Le CB 28

                                                               de Chalange & Bonnet ...     

  Page publiée le 04 mai 2011 et actualisée le... 

 

 

 

Vol du 06 avril 2008

 Vols du 29 avril 2011

Vols du 13 mars 2012

 

Photos GF                               Photos GR et OH du 29 avril 2011

 

 

 

Rendez-vous aux Alpilles avec Olivier le vendredi 29 avril 2011 pour faire voler et apprécier le pilotage du CB 28 modifié.

Une occasion bénie des dieux - si je puis dire, pour réaliser quelques clichés de ce célèbre planeur : l'ancêtre des GPR !

Ancêtre...  me permet de faire le lien avec cette tranche de vie qui a débutée - en ce qui me concerne - par la réalisation du CB 28 en 1955 et les vols récents de mon ASH 25 tout plastique de presque 9 mètres en 2011 ! soit pas moins de 57 années d'aéromodélisme consacrées exclusivement aux planeurs...

Une évolution donc qui a pour origine le vol libre des années 50 pour aboutir à la radiocommande, la télémesure, les enregistrements des paramètres de vol, le GPS, les vidéos embarquées, le vol immergé...

Bref, un loisir qui n'a eu aucune pose technologique depuis les années 60. Serait-ce l'explication de cette longévité dans cette passion pour le planeur ? Probablement.

GR

A droite l'ancêtre ! Oui, le CB28...

 

Olivier qui n'est pas un ancêtre, mais  le "jeune constructeur" du CB28 avec qui il m'arrive de voler sur un autre planeur de légende " le Bréguet 904 ".

Olivier qui est -aussi -  pilote de ligne sur CRJ et sur 777 à la sortie de la pandémie, avait constaté un point faible sur le CB28 : la mise en virage. Le planeur qui est un "deux axes" faut-il le rappeler, était très paresseux sur l'axe de lacet et glissait... Le remède fut donc d'agrandir le volet de dérive.

Mais les essais qui suivirent, ne furent pas concluants. Olivier qui n'est pas homme à jeter l'éponge facilement, se mit à douter du véritable dièdre du CB 28 car son comportement en vol est celui d'un planeur sans dièdre. Qu'à cela ne tienne, en une soirée les deux ailes se trouvèrent allongées sur la table d'opération pour une intervention destinée à corriger ce défaut de naissance. Résultat : un dièdre d'environ 3 ° par aile que vous pouvez apprécier sur la photo ci-dessus. A la question : "le CB 28 est-il dénaturé ?" - la réponse est selon les objectifs de chacun. A savoir : si vous aimez piloter un planeur pilotable, il faut passer par une petite intervention chirurgicale, mais si c'est pour le poser sur le haut d'une armoire, il est très bien ainsi. C'est vous qui voyez !

Départ au sandow, le 28 monte droit comme un "i" : aucune action n'est utile que ce soit à la dérive ou bien à la profondeur.

Et le revoilà comme sur le catalogue de Chalange et Bonnet ! Mais ici il vole à proximité du relief des Alpilles et ce n'est pas rien !

En conclusion pour revenir aux modifications : Si vous corrigez le dièdre en premier lieu, il est probable que l'agrandissement du volet de dérive ne soit pas utile.

Les vols se sont succédés jusqu'à midi sans aucune pose car le vent Sud-Est était annoncé pour l'après-midi.

Les "bulettes" étaient présentes pour tenter de prolonger le vol et monter un peu...

... pour rejoindre le "caillou" des Alpilles comme les "grands"

Une silhouette qui a fait rêver les "planeuristes" des années 50

Et qui fait toujours rêver Olivier...

Quant à lui l'ancêtre, il revit cette rencontre après une séparation de plus de 55 ans ...

...comme un miracle que la vie vous offre parfois et qu'il faut savoir apprécier.

Là-haut pour le 28, tout est possible... Y compris disparaître dans les nuages.

Mais pour ne pas perdre ses repères sur terre, rien de tel qu'un relief bien identifié : ici la chaîne des Alpilles qui servit de tremplin aux records du monde de durée en planeur.

La trouée ! c'est ainsi que l'on nomme cette faille dans le relief des Alpilles et c'était par là que jadis, le facteur rejoignait le mas situé de l'autre coté du massif. Ici lorsque le mistral s'époumonne, ça pousse ! mais aujourd'hui de CB recherche de petites bulles car il n'est pas exigeant et se contente de peu.

A proximité du relief les bulles s'accrochent et se détachent aussi. Il faut donc les saisir au bon moment.

Ici le 28 se prend pour un "grand" alors qu'il ne dépasse pas les 650 g avec ses deux mètres d'envergure.

Pour l'esthétique ne vous inquiétez pas : Tout ce qui vole bien est beau !

Et on ne peut se lasser de l'admirer...

..car le moteur de cette passion c'est l'étonnement : rien d'autre.  Merci Olivier pour cette belle journée !  GR