Le Stemme S10 de Gérard BON...

 Page créée le 28 mai 2007 et actualisée le 05 juillet 2007                    

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  PREMIER VOL DU MULET NON MOTORISE...     

Un premier vol est toujours stressant. Aussi, je préfère confier l’émetteur à un pilote confirmé. C’est André, encore lui, qui s’y colle.

N’étant pas motorisé, le mulet est mis en vol à l’aide d’un remorqueur qui enlève allègrement les 7,7  kg du Stemme.

Premier virage, tout va bien. Deuxième virage, tout va bien, pourvu que cela dure. Largage, le planeur continue une parfaite ligne droite. J'observe André, il a l’air concentré mais confiant. De toute façon André serait capable de faire voler un sac à dos. Mais que vaut réellement le planeur ? Dés que les trims sont réglés et que le planeur se tient seul à inclinaison nulle, André vérifie le centrage en l'accélérant puis en lâchant la profondeur. Le planeur remonte le nez de lui-même, ce qui signifie que le centrage est trop avant. Après plusieurs évolutions qui m’enchantent,  André présente le planeur en finale et le pose sans difficulté.

Le verdict arrive immédiatement : Il est sain en virage comme en ligne droite. Il est lent, ce qui lui confère un vol réaliste, c’est normal car il est faiblement chargé. Il a belle allure en vol mais semblerait un peu délicat à piloter en tangage.

On décide de mettre un peu plus d'exponentiel à la profondeur sans modifier le centrage pour l’instant.

Deuxième vol...

Après la mise en l’air assurée par André, je prends les commandes, pas à l’aise du tout car mon expérience de pilotage se réduit à un planeur électrique de 3m. A ma grande surprise, le pilotage se passe très bien, mais avec André à coté de moi pour me conseiller. Nécessitant un pilotage trois axes, le Stemme ne posera jamais de problèmes en planeur pur, toutefois les ennuis viendront d’ailleurs...

Une vingtaine de vols en planeur pur vont se succéder dans les semaines qui suivront en chargeant progressivement l’appareil afin d'étudier son comportement lorsqu’il aura sa charge définitive estimée à 10 kg. Avec l’augmentation de la charge alaire, la vitesse s’accroît, ainsi que la difficulté de pilotage à la profondeur. Il faut se rendre à l’évidence, le stabilisateur ne peut pas rester à l’échelle, il faut en réaliser un second plus grand.

Maintenant que le Stemme est bien réglé et réalise de beaux vols majestueux - bien mieux qu’espéré malgré le petit souci en tangage, c’est l’esprit libre et sans le moindre doute, que j’attaque la phase suivante.       

 

 

 

 

Ici le premier vol du mulet (juillet 2001) en vol remorqué. Une étape importante du projet destinée à tester les qualités ou les défauts du Stemme réduit à l'échelle 1/4, ce qui porte tout de même l'envergure à 5,75 m.

 

Pour lever le doute les GPR ont mis à votre disposition deux programmes de calcul. L'un très simple sous Excel et un deuxième "professionnel" CENTRAGE-3 qui vous chiffrera - outre les performances du modèle, toutes les caractéristiques essentielles. A utiliser sans modération car ce ne sera pas du temps de perdu !

Petite remarque : Pour solliciter le moins possible le stabilisateur (ce qui est souhaitable) il convient de reculer le centrage en étant vigilent lorsque la marge statique devient inférieure à 20%. Les tests de centrage effectués (piqué sous 45° suivi d'une ressource - puis contrôle de la profondeur à forte inclinaison) permettront de s'assurer de la qualité du centrage. L'étude du décrochage doit permettre de vérifier la bonne symétrie des ailes (géométrie et masse). Par expérience on peut douter du dimensionnement d'un stabilisateur lorsque son volume est inférieur à 0,5. Dans le cas contraire, vaut mieux chercher d'autres causes. GR

 

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