Le Stemme S10 de Gérard BON... |
Page créée le 28 mai 2007 et actualisée le 17 mai 2016 |
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Neuf ans plus tard voici une vidéo filmée par Dany en juillet 2015 à Saucats du célèbre Stemme S10 de Gérard Bon. Cela fait plaisir de revoir cette exceptionnelle maquette épargnée par le temps qui passe et qui vole toujours ...Merci Dany et Gérard ! GR |
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LE STEMME S10 UN MOTOPLANEUR MAQUETTE POUQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUE... C’est décidé, mon prochain moto-planeur sera un STEMME S10 électrique, à l’échelle 1/4 (5,75m d’envergure), traité maquette. Son hélice qui disparaît complètement dans le nez en configuration lisse et son train rentrant bi jambes séquencé, confèrent au projet une certaine originalité et représentent un défi technique très intéressant à relever, étant un adepte des réalisations aéronautiques « façon complète », de l’étude jusqu’au vol.
LE STEMME GRANDEUR C’est la société allemande STEMME qui a breveté le concept de cette hélice repliable. Elle est constituée d’une partie centrale de 0,50m de long, aux deux extrémités de laquelle sont articulées les pales. Ces articulations sont munies de ressorts rotatifs qui maintiennent les pales le long de la partie centrale. Lorsque l’hélice est mise en rotation, la force centrifuge déploie les pales dans le plan de l’hélice qui possède alors un diamètre de 1,61m. Après l’arrêt du moteur, le pilote freine la rotation de l’hélice à l’aide d’une première tirette. Une deuxième tirette est alors actionnée afin d’indexer en rotation, l’hélice repliée ainsi contenue dans l’ovale du nez. Il ne reste plus alors qu’à rentrer le nez à l’aide de sa poignée, pour obtenir la configuration lisse. L’avantage principal de ce système est de ne pas trop détériorer la finesse de la machine lors d’une remise en rotation de l’hélice en vol. Le moteur situé sous les ailes, entraîne un arbre de transmission par l’intermédiaire d’un embrayage centrifuge. Cet arbre de transmission passe entre les deux sièges pilote disposés côte à côte et vient attaquer un réducteur à courroies qui -à son tour, assure la rotation de l’arbre d’hélice. Cet arbre est creux pour laisser passer la tige de commande du nez. Le train quant à lui, est constitué de deux jambes afin de conserver une complète autonomie lors du décollage. Ces deux jambes sont actionnées par des vérins électriques. Caractéristiques principales :
La presse spécialisée parlant du STEMME S10, déclare : « Autonomie complète, hautes performances, excellentes qualités de vols, tels sont les atouts de cette belle machine qui se distingue - aussi - par l’originalité des solutions techniques appliquées dans sa conception ». Ces critères correspondent exactement à ce que je recherche. Mes dernières hésitations s’envolent. Il ne reste plus qu’à relever le défi. |
LES GRANDES LIGNES DU PROJET Le dossier d’étude est pour l’instant très mince. Je dispose uniquement d’un plan trois vues au format A3 de chez Marc HAUSS et de quelques photos prises au salon du Bourget, bien avant la naissance du projet, donc pas du tout ciblées pour la fabrication d’une maquette. Le site Internet de STEMME étant très pauvre en 1998, j’écris alors à cette société pour lui exposer mon projet et lui demander quelques plans généraux de définition, en allemand, avec une enveloppe timbrée pour la réponse. Cette démarche restera sans effet, malgré les relances. La SCAP, importateur français près d’Armenonville, m’autorise à réaliser, après quelques réticences, un reportage photos complet sur le STEMME S10 de démonstration F-CGYL. Au sein du club Acro modèles 44 de TEILLE, près de Nantes, les discussions vont bon train lorsque je présente mon projet : T’es fou ; ce sera trop lourd ; c’est trop compliqué ; ça ne volera pas ; etc. Fort de ces encouragements, je commence une petite étude de faisabilité concernant la propulsion. A l’aide d’une équation empirique, que j’ai déjà utilisée sur d’autres projets plus petits, je détermine la puissance moteur nécessaire. P = 40 x m x T P : puissance disponible à l’hélice en Watt 40 : Coefficient empirique (50 pour les avions) m : masse en kg T : taux de montée en m/s Une masse de 10 kg et un taux de montée de 2m/s semblent être un compromis adapté au projet. Ceci donne une puissance de 800W à l’hélice, soit 960W de puissance électrique, si l’on considère un rendement global de 80 %. L’expérience montre que pour respecter le taux de montée de 2m/s, il faudrait une hélice capable de tirer avec une force égale au tiers de la masse globale, soit : F = m.g / 3
Dans ces conditions, il faudrait trouver une hélice capable de tirer 33 Newtons minimum. De nombreux essais d’hélices commencent alors, à l’aide d’un banc de traction et d’un moteur alimenté sur batteries de camion. Pour s’approcher de la réalité, tous les essais d’hélices sont réalisés avec un porte pales de 140mm et un diamètre total d’hélice ne devant pas dépasser 460mm pour pouvoir rentrer dans l’ovale du nez tracé à l’échelle 1/4. Le meilleur compromis est obtenu avec une hélice 50-30 Graupner de la série CFK, réduite au diamètre maximum imposé. Les paramètres obtenus sont alors :
Ces résultats encourageants semblent indiquer qu’un Stemme à l’échelle 1/4 est faisable. La réalisation peut débuter. |
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