Le Pylône de Jeannot...
Page publiée le 03 octobre 2008 et actualisée le ...
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Perpignan le 01 octobre 2008 |
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Suite n°3 Après que vous aurez bien visionné les photos, (et au passage j'en ajoute deux ou trois que l'ami Vincent a prises à la maison), je pense que l'essentiel sera compris des astucieux modélistes avisés que vous êtes, avec votre œil vif et précis du matin, ayant bien photographié "la chose". Mais pour répondre tout de suite à GG : "Oui le pylône est solidaire de la partie centrale du fourreau de clé d'aile, et les parties extérieures de ce même fourreau sont collées sur le fuselage, comme on le se fait généralement. Si on sort la clé elle-même, alors le pylône se démonte instantanément, sortant par le trou au-dessus. Simple. Quand je suis à l'atelier, effectivement un morceau de clé d'aile, faisant la largeur du fuselage entre karmans, permet que le pylône reste en place. Quand j'arrive sur le terrain, je prends la véritable clé d'aile et je pousse le morceau en place. Le morceau tombe de l'autre côté, instantanément. Au moment de repartir c'est l'inverse, je pousse la clé avec le petit morceau, et le tour est joué. Il faut quelques secondes. Voilà, c'est tout. Tout ça permet une fixation très solide, quasiment indestructible, et en même temps un démontage aisé, si besoin s'en faisait sentir". Voilà pour ce que GG avait vu à ce sujet, avec raison. Donc, pour reprendre le fil, qui aujourd'hui est : " La construction du corps du pylône", après que l'on se soit assuré que le pylône rentre totalement dans le fuselage, on prend le carton qui a servi de gabarit, et on trace sa forme sur trois épaisseurs de ctp léger. Pour un gros modèle comme le mien, il y a deux épaisseurs de 3mm pour les côtés extérieurs, et un ctp de 8mm pris en sandwich entre les deux. Il faut évider largement en son milieu celui de 8mm, afin de pouvoir passer les fils électriques du moteur, sauf aux extrémités du pylône, afin de garder de la matière, là où il y en aura besoin. Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié de vous dire que les fils électriques peuvent être mis à l'intérieur, c'est bien plus joli. Si vous regardez les photos, vous verrez que j'ai même fait passer les fils du moteur par l'arrière de celui-ci, au lieu du côté d'où généralement ils sortent. Je trouve que ça fait propre et rien ne se promène ainsi, dehors. Bien entendu j'avais fait auparavant des essais de fonctionnement avec des longs fils moteur, car j'avais lu des "choses" à ce sujet. Mais comme il s'agissait, plus de rumeurs qu'autre chose, dans ce cas je fais toujours comme ceci quand il s'agit d'une rumeur : Je vérifie. Le résultat est que tout marche bien, malgré une soixantaine de cm de longueur de fils. Une autre solution est aussi de placer le contrôleur sur le pylône. En fait c'est comme on veut. - Donc, une fois que l'on a découpé ces trois ctp, il suffit de les coller entre eux avec la colle de votre choix : Colle blanche, époxy 4mn, etc. Si vous êtes malin - et je sais que vous l'êtes, vous, les modélistes - vous pouvez passer un fil de fer à l'intérieur du pylône avant de coller le tout ensemble. Il servira de guide, aux fins de tirer les fils du moteur, plus tard. Ce n'est rien à faire et ça aide beaucoup par la suite. - Après durcissement de la colle, perso j'ai bien arrondi le tout comme un bord d'attaque, puis j'ai pris deux chutes de tissus de verre, 10gr de résine que j'ai étalée un peu partout, et placé le tout dans le sac à vide. J'aime bien faire comme ça, car ça produit des surfaces solides, dures, aptes à être retravaillées. Tout ce travail est fait en deux heures environ, et encore sans se presser, surtout si on prend les trois ctp et qu'on les découpe ensemble, en plaçant quelques bouts de servo-scotch entre eux. Le ctp de 8mm du milieu, c'est pourquoi ? C'est pour laisser assez d'espace pour les fils moteurs. Pour un pylône plus petit, eh bien je pense qu'un 5mm suffira. En fait on peut modifier l'épaisseur selon le diamètre des fils électriques. - Ensuite il faudra faire le trou pour le passage du fourreau de clé d'aile. Rien de bien compliqué. - Ensuite, il faut pointer à la colle rapide ce fourreau, en vérifiant bien que tout soit à l'équerre dans les deux sens. S'appliquer ici. |
- Ensuite il faut se procurer, ou se confectionner, le disque de la partie arrière du moteur, en ctp ou en plaque de circuit imprimé, (c'est mieux), avec les trous de fixation du moteur. Vers le centre de ce disque, je perce deux trous que traverseront deux vis agglos, se vissant dans le ctp de 8mm du pylône. Ces vis renforceront donc efficacement le collage du disque. - Quand ces deux collages sont réalisés, personnellement je renforce leur pourtour avec du micro-ballons ou bien du mastic polyester de carrossier. Ca fait propre et contribue fortement à la résistance générale. Vous verrez alors combien tout cela est solide, car en somme c'est du "lamellé-collé". C'est très sécurisant et bon pour le moral. De plus ça ne se "vrille" pas. Voilà, le corps du boomerang est fait. J'espère que vous n'aurez pas trop souffert, sans quoi il faudra attendre que qu'un petit doué parmi nous, nous fasse des moules de plusieurs tailles et nous produise ces boomerangs en composites. Ou bien aller faire un tour en Australie pour trouver des Boomerangs tout faits… Mais là ce ne sera plus à 40 euros, vu le prix actuel du pétrole… Bien entendu je précise que tout ceci rentre dans le cadre, soit "d'un appareil existant sur lequel on adapte ce pylône", soit "d'une construction en cours", et dans ce cas il faut que les ailes soient finies et leur mise en croix terminée. C'est à partir de ce point d'avancement des travaux que l'on recoupe, à l'intérieur du fuselage et à l'aide d'une lame de scie, une partie du fourreau de la clé d'aile. Ce morceau, ce sera justement celui que vous collerez sur le pylône. Je vous conseille de ne pas le faire trop long. 4 à 5cm suffisent amplement, pour des raisons qu'il serait trop long d'expliquer ici ; on le verra sans doute une autre fois. Nous en sommes donc maintenant à un planeur avec ailes mises en place, d'une part, et un d'un pylône avec son fourreau collé dessus, ainsi que son moteur, porte-pales et hélice. Là nous avons tous les éléments nécessaires pour continuer. A partir de là il va falloir trouver la forme de l'ensemble des deux trappes, ou si vous voulez la taille du trou nécessaire pour le passage du pylône. C'est là que votre dessin original de la forme du fuselage "en coupe" va vous servir, car c'est lui qui va vous donner la longueur totale de la trappe, à laquelle vous pourrez ajouter 1cm ou deux si vous voulez. C'est même conseillé. Pour ce qui est de la largeur de ce trou, eh bien il faut mesurer le diamètre de son moteur, y compris le porte-pale et les pales, mis dans le sens où ils prennent le plus de place. Cette mesure donnera la largeur des deux trappes, en laissant quand même de la marge en largeur. Perso j'ai dû laisser quelque chose comme 1,5cm de chaque côté, au cas où une pale ne serait pas exactement en place. On peut faire les trappes de forme parallèle, ou bien en triangle, mais dans ce cas ça doit faire un peu plus de traînée, moteur en marche. C'est une chose que je modifierai certainement à mon prochain pylône. Note : Et à ce sujet j'en profite pour dire ceci : Ce principe Boomerang permet, entre autres, aux pales, de "tomber" naturellement dans le trou prévu à cet effet, car au moment d'entrer dans le fuselage, celles-ci sont en position "verticale" ; en somme elles "pendent vers le bas" par leur propre poids. Les petits ressorts de rappel que j'ai ajouté sont simplement pour assurer qu'un coup de vent ne vienne faire bouger ces pales lors de leur rentrée. Regardez bien les photos et imaginez une pale qui serait écartée au moment de la rentrée ; que se passerait-il ? Il se passerait seulement que la pale ne rentrerait pas la pointe vers le bas, comme prévu, mais qu'elle se retournerait, faisant demi-tour vers le haut. Alors le bout de la pale dépasserait en partie du fuselage, et gênerait un peu à la fermeture des trappes, c'est tout. Rien de bien grave. Au pire des cas cela ferait forcer un peu les servos des trappes. C'est la raison pour laquelle je conseille de mettre un accu dédié uniquement au pylône et aux trappes. Mais n'oublions pas que nous sommes ici dans un cas où il n'y aurait pas de ressorts de rappel. Or ces petits ressorts sont prévus pour éviter tout problème de ce genre. |
Donc, encore une fois, ici pas de grave problème "d'hélice qui resterait en travers du fuselage, servo de levage coincé. Grave... Fin de la note. Donc, pour résumer, il faut bien réfléchir avant de choisir la forme du trou des trappes… (Dormir 8 heures). Personnellement, et Vincent aussi, comme nous avons l'un et l'autre qu'un seul exemplaire de nos fuselages, nous avons préféré cirer le fuselage au niveau des trappes, puis fait un tout petit moule de la partie concernée. Trois ou quatre couches de tissu, suffisent largement. On ne sait jamais, une erreur pouvant arriver, malgré toute notre attention. Un autre pourra faire la chose en plâtre. Après voir tracé le tout sur le dos du fuselage, j'ai découpé la forme des deux trappes à la scie fine, délicatement. Travail délicat qui se finit par un "ouf !" de soulagement quand le morceau se détache impeccablement. Ensuite, pour ce qui est charnières des trappes, à chacun sa petite astuce personnelle, et je pense que chacun pourra répondre à GG ou à moi-même, pour nous faire part de sa façon de faire. Et je sais que des solutions, il n'en manque pas. Autant que de modélistes ! D'ailleurs cet article est propice à être complété par la suite, par tous ceux qui auront à cœur d'y ajouter leur trouvaille personnelle, et ainsi agrémenter l'ensemble. Je pense que GG saura comment faire, si c'est le cas, car tout le monde y gagnerait. Perso j'ai replacé la pièce ainsi découpée dans son trou, à l'aide de bouts de scotch papier. Puis, par l'intérieur du fuselage, j'ai placé à la résine du "tissu d'arrachage", tissu dont on se sert pour faire les charnières d'ailerons sous vide. J'en ai mis deux couches, et un tissu de verre par-dessus. D'autres font les charnières avec du Kevlar… Le tissu d'arrachage est en fait un tissu fait de fils nylon (je crois que c'est du polypropylène). C'est ce genre de tissu avec lequel on fait les élingues de levage. C'est donc très solide. Le fait que ce soit en nylon empêche que ça vienne à se déchirer dans le temps. La résine ne peut coller sur ce nylon, mais la résine qui passe à travers les pores, permet quand même la fixation solide de ce tissu. Cependant il est préférable de mettre un tissu de verre pour recouvrir le tout, pour bloquer tout l'ensemble. Le lendemain "j'ai fait passer" des lames de scie d'épaisseur différentes dans la fente des trappes, à l'endroit qui fait charnière, et ensuite j'ai recoupé par le milieu l'ensemble, afin d'avoir deux trappes. Le reste, c'est du fignolage que je n'ai pas besoin de développer, car il me semble que l'installation d'un pylône comme celui-ci, ne s'adresse pas tout spécialement à des débutants en construction. Je crois que l'ami Vincent vous prépare un fichier pour aider à réaliser une forme de pylône perso. C'est son métier et donc je lui fais confiance. Je pense d'ailleurs que ça ne devrait pas tarder à arriver, car il me l'a confirmé. Mais il y a aussi le scanner que j'ai envoyé à GG, et qui peut être agrandi ou rétréci dans un magasin de photocopie. Je pense que c'est une solution très simple, à la portée de tous. Un autre le réduira ou agrandira à l'aide d'un logiciel… Je crois que c'est tout pour aujourd'hui les zamis, car j'ai les doigts qui chauffent et de plus j'ai sommeil… Jeannot Boomerang
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