sur sa roue. Le couple du pylône se fait sentir, et demande de soutenir le planeur à cabrer. Une fois la vitesse de décollage atteinte, on tire légèrement sur la profondeur… rotation… le premier vol est engagé… La puissance moteur ne permet pas de monter à 10m/s, mais la satisfaction d’avoir réalisé un décollage « maquette » me réjouit.

La montée dure environ 5mn pour atteindre une altitude confortable. Vient ensuite le moment tant attendu… pylône rentré, le planeur se retrouve dans son élément. Aucun trim à toucher, la machine semble évoluer sur un rail. La profondeur me parait un peu lourde. Le test du piquer me confirmera un centrage un peu avant.

Puis vient le moment de l’atterrissage. C’est pour moi un moment intense, celui qui prouve la qualité d’un ensemble de données techniques et mécaniques parfaitement maîtrisées. La phase vent arrière s’effectue à une altitude de sécurité, puis arrive l’étape de base durant laquelle, il faut commencer à ralentir la machine. Hop, un coup d’AF ! Puis la finale… dernière étape…à ce stade du vol, il est nécessaire de maîtriser : l’axe de piste, l’inclinaison des ailes, la vitesse et le taux de chute. N’ayant pas de volets, la vitesse est plutôt élevée, le contrôle de l’inclinaison est donc primordial, sous peine de voir la machine effectuer un majestueux soleil.

Puis vient le toucher de la roue… et là, attention, ça roule ! La tenue de l’axe de piste est nécessaire, suivi d’une sortie de piste si nécessaire.

La réalisation de cette machine a été pour moi un moyen d’atteindre un but, posséder un 6 mètres maquette et autonome, et comme je le dis aux collègues, je ne conseille pas de construire une telle machine, je conseille de vivre un rêve…

Wilfried FERRATIER

Mon appareil vole à l'AMCV, Aéro Modèle Club de Vémars, situé a proximité de l'aéroport de Roissy CDG.

Quelques les détails de  la construction ... et quelques remarques pour aider les débutants.

Utilisation du Dépron  pour réaliser des gabarits ici la platine de l'Emcotec.

Hélice repliée vers l'avant : un bon choix pour réduire la taille de l'ouverture.

Exemple de photo à éviter ! mettre un fond uni pour faire ressortir le sujet !

Pour que l'arceau en carbone soit vraiment efficace monter le carbone jusqu'au cadre de cabine. Ici rien ne l'empèche de se décoller sous un choc.

Recouvrement samba de l'aile et chapeautage des AF

Collage du bord d'attaque conseillé en samba ou équivalent en peuplier d'Afrique. Ne pas utiliser le Balsa.

Ici on voit bien que le polystyrène ne convient pas : Pourquoi ? Sa médiocre structure et sa mauvaise qualité ne permettent pas de sortir un noyau qui respecte le profil en particulier sur l'extrémité car le fil chaud dissipe trop de chaleur.

Saignée pour accueillir le longeron et le fourreau de la clé d'aile

Gros œuvre l'aile achevé

Ici je décèle aussi que la qualité du polystyrène n'est pas bonne. C'est du polystyrène à grosses billes de très faible densité à ne plus utiliser. Voir l'article traitant de l'ASH 25 de Pierre. Il faut tout lire dans les GPR !

 

 

Coffrage de l'extrados achevée et mise en place du fourreau

 

 Longue vie Wilfried à ton ASW 28  et de beaux vols !

GR

 

La cabine est superbe !

 

 

E-mail du 29 mai 2011

Bonjour Gérard, 

Depuis les nombreuses années que je consulte votre site, j'ai toujours eu le rêve de présenter à mon tour une construction personnelle. Alors voici mon ASW 28-18E au 1/3, de 6 m d'envergure pour une masse - tout équipé - de 13Kg, de construction personnelle sur la base d'un fuselage Aeroglide, ailes en 4 parties en polystyrène coffré. Plusieurs mois de conception/construction se sont écoulés pour enfin aboutir à une machine extrêmement docile et surtout... autonome. En effet, n'ayant pas de remorqueur disponible, j'ai opté pour l'installation d'un pylône rétractable Graupner. Après quelques déboires avec ce pylône, mon 28 a enfin pu prendre son envol mercredi 25 mai 2011. Les 5 vols été effectués ont permis d'ajuster très rapidement le centrage.

J'ai un certain nombre de photos concernant les différentes étapes de la construction, que je ne manquerais pas de vous communiquer si vous le souhaitez. En attendant, je vous joins quelques photos de cette machine, prise dans son élément, ainsi que le lien pour la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=2jooklYLG0M

 Amitiés GPRistes

 Wilfried FERRATIER

 

 

le  pylône rétractable Graupner qui a posé quelques problèmes à Wilfried... On aimerait bien savoir lesquels et les solutions pour y remédier. Merci Wilfried

 

 C'est parti pour le décollage qui - dans l'herbe - sera toujours un peu laborieux en particulier lorsque l'angle d'attaque de l'aile ne permet pas à celle-ci une sustentation rapide. La solution ? l'empêcher de "bourrer" sur le nez. Comment ? Et bien il n'y a pas de nombreuses solutions. J'ai testé la roue avant largable à partir du crochet de largage, ça marche mais il faut récupérer la roue, autre solution un chariot à grandes roues et surtout donnant un angle d'attaque d'environ 5 ° pour décoller rapidement et ne pas perdre la précieuse énergie. Mais le réalisme en prend un vieux coup....  A vous de choisir ! GR

Une fois en l'air - avec ce calage du pylône - le pilotage est confortable : on soutient légèrement la profondeur. Ce que n'aime pas le pylône c'est que l'on le freine sur la roue (herbe, mauvais revêtement, roue petit diamètre, etc.) et l'aile qui voudrait l'aider à décoller souhaite ne pas être proche de la portance nulle mais proche de son Cz max lors du roulage.

 

Pylône rentré,  la magie du vol peut alors commencer ! avec une envergure de 6 m et 13 kg les potentialités du planeur ne demandent qu'à s'exprimer !

Aérofreins sortis, vitesse stabilisée et donc taux de chute constant, il est alors facile d'imaginer où la roue va entrer en contact avec le sol...

Un petit palier à l'approche du sol aide bien à réduire la vitesse avant d'approcher le décrochage. Et cela - comme sur la photo - à inclinaison nulle ! Plus facile à dire qu'à faire ! Et si vous avez un petit excédent de vitesse durant le roulage, il est souvent utile d'apprendre à dégager la piste pour ne pas gêner les planeurs qui arrivent. Ce petit exercice doit se faire après la zone pilote. La solution : botter à droite (pour sortir à droite) et croiser les ailerons pour maintenir les ailes à inclinaison nulle.

Le but de ses présentations est de montrer ses réalisations personnelles certes, mais aussi de transmettre ses méthodes de construction. Méthodes qui ont toutes des particularités et ces différences sont utiles à connaître car c'est ainsi que le site des GPR s'enrichit quotidiennement.

Pour les photos ne pas mettre de texte mais lorsque cela est possible: la date, le nom du planeur, les initiales du constructueur et un n° d'ordre.

Ce travail se fait très facilement avec Xnview et sera utile pour toutes vos photos numériques.

Exemple : 110525-asw28-wf-001   (année, mois, jour)

taille des photos : Technique 500 à 620 pxl et pour les belles photos : brutes de l'appareil.

Merci Wilfried pour cette première présentation, pense aussi à situer l'action ...la région, la ville, le club. GR

 Et bien après ce premier vol c'est le moment d'échanger ses impressions et surtout se détendre ...