Le Pylône de Jeannot...

  Page publiée le 30 octobre 2008 et actualisée le...

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Pylône

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 Perpignan le 09 octobre 2008

 

Bonjour à tous,

Je pense que ce sera ma dernière page de cet article sur le pylône "Boomerang". A moins que… Mon ami Vincent nous a préparé un fichier d’aide pour les connaisseurs, que GG pourra joindre à l'ensemble, ainsi que la forme de mon pylône que j'ai scannérisée en format A4. A partir de cette forme on peut aller la faire agrandir ou réduire à la taille désirée.

Donc pour ce aujourd'hui je vais essayer d’ajouter des détails supplémentaires, et voir aussi des cas plus compliqués. Donc maintenant que le corps du pylône est réalisé et que les trappes s’ouvrent et se ferment, il va falloir s’occuper du levage de l’ensemble. Le servo-treuil devra être bien fixé, soit sur quelque chose d’existant, comme la platine radio ou le train rentrant par exemple, soit il faudra -et je pense que c’est le mieux- faire une fixation à part pour ce seul servo.

Il est à noter que, comme il s’agit d’un levage à l’aide d’un câble de frein, la position du servo n’est pas très importante. Il suffit que le servo et la poulie qui est fixée sur le pylône soient à peu près alignés. C’est la seule condition que je saches.

Pour le collage de la fixation du servo, personnellement je pense qu’il vaut mieux coller avec une colle à base de polyuréthane, genre SIKA. Ou bien avec des silicones de grande qualité, genre Rodhorsil ou Elastosil. On arrive encore à en trouver en magasin d’accessoires automobiles. J’en ai même trouvé chez mon détaillant en modélisme.

Pour la fixation de la poulie, celle-ci se trouve dans n’importe-quel magasin de bricolage. C’est une poulie pour faire un renvoi ; il y a un crochet en acier au bout. Il en existe de plusieurs tailles.

Comme la flasque de la poulie est en plastique brillant et qu’elle a de multiples facettes servant de renforts, je la laisse dans l’état, sauf que je reperce le centre à la dimension du fourreau de clé d’aile, que j’ai récupéré initialement ; puis je remplis tout un côté de la poulie de mastic polyester de carrosserie, et quand c’est fait je pousse le tout contre le pylône. Quand le mastic est assez dur, je démoule ; je nettoie ensuite tous les excédents et je peux alors replacer le tout, car le mastic a fait office de moule. Il ne reste plus qu’à placer trois ou quatre vis Parker (non je n'ai pas dit par terre) pour bloquer définitivement l’ensemble. En fait je pense que c’est plus long à écrire qu’à réaliser.

Pour ce qui est du câble, il suffit de percer des petits trous sur les côtés des deux poulies, (la poulie du pylône et celle du servo), puis d’enfiler le câble dans ces trous. Un ou deux tours morts sur les poulies seront les bienvenus. Un des bouts du câble a déjà un plomb d'origine.

Pour gagner de la puissance, on peut réduire le diamètre de la poulie servo. C’est conseillé. Il est inutile de faire forcer le servo-treuil alors que l’on peut augmenter sa force par réduction du diamètre de la poulie. Un diamètre de 10 à 12mm sera parfait. Perso j'ai fait tourner mon câble sur l'ace du palonnier, mais j'ai mis une petite pièce de plastique rond avec épaulement pour ne pas que le câble vienne se coincer et forcer. Il faudrait idéalement une petite pièce tournée. Mais bon, là c'est déjà du luxe…

Pour le réglage, eh bien il suffit de mettre le servo dans une position extrême, dont vous aurez choisi le sens de rotation au préalable, puis de faire deux ou trois tours morts au câble ; le bloquer ensuite en faisant un nœud une fois qu’il sera passé dans le trou du côté de la poulie. On tend alors légèrement le câble, et on met la poulie servo en place dans les cannelures, comme on le fait pour un palonnier normal.

Si vous avez la chance d’avoir une radio qui dispose de délais sur les voies, alors je vous conseille d’en mettre le maximum, afin de faire les essais avec un servo qui tournera lentement. Puis réglez l’ATV (la course) en ne laissant qu’environ 10%. Ca suffit.

Ensuite il faut mettre en marche et petit à petit régler l’ATV pour que le pylône fasse tout son parcours, jusqu’à la butée position "sorti". Simple.

Voilà, c’est magique ! Ca marche !

Ensuite il faudra passer à la fixation des servos des trappes et leurs guignols. Pas de commentaires.

Pour faire fonctionner tout cela, il y a la solution de se servir de trois inters sur l’émetteur. J’ai essayé, mais honnêtement j’ai vite compris que, malgré toute la concentration mettre à contribution, il arrivera à un moment donné que l’on se trompera sur l’ordre des inters. Or, vous l’aurez compris, l’ordre de fonctionnement des inters est inversé, soit si l’on veut mettre en route l’ensemble, ou que l’on veille arrêter. Si vous préférez, monter ou descendre.

En effet, la séquence commence par l’ouverture des trappes, puis le levage du pylône, et ensuite la mise en route moteur. Une autre option, excellente, consiste à refermer les trappes arrière avant que le moteur ne se mettre en marche. C’est très bon pour le rendement.

Il faut donc trouver une solution d’automatisme pour pallier à notre défaillance cérébrale, (et aussi pour notre confort, il faut bien l’avouer). En effet, c’est formidable quand on n’a qu’un seul inter à basculer et qu'il n'y a plus qu'à attendre que tout se passe en automatique.

Certains ont trouvé des schémas qui permettent, via des micro-Switch, de faire fonctionner le tout en automatique, en avant et en arrière. Chapeau ! Ce n’est pas évident en effet de pondre un tel schéma. Cependant il reste encore le problème des courses et des délais.

Bref, c’est un casse-tête ; et personnellement j’envoie toutes mes félicitations à celui ou celle qui parvient à faire fonctionner cela parfaitement et d’une manière durable.

 

Donc, pour moi, n’étant pas ce genre de petit génie, je me suis tourné tout naturellement vers un séquenceur électronique. Aujourd’hui je ne le regrette pas, car je commençais à en avoir assez de changer des jeux de pignons des servos de trappes, cassés lors de mauvaises manips. Depuis j'ai mis des servos à pignons métal.

Un ami m’avait proposé gentiment de me faire un séquenceur, mais, comme toujours, pris par le temps il n’a pas eu le temps de le terminer. Cependant il est pratiquement fonctionnel.

Donc je me suis tourné vers Elecmod, de la région Toulousaine, qui m’a bien conseillé et m’a bien servi. J’ai acheté son séquenceur et après un temps d’adaptation au logiciel, mois qui suis un sous-doué pour ces choses, eh bien j’y suis arrivé ! Ouawwwouh ! Comme on dit.

Mais Elecmod, ayant appris la naissance du pylône "Boomerang", s’y est intéressé et m’a proposé d’en réaliser un, bien plus simple, à cause justement de la simplicité du système. Au moment où je vous écris, je crois que ce séquenceur simple est en train de se réaliser. C’est donc tout naturellement vers lui que je vous conseille d’aller, car c’est lui qui a les informations. A ma demande il a même prévu une commande de ventilateurs pour ceux qui désireraient refroidir leur moteur ou leurs accus. Super !

Et à ce propos, Elecmod m'ayant aimablement demandé ce que je verrais bien comme fonctions, j'en ai fait une liste que je joins ci-dessous, issue d'un échange de mails. Mais ce n'est que provisoire. C'est bien d'avoir un "pro" qui se met au service des "petits" que nous sommes.

Commandes disponibles sur le séquenceur :

Quatre commandes (connecteurs) sont prévues :

  •   un servo dédié au pylône,
  •  deux servos dédiés aux trappes, mais également utilisables pour le blocage du pylône dans le fuselage. L'utilisation d'un cordon Y permet de commander simultanément une trappe et le blocage du pylône dans le fuselage.
  • un contrôleur moteur.

Une sécurité permet de couper l'alimentation électrique des servos en cas de problème, mais pas du contrôleur moteur (voir plus loin).

Une commande spécifique ON/OFF est destinée à un ventilateur :

  •   alimentation du ventilateur par le même accu que le séquenceur,
  • mise en route dès la fin de la rentrée du pylône,
  • arrêt automatique après 1 minute de fonctionnement environ,
  • Courant maximum autorisé : 1 Ampère,
  • si le ventilateur doit fonctionner sur un autre accu, l'utilisateur peut câbler directement la bobine d'un relais extérieur sur cette commande du séquenceur.

Sécurité :

La connexion de deux micro-Switch est prévue sur le séquenceur :

  •   l'un est actionné par le pylône : il interdit la mise en route du moteur tant que le pylône n'est pas totalement sorti.
  • l'autre est actionné par une trappe : il commande la coupure de l'alimentation des servos si cette trappe n'est pas correctement fermée, 2 secondes après la fin de la commande de fermeture de la trappe.

Ces sécurités sont "en libre service" pour l'utilisateur qui peut décider de n'utiliser que l'une ou l'autre ou aucune, simplement en laissant des straps  sur le connecteur prévu pour les Switch si on ne veut pas les utiliser.

Paramètres configurables par l'utilisateur :

Afin de privilégier une relative simplicité du paramétrage, ne seront ajustables et mémorisées dans le séquenceur que :

 - la course du manche des gaz à l'émetteur. A partir de cette course, le séquenceur détermine lui-même les positions du manche des gaz qui contrôlent la sortie ou la rentrée du pylône, ainsi que celle qui autorise le premier démarrage du moteur après la sortie du pylône (1/3 de la course du manche).

  - les courses des trois servos, par ajustage des positions extrêmes (trappe ouverte/fermée, pylône sorti/rentré ou libre/bloqué dans le fuselage).

Le timing du séquenceur sera figé (donc non modifiable par l'utilisateur) :

  • ouverture ou fermeture des trappes en 1.5 seconde (vitesse pilotée), Ok. Bien
  • attente de 0.5 seconde.
  • sortie ou rentrée du pylône en 3 secondes. (On peut prévoir aussi de laisser l’utilisateur configurer ce temps selon son besoin). A voir.
  • attente de 2 secondes après la commande d'arrêt du moteur, avant de débuter la rentrée du pylône. Ok

Le paramétrage devrait ainsi pouvoir se faire à l'aide d'un poussoir et d'une Led présents sur le séquenceur.

 

Pour vous contrôler une maquette bois (ctp) s'impose avant de réaliser la pièce finie. Ici la future motorisation de l'Eta envergure 10,6m.

Par expérience, l'angle du moteur avec l'axe de référence de la cellule peut approcher les 15 ° GR

Donc je reprends la suite de l'article.

Il y a peut-être d’autres séquenceurs adaptés pour pylônes sur planeurs, mais je ne les connais pas. Je ne parle donc que de ce que je connais, et si d’entre nous quelqu’un avait des informations, je pense qu’elles seraient les bienvenues.

Je passe maintenant au problème des fuselages dits "étroits". En principe ils ne sont pas faits pour ce type de pylône, sauf si… Sauf si on reconsidère les choses autrement. En effet, n’oublions pas que nous sommes dans la catégorie planeurs. Or chacun sait qu’un planeur a besoin de poids sur l’avant, surtout lorsque le moteur n’est pas à l’avant mais à peu-près au niveau du centre de gravité.

Donc une solution existe, qui est de placer un moteur "hybride" ou "Inrunner" à la place d’un "Outrunner", c’est-à-dire un moteur qui tourne bien plus vite mais avec une plus petite hélice, ce qui signifie possibilité de faire rentrer le tout plus aisément dans le fuselage.

Il est vrai que le rendement général en prendra un coup… Mais bon, vu que l’on a besoin de poids sur l’avant, il n’est pas très gênant, sauf pour le porte-monnaie, de mettre des 3000 ma/h là où avant on n’avait besoin que des 2000 auparavant. C'est un exemple, bien sûr.

Il y a ici, dans cette seule solution, de multiples possibilités, et autant de solutions possibles. Par exemple un 4m peut parfaitement être propulsé par une hélice de 11 pouces, voire moins.

Il y a aussi autre chose. Au fur et à mesure que je travaille sur le sujet, je découvre que cette forme style "Boomerang" pourra être fortement redessinée au besoin. Les angles d’ouverture et les formes elles-mêmes pourront être considérablement changées. Et ici je sais que plus d’un cerveau trouvera son plaisir à chercher des solutions personnelles. Plus il y en aura, mieux ce sera, à condition d'en faire part, bien entendu.

Je joins ici, (mais ne le répétez à personne), le plan provisoire du pylône "Boomerang" qui ira sur mon prochain planeur : Un ETA à l’échelle 1/3, soit 10,30m.

Je dois vous dire qu’au départ, vu l’étroitesse du fuselage, eh bien la partie semblait perdue ; mais au fil des jours, (et des nuits de sommeil du style "porte-conseil"), des solutions ont jailli, je ne sais d’où exactement, là où souvent même de gros ordinateurs calent, n’ayant pas de véritable intelligence en eux-mêmes. Ils ont par contre beaucoup de mémoire. Plus que moi.

Donc, à ce sujet, je suis convaincu que d’ici peu de temps, des gens, comme vous et moi, feront jaillir de leur chapeau de "modéliste magicien", un petit lapin en forme de pylône ; et je ne vous cacherai pas que serais heureux de l’apprendre.

C’est ça aussi, l’aéromodélisme. L’aéromodélisme ce n’est pas seulement "consommer des heures et des heures de vol", ou des ready-to-fly, mais c’est aussi une petite aventure créative, personnelle. Il faut un peu de tout pour avoir du goût.

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Je laisse le soin maintenant à GG d’ajouter ce qui lui semble opportun, ou que j’aurais oublié, connaissant son savoir-faire en la matière et son sens de l’analyse générale.

Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à me joindre. Je ferai tout mon possible à ce sujet, avec plaisir.

Jean Poulou